Note de la fic : Non notée
Publié le 07/09/2017 à 23:34:17 par Pseudoencartoon
L'explosion ravagea toute la plaine. Les arbres dont j'avais vu les feuilles repousser sous mes yeux volèrent en mille morceaux. L'herbe brûla puis disparut quasi instantanément, comme désintégrée. Le cadavre du petit homme vert subit le même sort.
Une fraction de secondes avant que la vague de l'explosion ne nous atteigne, je nous transportai, William, Marion et moi, vers un lieu sûr. Enfin, à peu près.
Nous nous retrouvâmes en chute libre. Marion hurlait.
- On est où ?! hurla William au vent.
Je nous fit nous poser en douceur.
- A Paris.
Derrière nous se trouvait la Tour Eiffel. Je n'eus même pas le temps de m'assoir que Sablonnera apparut.
- Courez !
Marion et William s'en furent. Je restai. Ils n'avaient même pas remarqué que je ne les suivait pas.
- Je veux que tu meures. souhaita Sablonnera.
Je sentis alors comme une vague de froid traverser mon corps, partant de ma poitrine vers la tête.
"Je veux vivre" pensai-je.
La vague de froid disparut. En même pas une seconde, je sus ce qu'il me fallait faire...
Je m'écroulai. Un rire triomphal sortit de la bouche de Sablonnera.
- Il est mort ! Il est mort !!!
"Je veux que le temps s'arrête et je veux me mouvoir et penser à ma guise durant l'interruption du cours du temps" pensai-je.
Autant être précis pour ce genre de souhait.
Les voitures circulant dans Paris s'arrêtèrent, la course de Marion et William fut suspendue et le sourire triomphant de Sablonnera fut figé.
Je me relevai. On allait bien rire. Elle n'aurait pas dû me laisser si belle ouverture...
*l'instant d'après (note de l'auteur : le temps est censé être arrêté, n'oubliez pas )*
Lorsque le temps reprit son cours, je pointai vers Sablonnera un gigantesque blist. L'engin, environ haut de trois à quatre mètres s'allongeait sur une distance égale à celle d'un semi-remorque.
-Enjoy, bi*tch. lâchai-je, triomphant.
Le sourire de Sablonnera laissa place à un rictus d'horreur quand j'appuyai sur le bouton enclenchant l'arme.
Le rayon vert fusa.
- Je veux que...
Elle n'acheva pas sa phrase. L'intense lumière qui se dégagea du contact entre le rayon et la renégate m'obligea à fermer les yeux.
- Salopard d'humain ! Fils de chienne ! Enfoiré !
J'ouvris les yeux. Sablonnera continuait à débiter des jurons de plus en plus grossiers. Je m'approchai d'elle.
- Comment as-tu osé ! Je suis l'immortelle Sablonnera, l'invincible, la grande, l'unique !!!
- Tu as fait une erreur, tu l'as payée. Point.
- Mais en attendant, je suis toujours là ! Tu ne me tuerais pas par peur pour ta copine, hein ???
- Pas besoin de te tuer. Ce n'est pas au corps que j'en veux...
William et Marion revinrent au pas de course.
-Qu'est-ce que tu as fait ? Tu l'as eue ? demanda William.
Marion était toujours muette, quant à elle...
Sablonnera, elle, avait compris ce que je comptais lui faire.
- Pitié ! Pas ça ! Sois magnanime, j'ai perdu alors s'il te plaît, ne me fais pas ça !!! Pitié... sanglota-t-elle.
- Que vas-tu lui faire ? demanda William.
Je ne répondis pas. Je n'énonçai même pas mon souhait, ni en pensées, ni en paroles, tellement mon ressentiment était fort.
- NON !!! Non !!! Ne fais pas ça ! N...
Deux flammèches sortirent du corps de Roxane. L'une bleue, l'autre pourpre.
Je tenais dans mes mains les âmes de Roxane et Sablonnera. Je regardais la flamme pourpre. Dire que dedans se trouvait une Touchée, au pouvoir infini, ayant tué toute sa vie... Si... fragile.
Je refermai mon poing.
La flamme pourpre s'éteignit.
Sablonnera n'était plus.
Quant à la flamme bleue, je la repoussai doucement vers le corps de Roxane.
Une inspiration, puis deux...
Elle ouvrit les yeux.
- Joshua... souffla-t-elle.
Je ne lui laissai pas le temps de dire autre chose et me jetai sur elle pour lui donner un langoureux baiser.
C'est alors que je remarquai les curieux. Tout Paris semblait être réuni autour de nous.
Et là, j'aurais pu vous dire que tout est bien qui finit bien, que le monde était sauvé, que les Remags retournaient chez eux, que je devenais un héros, que Roxane et moi ferions des enfants...
Mais non. Car je suis un looser. Un looser incapable de sauver ses amis, sa copine, sa famille, son pays, sa planète...
Je sentis un danger. Tout proche. Mortel.
- William ! Prends ton vaisseau et va-t-en, vite !!!
- Comment ? s'étonna-t-il.
- Ne discute pas ! Vite !
Il prit aussitôt Marion par la main et partit en courant.
J'avais vu juste. Un Remag portant une cape rouge apparut devant moi.
- C'est vous Joshua ? Le Touché ? demanda-t-il.
- Oui.
- Vous ne me connaissez pas. Je suis Ueid et...
- ... c'est vous qui avez vaincu Sablonnera Axones il y a 1000 ans.
- Quel sens de la déduction ! s'étonna-t-il. Savez-vous quel est le but de ma visite ?
- Moi.
- En partie. Où est Sablonnera ?
- Morte.
Le Remag s'étonna une nouvelle fois.
- Vous l'avez tuée ? Vous êtes plus fort que je ne le pensais ! C'est avec un grand regret que je vous annonce que tout est fini !
Je regardai ma montre : 21/12/12.
Saloperies de Mayas...
- Je vous emmène avec moi. déclara-t-il.
Je fis signe à Roxane de s'écarter.
- Navré de devoir vous infliger ça...
Je compris quand il pointa vers moi un blist. Je n'eus pas le temps de réagir. Je ressentis la même chose que face au feu roi Remag.
- Sincèrement navré...
Je réussis à surmonter le choc et à rester conscient. Je regrette aujourd'hui encore de ne pas être tombé dans les pommes.
Le Touché Ueid dressa une barrière autour de nous. Roxane se jeta contre elle et cria quelque chose.
Pour le spectacle, Ueid leva la main.
Et ce fut l'explosion. Le chaos. L'anarchie. L'enfer. Le cataclysme. La fin. L'Apocalypse...
La terre s'ouvrit pour laisser sortir des giclées de lave. Une tornade traversa le centre-vile.
- Autant être original. lâcha Ueid.
Au milieu des immeubles s'effondrant, sortirent quatre cavaliers.
- Il parait qu'ils sont dans une de vos religions. Pas comme ça bien sûr mais je m'en suis inspiré...
Sous mes yeux horrifiés, ceux que l'on nomment les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse déboulèrent et fauchèrent les survivants.
Roxane était toujours collée contre la bulle qui nous protégeait, Ueid et moi.
La cavalier représentant le mort la chargea. Je lui criai de se retourner, de le voir, de s'enfuir... Elle ne m'entendit pas.
Quand je vis la faux de la Mort fondre vers elle, je ne pus que la regarder et dire :
- Je t'aime.
Puis je fermai les yeux. Malgré notre bulle, j'entendis nettement un hurlement. Puis le bruit mat de quelque chose tombant par terre.
Je ne regardai pas, sachant très bien ce que je verrais. Je me contentai de m'effondrer et de fondre en sanglots.
- Assez ri.
Ueid énonça clairement :
- Je veux que cette planète explose.
Je ne regardai pas. J'entendis le bruit de fin du monde. Puis le silence...
Suite à l'abomination qui me hantera à jamais, Ueid m'a enfermé dans une station spatiale, à la dérive. J'ai tout pour vivre là-dedans. Eau recyclée, serre automatisée... Ayant été blisté pour très longtemps, je sais que je crèverais là-dedans. Pendant des années je me suis lamenté. Et je continue encore.
Mais il me reste une certitude dans ma routine infinie. Pas très réjouissante mais c'est la seule qui me reste.
Je suis un looser.
FIN
Une fraction de secondes avant que la vague de l'explosion ne nous atteigne, je nous transportai, William, Marion et moi, vers un lieu sûr. Enfin, à peu près.
Nous nous retrouvâmes en chute libre. Marion hurlait.
- On est où ?! hurla William au vent.
Je nous fit nous poser en douceur.
- A Paris.
Derrière nous se trouvait la Tour Eiffel. Je n'eus même pas le temps de m'assoir que Sablonnera apparut.
- Courez !
Marion et William s'en furent. Je restai. Ils n'avaient même pas remarqué que je ne les suivait pas.
- Je veux que tu meures. souhaita Sablonnera.
Je sentis alors comme une vague de froid traverser mon corps, partant de ma poitrine vers la tête.
"Je veux vivre" pensai-je.
La vague de froid disparut. En même pas une seconde, je sus ce qu'il me fallait faire...
Je m'écroulai. Un rire triomphal sortit de la bouche de Sablonnera.
- Il est mort ! Il est mort !!!
"Je veux que le temps s'arrête et je veux me mouvoir et penser à ma guise durant l'interruption du cours du temps" pensai-je.
Autant être précis pour ce genre de souhait.
Les voitures circulant dans Paris s'arrêtèrent, la course de Marion et William fut suspendue et le sourire triomphant de Sablonnera fut figé.
Je me relevai. On allait bien rire. Elle n'aurait pas dû me laisser si belle ouverture...
*l'instant d'après (note de l'auteur : le temps est censé être arrêté, n'oubliez pas )*
Lorsque le temps reprit son cours, je pointai vers Sablonnera un gigantesque blist. L'engin, environ haut de trois à quatre mètres s'allongeait sur une distance égale à celle d'un semi-remorque.
-Enjoy, bi*tch. lâchai-je, triomphant.
Le sourire de Sablonnera laissa place à un rictus d'horreur quand j'appuyai sur le bouton enclenchant l'arme.
Le rayon vert fusa.
- Je veux que...
Elle n'acheva pas sa phrase. L'intense lumière qui se dégagea du contact entre le rayon et la renégate m'obligea à fermer les yeux.
- Salopard d'humain ! Fils de chienne ! Enfoiré !
J'ouvris les yeux. Sablonnera continuait à débiter des jurons de plus en plus grossiers. Je m'approchai d'elle.
- Comment as-tu osé ! Je suis l'immortelle Sablonnera, l'invincible, la grande, l'unique !!!
- Tu as fait une erreur, tu l'as payée. Point.
- Mais en attendant, je suis toujours là ! Tu ne me tuerais pas par peur pour ta copine, hein ???
- Pas besoin de te tuer. Ce n'est pas au corps que j'en veux...
William et Marion revinrent au pas de course.
-Qu'est-ce que tu as fait ? Tu l'as eue ? demanda William.
Marion était toujours muette, quant à elle...
Sablonnera, elle, avait compris ce que je comptais lui faire.
- Pitié ! Pas ça ! Sois magnanime, j'ai perdu alors s'il te plaît, ne me fais pas ça !!! Pitié... sanglota-t-elle.
- Que vas-tu lui faire ? demanda William.
Je ne répondis pas. Je n'énonçai même pas mon souhait, ni en pensées, ni en paroles, tellement mon ressentiment était fort.
- NON !!! Non !!! Ne fais pas ça ! N...
Deux flammèches sortirent du corps de Roxane. L'une bleue, l'autre pourpre.
Je tenais dans mes mains les âmes de Roxane et Sablonnera. Je regardais la flamme pourpre. Dire que dedans se trouvait une Touchée, au pouvoir infini, ayant tué toute sa vie... Si... fragile.
Je refermai mon poing.
La flamme pourpre s'éteignit.
Sablonnera n'était plus.
Quant à la flamme bleue, je la repoussai doucement vers le corps de Roxane.
Une inspiration, puis deux...
Elle ouvrit les yeux.
- Joshua... souffla-t-elle.
Je ne lui laissai pas le temps de dire autre chose et me jetai sur elle pour lui donner un langoureux baiser.
C'est alors que je remarquai les curieux. Tout Paris semblait être réuni autour de nous.
Et là, j'aurais pu vous dire que tout est bien qui finit bien, que le monde était sauvé, que les Remags retournaient chez eux, que je devenais un héros, que Roxane et moi ferions des enfants...
Mais non. Car je suis un looser. Un looser incapable de sauver ses amis, sa copine, sa famille, son pays, sa planète...
Je sentis un danger. Tout proche. Mortel.
- William ! Prends ton vaisseau et va-t-en, vite !!!
- Comment ? s'étonna-t-il.
- Ne discute pas ! Vite !
Il prit aussitôt Marion par la main et partit en courant.
J'avais vu juste. Un Remag portant une cape rouge apparut devant moi.
- C'est vous Joshua ? Le Touché ? demanda-t-il.
- Oui.
- Vous ne me connaissez pas. Je suis Ueid et...
- ... c'est vous qui avez vaincu Sablonnera Axones il y a 1000 ans.
- Quel sens de la déduction ! s'étonna-t-il. Savez-vous quel est le but de ma visite ?
- Moi.
- En partie. Où est Sablonnera ?
- Morte.
Le Remag s'étonna une nouvelle fois.
- Vous l'avez tuée ? Vous êtes plus fort que je ne le pensais ! C'est avec un grand regret que je vous annonce que tout est fini !
Je regardai ma montre : 21/12/12.
Saloperies de Mayas...
- Je vous emmène avec moi. déclara-t-il.
Je fis signe à Roxane de s'écarter.
- Navré de devoir vous infliger ça...
Je compris quand il pointa vers moi un blist. Je n'eus pas le temps de réagir. Je ressentis la même chose que face au feu roi Remag.
- Sincèrement navré...
Je réussis à surmonter le choc et à rester conscient. Je regrette aujourd'hui encore de ne pas être tombé dans les pommes.
Le Touché Ueid dressa une barrière autour de nous. Roxane se jeta contre elle et cria quelque chose.
Pour le spectacle, Ueid leva la main.
Et ce fut l'explosion. Le chaos. L'anarchie. L'enfer. Le cataclysme. La fin. L'Apocalypse...
La terre s'ouvrit pour laisser sortir des giclées de lave. Une tornade traversa le centre-vile.
- Autant être original. lâcha Ueid.
Au milieu des immeubles s'effondrant, sortirent quatre cavaliers.
- Il parait qu'ils sont dans une de vos religions. Pas comme ça bien sûr mais je m'en suis inspiré...
Sous mes yeux horrifiés, ceux que l'on nomment les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse déboulèrent et fauchèrent les survivants.
Roxane était toujours collée contre la bulle qui nous protégeait, Ueid et moi.
La cavalier représentant le mort la chargea. Je lui criai de se retourner, de le voir, de s'enfuir... Elle ne m'entendit pas.
Quand je vis la faux de la Mort fondre vers elle, je ne pus que la regarder et dire :
- Je t'aime.
Puis je fermai les yeux. Malgré notre bulle, j'entendis nettement un hurlement. Puis le bruit mat de quelque chose tombant par terre.
Je ne regardai pas, sachant très bien ce que je verrais. Je me contentai de m'effondrer et de fondre en sanglots.
- Assez ri.
Ueid énonça clairement :
- Je veux que cette planète explose.
Je ne regardai pas. J'entendis le bruit de fin du monde. Puis le silence...
Suite à l'abomination qui me hantera à jamais, Ueid m'a enfermé dans une station spatiale, à la dérive. J'ai tout pour vivre là-dedans. Eau recyclée, serre automatisée... Ayant été blisté pour très longtemps, je sais que je crèverais là-dedans. Pendant des années je me suis lamenté. Et je continue encore.
Mais il me reste une certitude dans ma routine infinie. Pas très réjouissante mais c'est la seule qui me reste.
Je suis un looser.
FIN