Note de la fic :
Publié le 15/05/2010 à 03:01:58 par Maerith
~12 Août 2036~
Lorsque Dahan leva les yeux de son écran d'ordinateur, sa montre affichait 11 heures ; il venait de terminer le cinquième chapitre de son roman, plutôt content du résultat, il se décida à faire une pause. Se levant de sa vieille chaise, l'homme s'approcha de la fenêtre restée ouverte par les chaleurs de la saison. Il perdit son regard sur la ville endormie, tous ces immeubles, érigés à la va-vite après la guerre pour le Nihon, d'un gris pâle, formaient dans la nuit à peu près tout ce qu'il restait de Paris.
Puis Dahan promena ses yeux un peu plus loin. Là, les bidonvilles, où vivaient ceux qui n'ont pu se reloger après la guerre ; la désolation et la pauvreté qui y régnaient auraient dû emplir le c½ur de l'homme d'un sentiment de compassion, mais il n'en est rien, Dahan ne connait presque plus aucune sensibilité depuis le décès de sa femme, il y avait un an de cela.
Alors lui revinrent en tête les images de la guerre, cette guerre stupide, atroce, comme toutes les guerres. Elle avait été déclenchée par la découverte par la Russie d'un minerai aux propriétés très spéciales, le Nihon : une sorte de pétrole minéral, mais en beaucoup plus condensé ; un kilogramme de Nihon équivalait à peu près à cent litres de pétrole, chose totalement incroyable avant cette trouvaille. Mais rapidement, cela attira l'attention et la convoitise d'autres nations, et la guerre éclata. Les États-Unis attaquèrent les premiers, et ils obtinrent le minerai. Il n'y eut alors plus de Russie, en dehors des gisements de Nihon, en Sibérie ; la guerre avait été brève, dévastatrice, en un mot : nucléaire.
Puis la Chine s'intéressa au minerai, avec ses 2 milliards-et-demi d'habitants, elle était le pays le plus dense du monde, et savait qu'en cas de guerre nucléaire, elle résisterait à une éventuelle contre-attaque de la part de l'ennemi. Oui, le gouvernement était près à sacrifier le peuple pour obtenir le Nihon, et c'est ce qu'il fit. Il n'y eut plus d'États-Unis, le pays se trouva entièrement dévasté ; d'autre part, il n'y eut presque plus de Chine.
Alors que le monde semblait tomber, non, pardon, tombait dans la déchéance la plus totale, et ce en l'espace de même pas deux années, l'Europe voulut se donner le beau rôle en tentant de s'approprier les gisements de Nihon pour le soi-disant bien du monde. La voie du dialogue ne marchant pas, les atrocités de la guerre reprirent de plus belle. L'Europe se vit quasi-rasée de l'Oural à l'océan Atlantique, en passant par les ex-républiques soviétiques et sans oublier les contrées méditerranéennes. Il n'y eut plus de Chine non plus. Les autres pays n'osèrent même pas tenter quelque chose contre l'Europe, actuel possesseur des gisements de Nihon.
La tension était néanmoins palpable, et une question subsistait : Pourquoi ? Pourquoi, alors qu'une paix semblait s'être instaurée peu à peu dans le monde entier, une telle folie meurtrière s'était-elle déclenchée ? Personne n'avait la réponse, mais certaines personnes, qu'on qualifiait de folles, tenaient fermement à une théorie visant à expliquer que ce mal serait dû aux astres, qui, selon elles, se trouveraient en des positions encore jamais réalisées auparavant. Ces positions auraient donc un effet sur le comportement des hommes. Dahan, malgré sa rationalité habituel, tendait à croire à cette explication, mais cela devait être plus par dépit qu'autre chose, enfin, qui sait...
Voilà donc où le monde en était rendu, tout ça à cause d'un caillou. Cela dégoûtait Dahan au plus haut point, mais il avait fini par s'habituer à la situation tel qu'elle était, préférant s'évader dans les livres qu'il écrivait ; oui, il était pleutre, couard, il fuyait la réalité des choses, mais il s'en fichait, il faisait peu de cas de tout depuis le décès de sa femme, Maria.
L'homme était encore accoudé à la fenêtre quand une explosion qui semblait être assez proche le soustrayait à ses pensées. Il regarda d'un air blasé l'endroit d'où venait la déflagration, ce genre de choses étaient banales par ces temps de trouble. Néanmoins, pour une raison inconnue par Dahan lui-même, il ressentit le besoin de se rendre sur les lieux de l'événement, cela lui ferai une occasion de sortir de son appartement.
Il se saisit en hâte de son vieux long manteau en cuir noir à col montant et l'enfila. Alors qu'il en ajustait les boutons, l'homme croisa son visage dans le miroir de l'entrée : « J'ai vraiment une sale tronche » se dit-il ; en effet, sa barbe de trois jours, ses longs cheveux châtains emmêlés, ses cernes et son teint pâle en étaient de bons témoins. Non pas que la visage de Dahan n'était pas agréable, mais, marqué par la guerre et surtout par le manque actuel de sommeil, cela lui faisait une mine atroce.
Après ce bref arrêt devant la glace, il se remit en marche, dévalant les escaliers en prenant garde de bien se boucher le nez, car là régnait une odeur indéfinissable, entre les excréments et l'animal mort. L'immeuble était l'un des derniers encore debout de l'avant-guerre, prêt de La Défense.
L'explosion lui avait semblé venir d'une rue non loin de là, Dahan y serai rendu en cinq minutes de marche.
Lorsque Dahan leva les yeux de son écran d'ordinateur, sa montre affichait 11 heures ; il venait de terminer le cinquième chapitre de son roman, plutôt content du résultat, il se décida à faire une pause. Se levant de sa vieille chaise, l'homme s'approcha de la fenêtre restée ouverte par les chaleurs de la saison. Il perdit son regard sur la ville endormie, tous ces immeubles, érigés à la va-vite après la guerre pour le Nihon, d'un gris pâle, formaient dans la nuit à peu près tout ce qu'il restait de Paris.
Puis Dahan promena ses yeux un peu plus loin. Là, les bidonvilles, où vivaient ceux qui n'ont pu se reloger après la guerre ; la désolation et la pauvreté qui y régnaient auraient dû emplir le c½ur de l'homme d'un sentiment de compassion, mais il n'en est rien, Dahan ne connait presque plus aucune sensibilité depuis le décès de sa femme, il y avait un an de cela.
Alors lui revinrent en tête les images de la guerre, cette guerre stupide, atroce, comme toutes les guerres. Elle avait été déclenchée par la découverte par la Russie d'un minerai aux propriétés très spéciales, le Nihon : une sorte de pétrole minéral, mais en beaucoup plus condensé ; un kilogramme de Nihon équivalait à peu près à cent litres de pétrole, chose totalement incroyable avant cette trouvaille. Mais rapidement, cela attira l'attention et la convoitise d'autres nations, et la guerre éclata. Les États-Unis attaquèrent les premiers, et ils obtinrent le minerai. Il n'y eut alors plus de Russie, en dehors des gisements de Nihon, en Sibérie ; la guerre avait été brève, dévastatrice, en un mot : nucléaire.
Puis la Chine s'intéressa au minerai, avec ses 2 milliards-et-demi d'habitants, elle était le pays le plus dense du monde, et savait qu'en cas de guerre nucléaire, elle résisterait à une éventuelle contre-attaque de la part de l'ennemi. Oui, le gouvernement était près à sacrifier le peuple pour obtenir le Nihon, et c'est ce qu'il fit. Il n'y eut plus d'États-Unis, le pays se trouva entièrement dévasté ; d'autre part, il n'y eut presque plus de Chine.
Alors que le monde semblait tomber, non, pardon, tombait dans la déchéance la plus totale, et ce en l'espace de même pas deux années, l'Europe voulut se donner le beau rôle en tentant de s'approprier les gisements de Nihon pour le soi-disant bien du monde. La voie du dialogue ne marchant pas, les atrocités de la guerre reprirent de plus belle. L'Europe se vit quasi-rasée de l'Oural à l'océan Atlantique, en passant par les ex-républiques soviétiques et sans oublier les contrées méditerranéennes. Il n'y eut plus de Chine non plus. Les autres pays n'osèrent même pas tenter quelque chose contre l'Europe, actuel possesseur des gisements de Nihon.
La tension était néanmoins palpable, et une question subsistait : Pourquoi ? Pourquoi, alors qu'une paix semblait s'être instaurée peu à peu dans le monde entier, une telle folie meurtrière s'était-elle déclenchée ? Personne n'avait la réponse, mais certaines personnes, qu'on qualifiait de folles, tenaient fermement à une théorie visant à expliquer que ce mal serait dû aux astres, qui, selon elles, se trouveraient en des positions encore jamais réalisées auparavant. Ces positions auraient donc un effet sur le comportement des hommes. Dahan, malgré sa rationalité habituel, tendait à croire à cette explication, mais cela devait être plus par dépit qu'autre chose, enfin, qui sait...
Voilà donc où le monde en était rendu, tout ça à cause d'un caillou. Cela dégoûtait Dahan au plus haut point, mais il avait fini par s'habituer à la situation tel qu'elle était, préférant s'évader dans les livres qu'il écrivait ; oui, il était pleutre, couard, il fuyait la réalité des choses, mais il s'en fichait, il faisait peu de cas de tout depuis le décès de sa femme, Maria.
L'homme était encore accoudé à la fenêtre quand une explosion qui semblait être assez proche le soustrayait à ses pensées. Il regarda d'un air blasé l'endroit d'où venait la déflagration, ce genre de choses étaient banales par ces temps de trouble. Néanmoins, pour une raison inconnue par Dahan lui-même, il ressentit le besoin de se rendre sur les lieux de l'événement, cela lui ferai une occasion de sortir de son appartement.
Il se saisit en hâte de son vieux long manteau en cuir noir à col montant et l'enfila. Alors qu'il en ajustait les boutons, l'homme croisa son visage dans le miroir de l'entrée : « J'ai vraiment une sale tronche » se dit-il ; en effet, sa barbe de trois jours, ses longs cheveux châtains emmêlés, ses cernes et son teint pâle en étaient de bons témoins. Non pas que la visage de Dahan n'était pas agréable, mais, marqué par la guerre et surtout par le manque actuel de sommeil, cela lui faisait une mine atroce.
Après ce bref arrêt devant la glace, il se remit en marche, dévalant les escaliers en prenant garde de bien se boucher le nez, car là régnait une odeur indéfinissable, entre les excréments et l'animal mort. L'immeuble était l'un des derniers encore debout de l'avant-guerre, prêt de La Défense.
L'explosion lui avait semblé venir d'une rue non loin de là, Dahan y serai rendu en cinq minutes de marche.