Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel: :noel:

Le Temps Fantasmé


Par : 5am
Genre : No-Fake, Réaliste
Statut : En cours



Chapitre 1


Publié le 03/06/2017 à 11:37:28 par 5am

C’est comme si tout n’était qu’un rien. C’est comme si, un jour, au petit matin, plus rien n’avait plus aucune importance. Comme si ta vie se finissait avant même qu’elle n’ait véritablement commencée.

Je ne sais toujours pas où je suis. Je me retrouve dans un parc. Je crois qu’il fait chaud. Oui, il fait chaud. Je suis entouré. Ce sont des gens que je ne connais pas depuis très longtemps. Ils doivent être nouveaux. C’est une fin d’après-midi. Je ne me suis jamais senti aussi libre. Jamais. Il y a quelques canards aussi. Je ne saurais pas dire pourquoi. Que font-ils là ? Et, tu vois, il y a cette fille. Je crois qu’elle m’aime bien. J’en suis même convaincu. Pourtant je m’en fous. Je suis le roi du monde. Rien, vois-tu, ne pourras jamais m’arrêter. Rien.

Je prends l’avion. Je quitte un endroit qui a un drôle de nom. Franz-Josef je ne sais plus quoi. On m’appelle. Je crois qu’elle pleure. Moi, tu me connais déjà.

Je fume une cigarette. Je me sens invincible. Consomme pour devenir un surhomme.

Je prends la voiture. Je suis avec Thomas. Je le sais. Je l’ai toujours connu. On va je ne sais plus où. Encore des gens, encore des fêtes, encore des femmes, encore un cul, des seins et encore cette putain de dope. Je suis un connard d’adolescent lambda qui ne se sent plus pisser. Je suis au sommet de ma petitesse. Mais pourtant, je suis heureux, je suis heureux à en pleurer des arcs-en-ciel. Et c’est tout ce qui compte. Je sais que tu comprends.

Je suis unique. Unique. UNIQUE.

Pourtant, pour la première fois je me sens faiblir. C’est moi qui m’accroche. Je me vois dans une drôle de gare. Je n’ai rien à lui dire. Elle non plus. Tu vois, c’est la seule image qu’il me reste. La seule chose que mon cerveau à daigné garder. Le vide. L’insignifiant.

On ne vit que pour se sentir vivant.

Je marche encore. Je suis devant ce bâtiment bizarre. On compare mes études à une pâtisserie de style salée au sucre. Je ne vois qu’elle. Le monde environnant m’importe peu. Je vois son sourire. Ses yeux. Sa bouche. Son nez. Ses bras. Sa poitrine. Son ventre. Ses jambes. Ses fesses. Son sourire. Son magnifique sourire.

Il est sincère.

Je l’aime.

Je suis sincère.

Je la prends dans mes bras.

Je l’embrasse.

Elle est sincère.

J’ai le téléphone en main. Tout est si clair. Sa voix tremblante. Les larmes qui roulent sur mes joues. Oui. Tout est encore là. Mon monde entier qui s’écroule. Ce drôle de rêve. Ce que je croyais être la perfection.

Le bonheur est un choix.

Je me vois. Je la vois.

Elle regarde dans le vide.

J’essaie de vivre.

Pathétique.

Pathétique.

Je suis pathétique.

Son sourire. Ce putain de sourire. Je le hais.

Je me revois baiser sa cousine. Vivant. Je suis vivant. Je suis entier. Personne ne me surpasse. Je me revois tromper cette fille. Encore et encore. Pour me sentir vivant. Pour me sentir aimer. Pour me sentir beau. Pour me sentir tout ce que je ne suis pas capable de me convaincre d’être.

Je suis un connard de narcissique.

Je la revois pleurer. Je me revois pleurer. Pourquoi au fond ? Elle culpabilise. Je perds ce qui me permet de me sentir au-dessus.

Je me revois me mettre avec la première qui a un beau cul. Me lasser après 6 mois. Avoir des putains de problèmes d’érections. Perdre toute l’estime que j’ai en moi. Je n’arrive ni à la prendre, ni à la lâcher. Ne plus être capable de me déplacer dans la rue sans me demander ce que n’importe qui peut penser de moi. Oui je vois tout ça. Oui. Ne plus être capable d’être naturel avec qui que ce soit. Ne plus avoir rien à dire.

Se rendre compte que mes vrais amis ne se comptent plus qu’avec deux doigts. Se rendre compte que personne ne prend plus jamais contact avec moi.

Et être conscient de tout ça. Mais continuer à vivre dans le passé. Car c’est facile. C’est tellement plus facile que de porter ses couilles. Qu’arrêter les sites de cul. Que de quitter une personne qu’on se force à aimer.

Moi qui voulait ne plus être.

J’ai décidé de disparaître à petit feu.

Mais tout ça, finalement, qu’elle en est l’importance ?

On pourrait continuer à faire semblant.

Comme ça. Aussi simplement que ça.

Pour toujours.

A jamais.


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