Chapitre 1 : No-life et fière de l’être

Samedi 19 avril 2008


Putain ! Qu’est-ce que c’est bon les vacances !

Dommage que ça passe vite, plus que deux jours et je retrouverai les tas de merde de mon bahut, et plus précisément de cette chère 1ère 6, spécialité Glandeurs, enfin j’veux dire S.

En fait, ce qui me dérangeait le moins, c’étais pas forcément de retrouver les bouffons et les truites du lycée Jean-Jacques Moquette, mais plutôt de me dire que j’allais pouvoir moins m’éclater les bourses en dégommant du russe sur Call of Duty dernier du nom.

La recette du chef ? Xbox360 + PC (forums + sites de cul) + Mouchoirs en papier (je vous laisse deviner) + Coca et Sucreries à volonté = le rêve pour un loser comme moi.

Mon rôle de loser ? Je l’assume chaque jour, que ce soit au lycée ou chez moi. Je suis pas comme tous ces Kevin ou ces Johnny à vouloir tringler et boire de la bière à tout va. Je suis bien comme je suis, même moche et con. Rien à battre.

-Gordon ! On mange !
-Ouai j’arrive...

Ca, c’étais ma §%$£¤ de frangine de merde. Ouai bon je sais la censure c’est pas obligatoire mais j’veux éviter l’enfer moi.
Aurélie, 19 ans, soit deux de plus que moi (ce qui fait d’elle la toute puissante), une belgosse auto proclamée. En fait elle est moche, et c’est pas pasque elle ramène son boy tous les samedis soirs que ca va faire d’elle un canon ! Bref, toujours à me les casser quand je joue à COD, pile quand y faut pas m’énerver.

-Gordon t’as entendu !!!

Encore cette %ùµ*£$ !!!

Ah oui, mes parents ont eu la merveilleuse idée de me donner un prénom qui se situe entre le dégout profond que l’on ressent quand on gerbe sa raclette du soir, et les immondices d’un clochard qui chie sa colique dans votre allée de garage. C’est à peu près ca. Bien gentils mes parents, peut-être un peu trop... Ils ont au moins le mérite de pas me casser les noix quand je reçois mon foutu bulletin ou mes lettres d’absences injustifiées. C’est peut-être pour ca que ce sont les deux seuls êtres vivants à pas me les briser.

-Gordon, dépêche-toi ! Tu peux pas oublier un peu cette console et écouter quand on te parle ?
-Aurélie, tu peux pas m’oublier un peu et arrêter d’ouvrir la bouche quand ton raclo te dit d’avaler ?


Ah oui, ma répartie, mon point fort. Ou plutôt une sorte de bouclier anti-émeute qui me permet de me défendre contre toutes ces sous-merdes qui me gâchent la vie. C’est un peu pour ca aussi que j’ai pas beaucoup d’amis, et que les filles choppent des hémorroïdes rien qu’en me regardant. Mais bon, ma vie me suffit et ce qui l’entoure aussi. Et pis franchement, qui n’a jamais aimé insulter quelqu’un juste pour le plaisir ?

Je suis pas un connard qui se moque des faibles et des autistes, je fais que répondre aux provocations et me venger de ces babouins qui ne me comprennent pas. Nuance.

Alors, vous commencez à me cerner un peu ? Nan ? Alors allez vous faire foutre !


...


Sinon, vous pouvez aussi lire le deuxième chapitre...