Note de la fic :
L'étoile filante.
Par : Isilie
Genre : Sentimental, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Le coup de l'étoile.
Publié le 01/01/2011 à 23:34:48 par Isilie
C'est lors d'une soirée de Novembre que commença pour Rose une toute autre forme de vie.
Une soirée de Novembre où le froid, bien trop intense pour ces jours, gelait le petit nez rouge et encore humide de notre chère Rose.
Ses yeux embués de larmes cherchaient dans la pénombre sa vielle twingo bleu et ses mains engourdies fouillaient fébrilement son maigre sac à la rencontre de son trousseau de clef. Or elle ne trouvait ni son trousseau, ni sa voiture.
Mais c'était bien Rose tout ça. Elle n'était pas née sous une bonne étoile. Peut-être sous une comète farceuse. Le ciel ne lui avait jamais fait de cadeau.
Cela lui fit repenser à la dernière phrase que lui avait dit son vieux psychologue avant de fermer sa lourde porte de bois. :" Il est temps de rallumer les étoiles".
Quelles étoiles ? Il n'y avait pas d'étoile pour illuminer le ciel de Rose. Son ciel était noir, son ciel était froid.
Son psy ! Elle fit demi-tour. Elle avait sûrement due oublier ses clefs là-bas.
Du moins... c'est ce qu'elle espérait, et elle ne savait pas vraiment où elle avait put oublier sa voiture.
C'est avec l'image rassurante de sa future présence dans son salon ( son unique pièce)sous une montagne de couverture (pour supporter la température aussi négative que son moral) et Bloo sur ses genoux ( son unique compagnie : son chat) avec un verre de vin dans la main ( seule consolation ) qu'elle continua a vagabonder dans les rues sombres, en faisant grelotter sa frêle silhouette.
Et c'est ainsi que Mademoiselle fit la chute la plus spectaculaire de l'année sur un plaque de verglas.
Et au sol, le corps douloureux, elle se permit quelques sanglots.
Pourquoi ?
Parce qu'elle réalisait que là, personne ne viendrait la serrer dans ses bras et lui dire " oh ! Ma petite Rose ne pleure plus, je suis là pour toi !" ou même " Viens, je vais t'aider, tu n'es pas seule, je suis avec toi. Tu n'es plus seule..."
Non Rose était belle et bien seule. Enfin ... Elle avait Bloo. Son chat. Est-ce pour lui qu'elle ramassa sa maigre carcasse et continua à tituber avec la force que seul possèdent les désespérés ?
Le ciel lui offrit une magnifique étoile filante. La première qu'elle eut vue. Et peut-être que ce bout de poussière entendit son inaudible prière :" Comme j'aimerais que tout cela change !"
Fragile Rose, Douce Rose. Tu ne méritais peut-être pas cet énorme coup sur la tête qui te fit tomber dans un douloureux coma.
Mais c'est comme ça que commença pour toi une toute autre forme de vie.
[c]*
**[/c]
- Jules attends !
- Non laisse moi ! dit le garçon d'une voix lasse. Je t'ai assez attendu.
- Jules, je suis désolé, laisse moi m'expliquer, attends ! dit-elle un peu essoufflée.
- Non ! Tu m'as assez prit pour un idiot. Tu veux rester avec lui, eh bien reste avec lui ! Je m'en contre-fiche, ça n'as plus d'importance.
- Tu sais très bien que je n'aime que toi !
- Oui et cela justifie peut-être que tu me trompes avec mon ami ? Enfin... trompais... tout est fini, dit-il. Rentre chez toi Marine, il fait nuit.
Le garçon s'arrêta de marcher et contempla le fleuve qui passait sous le pont St Jean-de-Charme. La ville dormait sous le froid de Novembre, déjà trop intense pour la saison. L'hiver était là, en avance, dans les rues, dans les chairs, dans les cœurs, de tous.
Marine restait là, à trois pas de lui. Attendant un miracle, un sourire, quelque chose...
Les yeux comme envoutés par la noirceur du fleuve, il murmura :
- Peut-être devrais-je faire comme lui, me laisser porter, me laisser couler, me laisser aller... sans but...
Marine ne comprit pas. Elle était juste désolée. Tellement désolé !
- Laisse moi une dernière chance... chuchota-t-elle.
Il redressa doucement la tête face à la légère et glaciale brise nocturne.
Il quitta le néant absolu du fleuve.
- Non, dit-il.
Il s'en alla s'en se retourner. Peut-être pour ne pas voir les larmes qu'il faisait couler. Pour ne pas laisser un seul regret envahir son cœur. Pour ne pas paraître faible.
Il alluma une cigarette. La dernière de son paquet. Il fumait depuis l'âge de 15 ans. Il avait commencé comme la plupart des gens de son âge, pour "essayer" ou par "style».
A vrai dire, il fumait pour la poésie. Quand il était seul. Pour la beauté de la fumée, pour la chaleur, pour la cendre, pour la finesse. Il fumait pour la beauté.
Il mâtait seul sa déesse qui se consumait, qui disparaissait lentement...
Mais ça se terminait si vite...
Il ne marcha pas sur le mégot pour l'éteindre. Non, il avait trop de respect pour cette si petite chose qui disparaissait si vite, une vie si courte.
Il lui dit presque qu'il était désolé de l'avoir fumé.
Il errait dans la petite ville, sans savoir ou il allait. Ressembler, l'espace d'une nuit, à un sombre fleuve. Il se demandait parfois quelle heure il était, sans vouloir le savoir pour autant.
Il finit par s'assoir sur un banc dans un parc. Le silence était étonnant.
Les étoiles baignaient dans un bien sombre indigo.
Jules soupira en un panache de fumée blanche.
Puis une étoile filante traversa le ciel. Peut-être entendit-elle cette petite plainte du jeune garçon. Celle qu'il murmura à la nuit, aux arbres et au fleuve.
" Ce serait bien que tous cela change".
Puis il se leva, un peu engourdit par le froid. Marcha en silence dans le silence. Furtive ombre dans la nuit, pour rentrer chez lui.
ET c'est peut-être ce silence si lourd, ou cette nuit si noire, qui ne le fit pas anticiper, cet énorme coup qu'il reçu sur la tête et qui le fit plonger, dans un silence et dans une nuit encore plus noir et plus lourde que cette nuit de novembre.
Une soirée de Novembre où le froid, bien trop intense pour ces jours, gelait le petit nez rouge et encore humide de notre chère Rose.
Ses yeux embués de larmes cherchaient dans la pénombre sa vielle twingo bleu et ses mains engourdies fouillaient fébrilement son maigre sac à la rencontre de son trousseau de clef. Or elle ne trouvait ni son trousseau, ni sa voiture.
Mais c'était bien Rose tout ça. Elle n'était pas née sous une bonne étoile. Peut-être sous une comète farceuse. Le ciel ne lui avait jamais fait de cadeau.
Cela lui fit repenser à la dernière phrase que lui avait dit son vieux psychologue avant de fermer sa lourde porte de bois. :" Il est temps de rallumer les étoiles".
Quelles étoiles ? Il n'y avait pas d'étoile pour illuminer le ciel de Rose. Son ciel était noir, son ciel était froid.
Son psy ! Elle fit demi-tour. Elle avait sûrement due oublier ses clefs là-bas.
Du moins... c'est ce qu'elle espérait, et elle ne savait pas vraiment où elle avait put oublier sa voiture.
C'est avec l'image rassurante de sa future présence dans son salon ( son unique pièce)sous une montagne de couverture (pour supporter la température aussi négative que son moral) et Bloo sur ses genoux ( son unique compagnie : son chat) avec un verre de vin dans la main ( seule consolation ) qu'elle continua a vagabonder dans les rues sombres, en faisant grelotter sa frêle silhouette.
Et c'est ainsi que Mademoiselle fit la chute la plus spectaculaire de l'année sur un plaque de verglas.
Et au sol, le corps douloureux, elle se permit quelques sanglots.
Pourquoi ?
Parce qu'elle réalisait que là, personne ne viendrait la serrer dans ses bras et lui dire " oh ! Ma petite Rose ne pleure plus, je suis là pour toi !" ou même " Viens, je vais t'aider, tu n'es pas seule, je suis avec toi. Tu n'es plus seule..."
Non Rose était belle et bien seule. Enfin ... Elle avait Bloo. Son chat. Est-ce pour lui qu'elle ramassa sa maigre carcasse et continua à tituber avec la force que seul possèdent les désespérés ?
Le ciel lui offrit une magnifique étoile filante. La première qu'elle eut vue. Et peut-être que ce bout de poussière entendit son inaudible prière :" Comme j'aimerais que tout cela change !"
Fragile Rose, Douce Rose. Tu ne méritais peut-être pas cet énorme coup sur la tête qui te fit tomber dans un douloureux coma.
Mais c'est comme ça que commença pour toi une toute autre forme de vie.
[c]*
**[/c]
- Jules attends !
- Non laisse moi ! dit le garçon d'une voix lasse. Je t'ai assez attendu.
- Jules, je suis désolé, laisse moi m'expliquer, attends ! dit-elle un peu essoufflée.
- Non ! Tu m'as assez prit pour un idiot. Tu veux rester avec lui, eh bien reste avec lui ! Je m'en contre-fiche, ça n'as plus d'importance.
- Tu sais très bien que je n'aime que toi !
- Oui et cela justifie peut-être que tu me trompes avec mon ami ? Enfin... trompais... tout est fini, dit-il. Rentre chez toi Marine, il fait nuit.
Le garçon s'arrêta de marcher et contempla le fleuve qui passait sous le pont St Jean-de-Charme. La ville dormait sous le froid de Novembre, déjà trop intense pour la saison. L'hiver était là, en avance, dans les rues, dans les chairs, dans les cœurs, de tous.
Marine restait là, à trois pas de lui. Attendant un miracle, un sourire, quelque chose...
Les yeux comme envoutés par la noirceur du fleuve, il murmura :
- Peut-être devrais-je faire comme lui, me laisser porter, me laisser couler, me laisser aller... sans but...
Marine ne comprit pas. Elle était juste désolée. Tellement désolé !
- Laisse moi une dernière chance... chuchota-t-elle.
Il redressa doucement la tête face à la légère et glaciale brise nocturne.
Il quitta le néant absolu du fleuve.
- Non, dit-il.
Il s'en alla s'en se retourner. Peut-être pour ne pas voir les larmes qu'il faisait couler. Pour ne pas laisser un seul regret envahir son cœur. Pour ne pas paraître faible.
Il alluma une cigarette. La dernière de son paquet. Il fumait depuis l'âge de 15 ans. Il avait commencé comme la plupart des gens de son âge, pour "essayer" ou par "style».
A vrai dire, il fumait pour la poésie. Quand il était seul. Pour la beauté de la fumée, pour la chaleur, pour la cendre, pour la finesse. Il fumait pour la beauté.
Il mâtait seul sa déesse qui se consumait, qui disparaissait lentement...
Mais ça se terminait si vite...
Il ne marcha pas sur le mégot pour l'éteindre. Non, il avait trop de respect pour cette si petite chose qui disparaissait si vite, une vie si courte.
Il lui dit presque qu'il était désolé de l'avoir fumé.
Il errait dans la petite ville, sans savoir ou il allait. Ressembler, l'espace d'une nuit, à un sombre fleuve. Il se demandait parfois quelle heure il était, sans vouloir le savoir pour autant.
Il finit par s'assoir sur un banc dans un parc. Le silence était étonnant.
Les étoiles baignaient dans un bien sombre indigo.
Jules soupira en un panache de fumée blanche.
Puis une étoile filante traversa le ciel. Peut-être entendit-elle cette petite plainte du jeune garçon. Celle qu'il murmura à la nuit, aux arbres et au fleuve.
" Ce serait bien que tous cela change".
Puis il se leva, un peu engourdit par le froid. Marcha en silence dans le silence. Furtive ombre dans la nuit, pour rentrer chez lui.
ET c'est peut-être ce silence si lourd, ou cette nuit si noire, qui ne le fit pas anticiper, cet énorme coup qu'il reçu sur la tête et qui le fit plonger, dans un silence et dans une nuit encore plus noir et plus lourde que cette nuit de novembre.
Commentaires
- PacMan-
12/01/2011 à 16:50:06
Très bon boulot Isilie, j'adore