Note de la fic : Non notée
Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.
Par : MarianCross
Genre : Action
Statut : En cours, sweet quotidienne
Chapitre 24 : Le vœux du Maréchal
Publié le 15/10/2016 à 13:06:15 par MarianCross
(Soundtrack )
Paris était encore grouillante de monde à cette heure tardive de la nuit. C'était un soir de Décembre, les restaurants étaient bondés, l'avenue des champs Elysées flamboyaient de milles guirlandes reliées aux immenses lampadaires d'époques, mettant en valeurs les magnifiques flocons de neige qui flottaient longuement avant de s'accrocher sur la pellicule de neige qui recouvrait le bitume.
Les discussions endiablées, les rires et les chants de Noël couvraient le bruit des voitures qui circulaient. A l'intérieur d'un restaurant traditionnel, Amélie plongeait son regard ambré dans celui de son mari, buvant ses paroles. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle avait perdue le fil de la conversation, mais peu importe. Gérard aimait s'écouter, et pouvait discuter ainsi pendant des heures, elle ne lui en avait jamais tenu rigueur, car cela lui permettait de l'admirer sous tous les angles, indéfiniment. Elle voulait l'embrasser.
Autour d'eux, le monde sembla alors se figer. Amélie ne le remarqua qu'à l'appel de son estomac. Elle tourna la tête, chercha du regard un serveur, mais tous étaient immobiles, aussi bien les clients que le personnel. C'est alors qu'elle nota également le terrible silence qui pesait.
Soudain, un incroyable rugissement mécanique résonna tandis que le visage de son mari s'enflammait lentement. très vite un laser balaya la rue derrière la baie vitrée qui lui faisait face et les vitrines explosèrent. Amélie hurla avant de finalement revenir à la réalité. Écroulée contre la boue, au bord d'un ruisseau, elle recracha l'eau qu'elle avait ingurgité durant sa noyade. La jeune femme se replia sur les genoux, puis se cramponna les abdominaux, elle avait terriblement mal et régurgita à plusieurs reprises avant de s'écrouler sur le côté, remarquant alors son fusil, quelques mètres plus loin. Amélie rampa dans la boue jusque son arme, l'attrapa du bout des bras puis se releva avec difficulté. Elle tituba un instant, semblant ne plus avoir aucune notion d'équilibre, avant de parvenir à rester stable.
Une longue et lointaine plainte synthétique retentit, un son qu'elle aurait préféré oublier à tout jamais. Elle leva les yeux, mais il lui était impossible de distinguer quoique ce soit à travers les feuillage. Elle était surprise de constater qu'elle se portait plutôt bien physiquement. Cette chute lui parût être mortelle. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas ce qu'il s'était passé, la résistance du câble de son grappin était breveté, il n'aurait jamais cédé par lui-même. Quelqu'un avait essayé de la tuer. Où était-elle ? Qu'était-il advenu des autres ? De son mari ? Elle n'en avait aucune idée, mais parvenait tout de même à garder son calme. Amélie avait toujours sût garder la tête froide.
Face à elle, dans les buissons, quelque chose sembla subitement bouger. Elle pointa son arme vers la végétation tandis qu'un homme en armure blanche s'en extrayait. Son casque était fissuré en deux.
- A défaut de n'avoir pu mettre la main sur ton mari ... commença t-il en portant un main à son casque. Il arracha la partie gauche et la laissa retomber sur le sol, la partie gauche de son visage était désormais visible et Amélie reconnût parfaitement ce visage asiatique. Ces yeux s'écarquillèrent, terriblement surprise. Je me contenterai de toi, Amélie.
Le cœur de la jeune femme sembla vouloir s'extirpait de sa propre cage thoracique. Genji dégaina son sabre et se lança sur elle tandis qu'elle répliquait d'une rafale de fusil d'assaut. Le ninja fît danser son sabre face à lui, et renvoya tous les projectiles qui se fichèrent dans le corps de la française. Amélie perdit toute notion d'équilibre tandis que ses propres balles traversaient sa chair, elle sentait son corps basculer en arrière. Ses mains lâchèrent son fusil d'assaut qui s'écroula dans la boue, projetant des gerbes de terre humide. Les projectiles déchiquetèrent son dos et ressortirent de son corps, déchirant la combinaison, éjectant des filets de sang qui se répandirent au sol.
- Je suis désolée, murmura Amélie en repensant à son mari, une larme coula le long de sa joue pleine de terre.
Genji rangea son charge durant sa charge lui attrapa un bras et la fit basculer face contre le terre. Il posa un genou contre sa nuque et eût tôt fait de maîtriser la jeune femme en lui mettant les bras dans le dos.
- Tu viens avec moi, déclara Genji en activant un transpondeur sur son avant-bras tandis que le sol d'Amélie se diluait dans la boue.
Dans le village en ruine d'Eichenwalde, tandis que Lacroix s'apprêtait à saisir la main de l'Omniac, il ressenti une immense douleur à la poitrine, il avait l'impression de se déchirer de l'intérieur et bascula contre le sol pavé, se tordant de douleur.
- Maître, s'inquiéta l'Omniac en s'agenouillant à ses côtés. Autour d'eux, les explosions redoublaient d'intensité.
L'Omniac releva la tête et remarqua deux soldats de la Fédération se dirigeant vers eux. Il les désigna du doigts et les deux machines qui l'accompagnait délivrèrent quatre puissant projectiles qui pulvérisèrent les armures allemandes. Les deux hommes valsèrent à quelques mètres et retombèrent contre le sol, inerte. Zenyatta reporta son regard sur Lacroix qui ne bougeait plus. Il souleva le corps du Directeur Général d'Overwatch et s'en alla accompagné de ses deux compagnons.
(Soundtrack A renouveler jusque la prochaine : )
Quelques heures plus tard en Antarctique ...
- Félicitations pour cette opération rondement menée, s'enthousiasma Wright tandis que les Chanceliers de la Hiérarchie applaudissaient l'entrée du Commandant d'Overwatch dans la pièce. C'est avec un sourire réconfortant qu'il invita Angela à prendre place au milieu de la salle.
- Nos équipes techniques sont d'ores et déjà sur le pied de guerre, elle travailleront jours et nuits pour décrypter ses plans, expliqua Thatcher avec un air satisfait. La construction du Mégalith doit démarrer le plus rapidement possible. Néanmoins, le décodage risque de prendre du temps, le cryptage allemand est puissant, ils ne voulaient pas que ces plans ne tombent entre de mauvaises mains, c'est certain.
- Une chance alors, que Sombra soit des nôtres, répondît Angela avec cynisme. L'Allemagne venait de rendre son dernier souffle, et la Hiérarchie qualifiait cette opération de réussite. Un sentiment de dégoût commençait à naître chez le Commandant. L'air satisfait de Thatcher disparût aussitôt.
- Nous ne collaborons pas avec les terroristes, Commandant, siffla t'elle alors.
- Excellente idée, attendons que les Omniacs nous pulvérisent, ironisa Yoo-Si-Jin, le Chancelier Coréen. Avez-vous une meilleure idée qu'un pirate informatique pour décrypter ces données plus rapidement, Chancelière ? Demanda alors l'asiatique, arborant un visage d'une parfaite neutralité, sur lequel on ne pouvait lire aucune expression.
- Soit, mais qu'elle s'en aille par la suite, répliqua Thatcher.
- Laissez-moi juger de son utilité, demanda sèchement Angela qui avait vu la Cyber-terroriste au combat. Ses capacités martiales et technologiques seraient d'une grande aide dans cette guerre.
- Nous verrons cela en temps voulu Commandant. En attendant, il y a un problème bien plus important à soulever. Dans votre rapport il est mention de la rébellion de deux éléments de Blackwatch, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? demande Wright en ajustant ses lunettes carrées.
- Rien de plus que ce qui est consigné sur ce rapport Chancelier Suprême. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, répondît Angela en haussant les épaules. Elle ne voulait pas aggraver le cas des deux hommes.
- Blackwatch représente un réel danger, Commandant, je suis intimement convaincu que ce projet était une mauvaise idée, déclara Yoo-Si-Jin, sceptique. Il s'enfonça dans son fauteuil et croisa les jambes tandis que Thatcher clamait l’intérêt d'avoir des hommes tels que Reyes et Morrison pour affronter les machines.
- Il y a encore plus important, coupa Angela sans trop savoir si elle devait réellement révéler à la Hiérarchie ce qu'avait dit Lacroix au sujet de son rôle dans la conception des Omniacs.
Elle avait le sentiment de le trahir, mais le problème qui pourrait se poser serait bien plus important si cette information devait s'ébruiter d'une autre manière. Elle révéla alors finalement qui était le véritable créateur des Omniacs. La Hiérarchie resta silencieuse un long moment. Un silence long et pesant.
- C'est impossible, s'emporta finalement le Chancelier Suprême Wright en tapant du poing sur la table.
- C'était évident que cet homme avait quelque chose à cacher, répondît Thatcher en soufflant, je ne lui ai jamais fait confiance. Si vous m'aviez écouté ...
- Vous êtes gonflante ... Vous n'aimez personne, et vous vous méfiez d'absolument tout le monde, rétorqua le Chancelier Coréen, lassé de l'attitude sa collègue Britannique.
- Suffit ! Gronda Wright en se levant de son siège. Suffit, répéta t-il en reprenant son calme. Nous ne pouvons pas prendre de décisions sur une simple intuition, Chancelière, expliqua t-il ensuite tandis qu'Angela patientait au milieu de la pièce, entourée des Chanceliers de la Hiérarchie. Commandant, continua Wright en plongeant son regard dans celui d'Angela, si ce que vous nous affirmez est vrai, alors cela place Overwatch dans une situation bien délicate. Les conséquences pourraient s'avérer lourdes pour votre organisation.
- Attendez une minute, s'agaça Angela, vous ne pouvez pas nous tenir responsable pour le passé répréhensible de Lacroix.
- Répréhensible ? Hurla le Chancelier russe Alexander Markov avec un fort accent. C'est un traître ! Il n'y pas de mot assez fort pour qualifier ce qu'il a fait ! Son visage était déchiré par la colère.
- Allons, personne ne pouvait pas savoir que les Omniacs échapperaient à tout contrôle, tempéra Yoo-Si-Jin. Ils sont dôtés d'une conscience qui leur est propre, par conséquent, c'est par eux même qu'ils ont décidé de nous livrer bataille. Cela me semble évident en plus d'être d'une implacable logique. Overwatch et le Chancelier ne peuvent être tenus responsables de cette guerre.
Markov se renfrogna dans son siège. Il était Colonel de l'Armée de Libération Russe en plus d'assumer le rôle de Chancelier. En effet, la caste politique avait été totalement pulvérisée lors de l'attaque surprise sur Moscou, quelques années auparavant, le propulsant au sommet de la chaîne de commandement russe. Sa haine envers les Omniacs ne connaissait aucun équivalent sur Terre.
- Enfin tout de même ! Vociféra Thatcher en fusillant le Chancelier Coréen du regard. Cette information est capitale et l'avoir cachée aussi longtemps est inconcevable.
- Lacroix s'est investi dans cette guerre que nous menons contre les machines, plus que quiconque assis à cette table ! Il n'a jamais cessé de se battre ! s'opposa Angela en pointant Thatcher du doigt, elle ne parvenait pas à croire qu'elle défendait celui dont elle doutait le plus dans cette organisation.
- Il est évident que nous sommes ici confronté à une véritable impasse, déclara Wright en se grattant le menton. La Hiérarchie doit délibérer, veuillez nous laisser je vous prie, annonça ensuite le Chancelier Suprême en balayant l'air d'un geste de la main.
- Bien sûr ! Je vous vois déjà venir ! s'enragea Angela qui s'étonna encore une fois. Son comportement était inexplicable, elle était envahie d'une terrible rage.
(Soundtrack )
Une rage qui bouillonnait au fond d'elle. Elle attrapa son poignet, réalisant qu'elle dépassait les bornes tandis que les regards inquisiteurs des Chanceliers la sondait silencieusement.
Un coup d’œil à droite, puis à gauche et le Commandant d'Overwatch pris congé sans trop réaliser son accès de colère. Lorsqu'elle sorti finalement de la pièce elle s'appuya contre le métal froid du mur, les yeux exorbités.
- Qu'est ce qu'il m'arrive ... songea t'elle, tentant de canaliser cet afflux d'émotion qui s’apprêtait à jaillir de son corps. Un halo bleuté s'échappa du poignet qu'elle tenait toujours dans la main, tandis qu'une terrible douleur l'envahissait. Angela serra les dents avant de tomber à genoux. Elle hurla finalement si fort que deux personnels de la sécurité déboulèrent instantanément. Ils arborèrent tous deux un air ahuri lorsqu'ils virent l'énergie biotique qui entourait la main du Commandant d'Overwatch. Elle cria encore une fois.
- Commandant ! s'inquiéta l'un des gardes en accourant vers elle.
- N'approchez pas ! Hurla t'elle en releva son visage rougie par les larmes tandis qu'une vague d'énergie repoussa le militaire, surpris.
- Doucement, rétorqua la second garde en dégainant une arme de poing en sa direction. Un sourire carnassier se dessina sur le visage d'Angela dont les mèches blondes retombaient sur le front, n'approchez pas, siffla t'elle avec une voix déformée. Elle s'apprêtait à balayer les deux gardes avec ses pouvoirs quand une voix familière rugit.
- Il suffit, déclara alors Klüd qui se trouvait derrière les garde.
Toutes les émotions que ressentait Angela furent balayées par la surprise, tandis que dans le même temps, le halo bleu qui enveloppait s'estompait.
Le Maréchal s'approcha d'un pas assuré vers le Commandant d'Overwatch, puis s'agenouilla finalement devant elle. Elle plongea son regard dans celui de Ziegler, sembla la sonder l'espace de quelques secondes puis attrapa sa main. Angela détourna le regard et porta attention aux bandages qui recouvraient la poitrine du Maréchal sous son manteau ouvert.
- Je vais bien, affirma alors l'allemande, mais je n'en dirais pas autant pour vous, Commandant, que vous arrive t'il ?
Angela baissa les yeux, sans trop comprendre elle-même ce qu'il s'était passé. Cette haine, cette douleur qu'elle avait ressenti, c'était comme si elle n'avait plus été elle-même durant quelques secondes.
- Cette voix ... murmura Eva, subitement inquiète. Ce n'était pas la votre, non ... continua le Maréchal en examinant Ziegler, soucieuse de son état de santé. Et vos pouvoirs ? Vous avez manipulé la biotique sans votre Caducée Commandant ...
- Devons-nous l'emmener ? demanda alors le garde qui avait rangé son arme de poing.
- Certainement pas, disposez, gronda Klüd en le foudroyant du regard. Hors de ma vue, insista Eva.
Elle attendit que les deux gardes s'en aille avant d'aider Angela à se relever. Cette dernière la remercia silencieusement, d'un simple regard plein de gratitude. Ecoutez, Commandant ... Commença le Maréchal. La Hiérarchie veut me clouer au siège de Chancelier, pour représenter la Fédération Allemande ... Elle marqua une pause. Vous savez tout comme moi que mon pays est perdu. Angela baissa encore une fois les yeux, de douloureux souvenirs plein la tête. La Griffe, Wayne, la mort de Reinhardt, l'arrivée des Omniacs. Tous ces morts, toute cette destruction. Les quelques poches de résistance restantes ne suffiront par à repousser l'envahisseur, se lamenta Klüd.
- Votre peuple a besoin d'un héros, d'une figure inspirante en laquelle croire, Maréchal, répondît Angela en attrapant les épaules d'Eva.
- Je ne suis pas ...
- Eh ! gronda Angela en secouant le Maréchal. Les deux femmes furent surprises par l'assurance dont faisait preuve Ziegler. Le Maréchal se dégagea de l'emprise du Commandant d'Overwatch avant de la repousser violemment.
- Non ! insista Klüd, je refuse de rester assise à rien faire tandis que mon peuple se meurt. Mais par dessus tout, je ne peux rester sur ce siège les bras croisés à discuter de politique alors que l'Humanité court à sa perte ! s'agaça le Maréchal. Willhelm est mort pour l'Humanité, pas pour la Fédération. Il est mort pour une organisation en laquelle il croyait, pour Overwatch, déclara t'elle ensuite tandis qu'Angela sentait sa gorge se resserrer. J'ai ouvert les yeux sur cette guerre, admit finalement Klüd en levant les yeux au plafond, songeuse. Elle resserra vigoureusement ses poings. Laissez-moi intégrer Overwatch.
Complètement abasourdie, Angela ne sût quoi répondre, sa bouche était ouverte mais aucun mot n'en sortait. Elle se confronta alors au regard valeureux du Maréchal, arborant un visage sévère.
- Mes capacités biotiques réduiront les Omniacs en pièce. Je le jure. Et puis ... Elle referma les yeux. Je dois tuer ce type.
- Wayne ... Songea Angela, il était forcément question de Wayne lorsqu'elle faisait référence à "ce type".
Le Commandant d'Overwatch ignorait tout des relations qui avaient liés Willhelm avec le Maréchal, mais nul doute qu'ils semblaient proches. Angela n'osa pas poser de questions à ce sujet et se contenta de soupirer.
- Je dois aussi surveiller votre état de santé, s'amusa Eva qui sembla sourire pour la deuxième fois. Un sourire si chaleureux.
Elle était si belle, songea Angela, une parfaite copie de Von Hammersmarck. Sa gorge se serra une nouvelle fois en repensant à la Chancelière, dont le visage était inévitablement lié à celui d'Ana. Amari, Reinhardt, Von Hammersmarck ... Wayne les avait tués tous les trois.
- C'est moi le Docteur, rétorqua Angela avec un maigre sourire en coin.
- Commandant, vous ne saisissez pas. Cette énergie qui émanait de votre poignet, est directement lié à votre énergie biotique. Vous changez, et elle aussi. Angela fixait son poignet tout en écoutant les explications de Klüd. Vous êtes peut-être Docteur, mais je suis sans aucun doute meilleure biotique que vous.
Angela releva la tête, le Maréchal avait raison. Elle était certainement l'une des plus douées dans ce domaine. Elle maîtrisait autant la Biotique de guerre que de médecine, sa puissance n'avait d'égale que ses capacités curatrices, la rendant capable d'encaisser les pires blessures sans jamais rendre son dernier souffle. Une véritable déesse ...
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Paris était encore grouillante de monde à cette heure tardive de la nuit. C'était un soir de Décembre, les restaurants étaient bondés, l'avenue des champs Elysées flamboyaient de milles guirlandes reliées aux immenses lampadaires d'époques, mettant en valeurs les magnifiques flocons de neige qui flottaient longuement avant de s'accrocher sur la pellicule de neige qui recouvrait le bitume.
Les discussions endiablées, les rires et les chants de Noël couvraient le bruit des voitures qui circulaient. A l'intérieur d'un restaurant traditionnel, Amélie plongeait son regard ambré dans celui de son mari, buvant ses paroles. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle avait perdue le fil de la conversation, mais peu importe. Gérard aimait s'écouter, et pouvait discuter ainsi pendant des heures, elle ne lui en avait jamais tenu rigueur, car cela lui permettait de l'admirer sous tous les angles, indéfiniment. Elle voulait l'embrasser.
Autour d'eux, le monde sembla alors se figer. Amélie ne le remarqua qu'à l'appel de son estomac. Elle tourna la tête, chercha du regard un serveur, mais tous étaient immobiles, aussi bien les clients que le personnel. C'est alors qu'elle nota également le terrible silence qui pesait.
Soudain, un incroyable rugissement mécanique résonna tandis que le visage de son mari s'enflammait lentement. très vite un laser balaya la rue derrière la baie vitrée qui lui faisait face et les vitrines explosèrent. Amélie hurla avant de finalement revenir à la réalité. Écroulée contre la boue, au bord d'un ruisseau, elle recracha l'eau qu'elle avait ingurgité durant sa noyade. La jeune femme se replia sur les genoux, puis se cramponna les abdominaux, elle avait terriblement mal et régurgita à plusieurs reprises avant de s'écrouler sur le côté, remarquant alors son fusil, quelques mètres plus loin. Amélie rampa dans la boue jusque son arme, l'attrapa du bout des bras puis se releva avec difficulté. Elle tituba un instant, semblant ne plus avoir aucune notion d'équilibre, avant de parvenir à rester stable.
Une longue et lointaine plainte synthétique retentit, un son qu'elle aurait préféré oublier à tout jamais. Elle leva les yeux, mais il lui était impossible de distinguer quoique ce soit à travers les feuillage. Elle était surprise de constater qu'elle se portait plutôt bien physiquement. Cette chute lui parût être mortelle. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas ce qu'il s'était passé, la résistance du câble de son grappin était breveté, il n'aurait jamais cédé par lui-même. Quelqu'un avait essayé de la tuer. Où était-elle ? Qu'était-il advenu des autres ? De son mari ? Elle n'en avait aucune idée, mais parvenait tout de même à garder son calme. Amélie avait toujours sût garder la tête froide.
Face à elle, dans les buissons, quelque chose sembla subitement bouger. Elle pointa son arme vers la végétation tandis qu'un homme en armure blanche s'en extrayait. Son casque était fissuré en deux.
- A défaut de n'avoir pu mettre la main sur ton mari ... commença t-il en portant un main à son casque. Il arracha la partie gauche et la laissa retomber sur le sol, la partie gauche de son visage était désormais visible et Amélie reconnût parfaitement ce visage asiatique. Ces yeux s'écarquillèrent, terriblement surprise. Je me contenterai de toi, Amélie.
Le cœur de la jeune femme sembla vouloir s'extirpait de sa propre cage thoracique. Genji dégaina son sabre et se lança sur elle tandis qu'elle répliquait d'une rafale de fusil d'assaut. Le ninja fît danser son sabre face à lui, et renvoya tous les projectiles qui se fichèrent dans le corps de la française. Amélie perdit toute notion d'équilibre tandis que ses propres balles traversaient sa chair, elle sentait son corps basculer en arrière. Ses mains lâchèrent son fusil d'assaut qui s'écroula dans la boue, projetant des gerbes de terre humide. Les projectiles déchiquetèrent son dos et ressortirent de son corps, déchirant la combinaison, éjectant des filets de sang qui se répandirent au sol.
- Je suis désolée, murmura Amélie en repensant à son mari, une larme coula le long de sa joue pleine de terre.
Genji rangea son charge durant sa charge lui attrapa un bras et la fit basculer face contre le terre. Il posa un genou contre sa nuque et eût tôt fait de maîtriser la jeune femme en lui mettant les bras dans le dos.
- Tu viens avec moi, déclara Genji en activant un transpondeur sur son avant-bras tandis que le sol d'Amélie se diluait dans la boue.
Dans le village en ruine d'Eichenwalde, tandis que Lacroix s'apprêtait à saisir la main de l'Omniac, il ressenti une immense douleur à la poitrine, il avait l'impression de se déchirer de l'intérieur et bascula contre le sol pavé, se tordant de douleur.
- Maître, s'inquiéta l'Omniac en s'agenouillant à ses côtés. Autour d'eux, les explosions redoublaient d'intensité.
L'Omniac releva la tête et remarqua deux soldats de la Fédération se dirigeant vers eux. Il les désigna du doigts et les deux machines qui l'accompagnait délivrèrent quatre puissant projectiles qui pulvérisèrent les armures allemandes. Les deux hommes valsèrent à quelques mètres et retombèrent contre le sol, inerte. Zenyatta reporta son regard sur Lacroix qui ne bougeait plus. Il souleva le corps du Directeur Général d'Overwatch et s'en alla accompagné de ses deux compagnons.
(Soundtrack A renouveler jusque la prochaine : )
Quelques heures plus tard en Antarctique ...
- Félicitations pour cette opération rondement menée, s'enthousiasma Wright tandis que les Chanceliers de la Hiérarchie applaudissaient l'entrée du Commandant d'Overwatch dans la pièce. C'est avec un sourire réconfortant qu'il invita Angela à prendre place au milieu de la salle.
- Nos équipes techniques sont d'ores et déjà sur le pied de guerre, elle travailleront jours et nuits pour décrypter ses plans, expliqua Thatcher avec un air satisfait. La construction du Mégalith doit démarrer le plus rapidement possible. Néanmoins, le décodage risque de prendre du temps, le cryptage allemand est puissant, ils ne voulaient pas que ces plans ne tombent entre de mauvaises mains, c'est certain.
- Une chance alors, que Sombra soit des nôtres, répondît Angela avec cynisme. L'Allemagne venait de rendre son dernier souffle, et la Hiérarchie qualifiait cette opération de réussite. Un sentiment de dégoût commençait à naître chez le Commandant. L'air satisfait de Thatcher disparût aussitôt.
- Nous ne collaborons pas avec les terroristes, Commandant, siffla t'elle alors.
- Excellente idée, attendons que les Omniacs nous pulvérisent, ironisa Yoo-Si-Jin, le Chancelier Coréen. Avez-vous une meilleure idée qu'un pirate informatique pour décrypter ces données plus rapidement, Chancelière ? Demanda alors l'asiatique, arborant un visage d'une parfaite neutralité, sur lequel on ne pouvait lire aucune expression.
- Soit, mais qu'elle s'en aille par la suite, répliqua Thatcher.
- Laissez-moi juger de son utilité, demanda sèchement Angela qui avait vu la Cyber-terroriste au combat. Ses capacités martiales et technologiques seraient d'une grande aide dans cette guerre.
- Nous verrons cela en temps voulu Commandant. En attendant, il y a un problème bien plus important à soulever. Dans votre rapport il est mention de la rébellion de deux éléments de Blackwatch, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? demande Wright en ajustant ses lunettes carrées.
- Rien de plus que ce qui est consigné sur ce rapport Chancelier Suprême. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, répondît Angela en haussant les épaules. Elle ne voulait pas aggraver le cas des deux hommes.
- Blackwatch représente un réel danger, Commandant, je suis intimement convaincu que ce projet était une mauvaise idée, déclara Yoo-Si-Jin, sceptique. Il s'enfonça dans son fauteuil et croisa les jambes tandis que Thatcher clamait l’intérêt d'avoir des hommes tels que Reyes et Morrison pour affronter les machines.
- Il y a encore plus important, coupa Angela sans trop savoir si elle devait réellement révéler à la Hiérarchie ce qu'avait dit Lacroix au sujet de son rôle dans la conception des Omniacs.
Elle avait le sentiment de le trahir, mais le problème qui pourrait se poser serait bien plus important si cette information devait s'ébruiter d'une autre manière. Elle révéla alors finalement qui était le véritable créateur des Omniacs. La Hiérarchie resta silencieuse un long moment. Un silence long et pesant.
- C'est impossible, s'emporta finalement le Chancelier Suprême Wright en tapant du poing sur la table.
- C'était évident que cet homme avait quelque chose à cacher, répondît Thatcher en soufflant, je ne lui ai jamais fait confiance. Si vous m'aviez écouté ...
- Vous êtes gonflante ... Vous n'aimez personne, et vous vous méfiez d'absolument tout le monde, rétorqua le Chancelier Coréen, lassé de l'attitude sa collègue Britannique.
- Suffit ! Gronda Wright en se levant de son siège. Suffit, répéta t-il en reprenant son calme. Nous ne pouvons pas prendre de décisions sur une simple intuition, Chancelière, expliqua t-il ensuite tandis qu'Angela patientait au milieu de la pièce, entourée des Chanceliers de la Hiérarchie. Commandant, continua Wright en plongeant son regard dans celui d'Angela, si ce que vous nous affirmez est vrai, alors cela place Overwatch dans une situation bien délicate. Les conséquences pourraient s'avérer lourdes pour votre organisation.
- Attendez une minute, s'agaça Angela, vous ne pouvez pas nous tenir responsable pour le passé répréhensible de Lacroix.
- Répréhensible ? Hurla le Chancelier russe Alexander Markov avec un fort accent. C'est un traître ! Il n'y pas de mot assez fort pour qualifier ce qu'il a fait ! Son visage était déchiré par la colère.
- Allons, personne ne pouvait pas savoir que les Omniacs échapperaient à tout contrôle, tempéra Yoo-Si-Jin. Ils sont dôtés d'une conscience qui leur est propre, par conséquent, c'est par eux même qu'ils ont décidé de nous livrer bataille. Cela me semble évident en plus d'être d'une implacable logique. Overwatch et le Chancelier ne peuvent être tenus responsables de cette guerre.
Markov se renfrogna dans son siège. Il était Colonel de l'Armée de Libération Russe en plus d'assumer le rôle de Chancelier. En effet, la caste politique avait été totalement pulvérisée lors de l'attaque surprise sur Moscou, quelques années auparavant, le propulsant au sommet de la chaîne de commandement russe. Sa haine envers les Omniacs ne connaissait aucun équivalent sur Terre.
- Enfin tout de même ! Vociféra Thatcher en fusillant le Chancelier Coréen du regard. Cette information est capitale et l'avoir cachée aussi longtemps est inconcevable.
- Lacroix s'est investi dans cette guerre que nous menons contre les machines, plus que quiconque assis à cette table ! Il n'a jamais cessé de se battre ! s'opposa Angela en pointant Thatcher du doigt, elle ne parvenait pas à croire qu'elle défendait celui dont elle doutait le plus dans cette organisation.
- Il est évident que nous sommes ici confronté à une véritable impasse, déclara Wright en se grattant le menton. La Hiérarchie doit délibérer, veuillez nous laisser je vous prie, annonça ensuite le Chancelier Suprême en balayant l'air d'un geste de la main.
- Bien sûr ! Je vous vois déjà venir ! s'enragea Angela qui s'étonna encore une fois. Son comportement était inexplicable, elle était envahie d'une terrible rage.
(Soundtrack )
Une rage qui bouillonnait au fond d'elle. Elle attrapa son poignet, réalisant qu'elle dépassait les bornes tandis que les regards inquisiteurs des Chanceliers la sondait silencieusement.
Un coup d’œil à droite, puis à gauche et le Commandant d'Overwatch pris congé sans trop réaliser son accès de colère. Lorsqu'elle sorti finalement de la pièce elle s'appuya contre le métal froid du mur, les yeux exorbités.
- Qu'est ce qu'il m'arrive ... songea t'elle, tentant de canaliser cet afflux d'émotion qui s’apprêtait à jaillir de son corps. Un halo bleuté s'échappa du poignet qu'elle tenait toujours dans la main, tandis qu'une terrible douleur l'envahissait. Angela serra les dents avant de tomber à genoux. Elle hurla finalement si fort que deux personnels de la sécurité déboulèrent instantanément. Ils arborèrent tous deux un air ahuri lorsqu'ils virent l'énergie biotique qui entourait la main du Commandant d'Overwatch. Elle cria encore une fois.
- Commandant ! s'inquiéta l'un des gardes en accourant vers elle.
- N'approchez pas ! Hurla t'elle en releva son visage rougie par les larmes tandis qu'une vague d'énergie repoussa le militaire, surpris.
- Doucement, rétorqua la second garde en dégainant une arme de poing en sa direction. Un sourire carnassier se dessina sur le visage d'Angela dont les mèches blondes retombaient sur le front, n'approchez pas, siffla t'elle avec une voix déformée. Elle s'apprêtait à balayer les deux gardes avec ses pouvoirs quand une voix familière rugit.
- Il suffit, déclara alors Klüd qui se trouvait derrière les garde.
Toutes les émotions que ressentait Angela furent balayées par la surprise, tandis que dans le même temps, le halo bleu qui enveloppait s'estompait.
Le Maréchal s'approcha d'un pas assuré vers le Commandant d'Overwatch, puis s'agenouilla finalement devant elle. Elle plongea son regard dans celui de Ziegler, sembla la sonder l'espace de quelques secondes puis attrapa sa main. Angela détourna le regard et porta attention aux bandages qui recouvraient la poitrine du Maréchal sous son manteau ouvert.
- Je vais bien, affirma alors l'allemande, mais je n'en dirais pas autant pour vous, Commandant, que vous arrive t'il ?
Angela baissa les yeux, sans trop comprendre elle-même ce qu'il s'était passé. Cette haine, cette douleur qu'elle avait ressenti, c'était comme si elle n'avait plus été elle-même durant quelques secondes.
- Cette voix ... murmura Eva, subitement inquiète. Ce n'était pas la votre, non ... continua le Maréchal en examinant Ziegler, soucieuse de son état de santé. Et vos pouvoirs ? Vous avez manipulé la biotique sans votre Caducée Commandant ...
- Devons-nous l'emmener ? demanda alors le garde qui avait rangé son arme de poing.
- Certainement pas, disposez, gronda Klüd en le foudroyant du regard. Hors de ma vue, insista Eva.
Elle attendit que les deux gardes s'en aille avant d'aider Angela à se relever. Cette dernière la remercia silencieusement, d'un simple regard plein de gratitude. Ecoutez, Commandant ... Commença le Maréchal. La Hiérarchie veut me clouer au siège de Chancelier, pour représenter la Fédération Allemande ... Elle marqua une pause. Vous savez tout comme moi que mon pays est perdu. Angela baissa encore une fois les yeux, de douloureux souvenirs plein la tête. La Griffe, Wayne, la mort de Reinhardt, l'arrivée des Omniacs. Tous ces morts, toute cette destruction. Les quelques poches de résistance restantes ne suffiront par à repousser l'envahisseur, se lamenta Klüd.
- Votre peuple a besoin d'un héros, d'une figure inspirante en laquelle croire, Maréchal, répondît Angela en attrapant les épaules d'Eva.
- Je ne suis pas ...
- Eh ! gronda Angela en secouant le Maréchal. Les deux femmes furent surprises par l'assurance dont faisait preuve Ziegler. Le Maréchal se dégagea de l'emprise du Commandant d'Overwatch avant de la repousser violemment.
- Non ! insista Klüd, je refuse de rester assise à rien faire tandis que mon peuple se meurt. Mais par dessus tout, je ne peux rester sur ce siège les bras croisés à discuter de politique alors que l'Humanité court à sa perte ! s'agaça le Maréchal. Willhelm est mort pour l'Humanité, pas pour la Fédération. Il est mort pour une organisation en laquelle il croyait, pour Overwatch, déclara t'elle ensuite tandis qu'Angela sentait sa gorge se resserrer. J'ai ouvert les yeux sur cette guerre, admit finalement Klüd en levant les yeux au plafond, songeuse. Elle resserra vigoureusement ses poings. Laissez-moi intégrer Overwatch.
Complètement abasourdie, Angela ne sût quoi répondre, sa bouche était ouverte mais aucun mot n'en sortait. Elle se confronta alors au regard valeureux du Maréchal, arborant un visage sévère.
- Mes capacités biotiques réduiront les Omniacs en pièce. Je le jure. Et puis ... Elle referma les yeux. Je dois tuer ce type.
- Wayne ... Songea Angela, il était forcément question de Wayne lorsqu'elle faisait référence à "ce type".
Le Commandant d'Overwatch ignorait tout des relations qui avaient liés Willhelm avec le Maréchal, mais nul doute qu'ils semblaient proches. Angela n'osa pas poser de questions à ce sujet et se contenta de soupirer.
- Je dois aussi surveiller votre état de santé, s'amusa Eva qui sembla sourire pour la deuxième fois. Un sourire si chaleureux.
Elle était si belle, songea Angela, une parfaite copie de Von Hammersmarck. Sa gorge se serra une nouvelle fois en repensant à la Chancelière, dont le visage était inévitablement lié à celui d'Ana. Amari, Reinhardt, Von Hammersmarck ... Wayne les avait tués tous les trois.
- C'est moi le Docteur, rétorqua Angela avec un maigre sourire en coin.
- Commandant, vous ne saisissez pas. Cette énergie qui émanait de votre poignet, est directement lié à votre énergie biotique. Vous changez, et elle aussi. Angela fixait son poignet tout en écoutant les explications de Klüd. Vous êtes peut-être Docteur, mais je suis sans aucun doute meilleure biotique que vous.
Angela releva la tête, le Maréchal avait raison. Elle était certainement l'une des plus douées dans ce domaine. Elle maîtrisait autant la Biotique de guerre que de médecine, sa puissance n'avait d'égale que ses capacités curatrices, la rendant capable d'encaisser les pires blessures sans jamais rendre son dernier souffle. Une véritable déesse ...
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