Note de la fic :
Publié le 11/10/2016 à 22:30:28 par AnthonyB
Je me réveille à côté de mon cousin. Nous sommes couchés sur le clic-clac de la maison familiale. Mes sens sont embrumés,et je peine à me réveiller.
Je me lève,fais ma toilette et vais prendre mon petit-déjeuner,fixant le mur blanc cassé devant moi.
Je m'habille et attend que tout le monde se lève.
Une demie-heure après,toute la famille est prête,du moins ce qui sont présents,et nous montons la grande avenue qui va jusqu'à la chapelle. Contrairement aux clichés Hollywoodiens,le soleil est levé,et une légère brise souffle.
Le cercueil est encore ouvert,et je vois son visage bienveillant. Elle a l'air de dormir.
Nous patientons jusqu'à neuf-heures,heure de l'enterrement.
Les employés de l'agence funéraire arrivent,et avant qu'ils ne ferment le cercueil,je m'aventure près de la dépouille et l'embrasse sur le front.
Il est froid.
On commence doucement la marche funèbre. Je marche aux côtés de ma mère,qui ne laisse transparaître aucune émotion.
Partout je vois des cousins,des cousines,des tantes,des grands-oncles,et je vois surtout mon grand-père.
Pour décrire son état en ce moment,un seul mot suffit: Désespoir.
Son désespoir est plus déchirant que les larmes et les cris que lâchent certains membres du cortège funéraire.
Cet homme de 80 ans vient de perdre sa femme. Il a passé 50 ans à ses côtés,et jamais il n'a songé qu'il devrait aller à l'enterrement de sa femme.
Il pensait qu'elle serait à sa place,veuve et peinant à suivre le cortège tout en lamentant son mari.
Nous arrivons au cimetière.
Le fossoyeur est assis sur un banc,attendant que l'enterrement se finisse pour enterrer le cercueil.
Le prêtre se place à côté du trou et sort un petit livre noir d'une poche de sa toge blanche.
Il prie.
Il prie pour son âme,demande à Dieu dans sa miséricorde d'accorder à ma grand-mère une éternité de félicité,et nous promet que nous la reverrons quand viendra notre heure.
Le prêtre range son petit livre noir et déjà le fossoyeur commence à reboucher le trou.
La foule se disperse.
Je reste,regardant le fossoyeur travailler.
Seules restent les mémoires,les rires,les larmes et les sourires.
Le reste disparaît peu à peu sous terre,au fur et à mesure que le fossoyeur jette de la terre sur le cercueil et l’ensevelit.
Ce n'est pas un à tout à l'heure,mais bien un Adieu.
Adieu Mamie.