Note de la fic : Non notée

Le Secret


Par : Barnaclus
Genre : Horreur, Sayks
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3


Publié le 30/09/2016 à 21:24:14 par Barnaclus

Tout ragaillardi par cette idée de supplice ô combien ignoble mais créatif, il se décida à aller l'expérimenter. Il lui fallait cependant trouver un lieu convenant à la séquestration de sa (pas si) pauvre victime. Sa première pensée fut tout d'abord d’exécuter son œuvre chez lui, mais il se ravisa en réalisant que cela le mettait en situation risquée, le moindre cri ou problème pouvant alerter les voisins, et la police ne se gênerait pas pour aller perquisitionner son domicile au moindre soupçon dans le cadre de ce fichu état d'urgence (seigneur qu'il maudissait cette version de plus en plus sécuritaire de son pays, déjà peu gâté).

Il trouva l'endroit idéal dans d'anciens entrepôts frigorifiques abandonnés, dont les chambres froides munies d'épaisses portes en métal étouffaient n'importe quel bruit, et par extension les supplications de ses condamnés. Les entrepôts se présentaient comme d'immenses bâtiments tombant en lambeaux, dont une partie était occasionnellement visitée par de jeunes collégiens avides de sensations fortes, des tagueurs ou des sans abris en quête d'un abri contre la pluie ou le froid. Malgré ces intrusions (de plus en plus rares suite à des incendies à répétition et à la découverte d'un cadavre quelques mois auparavant), certaines zones n'étaient jamais explorées, car elles étaient en apparence condamnées, sauf pour celui qui connaissait les failles. Il ne fallut que quelques expéditions de reconnaissance à Arthur pour trouver une salle convenant à ses attentes, et il s'empressa de changer sa vieille serrure trop facilement crochetable par deux verrous de sécurité dernier cri ainsi qu'une barre de fer amovible à l'intérieur, afin de ne point être dérangé durant sa « chirurgie ».

Afin de tester l'isolation sonore de son nouveau terrain de jeu, il y lança des pétards (les modèles adultes, des Bison 6), s'empressa de refermer la porte et tendit l'oreille : pas un bruit. C'était un jour de fête pour lui, et il partit donc faire les courses afin de pendre sa crémaillère.
Ses premiers achats furent fort faciles à trouver : une bouteille de whisky Glen livet 12 ans d'âge, un sandwich à base de Bleu d'Auvergne, jambon sec et crème fraiche, et enfin un paquet d'allumettes, de l'alcool de pharmacie à 90° et une paire de ciseaux rouillés, dégotés dans une brocante le dimanche matin précédent.
Les autres articles furent plus compliqués à se procurer : il lui fallait tout d'abord un somnifère, ou tout autre drogue ayant le même effet. Il se heurta à un problème majeur, qui était celui de la rapidité d'action des produits connus, de leur illégalité ou encore de leur mode d'administration. Après mûres réflexions, il opta pour la bonne vieille technique du gourdin, elle avait fait ses preuves depuis la nuit des temps et avait pour elle d'être quasiment gratuite. Son plan était d'utiliser la technique même des pédophiles, c'est à dire attendre devant une école primaire, maternelle ou encore un collège afin de trouver sa proie, puis l'embarquer dans sa camionnette jusqu'au lieu de son forfait. Il ne possédait pas de camionnette, mais il savait comment cour circuiter un véhicule afin de le faire démarrer, et ce genre de véhicule (surtout les utilitaires) ne manquait pas en ville.


Il lui restait comme tâche ultime de trouver sa victime. Heureusement pour lui, les sites regroupant ce genre de malades ne manquaient pas sur internet, et il commença sa chasse en toute logique par coco.fr, nom de domaine abondant autant de pédophiles que de leurs chasseurs.
Virginie, 12ans. Ce choix de prénom était terriblement ironique, et par extension attrape couillon (qui n'en auraient plus pour longtemps), il savait au fond de lui même qu'il faisait le bon choix en chassant sur ce site. En moins de deux minutes, une dizaine de bulles de conservation étaient déjà activées, et il dut donc faire un choix cornélien entre tous ces pervers dégoûtants : il lança un dé et contacta celui dont la position correspondait au numéro inscrit sur le dé. Le rendez vous était fixé au lendemain après midi.


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