Note de la fic :
L'homme qui valait trois cartouches.
Par : Conan
Genre : Polar, Action
Statut : Terminée
Chapitre 4 : Ritchie
Publié le 12/02/2011 à 22:05:58 par Conan
Bon, bah ça y est, j'ai plus de boulot. L'assureur de mon patron n'était qu'une crapule et n'a rien remboursé du tout. Si j'avais pas été assis quand mon taulier a appelé, je serais surement tombé le cul par terre.
Que faire à présent? Je vis dans la même cité qu'un caïd à qui j'ai envie de faire la peau, aucun boulot, aucun plan d'avenir à 28 ans et j'commence même à être gras du bide. Et pour couronner le tout ma caisse est définitivement une épave.
Je voudrais sortir, vadrouiller, me changer les idées, mais je me souviens que je vis dans une prison en béton. A la limite il y a bien mon voisin avec qui je m'entends bien que je pourrais aller voir.
Je descends jusqu'au deuxième étage. Il ouvre la porte, la tête dans le cul.
-Ah Conan, ça va? Vas y entre.
Je ferme la porte et m'assoie à la table de la cuisine.
-Putain, j'me suis fait lourder de mon boulot.
-Merde, qu'est ce qu'il s'est passé?
-Il s'est passé qu'un sale gros porc a détruit le bar ou je taffais avec ses sbires.
-C'est eux qui t'ont fait ces bleus?
-Hm hm... Le mec vit ici. J'veux dire dans cette ville, il a une Mercedes grise, je l'ai déjà vue garée pas très loin. Un gros black, accompagné d'une bande de maigrichons.
Ritchie réfléchit tout en versant du café dans deux mugs.
-On dirait que tu parles de Youssouf Issamou. Un grand obèse avec des tresses et une barbe?
-Ouais, c'est ce fils de pute.
-C'est un vendeur de came du coin. On raconte qu'il a buté son fournisseur pour prendre sa place et gérer tout le trafic.
-Comment tu sais tout ça?
-J'ai un pote flic qui a enquêté sur lui un temps. Il est jamais tombé. En tout cas c'est un gros poisson ce mec.
-J'en ai rien à foutre. Il sait ou il habite ton pote?
-Il savait, la on sait pas trop ce qu'il fait, ni ou il traine. Les flics ont autre chose à foutre en ce moment que de rester 6 mois sur le même lascar.
-Ouais... Tu fais quoi ce soir?
-J'vais au Parc! On joue contre Marseille et ça risque de cogner sévère!
-Ah tiens? Ça me tenterais bien de venir. Histoire de me défouler.
-Ah ouais! Génial! J'te présenterais à mes potes.
Ritchie, c'est le genre typiquement hooligan. 1M85, 100 kilos, de bons bras et un bon ventre à bière. C'est le genre gueulard et cogneur, picoleur bagarreur. Et le romantisme me direz vous? Il voit régulièrement une punkette de la Bastoche pour lui coller un coup dans l'oignon. Il n'a pas d'autres attaches qu'au PSG.
Le soir, je me sape pour l'occasion : veste en cuir, jean et baskets. Nous prenons la caisse de Ritchie. Devant le parc, on va voir les potes de mon ami. Ils sont 7, tous plus ou moins le même genre de furieux. Il me présente et nous allons ensemble aux tribunes. J'ai la chance de trouver un vendeur à la sauvette qui me refourgue une place à bas prix.
-Bon, les mecs, on est situés au Virage Auteuil, donc en territoire ennemi. Averti Gégé, l'un des potes de Ritchie.
-C'est pas Marseille les ennemis? Demandai-je candidement.
-T'as 15 ans de retard toi non? Les gars d'Auteuil ne nous aiment pas trop. Et on leur rends bien. Surtout qu'hier nos gars ont fait une descente chez eux et en ont envoyés quelques-uns à l'hosto.
J'ai l'impression que la soirée ne sera pas de tout repos. D'autant que théoriquement la plupart des mecs avec nous sont interdits de stade.
Deuxième mi-temps. Paris mène 2-1 et la soirée est sympa, c'est sur que d'avoir quelques binouzes derrière la cravate et 1h30 passée à gueuler et allumer des fumigène ça aide à oublier ses soucis. Néanmoins lorsque nous sortons, quelques mecs veulent nous embrouiller. Je ne me souviens plus de grand chose après, si ce n'est que j'ai tapé sur la gueule d'un gars que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam.
Je me réveille difficilement dans le petit salon de Ritchie. Ma tête me fait un mal de chien et je pue le vomi. Je rentre chez moi pour prendre une douche et commencer à chercher un boulot. Découragé lorsque je lis le journal, je préfère aller tout de suite au pôle emploi toucher du blé.
Je me dirige vers le RER en me disant que vendre la voiture en pièces détachées pourrait me faire gagner un peu de thunes. Mais au fond, quelle foutue galère. Alors que j'attends le RER qui me mènera à Paris, j'aperçois juste devant moi un des sbires de Youssouf. C'est celui à la casquette que j'avais démonté. Il porte des traces de coups sur le visage. Je m'approche de lui et lui fais "Hé!" à l'oreille. Il sursaute et se retourne vivement.
-Tu me reconnais petite merde? On va régler ce qu'on avait pas fini hier, sans tes potes derrière toi cette fois.
Avant qu'il n'ait le temps de répondre, je lui colle un coup de boule en plein dans son sale pif. Il tombe en se tenant son nez de fouine, je lui fous des coups de pied dans le ventre et les côtes puis le traine dans un coin isolé. Je dégaine mon 357 et lui appuie sous son blair en sang.
-Le gros porc, Youssouf, il vit ou?
-J'peux pas le dire! Il me tuerais!
-Si tu le dis pas c'est moi qui te bute! Tu connais pas la chanson connard?
-Mais j'en sais rien, c'est lui qui m'appelle quand il à besoin de protection, y'a que très peu de mecs qui savent ce qu'il fout maintenant à part les mecs qui sont toujours avec lui!
-Et tu vas me filer des noms, hein? Hein connard!
Un cri venant de derrière m'interromps. Je me retourne et vois deux policiers dégainer leurs armes. Je mets ma capuche et me relève en courant. Je tape un sprint pour sortir de la gare et rentre dans la cité toujours au pas de course. Les flics marquent l'arrêt dès la première tour de peur de se faire "prendre à parti" comme on dit. Je leur ai échappé mais je ne suis pas plus avancé sur ma petite histoire, et l'autre péteux va surement parler à son gourou de mes projets.
Que faire à présent? Je vis dans la même cité qu'un caïd à qui j'ai envie de faire la peau, aucun boulot, aucun plan d'avenir à 28 ans et j'commence même à être gras du bide. Et pour couronner le tout ma caisse est définitivement une épave.
Je voudrais sortir, vadrouiller, me changer les idées, mais je me souviens que je vis dans une prison en béton. A la limite il y a bien mon voisin avec qui je m'entends bien que je pourrais aller voir.
Je descends jusqu'au deuxième étage. Il ouvre la porte, la tête dans le cul.
-Ah Conan, ça va? Vas y entre.
Je ferme la porte et m'assoie à la table de la cuisine.
-Putain, j'me suis fait lourder de mon boulot.
-Merde, qu'est ce qu'il s'est passé?
-Il s'est passé qu'un sale gros porc a détruit le bar ou je taffais avec ses sbires.
-C'est eux qui t'ont fait ces bleus?
-Hm hm... Le mec vit ici. J'veux dire dans cette ville, il a une Mercedes grise, je l'ai déjà vue garée pas très loin. Un gros black, accompagné d'une bande de maigrichons.
Ritchie réfléchit tout en versant du café dans deux mugs.
-On dirait que tu parles de Youssouf Issamou. Un grand obèse avec des tresses et une barbe?
-Ouais, c'est ce fils de pute.
-C'est un vendeur de came du coin. On raconte qu'il a buté son fournisseur pour prendre sa place et gérer tout le trafic.
-Comment tu sais tout ça?
-J'ai un pote flic qui a enquêté sur lui un temps. Il est jamais tombé. En tout cas c'est un gros poisson ce mec.
-J'en ai rien à foutre. Il sait ou il habite ton pote?
-Il savait, la on sait pas trop ce qu'il fait, ni ou il traine. Les flics ont autre chose à foutre en ce moment que de rester 6 mois sur le même lascar.
-Ouais... Tu fais quoi ce soir?
-J'vais au Parc! On joue contre Marseille et ça risque de cogner sévère!
-Ah tiens? Ça me tenterais bien de venir. Histoire de me défouler.
-Ah ouais! Génial! J'te présenterais à mes potes.
Ritchie, c'est le genre typiquement hooligan. 1M85, 100 kilos, de bons bras et un bon ventre à bière. C'est le genre gueulard et cogneur, picoleur bagarreur. Et le romantisme me direz vous? Il voit régulièrement une punkette de la Bastoche pour lui coller un coup dans l'oignon. Il n'a pas d'autres attaches qu'au PSG.
Le soir, je me sape pour l'occasion : veste en cuir, jean et baskets. Nous prenons la caisse de Ritchie. Devant le parc, on va voir les potes de mon ami. Ils sont 7, tous plus ou moins le même genre de furieux. Il me présente et nous allons ensemble aux tribunes. J'ai la chance de trouver un vendeur à la sauvette qui me refourgue une place à bas prix.
-Bon, les mecs, on est situés au Virage Auteuil, donc en territoire ennemi. Averti Gégé, l'un des potes de Ritchie.
-C'est pas Marseille les ennemis? Demandai-je candidement.
-T'as 15 ans de retard toi non? Les gars d'Auteuil ne nous aiment pas trop. Et on leur rends bien. Surtout qu'hier nos gars ont fait une descente chez eux et en ont envoyés quelques-uns à l'hosto.
J'ai l'impression que la soirée ne sera pas de tout repos. D'autant que théoriquement la plupart des mecs avec nous sont interdits de stade.
Deuxième mi-temps. Paris mène 2-1 et la soirée est sympa, c'est sur que d'avoir quelques binouzes derrière la cravate et 1h30 passée à gueuler et allumer des fumigène ça aide à oublier ses soucis. Néanmoins lorsque nous sortons, quelques mecs veulent nous embrouiller. Je ne me souviens plus de grand chose après, si ce n'est que j'ai tapé sur la gueule d'un gars que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam.
Je me réveille difficilement dans le petit salon de Ritchie. Ma tête me fait un mal de chien et je pue le vomi. Je rentre chez moi pour prendre une douche et commencer à chercher un boulot. Découragé lorsque je lis le journal, je préfère aller tout de suite au pôle emploi toucher du blé.
Je me dirige vers le RER en me disant que vendre la voiture en pièces détachées pourrait me faire gagner un peu de thunes. Mais au fond, quelle foutue galère. Alors que j'attends le RER qui me mènera à Paris, j'aperçois juste devant moi un des sbires de Youssouf. C'est celui à la casquette que j'avais démonté. Il porte des traces de coups sur le visage. Je m'approche de lui et lui fais "Hé!" à l'oreille. Il sursaute et se retourne vivement.
-Tu me reconnais petite merde? On va régler ce qu'on avait pas fini hier, sans tes potes derrière toi cette fois.
Avant qu'il n'ait le temps de répondre, je lui colle un coup de boule en plein dans son sale pif. Il tombe en se tenant son nez de fouine, je lui fous des coups de pied dans le ventre et les côtes puis le traine dans un coin isolé. Je dégaine mon 357 et lui appuie sous son blair en sang.
-Le gros porc, Youssouf, il vit ou?
-J'peux pas le dire! Il me tuerais!
-Si tu le dis pas c'est moi qui te bute! Tu connais pas la chanson connard?
-Mais j'en sais rien, c'est lui qui m'appelle quand il à besoin de protection, y'a que très peu de mecs qui savent ce qu'il fout maintenant à part les mecs qui sont toujours avec lui!
-Et tu vas me filer des noms, hein? Hein connard!
Un cri venant de derrière m'interromps. Je me retourne et vois deux policiers dégainer leurs armes. Je mets ma capuche et me relève en courant. Je tape un sprint pour sortir de la gare et rentre dans la cité toujours au pas de course. Les flics marquent l'arrêt dès la première tour de peur de se faire "prendre à parti" comme on dit. Je leur ai échappé mais je ne suis pas plus avancé sur ma petite histoire, et l'autre péteux va surement parler à son gourou de mes projets.