Note de la fic : Non notée

les chants d'ombre et de lumière


Par : thorkell
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9


Publié le 03/01/2010 à 22:06:21 par thorkell

Durant tout le chemin Swan me faisait les yeux doux, surement pour me voir rougir sachant que j’avais une autre femme dans ma vie. Et cela marchait, je rougissais et détournais vivement les yeux. Maurice me tapait l’épaule en riant. Bill tenait les rênes et le vieux renard buvait la pinte qu’il avait volée, mais elle ne dura pas longtemps et jura tout le reste de la route.
On arriva au village, en début d’après midi. C’était vraiment un petit village mais le marché rassemblait beaucoup de monde car toutes les fermes alentours venaient s’y fournir. Les villageois étaient donc assez riches.
On alla directement au marché. Les rues étaient faites de terre. Par contre le marché était pavé. Les marchands braillaient les uns plus forts que les autres.
On voulait rapidement en finir et déguerpir. On acheta rapidement les affaires nécessaires à Marie sauf le tissu blanc. Le vieux renard en eu assez au bout de trois heures, moi aussi, on retourna à la ferme de Baldor.

- « combien nous reste-t-il ? »Demandais-je sachant qu’il nous restait l’argent du tissu.
- « rien »me répondit simplement le vieux renard.
- « comment ? » m’exclamais-je.

Je remarquais alors un détail troublant, le vieux renard buvait. Je vis alors un tonneau derrière lui qui était ouvert. Je compris aussitôt qu’il s’était acheté de la bière. Au moins, il ne va pas nous ennuyer en râlant.
Le chemin de retour fut plus long, je m’ennuyais ferme. Maurice avait pris les rênes et Bill buvait avec vieux renard. Il y avait juste Swan qui restait à mes côtés. Mais je ne la connaissais que peu et je ne savais pas quoi dire. Beaucoup d’hommes de la ferme auraient été contents d’être assis à côté d’elle, moi je m’en fichais, une autre femme m’attendait et le lendemain on serait marié. Je restais dans mes pensées et regardais le ciel bleu. Demain il ne pleuvrait pas.

Soudain une fumée noire est venue déranger ce ciel bleu sans nuage. Je regardais d’où elle provenait et fus pris d’un vertige. Elle provenait de la ferme de Baldor. Le vieux renard aussi l’avait remarqué et s’était levé.

- « accélère Maurice ! » cria Bill.

Trop lent me disais-je. Je sautais sur un des chevaux, le détacha des autres et je partis rapidement au galop. Le vent me fouettait le visage, mes lèvres se desséchaient et se craquelaient sous le vent. Mais je trouvais que la monture n’allait pas assez vite.
J’arrivais à la ferme une bonne demi-heure plus tard. J’avais remarqué que la maison brûlait. Je passais par-dessus la barrière. J’aperçus un être noir, plutôt humanoïde. Un Mulkos ! Je le reversais avec mon cheval et l’aplatis alors qu’il était en train de me viser avec une arbalète.

J’arrivais à la forge. J’espérais qu’Aliane n’était pas dans la ferme mais je devais sauver le reste des personnes. Je décrochais du mur une des rares armes faîtes par Hawke et je fonçais en direction de la maison.
Un premier Mulkos me vit et sortit son arme. Je fis une pirouette pour esquiver son coup d’estoc et je lui transperçais la gorge. Le Mulkos s’effondra, en se tenant la gorge. Un deuxième arriva peu de temps après. Il avait une lance tranchante et faillit me transpercer le poumon si je n’avais pas glissé au dernier moment. Je fis une roulade tout en lui tranchant les jambes au passage. Mes jeux de guerre avec les autres garçons me servaient pas mal.

Je vis une trentaine de Mulkos devant la porte de la maison enflammée. Le sol était jonché de cadavre. Je vis Zack mort, une flèche lui avait transpercé le cœur. Ainsi qu’a un bon nombre de fermiers. Les autres luttaient désespérément.
Hawke avec son marteau aplatit le crâne d’un Mulkos qui fit un bruit de craquement horrible à entendre. Je me jetais dans la mêlée l’épée levée au dessus de ma tête.

Je tranchais le dos d’un Mulkos qui eu un spasme avant de s’effondrer. Je tranchais tout ce qui passait à ma portée. C’est alors qu’un Mulkos me désarma. Un autre allait abattre sa hache sur moi. C’est la fin me disais-je. J’espère qu’Aliane va s’en sortir. A la place d’une douleur, je sentis un liquide chaud se répandre dans mes vêtements. J’ouvris les yeux et vis Hawke devant moi qui avait écrasé les côtes de mon assaillant. Le soulagement me submergea.

- « Hawke ! »Criais-je alors que je remarquais qu’une lame lui sortait du thorax.
- « au moins, j’ai pu en protégé un » dit il avant de s’effondrer. Il tomba dans mes bras.

Je transperçais à mon tour son assassin et courus vers la maison. Je devais trouver Aliane. Deux Mulkos jaillirent des deux côtés pour me tuer. Une flèche fusa à mon oreille et se planta dans l’œil du premier. Sans réfléchir, je tranchais la tête du second qui regardait son compagnon tomber. C’est alors que je me retournais. Je vis la troupe arriver en renfort. C’était Swan qui m’avait sauvé. Elle engageait déjà une nouvelle flèche à son arc. Je filais dans la maison en feu. La fumée me faisait pleurer. J’avais du mal à respirer. La fumée noire m’empêchait de bien voir.

Je tombais la tête la première sur le plancher. Une masse m’avait fait basculer. Je vis Marie étendue par terre, dans un marre de sang. Je me mis à sa hauteur.
- « te voilà enfin Garion, Aliane est partie derrière la propriété va vite la rejoindre » disait-elle d’une petite voix.
- « non je ne te laisserai pas Marie ! » criais-je au bord des larmes en la prenant par les épaules.
- « je t’aime, mon chou. » dit-elle dans un dernier souffle.
Une poutre de feu tomba sur elle. Je dus reculer rapidement pour ne pas être brûlé. Je sortis à tâtons par la porte de service. Je ne sus ce qui m’aveugler, la fumée ou mes larmes incessantes. Je vis dans la cour que le combat faisait toujours rage. Maurice était mort. Bill était à ses côtés en train de se battre avec des dagues. Il faisait des pirouettes meurtrières dans les rangs ennemies.

Je courus vers la colline. Je vis rapidement des Mulkos. Je courus encore lorsque je la vis. Aliane était étendue par terre. Je fonçais la tête la première, décapitant le premier Mulkos et m’agenouillais à côté de mon aimée. La vie l’avait quittée. Une haine sans nom monta en moi. Elle me brulait de l’intérieur, embrasait mes veines, craquelait mes os, déchirait mes muscles. Je criais de toutes mes forces. Une force monta en moi et se déchaina. Alors que quelques Mulkos allaient abattre leur armes sur moi une colonne de feu monta autour de moi et brula tout. Je criais encore et une explosion titanesque se produisit tout les Mulkos aux alentours moururent brûlés, de leurs os ne restaient que cendre. C’est alors que je m’évanouis sur mon aimée.


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