Note de la fic :
Publié le 11/08/2009 à 19:15:59 par Salmanzare
Chapitre 2 :
Homme profita du jour de la mise en fonction de ses matrices pour poster sa demande officielle. On ne pourrait pas lui refuser ça après puisque sa réussite était totale et parfaite. Les enfants qui sortaient des incubateurs étaient parfaits. Il n'y avait aucun défaut à déceler. Il sourit tendrement à Femme.
- Voilà, il ne reste plus qu'à attendre une réponse favorable !
- J'attends ce moment depuis tellement longtemps, je suis angoissé Homme.
- Il ne faut pas, je suis certain qu'Humain validera notre demande. Et nous pourrons alors vivre ensemble.
- Tu es sûr ? Regarde Homme 328-GH et Femme 322-GM n'ont pas eu une réponse positive. Et pourtant ils allaient bien ensemble.
- La preuve que non. Humain sait ce qui est bon pour nous.
La sonnette retentit.
- Tu attends quelqu'un chez toi ? demanda Femme.
- Non, personne n'est censé me rendre visite.
La sonnette retentit une nouvelle fois, un coup plus sec que le premier. Homme s'extirpa du canapé. Et se leva pour aller ouvrir, une légère toux se fit entendre derrière la porte. Ce qui surprit Homme, qui tombait encore malade de nos jours ? Il hésita à ouvrir mais la curiosité l'emporta. On lui avait toujours reproché sa curiosité mais il répondait que c'était grâce à elle qu'il avait poussé ses recherches aussi loin.
Homme regarda le visiteur avec attention. Il avait beau porter les vêtements réglementaires, ceux-ci ne semblaient pas être à la bonne taille. De plus, une légère cicatrice scindait sa lèvre inférieure en deux. Le visiteur eut un petit rictus et franchit le pas de la porte avant que Homme ne l'invite à entrer. Il fonça vers le canapé, s'installa et salua de la main Femme.
- Je peux savoir qui tu es Frère ? demanda Homme sans réussir à masquer un début d'inquiétude.
- Je suis Adam.
- Ce nom n'existe pas ! rétorqua Femme aussitôt.
- Et bien il faudra t'y faire car c'est le mien ! Parlons vite mais parlons bien. Vous êtes quelqu'un de dangereux Homme ! A cause de vous, ce monde vient de glisser un peu plus. Vous avez contribué à mettre en place un contrôle des naissances et une application rigoureuse d'un système eugénique.
- Eloigne toi de cet individu. chuchota Homme à Femme. C'est un de ces déviants complètement malade. Une aberration...
- Je suis loin d'être l'aberration ici. Je suis au contraire le plus vivant de cette pièce ! Vous ne comprenez donc pas ? On vous manipule, on vous exploite !
- Qu'est ce que vous voulez ? Je n'ai rien à vous donner.
- N'est ce pas étrange qu'Humain n'ai pas changé d'apparence depuis plus de quarante ans ?
- Et bien, c'est grâce à la science et à notre société. Il veille sur nous et sait ce qui est bon.
- Humain n'existe pas. Ce n'est qu'un masque où se succède une poignée de personne ! Vous n'êtes rien pour eux ! Prenons ce fameux traitement Z qui fait fureur en ce moment. Vous croyez gagner 10 ans de vie ? C'est faux ! Le gouvernement en place vous extermine juste dix ans plus tard. Le but de ce fameux remède est de stériliser les hommes. Ainsi seul l'État possède de quoi produire les individus dont il a besoin.
- Vous mentez, vous êtes un déviant !
- Et vous un assassin en puissance ! Des centaines d'embryons sont détruits tous les jours car jugés inaptes.
- Sortez de chez moi ! Je vais appeler les autorités.
- Ah ! Vous croyez qu'il y aurait besoin d'autorité dans un monde parfait ? Ouvrez les yeux ! Je vous offre une vie véritable ! Rejoignez nous, il vous suffit de traverser l'océan. Vous pouvez encore vous racheter ! Je ne reviendrais pas mais si vous le voulez vraiment, vous saurez nous retrouver. Vous êtes les bienvenus !
- Sortez de chez moi !
Adam se leva doucement et se dirigea vers la porte. Il ouvrit la porte et se tourna vers Homme. Il sortit de sa poche un petit livre qu'il lança sur le canapé. Il leva les yeux au ciel, sembla murmurer une prière puis s'adressa à Homme.
- Vous avez un libre arbitre. A vous d'en faire usage. Essayez d'être diffèrent de surprendre et vous vous rendrez compte des limites de votre cage.
Homme chercha un mot à répliquer, mais Adam avait déjà fermé la porte. Homme regarda Femme, l'air interloqué. Elle vint alors se blottir contre son torse. Il ne dit rien. Que dire dans ces cas là ? Les mots ne venaient pas... Il serra Femme pour oublier ce qu'il venait de vivre et d'entendre.
Quand Femme quitta son studio pour rentrer chez elle avant le couvre-feu, il commença à mettre de l'ordre dans son salon. Puis tomba sur le petit livre entre deux coussins du canapé. Il haussa un sourcil, ce n'était pas un livre autorisé. Il hésita un instant puis, la curiosité l'emportant, se décida à l'ouvrir.
« C'est arrivé un beau matin... Beau, enfin presque... Car dans le pays de M. Gris, tout était gris. Mais le gris peut avoir ses harmonies...
Ce matin-là, M. Gris se leva comme d'ordinaire, se traîna jusqu'à la cuisine, alla se débarbouiller le temps que le café passe. Là, sur sa poitrine, au milieu de poils grisonnants .... UNE TACHE ! Vous me direz qu'il en avait déjà, de rousseur beaucoup, de vin aucune : non pas qu'il ne buvait jamais, mais elles n'apparaissaient comme cela. Il était né sans, un point c'est tout. Foncée comme la tache que fait le café quand mal réveillé, on n'arrive pas le dompter, et qu'il s'échappe de la tasse. mais la couleur, cette couleur qui n'existait pas dans le pays de M. Gris....
C'était justement ce qui l'intriguait : elle n'était pas comme ses voisines ! C'était une tache un peu spéciale ; elle s'étendait comme une tache d'huile... Mais non, elle était trop foncée !
Il était l'heure. Il partit donc travailler. La tache, il l'avait cachée sous trois gros pulls. Pourquoi trois ? Parce qu'elle brillait et que deux n'étaient pas suffisant pour la dissimuler.»
Homme profita du jour de la mise en fonction de ses matrices pour poster sa demande officielle. On ne pourrait pas lui refuser ça après puisque sa réussite était totale et parfaite. Les enfants qui sortaient des incubateurs étaient parfaits. Il n'y avait aucun défaut à déceler. Il sourit tendrement à Femme.
- Voilà, il ne reste plus qu'à attendre une réponse favorable !
- J'attends ce moment depuis tellement longtemps, je suis angoissé Homme.
- Il ne faut pas, je suis certain qu'Humain validera notre demande. Et nous pourrons alors vivre ensemble.
- Tu es sûr ? Regarde Homme 328-GH et Femme 322-GM n'ont pas eu une réponse positive. Et pourtant ils allaient bien ensemble.
- La preuve que non. Humain sait ce qui est bon pour nous.
La sonnette retentit.
- Tu attends quelqu'un chez toi ? demanda Femme.
- Non, personne n'est censé me rendre visite.
La sonnette retentit une nouvelle fois, un coup plus sec que le premier. Homme s'extirpa du canapé. Et se leva pour aller ouvrir, une légère toux se fit entendre derrière la porte. Ce qui surprit Homme, qui tombait encore malade de nos jours ? Il hésita à ouvrir mais la curiosité l'emporta. On lui avait toujours reproché sa curiosité mais il répondait que c'était grâce à elle qu'il avait poussé ses recherches aussi loin.
Homme regarda le visiteur avec attention. Il avait beau porter les vêtements réglementaires, ceux-ci ne semblaient pas être à la bonne taille. De plus, une légère cicatrice scindait sa lèvre inférieure en deux. Le visiteur eut un petit rictus et franchit le pas de la porte avant que Homme ne l'invite à entrer. Il fonça vers le canapé, s'installa et salua de la main Femme.
- Je peux savoir qui tu es Frère ? demanda Homme sans réussir à masquer un début d'inquiétude.
- Je suis Adam.
- Ce nom n'existe pas ! rétorqua Femme aussitôt.
- Et bien il faudra t'y faire car c'est le mien ! Parlons vite mais parlons bien. Vous êtes quelqu'un de dangereux Homme ! A cause de vous, ce monde vient de glisser un peu plus. Vous avez contribué à mettre en place un contrôle des naissances et une application rigoureuse d'un système eugénique.
- Eloigne toi de cet individu. chuchota Homme à Femme. C'est un de ces déviants complètement malade. Une aberration...
- Je suis loin d'être l'aberration ici. Je suis au contraire le plus vivant de cette pièce ! Vous ne comprenez donc pas ? On vous manipule, on vous exploite !
- Qu'est ce que vous voulez ? Je n'ai rien à vous donner.
- N'est ce pas étrange qu'Humain n'ai pas changé d'apparence depuis plus de quarante ans ?
- Et bien, c'est grâce à la science et à notre société. Il veille sur nous et sait ce qui est bon.
- Humain n'existe pas. Ce n'est qu'un masque où se succède une poignée de personne ! Vous n'êtes rien pour eux ! Prenons ce fameux traitement Z qui fait fureur en ce moment. Vous croyez gagner 10 ans de vie ? C'est faux ! Le gouvernement en place vous extermine juste dix ans plus tard. Le but de ce fameux remède est de stériliser les hommes. Ainsi seul l'État possède de quoi produire les individus dont il a besoin.
- Vous mentez, vous êtes un déviant !
- Et vous un assassin en puissance ! Des centaines d'embryons sont détruits tous les jours car jugés inaptes.
- Sortez de chez moi ! Je vais appeler les autorités.
- Ah ! Vous croyez qu'il y aurait besoin d'autorité dans un monde parfait ? Ouvrez les yeux ! Je vous offre une vie véritable ! Rejoignez nous, il vous suffit de traverser l'océan. Vous pouvez encore vous racheter ! Je ne reviendrais pas mais si vous le voulez vraiment, vous saurez nous retrouver. Vous êtes les bienvenus !
- Sortez de chez moi !
Adam se leva doucement et se dirigea vers la porte. Il ouvrit la porte et se tourna vers Homme. Il sortit de sa poche un petit livre qu'il lança sur le canapé. Il leva les yeux au ciel, sembla murmurer une prière puis s'adressa à Homme.
- Vous avez un libre arbitre. A vous d'en faire usage. Essayez d'être diffèrent de surprendre et vous vous rendrez compte des limites de votre cage.
Homme chercha un mot à répliquer, mais Adam avait déjà fermé la porte. Homme regarda Femme, l'air interloqué. Elle vint alors se blottir contre son torse. Il ne dit rien. Que dire dans ces cas là ? Les mots ne venaient pas... Il serra Femme pour oublier ce qu'il venait de vivre et d'entendre.
Quand Femme quitta son studio pour rentrer chez elle avant le couvre-feu, il commença à mettre de l'ordre dans son salon. Puis tomba sur le petit livre entre deux coussins du canapé. Il haussa un sourcil, ce n'était pas un livre autorisé. Il hésita un instant puis, la curiosité l'emportant, se décida à l'ouvrir.
« C'est arrivé un beau matin... Beau, enfin presque... Car dans le pays de M. Gris, tout était gris. Mais le gris peut avoir ses harmonies...
Ce matin-là, M. Gris se leva comme d'ordinaire, se traîna jusqu'à la cuisine, alla se débarbouiller le temps que le café passe. Là, sur sa poitrine, au milieu de poils grisonnants .... UNE TACHE ! Vous me direz qu'il en avait déjà, de rousseur beaucoup, de vin aucune : non pas qu'il ne buvait jamais, mais elles n'apparaissaient comme cela. Il était né sans, un point c'est tout. Foncée comme la tache que fait le café quand mal réveillé, on n'arrive pas le dompter, et qu'il s'échappe de la tasse. mais la couleur, cette couleur qui n'existait pas dans le pays de M. Gris....
C'était justement ce qui l'intriguait : elle n'était pas comme ses voisines ! C'était une tache un peu spéciale ; elle s'étendait comme une tache d'huile... Mais non, elle était trop foncée !
Il était l'heure. Il partit donc travailler. La tache, il l'avait cachée sous trois gros pulls. Pourquoi trois ? Parce qu'elle brillait et que deux n'étaient pas suffisant pour la dissimuler.»