- Mais merde, qu'est-ce que je fous là...
Je n'arrivais pas à y croire. J'étais vivant...
Mon souvenir le plus récent avait été de voir ces immondes Chasseurs me sauter dessus, avec leurs airs de chien écailleux... Puis, plus rien.

Je me suis comme "réveillé" à l'endroit où j'avais été attaqué. Mon sweat violet, intact... Mon arme était posé à mes pieds. Je m'en emparai. Je vérifiai le chargeur, plein à craquer. J'en avais également 4 autres à la ceinture. Je remarquai que j'avais ma forme Remag. J'en changeai pour reprendre ma forme humaine.

Des hurlements montèrent à mes oreilles. La ville à côté de laquelle je m'étais réveillé ce faisait attaquer. L'armée de ma planète était toujours là.
- Bon, vu que j'ai que ça à foutre...
Je m'élançai vers la route. Je la suivit pour atteindre un panneau à l'entrée de la cité humaine : "Tours".
- Ça doit être le nom de la ville.
Bon sang, je parle tout seul maintenant ! Je dois avoir besoin de repos...
Des claquements de fouets lasers et des détonations de Sphères (ndlr : les bouboules qui tirent des rayons ) me sortirent de mes pensées. Je me remit à courir.

Le chaos était au rendez-vous, comme la dernière fois. Des corps découpés, du sang à se noyer dedans, des batîments effondrés. Je tirais sur mes confrères Remags. Un par un, ils tombaient. Chaque corps qui s'effondraient sous mes balles me faisait un chagrin fou. Je jurai que si la rébellion prenait le pouvoir, je demanderais à ce qu'on rende un hommage officiel à tous ces pauvres soldats condamnés à suivre les ordres qu'on aura dû tuer.

Une femme, non, une fille, passa en courant sous mon nez. Humaine. Un soldat Remag lui tomba dessus. La fille hurla. Le temps d'armer mon arme et d'éliminer le militaire d'une rafale, il lui avait cassé le bras.
Je m'approchai d'elle. Le hurlement qu'elle avait poussé après que ses os aient cédés avaient été couvert par les explosions. Elle se contentait de pleurer en gémissant.
- Tu va bien ?
Elle devait avoir 15 ans, à tout casser. Elle ne me répondait pas et continua à pleurer.

Soudain, une groupe de militaires Remags apparut. Je ne réfléchis pas plus longtemps. Je pris la fille te la chargeai sur mes épaules. Elle parut un peu surprise. Sous les tirs des soldats, je détalai. Je m'arrêtai devant une voiture terrienne et ouvrit les portes. Un cadavre était couché sur le volant. Je le sortit d'une main, avant de pénétrer dans le véhicule, avec la fille. Je mit les gaz et démarrai en trombe.

Après avoir évité 3 chars et 2 groupes armés, j'arrivai enfin dans une zone à peu près calme. Je m'arrêtai et me tournai vers le siège passager. Elle pleurait toujours.
Je lui demandai :
- Ça va aller ?
Encore une fois elle ne répondit pas. J'enchaînai.
- Comment tu t'appelles ? Moi c'est William.