Note de la fic :
L'homme qui valait trois cartouches.
Par : Conan
Genre : Polar, Action
Statut : Terminée
Chapitre 18 : Trahison
Publié le 19/02/2011 à 01:48:44 par Conan
Ce qui est sûr, c'est que si on m'avait dit un jour que je conduirais une Mercedes classe C le visage couvert de sang, j'aurais eu des doutes sur la personne qui me l'aurait prédit. Il faut que je découvre comment ce connard a bien pu me retrouver. J'arrive enfin au pied de l'immeuble d'Emma, fouille dans la boite à gants et sors un 9mm planqué dedans. Je sonne a son appart'. Personne. Je me décide à passer par derrière où j'ai souvenir qu'il y avait un échafaudage contre l'immeuble voisin. Je l'escalade jusqu'au sommet et saute entre les toits pour débouler au dessus de chez Emma. Je fracture une vitre de secours sur le toit et descends dans la cage d'escalier. Sans allumer la minuterie, je crochète discrètement la porte qui s'ouvre sans bruit. J'entre dans l'appartement, arme au poing. La lumière s'allume. Emma est en peignoir, elle me braque avec un petit revolver, l'air terrorisée et les yeux larmoyants.
-Conan...
Je me précipite vers elle.
-Comment ils ont su? C'est toi qui leur a dit? Dis moi!
-Tu es couvert de sang...
-Je sais, merci, je morfle déjà assez comme ça. J'ai la tronche grosse comme une putain de pastèque, je pisse tellement le sang qu'on croirait une fontaine, j'ai les tempes qui vibrent, j'ai l'impression que ce connard d'Abdoulaye est devenu un fantôme et qu'il vient jouer du tam-tam dans mon cerveau pour me torturer!
Sans rien dire, elle découvre son épaule. Elle est toute bleue, ainsi qu'une partie de son bras.
-Ils t'ont suivi jusqu'à ici l'autre fois... Ce soir ils sont venus et ont écrit un SMS à ma place après m'avoir violentée...
-Bon Dieu.
Je la prends dans mes bras et la sert tout contre moi. Son odeur est enivrante.
-Je savais pas que t'avais des talents d'infirmière.
-Oh, un peu de désinfectant, du coton, des pansements et il n'y paraitra plus. Je n'aurais même pas besoin de recoudre ton arcade. Tiens bien cette compresse contre ta pommette pour éviter qu'elle n'enfle pendant que je te soigne le menton.
-Merde tu me fais peur, je suis si amoché que ça?
-Ça fait tellement plus viril.
Je m'efforce de rire malgré la vive douleur que je ressens lorsque j'ai une expression faciale.
-Voilà, ta lèvre est juste un peu coupée en coin, plus de peur que de mal.
-Moi je veux bien m'en occuper de tes lèvres.
Elle me fixe dans les yeux et ne dit mot. Je m'approche, elle s'approche. Nous nous embrassons. Je pensais que les conneries qu'on voyait dans les films Américains, bah justement on ne les voyait que dans les films Américains. Lentement, je lui ôte son peignoir.
30 secondes? J'étais vraiment pas en forme ce jour là. Je ne sais pas si je suis moins réactif parce que j'ai perdu beaucoup de sang, mais j'ai réussi à tenir 45 minutes montre en main. Visiblement ce n'est pas pour déplaire à Emma.
Allongée contre moi, la tête sur mon torse, elle me demande :
-Tu l'a tué le type?
-Qui donc?
-Abdoulaye.
-C'était lui ou moi... Il avait un couteau, je l'ai retourné contre lui... Les types qui étaient avec lui ne sont pas repassés?
-Si, après t'avoir emmené je ne sais ils sont venus me dire de ne parler de ça ni à la police ni à personne d'autre. Sinon ils, pour reprendre leurs dires, ils me tueraient comme ils t'ont tué. J'ai vraiment cru que tu étais mort.
-Et c'est ton trip les morts-vivants ou je vais devoir raquer encore 1000 euros?
Elle ne rit pas. Il faudrait que j'arrête avec les mauvaises blagues.
-Il y a un problème, Emma?
Elle tourne ses yeux clairs et les plonge dans les miens.
-Conan... Je ne m'appelle pas Emma.
Et merde, dans quel pétrin me suis-je encore foutu.
-Comment ça?
-Je suis dans la police.
Ah ouais, une bien belle merde encore.
-Comment ça? Mais, tout ce que tu m'as dit? Ton patron? Toute ta vie?
-C'était ça mon boulot. Écoute Conan, ça fait presque deux ans que mon service s'est mis en tête de faire tomber Scorni. Quand mes collègues en planque t'ont vu entrer dans son cabaret, j'ai eu la tâche de te faire tomber aussi. On n'a jamais couché ensemble avant ce soir. C'était que du pipeau. Le but était de vous laisser agir, toi et tes potes, afin de fomenter la guerre des gangs qui secoue actuellement le milieu. En voyant le pédigrée de guérillero de Jack O'Reilly et celui de hooligan ultra violent de Ritchie, on était surs que ça allait faire un bordel pas possible. Le résultat on l'a eu, et dès l'aube l'antigang va faire le ménage dans le milieu. Scorni comme tous les autres grands boss vont en prendre pour perpet' avec toute leur clique de tueurs et de trafiquants.
J'avais déjà eu mal au crane en apprenant des nouvelles abominablement surprenantes et incroyables, mais cette fois c'est du gratiné. J'ai l'impression qu'un Airbus vient se prendre ma tronche de plein fouet.
-Tu te fous de moi là, avoue le, c'est vraiment pas marrant. Dis-je d'une voix tremblante, certainement pour me rassurer.
Emma, ou je ne sais trop son nom, a les larmes aux yeux.
-J'ai craqué, Conan... Je ne veux pas te perdre...
-Bah merci mais c'est un peu foiré!
Je me lève d'un bond, saute dans mes vêtements et ouvre la porte. Elle sort du lit :
-Où vas-tu?
-Au Dandy!
-N'y va pas! Mes collègues vont passer à l'action dans moins d'une demie heure! Ils vont te chopper aussi!
-Et alors, c'est ton boulot non? D'ailleurs, comment t'étais censée m'alpaguer?
-Normalement à cette heure ci tu étais censé être au cabaret avec tes amis pour le débriefing de l'exécution de Ramiro Almeida.
Putain, j'avais complètement oublié ça aussi. Je sors, remonte en toute hâte dans la berline d'Abdou et fonce au Dandy en appelant Ritchie.
-Allô Conan? Qu'est ce que tu fous mec, on t'attends depuis presque une heure!
-Mec, Jack est avec toi?
-Ouais, pourquoi? Qu'est ce qu'il y a t'as l'air super stressé.
-Je super stressé! Il y a que les flics vont débouler dans 20 minutes! Tirez vous tout de suite de ce putain de piège!
-Bordel de merde! Je prends ma bagnole!
-Non, j'arrive, tu me reconnaitras!
Je fonce comme un malade dans les rues de la ville alors que le soleil commence à montrer ses premiers rayons. Plus que quinze minutes. J'arrive au quartier de Pigalle, bloqué par un barrage de CRS. Je prends le trottoir et frôle un poteau électrique tandis que les flics me font de grands gestes. Je freine juste devant le Dandy. Jack et Ritchie sortent du club en courant.
-Montez vite! Le quartier est bouclé!
Ils s'exécutent. Je reprends ma cours folle. Devant nous déboulent une demi douzaine de types encagoulés armés jusqu'aux dents.
-Merde!
Je parviens à les éviter et force un autre barrage, en passant pile poil entre deux voitures de police.
Une flopée de flics arrivent et braquent la voiture. J'entends des coups de feu, puis c'est le noir total.
-Conan...
Je me précipite vers elle.
-Comment ils ont su? C'est toi qui leur a dit? Dis moi!
-Tu es couvert de sang...
-Je sais, merci, je morfle déjà assez comme ça. J'ai la tronche grosse comme une putain de pastèque, je pisse tellement le sang qu'on croirait une fontaine, j'ai les tempes qui vibrent, j'ai l'impression que ce connard d'Abdoulaye est devenu un fantôme et qu'il vient jouer du tam-tam dans mon cerveau pour me torturer!
Sans rien dire, elle découvre son épaule. Elle est toute bleue, ainsi qu'une partie de son bras.
-Ils t'ont suivi jusqu'à ici l'autre fois... Ce soir ils sont venus et ont écrit un SMS à ma place après m'avoir violentée...
-Bon Dieu.
Je la prends dans mes bras et la sert tout contre moi. Son odeur est enivrante.
-Je savais pas que t'avais des talents d'infirmière.
-Oh, un peu de désinfectant, du coton, des pansements et il n'y paraitra plus. Je n'aurais même pas besoin de recoudre ton arcade. Tiens bien cette compresse contre ta pommette pour éviter qu'elle n'enfle pendant que je te soigne le menton.
-Merde tu me fais peur, je suis si amoché que ça?
-Ça fait tellement plus viril.
Je m'efforce de rire malgré la vive douleur que je ressens lorsque j'ai une expression faciale.
-Voilà, ta lèvre est juste un peu coupée en coin, plus de peur que de mal.
-Moi je veux bien m'en occuper de tes lèvres.
Elle me fixe dans les yeux et ne dit mot. Je m'approche, elle s'approche. Nous nous embrassons. Je pensais que les conneries qu'on voyait dans les films Américains, bah justement on ne les voyait que dans les films Américains. Lentement, je lui ôte son peignoir.
30 secondes? J'étais vraiment pas en forme ce jour là. Je ne sais pas si je suis moins réactif parce que j'ai perdu beaucoup de sang, mais j'ai réussi à tenir 45 minutes montre en main. Visiblement ce n'est pas pour déplaire à Emma.
Allongée contre moi, la tête sur mon torse, elle me demande :
-Tu l'a tué le type?
-Qui donc?
-Abdoulaye.
-C'était lui ou moi... Il avait un couteau, je l'ai retourné contre lui... Les types qui étaient avec lui ne sont pas repassés?
-Si, après t'avoir emmené je ne sais ils sont venus me dire de ne parler de ça ni à la police ni à personne d'autre. Sinon ils, pour reprendre leurs dires, ils me tueraient comme ils t'ont tué. J'ai vraiment cru que tu étais mort.
-Et c'est ton trip les morts-vivants ou je vais devoir raquer encore 1000 euros?
Elle ne rit pas. Il faudrait que j'arrête avec les mauvaises blagues.
-Il y a un problème, Emma?
Elle tourne ses yeux clairs et les plonge dans les miens.
-Conan... Je ne m'appelle pas Emma.
Et merde, dans quel pétrin me suis-je encore foutu.
-Comment ça?
-Je suis dans la police.
Ah ouais, une bien belle merde encore.
-Comment ça? Mais, tout ce que tu m'as dit? Ton patron? Toute ta vie?
-C'était ça mon boulot. Écoute Conan, ça fait presque deux ans que mon service s'est mis en tête de faire tomber Scorni. Quand mes collègues en planque t'ont vu entrer dans son cabaret, j'ai eu la tâche de te faire tomber aussi. On n'a jamais couché ensemble avant ce soir. C'était que du pipeau. Le but était de vous laisser agir, toi et tes potes, afin de fomenter la guerre des gangs qui secoue actuellement le milieu. En voyant le pédigrée de guérillero de Jack O'Reilly et celui de hooligan ultra violent de Ritchie, on était surs que ça allait faire un bordel pas possible. Le résultat on l'a eu, et dès l'aube l'antigang va faire le ménage dans le milieu. Scorni comme tous les autres grands boss vont en prendre pour perpet' avec toute leur clique de tueurs et de trafiquants.
J'avais déjà eu mal au crane en apprenant des nouvelles abominablement surprenantes et incroyables, mais cette fois c'est du gratiné. J'ai l'impression qu'un Airbus vient se prendre ma tronche de plein fouet.
-Tu te fous de moi là, avoue le, c'est vraiment pas marrant. Dis-je d'une voix tremblante, certainement pour me rassurer.
Emma, ou je ne sais trop son nom, a les larmes aux yeux.
-J'ai craqué, Conan... Je ne veux pas te perdre...
-Bah merci mais c'est un peu foiré!
Je me lève d'un bond, saute dans mes vêtements et ouvre la porte. Elle sort du lit :
-Où vas-tu?
-Au Dandy!
-N'y va pas! Mes collègues vont passer à l'action dans moins d'une demie heure! Ils vont te chopper aussi!
-Et alors, c'est ton boulot non? D'ailleurs, comment t'étais censée m'alpaguer?
-Normalement à cette heure ci tu étais censé être au cabaret avec tes amis pour le débriefing de l'exécution de Ramiro Almeida.
Putain, j'avais complètement oublié ça aussi. Je sors, remonte en toute hâte dans la berline d'Abdou et fonce au Dandy en appelant Ritchie.
-Allô Conan? Qu'est ce que tu fous mec, on t'attends depuis presque une heure!
-Mec, Jack est avec toi?
-Ouais, pourquoi? Qu'est ce qu'il y a t'as l'air super stressé.
-Je super stressé! Il y a que les flics vont débouler dans 20 minutes! Tirez vous tout de suite de ce putain de piège!
-Bordel de merde! Je prends ma bagnole!
-Non, j'arrive, tu me reconnaitras!
Je fonce comme un malade dans les rues de la ville alors que le soleil commence à montrer ses premiers rayons. Plus que quinze minutes. J'arrive au quartier de Pigalle, bloqué par un barrage de CRS. Je prends le trottoir et frôle un poteau électrique tandis que les flics me font de grands gestes. Je freine juste devant le Dandy. Jack et Ritchie sortent du club en courant.
-Montez vite! Le quartier est bouclé!
Ils s'exécutent. Je reprends ma cours folle. Devant nous déboulent une demi douzaine de types encagoulés armés jusqu'aux dents.
-Merde!
Je parviens à les éviter et force un autre barrage, en passant pile poil entre deux voitures de police.
Une flopée de flics arrivent et braquent la voiture. J'entends des coups de feu, puis c'est le noir total.