J'attendis au moins une demie-heure que les autres finissent l'interrogation. Que des noobs quoi.
La prof me regardait d'un air interrogateur. Apparemment ma soeur n'avait jamais été très forte en maths. Ainsi, lorsqu'il fallut corriger l'exercice, la prof m'appela. Je grimpai sur l'estrade, m'emparai d'une craie et résolut l'exercice en quelques secondes. Toute la classe était bouché bée. Quand je vins me rasseoir, Christine était elle aussi ébahie. D'après ce qu'elle me dit, la prof n'avait presque pas pris la peine d'expliquer le théorème de Pythagore et nous avait donné la leçon le vendredi dernier. Je souris. Décidément, je pouvais rendre cette journée très drôle, en étonnant tous mes profs.
La prof déblatéra tout son cours, nous donnant quelques exercices dès fois, que je résolvais rapidement, toujours sur l'oeil inquisiteur de madame Nouie. La sonnerie retentit et après avoir donné à la classe les exercices que j'avais déjà résolu, elle partit. Christine et Pauline n'arrêtèrent pas de me poser des questions pour savoir comment j'avais appris, quel était mon secret si j'avais un professeur particulier.
Je leur répondis que j'avais la science infuse.
Évidemment elles ne me crurent pas. Pauline se retourna contre la fenêtre et Christine commença à me raconter sa vie, qu'un certain Pierre avait cassé avec elle, qu'elle était triste et tout et tout, mais son blabla fut interrompu par l'arrivée du prof d'histoire. Celui-ci ne prit pas la peine de faire l'appel et s'assit sur sa chaise, nous dit de prendre nos cahiers et il commença à nous dicter le cours. Mon écriture brouillonne tranchait complètement à côté de celle de ma soeur, sage et posée. M'enfin j'm'en tapais la nouille, quoique non j'pouvais plus, donc j'm'en tapais la moule et écrivit ce que le prof dictait d'une voix longue et monotone. La sonnerie retentit ensuite une nouvelle fois. C'était l'heure de la récré...