Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Un Monde sans fin


Par : Maerith
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 2 : La fillette


Publié le 16/05/2010 à 01:21:52 par Maerith

Alors qu'il tournait au coin d'une rue, évitant les ordures gisant au sol -le service d'éboueur etait quelque chose de désormais inexistant- l'homme perçut des cris provenant de derrière lui. Il se retourna et aperçut une fillette, elle devait avoir une dizaine d'année, pas plus, portait une simple robe de nuit, et courait à toutes jambes, poursuivit par un homme en imperméable ciré noir, surmonté d'une capuche. Dahan regarda le duo passer devant lui, sans dire mot, des choses comme ça arrivaient souvent, tout comme l'explosion ; en absence de forces de l'ordre, la criminalité avait cruellement augmenté. Puis, poussé par la même force inexplicable qui l'avait incité à sortir de chez lui, Dahan se mit à courir après l'homme et la fillette. Sans vraiment comprendre pourquoi, il sentait comme de la désolation face à ce qu'il allait sûrement advenir d'elle sans son intervention. Ni l'un ni l'autre ne se rendait compte que Dahan leur filait le train, l'homme focalisé sur la fillette, et cette dernière focalisée sur sa fuite. Le petit groupe arriva bientôt dans une ruelle qui formait un cul-de-sac, et l'enfant se retrouva bloquée, adossée à un mur, elle frissonnait de terreur, et ne semblait pouvoir dire mot ; quant à lui, l'homme aux mauvaises intentions, il s'approcha lentement de la jeune enfant, histoire de lui faire encore plus peur, et cela fonctionnait, elle éclata en sanglot lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques mètres de son corps.
Pendant ce temps, Dahan les observait, caché derrière un conteneur, il attendait le moment propice pour agir ; mais c'était décidé, il ne laisserais pas cet homme faire du mal à l'enfant. Cette dernière se trouvait tétanisée par la terreur, elle ne faisait plus qu'emmètre de petits gémissements alors que l'homme se rapprochait de plus en plus d'elle.
« Je suis sûr qu'il adore ça...Le pervers ! » pensa amèrement Dahan, juste avant de passer à l'action.

Il se releva et, empoignant une barre métallique qui traînait là, se rua sur l'homme, porté par on se sait quelle rage, et lui assena un coup dans les côtes. Celui-ci aurait du le faire chanceler, se plier de douleur, mais rien, le coup n'avait eu aucun effet. En revanche, le son qui se réverbéra lors de l'impact inquiéta fort Dahan, ce bruit était celui du métal qui rencontre le métal en un puissant choc, oui, le corps de l'homme semblait être fait de métal. De tels robots ne couraient pourtant pas les rues : ils étaient fabriqués juste avant la guerre, réservés aux plus riches, les meilleurs paraissaient dotés d'une intelligence presque égale à celle des humains, celui-ci devait en être l'un des derniers modèles.
Le robot, sentant le coup, se retourna et envoya son énorme poing dans la direction de Dahan, qui eu juste le temps de l'esquiver en se baissant, réflexe de karaté, discipline qu'il n'avait plus pratiquée depuis longtemps ; juste après l'esquive, l'homme profita de sa position pour envoyer sa jambe balayer celles du robot, qui s'écroula au sol de tout son poids. Avant qu'il n'ai le temps de se relever, Dahan jeta son pied en l'air, le plus haut possible, de façon à le faire redescendre dans le visage du robot, de toutes ses forces, ce qui eu pour effet d'abaisser sa capuche, dévoilant son visage métallique, dont quelques pièces sautèrent sous l'impact, on y voyait une paire d'yeux robotisés, et une sorte de grille pour ce qui pouvait être vu comme une bouche. Il ne paraissait même pas souffrir du coup et se releva juste après ; en plus d'être intelligentes, ces saletés étaient très résistantes. L'homme ne lui laissa aucun répit, enchainant avec un coup de pied dans le torse de façon à l'envoyer valser contre le mur derrière lui, à l'endroit ou se trouvait la petite fille qui, à ce moment, eu juste le réflexe de s'écarter pour éviter le robot, tombant dans un coin, elle se referma sur elle-même, la tête entre les genoux.
Juste après que le robot se fut écrasé lourdement contre le mur, Dahan reprit son matraquage en ramassant la barre métallique qu'il avait laisser tombée, de façon à frapper le robot de nouveau au visage. Des pièces électroniques volèrent en tout sens sous l'impact et le robot émit une sorte de bruit, que l'on pourrait apparenter à une injure, prononcée d'une voix artificielle des plus inharmonieuses. Sentant que son adversaire était prêt à s'écrouler, Dahan envoya plusieurs coups consécutifs au niveau du visage,des côtes et des jambes de la machine, faisant voler des centaines de petites pièces de métal, entre autres fils électriques et arrachant des sortes de cris de douleur à la machine. L'homme sentit son arrogance et sa haine s'atténuer alors qu'il la vit s'affaisser à ses pieds, en pièces.

Épuisé par ses actes, Dahan prit un instant pour reprendre son souffle avant de s'approcher de la fillette, toujours recroquevillée dans son coin, tremblante de peur.
Il tendit sa main vers elle, et, ne savant pas vraiment quoi dire, se contenta de lâcher une banalité : « N'ai pas peur petite, il n'y a plus personne pour te faire de mal »
Voyant qu'elle ne réagissait pas, l'homme approcha un peu plus sa main d'un des genoux de l'enfant, jusqu'à le frôler. Là, cette dernière eu un mouvement de recul instinctif, tentant de se recroqueviller encore plus, elle lèva un regard baigné de larmes sur Dahan.

- Vient, je ne vais tout de même pas te laisser là, toute seule, n'ai pas peur... dit ce dernier d'un ton calme et posé.

Elle semblait trop tétanisée pour parler, alors l'homme prit l'initiative de s'approcher un peu plus pour la prendre dans ses bras. À bout de forces, elle ne se débatit même pas, elle se contentait de fixer son sauveur de ses yeux d'un bleu brillant. Cette enfant se trouvait être assez jolie, en faisant abstraction de la crasse qui recouvrait une bonne partie de son corps ; elle avait de long cheveux probablement châtains, et un visage très fin, elle rappelait un peu à Dahan sa femme Maria. Mais cette petite fille paraissait aussi très maigre, sûrement une de ces enfants qui erraient dans les rues, abandonnés de tous.
Dahan se diriga vers son appartement, la fillette dans les bras. Il ne savait ni vraiment comment, ni vraiment pourquoi, mais il éprouvait alors pour elle affection et tendresse, sentiments qu'il pensait avoir oublier depuis longtemps.


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