Note de la fic :
Revolution | Tumultus
Par : llbartabacll
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 3
Publié le 08/03/2016 à 07:14:11 par llbartabacll
Sourate #2 : L’illusion du Contrôle
183ème Cycle – An 114
« Tu as une vilaine marque sur la bouche, remarqua mon Père.
-Disons qu’ils ne doivent pas avoir l’habitude d’interpeller les gens dans la douceur, répondis-je en essayant de sourire malgré la douleur.
-Tu n’as pas tiré, n’est-ce pas ?
-Tu te doutes bien que non.
-Tu l’aurais fait si nécessaire ?
-Non plus. C’est la seule issue qu’il y avait pour rester en vie.
-Pour repousser la mort combien de temps ?
-Suffisamment pour me faire entendre.
-… De toute façon, l’arme était vide.
-Quoi ?
-Il n’y avait rien à l’intérieur, elle ne t’aurait servi à rien.
-Tu plaisantes, c’est ça ?
-Les armes ne sont pas la solution, c’est bien toi qui le dit.
-Tu me donnes une arme vide pour quoi faire ? Me donner une leçon ?
-Pour que tu comprennes qu’il n’y a plus que la mort qui t’attend une fois que les ennemis ne pensent à rien d’autre que nous éradiquer.
-Et si j’avais tiré ? Je n’aurais rien pu faire si ce n’est mourir en apprenant une leçon ?
-Tu ne l’aurais pas fait, tu viens de me le dire.
-Mais là n’est pas le point ! Tu joues ma vie pour que je comprenne que ta solution est la seule qui existe ?! Ta foutue solution contre la vie de ton enfant ! Ta foutue solution qui m’aurait coûté la vie si je l’avais essayé devant cette troupe ! Bah tu sais quoi ? Je suis toujours en vie devant toi et tout ça en faisant selon ma manière pendant que la tienne n’a donné que des morts parce que tu n’es pas capable de voir autre chose que de terminer tout ça dans un bain de sang. Réfléchis un peu à ta soi-disant seule solution, vois tout ce qu’elle a causé et oses me dire qu’il n’y a qu’elle qui peut régler tout ça. Vas-y, oses me dire ça !
-Le Souverain est prêt à vous recevoir, signala un de ses représentants tout juste arrivé dans la salle. »
Sans le moindre remord, je laissai mon Père face à ses propres problèmes. J’espérais qu’il serait apte à comprendre maintenant que les actes des Nouveaux Noms nous avaient directement frappés. Ma solution n’était peut-être pas celle qui règlerait tous les conflits mais ce qui était sûr, c’est que la sienne n’était plus celle qui pouvait le faire. Avec une solution militaire, tous les facteurs nous donnaient perdants et ça, mon Père ne voulait pas l’accepter. Une solution politique pourrait éviter de nombreux problèmes, à commencer par les morts… Personne ne méritait de mourir de la sorte…
La Capitale semblait être un tout autre monde comparée aux Secteurs. Lorsque notre histoire s’arrêta, tout ce que nous avions bâti s’effondra sous nos pieds. Tout n’était plus que des vestiges du passé. Pour les Nouveaux Noms, le passé ne valait plus rien et seul l’avenir comptait. Leur histoire fut construire sur la nôtre et à présent, ils nous dépassaient et ce, qu’importe les domaines.
Affân n’était pas un des piliers qui avaient participé aux grands événements. À vrai dire, il n’était pas destiné à devenir Souverain. Cependant, Affân était quelqu’un qui savait ce qu’il fallait faire pour atteindre ses objectifs. Une nouvelle histoire avait besoin de quelqu’un de fort pour continuer à la faire vivre et Affân était cette personne, du moins c’est ce qu’il avait réussi à faire croire.
« Mettez-vous à l’aise, vous n’êtes pas en danger entre ces murs. Nous sommes là pour discuter, signala le Souverain, confortablement installé dans son siège.
-Que me vaut cette soudaine amabilité ?
-Un minimum de civilité doit forcément être louche ?
-Venant de vous ? Bien entendu. Ne jouons pas à ce petit jeu, ça ne marchera pas, alors évitons de perdre notre temps dans ces futilités.
-… Je vois. J’ai beaucoup entendu parler de vous dernièrement et je dois dir-
-Il est facile de faire parler les personnes de mon Secteur, surtout quand elles sont apeurées, je me trompe ? rétorquai-je en lui coupant impudemment la parole.
-On peut faire beaucoup de choses quand on sent que la mort est toute proche.
-Alors soyons franc, cette conversation cache-elle un but purement réfléchi… Comme vouloir me faire peur ?
-Aucunement, ce n’est qu’une simple discussion. Voyez-vous, votre Secteur vous considère comme quelqu’un avec une grande valeur morale. C’est une chose rare de notre temps et permettez-moi de vous le dire : nous partageons tous deux cette certaine moralité.
-Et c’est pour cela que vous avez attaqué notre Secteur ainsi que quelques autres ? Voyons, Affân, ne me faîtes pas ce coup-là. Moi aussi, je me suis renseigné à votre sujet et il m’est difficile de croire à cette valeur morale que vous essayez de me faire croire. Les Nouveaux Noms vous croient peut-être mais chez nous, il est plus difficile de cacher la vérité. Votre ère de terreur fonctionne certainement aux seins de vos rangs mais pas chez ceux que vous appelez les Anciens Noms. Je ne comprends pas le but de cette discussion, nous ne sommes pas là pour trouver un accord de Paix alors pourquoi suis-je encore en vie ?
-…
-À en juger par les mensonges que vous avez dit, je dirais que vous voulez m’amadouer ou en tout cas quelque chose qui s’en rapproche. Finis les mensonges, Affân, dites la vérité pour une fois. Pourquoi, suis-je ici ?
-♪ Je ne pouvais m’empêcher de te demander de le répéter une nouvelle fois… ♪
-Qu’est-ce que vous faîtes ?!
-♪ Je ferais n’importe quoi pour entendre ta voix le dire une nouvelle fois, que l’univers était fait juste pour être vu par mes yeux. ♪
-Arrêtez-ça ! hurlai-je en me levant du siège.
-C’est une bien belle chanson que vous avez écrite lorsqu’elle morte… Je suis certain qu’elle a aimé… »
Remarquant mon excès d’énervement, un garde s’était placé juste derrière moi, son arme à la main et prête à faire feu. En un instant, je pris possession de son arme et visa directement le Souverain. "Les cheveux bleus, c’est pour rendre hommage à votre Mère ?" dit-il avec un sourire mesquin. Le tir le toucha au niveau du torse, le faisant tomber contre le mur. Surpris de me voir tirer, il essaya de m’arrêter mais je l’attrapai par le cou et le soulevai du sol. "Cette innocence sur votre visage… On dirait un enfant quand vous avez peur." lui assénai-je avant d’essayer d’en terminer. Malheureusement, ses gardes m’en empêchèrent, me frappant jusqu’à en perdre connaissance.
Plus-tard, ce même Cycle
Les claquements de doigts du Souverain me réveillèrent. Je relevai le visage pour l’apercevoir, vraisemblablement en joie de se défouler sur moi. Au fond de la salle, tapie dans l’ombre, une personne regardait la scène, bras croisés et pied contre le mur. "Et ce code moral que vous avez ?" ne pus-je m’abstenir de lui dire sous la rigolade. Le coup de poing frappa violemment mon visage déjà couvert d’ecchymose. L’impact fit tomber, en arrière, la chaise sur laquelle j’étais attachée.
"Vous vous rappelez lorsque je vous ai dit que la mort faisait faire beaucoup de choses ?" me dit-il tout en remettant la chaise en place. Au même moment, mon Père sortit de l’ombre. "Encore un de tes coups, pas vrai ?" lui demandai-je, inquiète. En réponse, je reçus un nouveau coup de poing de sa part. Immédiatement, il agrippa son arme et la colla contre mon front. Dans un bref échange de regards, je vis son discret sourire avant qu’il ne me tire dessus à bout portant.
183ème Cycle – An 114
« Tu as une vilaine marque sur la bouche, remarqua mon Père.
-Disons qu’ils ne doivent pas avoir l’habitude d’interpeller les gens dans la douceur, répondis-je en essayant de sourire malgré la douleur.
-Tu n’as pas tiré, n’est-ce pas ?
-Tu te doutes bien que non.
-Tu l’aurais fait si nécessaire ?
-Non plus. C’est la seule issue qu’il y avait pour rester en vie.
-Pour repousser la mort combien de temps ?
-Suffisamment pour me faire entendre.
-… De toute façon, l’arme était vide.
-Quoi ?
-Il n’y avait rien à l’intérieur, elle ne t’aurait servi à rien.
-Tu plaisantes, c’est ça ?
-Les armes ne sont pas la solution, c’est bien toi qui le dit.
-Tu me donnes une arme vide pour quoi faire ? Me donner une leçon ?
-Pour que tu comprennes qu’il n’y a plus que la mort qui t’attend une fois que les ennemis ne pensent à rien d’autre que nous éradiquer.
-Et si j’avais tiré ? Je n’aurais rien pu faire si ce n’est mourir en apprenant une leçon ?
-Tu ne l’aurais pas fait, tu viens de me le dire.
-Mais là n’est pas le point ! Tu joues ma vie pour que je comprenne que ta solution est la seule qui existe ?! Ta foutue solution contre la vie de ton enfant ! Ta foutue solution qui m’aurait coûté la vie si je l’avais essayé devant cette troupe ! Bah tu sais quoi ? Je suis toujours en vie devant toi et tout ça en faisant selon ma manière pendant que la tienne n’a donné que des morts parce que tu n’es pas capable de voir autre chose que de terminer tout ça dans un bain de sang. Réfléchis un peu à ta soi-disant seule solution, vois tout ce qu’elle a causé et oses me dire qu’il n’y a qu’elle qui peut régler tout ça. Vas-y, oses me dire ça !
-Le Souverain est prêt à vous recevoir, signala un de ses représentants tout juste arrivé dans la salle. »
Sans le moindre remord, je laissai mon Père face à ses propres problèmes. J’espérais qu’il serait apte à comprendre maintenant que les actes des Nouveaux Noms nous avaient directement frappés. Ma solution n’était peut-être pas celle qui règlerait tous les conflits mais ce qui était sûr, c’est que la sienne n’était plus celle qui pouvait le faire. Avec une solution militaire, tous les facteurs nous donnaient perdants et ça, mon Père ne voulait pas l’accepter. Une solution politique pourrait éviter de nombreux problèmes, à commencer par les morts… Personne ne méritait de mourir de la sorte…
La Capitale semblait être un tout autre monde comparée aux Secteurs. Lorsque notre histoire s’arrêta, tout ce que nous avions bâti s’effondra sous nos pieds. Tout n’était plus que des vestiges du passé. Pour les Nouveaux Noms, le passé ne valait plus rien et seul l’avenir comptait. Leur histoire fut construire sur la nôtre et à présent, ils nous dépassaient et ce, qu’importe les domaines.
Affân n’était pas un des piliers qui avaient participé aux grands événements. À vrai dire, il n’était pas destiné à devenir Souverain. Cependant, Affân était quelqu’un qui savait ce qu’il fallait faire pour atteindre ses objectifs. Une nouvelle histoire avait besoin de quelqu’un de fort pour continuer à la faire vivre et Affân était cette personne, du moins c’est ce qu’il avait réussi à faire croire.
« Mettez-vous à l’aise, vous n’êtes pas en danger entre ces murs. Nous sommes là pour discuter, signala le Souverain, confortablement installé dans son siège.
-Que me vaut cette soudaine amabilité ?
-Un minimum de civilité doit forcément être louche ?
-Venant de vous ? Bien entendu. Ne jouons pas à ce petit jeu, ça ne marchera pas, alors évitons de perdre notre temps dans ces futilités.
-… Je vois. J’ai beaucoup entendu parler de vous dernièrement et je dois dir-
-Il est facile de faire parler les personnes de mon Secteur, surtout quand elles sont apeurées, je me trompe ? rétorquai-je en lui coupant impudemment la parole.
-On peut faire beaucoup de choses quand on sent que la mort est toute proche.
-Alors soyons franc, cette conversation cache-elle un but purement réfléchi… Comme vouloir me faire peur ?
-Aucunement, ce n’est qu’une simple discussion. Voyez-vous, votre Secteur vous considère comme quelqu’un avec une grande valeur morale. C’est une chose rare de notre temps et permettez-moi de vous le dire : nous partageons tous deux cette certaine moralité.
-Et c’est pour cela que vous avez attaqué notre Secteur ainsi que quelques autres ? Voyons, Affân, ne me faîtes pas ce coup-là. Moi aussi, je me suis renseigné à votre sujet et il m’est difficile de croire à cette valeur morale que vous essayez de me faire croire. Les Nouveaux Noms vous croient peut-être mais chez nous, il est plus difficile de cacher la vérité. Votre ère de terreur fonctionne certainement aux seins de vos rangs mais pas chez ceux que vous appelez les Anciens Noms. Je ne comprends pas le but de cette discussion, nous ne sommes pas là pour trouver un accord de Paix alors pourquoi suis-je encore en vie ?
-…
-À en juger par les mensonges que vous avez dit, je dirais que vous voulez m’amadouer ou en tout cas quelque chose qui s’en rapproche. Finis les mensonges, Affân, dites la vérité pour une fois. Pourquoi, suis-je ici ?
-♪ Je ne pouvais m’empêcher de te demander de le répéter une nouvelle fois… ♪
-Qu’est-ce que vous faîtes ?!
-♪ Je ferais n’importe quoi pour entendre ta voix le dire une nouvelle fois, que l’univers était fait juste pour être vu par mes yeux. ♪
-Arrêtez-ça ! hurlai-je en me levant du siège.
-C’est une bien belle chanson que vous avez écrite lorsqu’elle morte… Je suis certain qu’elle a aimé… »
Remarquant mon excès d’énervement, un garde s’était placé juste derrière moi, son arme à la main et prête à faire feu. En un instant, je pris possession de son arme et visa directement le Souverain. "Les cheveux bleus, c’est pour rendre hommage à votre Mère ?" dit-il avec un sourire mesquin. Le tir le toucha au niveau du torse, le faisant tomber contre le mur. Surpris de me voir tirer, il essaya de m’arrêter mais je l’attrapai par le cou et le soulevai du sol. "Cette innocence sur votre visage… On dirait un enfant quand vous avez peur." lui assénai-je avant d’essayer d’en terminer. Malheureusement, ses gardes m’en empêchèrent, me frappant jusqu’à en perdre connaissance.
Plus-tard, ce même Cycle
Les claquements de doigts du Souverain me réveillèrent. Je relevai le visage pour l’apercevoir, vraisemblablement en joie de se défouler sur moi. Au fond de la salle, tapie dans l’ombre, une personne regardait la scène, bras croisés et pied contre le mur. "Et ce code moral que vous avez ?" ne pus-je m’abstenir de lui dire sous la rigolade. Le coup de poing frappa violemment mon visage déjà couvert d’ecchymose. L’impact fit tomber, en arrière, la chaise sur laquelle j’étais attachée.
"Vous vous rappelez lorsque je vous ai dit que la mort faisait faire beaucoup de choses ?" me dit-il tout en remettant la chaise en place. Au même moment, mon Père sortit de l’ombre. "Encore un de tes coups, pas vrai ?" lui demandai-je, inquiète. En réponse, je reçus un nouveau coup de poing de sa part. Immédiatement, il agrippa son arme et la colla contre mon front. Dans un bref échange de regards, je vis son discret sourire avant qu’il ne me tire dessus à bout portant.