« — Hé ! Mais... on s'est fait avoir ? s'écria Hell.
— Mais non, en fait, c'est juste une blague, répondit Khamsou. Il va revenir, et nous rouvrir la grille...
— Non, mais t'as pas compris ! cria Hui. On s'est fait avoir, et c'est de la faute de ce gros tas de graisse vert !
— Paki do mouka mouka, galbi bilo ?!
— Il dit : “Pourquoi il me montre du doigt, ce con ?”, traduisit Crazy.
— Hein ? Tu sais ce qu'il te dit, le con ?! »

Soudain, la dague de Hui devint jaune écarlate. Celui-ci ne le remarqua pas tout de suite. Il continuait à s'engueuler avec Ballonche. Snake le remarqua lui, et s'en empara pour l'examiner de plus près, et il se gratta les couilles par la même occasion. Hui le remarqua et lui décocha une droite dans le menton, et récupéra sa dague. Il cria, encore une fois.

« — Mais t'es dégueulasse ! T'as souillé mon trésor !
— T'es con ! s'exclama Snake. Dans le menton, ça fait super mal ! Et puis, c'est quoi, cette merde ?
— C'est ma dague ! Elle devient jaune fluo, quand elle sent de l'agressivité. C'est pas ici étonnant, y'en a partout, à la capitale.
— Ah bon, c'est vrai ? demanda Blob.
— Bah ouais...
— Ouais, ben quand vous aurez fini de vous engueuler, on pourrait peut-être réfléchir pour sortir d'ici, non ? demanda Crazy.
— Ouais, pas con, tiens, remarqua Snake.
— Je vous propose de suivre le chemin, dit Khamsou. L'autre enfoiré a fermé la grille à clef, on ne pourra pas remonter. »

Ah ! C'est beau l'esprit d'équipe, quand il vient. Enfin, là ça ne risque pas de durer longtemps. D'ailleurs, c'est quand ils veulent pour se diriger vers la sortie. Mais qu'est-ce qu'ils foutent ?

« — Ok, les gros bourrins, devant, donc, Crazy, Hui, Hell et Ballonche. Et le reste, derrière, le tout, en file indienne, ordonna Khamsou.
— Et toi ? demanda Hell.
— Euh... Bah... J'alternerai entre les deux. Voilà ! »

Nos aventuriers avancèrent donc dans le tunnel sombre et pas très accueillant de la cachette sous la pierre. Dès qu'il fit trop sombre, Khamsou claqua des doigts, faisant jaillir une flamme assez grande, pour éclairer les devants et les derrières de la troupe. Au bout de 10 minutes de marche, la mauvaise humeur se fit sentir, surtout chez l'ogre, qui commençait à avoir faim, et surtout, marre. Enfin, comme tous les autres. Un bruit étrange se fit entendre au loin... Comment un jouet que l'on presse, et qui répète toujours les mêmes bruits... Sauf que celui-ci bougeait... Voici ce que l'on entendait :

« — Coin Coin ! »

L'ogre reconnut tout de suite ce bruit. Oui, ce bruit lui était très familier. Il le connaissait depuis un certain temps... Ce bruit... Il hantait ses rêves... C'était tout simplement un canard, mais pas n'importe quel canard. C'était un PUTAIN de canard de MERDE que l'Ogre essayait de manger depuis fort longtemps. Non ! Il ne se trompait pas, c'était bien, lui, ce canard, il fallait qu'il coure après... Il était obligatoire qu'il le mange... IL FAUT QU'IL LE MANGE !

« — Bon, merde, ça va durer encore longtemps, ton monologue de merde ? cria Hui. »

L'Ogre gronda un grand coup ! Il tapa du poing contre le mur du chemin sombre de la cachette de sous la pierre, et il partit en courant vers le bruit, vers le canard ! Les aventuriers crièrent à leur tour, non pas pour le bouffer aussi, mais pour que l'Ogre ramène son postérieur ! Celui-ci fit semblant de ne rien entendre et courut vers la bouffe, vers le canard. Après plus de 2 minutes de courses poursuites folles, entre les claquements de pied de Hui, le grattage de couilles de Snake, et le bruit de canard, la lumière naturelle se fit à l'intérieur de la grotte. Alléluia ! Mais... L'Ogre n'avait toujours pas ce qu'il voulait. Il voulait manger, manger le truc jaune qui faisait « Coin Coin ! », mais il n'arrivait pas à le chopper... Non, il s'était envolé... Il s'écroula sur le sol de la sortie, et fonda en larme. Il tapait du poing, et tout et tout. Mais rien n'y faisait, le canard était déjà parti...

« — Coin Coin !
— Folkipo, una ruog, testik ulkona coni coni gilbo !
— Je t'aurais, un jour, espèce de canard de merde, traduisit Crazy. »

C'est dans ces moments là qu'une troupe se réunit... Pour consoler un pauvre camarade, qui... pleure. Oui, c'est pas très facile, tous les jours, la vie d'aventurier. On n’arrive pas à tout... Mais on veut tout faire.
Mais... passons ce passage émouvant. L'Ogre s'est relevé, et la compagnie part en direction de... de quoi, d'ailleurs ?

« — Ouais, Khamsou, on va où, là ? demanda Snake.
— Euh... Ben... Je n’en sais rien.
— T'as pas réfléchi pendant qu'on courrait ? s'exclama Hui.
— Non, mais je suis pas un robot, moi...
— Même les cyborgs ne peuvent pas tout faire, hein, remarqua Crazy.
— Bon, je vous laisse vous démerder, hein ! grogna Khamsou. »

Il balança la carte, en l'air, que Ballonche attrapa au vol. Il s'apprêtait à la manger, mais Hell l'en empêcha, et regarda la carte à son tour. Tout le monde se rassembla autour de Hell, pour voir la carte. Une longue discussion se mit donc en route, pour savoir où aller, et comment.
Les engueulades se succédèrent, mais la décision finale se fit.

Hui redonna la carte à Khamsou, qui faisait toujours la gueule, et déclara tout haut :

« — Allez ! Bouge ton cul, on part !
— Et on va où ? demanda Khamsou.
— Bah, à la capitale !
— Hein ? à...
— Ouais, à PetitZed ! »

Ah ok. Suite, au prochain épisode.

PS : Et c'est là qu'on dit : « Putain, soit il est con, soit il a pas d'inspiration »