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CHAPITRE 14 : Un nouveau départ
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La soirée d'anniversaire de Sarah n'a pas vraiment été une grande réussite, surtout pour Tony
Après être tombé dans les vapes à cause de Guillaume, sa cousine a été reconduite chez elle et a passé sa soirée près de la cuvette à dégobiller tout ce qu'elle avait pu ingurgiter dans la journée.

Les invités sont eux aussi retournés à leur domicile respectif et la mère et le père de Tony l'ont emmené à l'hôpital. Après être resté pas mal de temps inconscient, il se réveilla au côté de ses parents et de son ami Julien. Le docteur chargé de son cas autorisa le jeune garçon à rentrer chez lui peut de temps après.

Il est 00H52, alors que Tony est forcé de nettoyer toute la maison, Momo lui arrive enfin à l'hôpital suite à l'appel de sa mère.

Durant son absence, son père a fait une crise et c'est sa mère et une amie à elle qui l'ont retrouvé dans cet état, gisant sur le sol de sa chambre.
Apprenant cette terrible nouvelle et se sentant entièrement responsable, Momo s'est rendu en vitesse à la clinique.

A l'entrée, un vieil homme, la jambe gauche dans le plâtre et une béquille à la main est assis en compagnie d'une jeune femme, sa fille très certainement. Momo se rend à l'accueil mais est contraint d'attendre derrière la ligne rouge car un autre homme discute déjà avec l'hôtesse, ses deux bras sont posés sur le comptoir et il tient une canette de Pepsi à la main.

2 minutes passent et le grand gaillard ne semble toujours pas décidé à partir, Momo l'observe plus attentivement, cet enfoiré se contente uniquement de flirter avec la jeune femme depuis tout à l'heure.

Momo : Excuses-moi mais j'voudrais un renseignement donc si tu pouvais partir vite fais
Le dragueur : Ecoute petit, t'es gentil mais là j'discute avec madame donc t'attendras ton tour ok ?
Momo : Non mais c'est juste pour demander ou s'trouve mon...
Le dragueur : Mais j'en ai rien à branler de c'que t'as à demander, donc tu vas t'asseoir près du vieux croûton là-bas qui discute avec la petite biatch là et tu la fermes, ok ?

Suite à ces paroles désagréables, les deux personnes patientant dans la salle décident d'aller s’asseoir plus loin. Momo lui commence à chauffer de son côté.

Momo : Écoutes-moi bien l'babtou, si tu te tires pas d'là j'te fais bouffer l'sol t'as compris ?! (">
Le dragueur : Toi la demi-portion tu vas m'faire bouffer le sol ?
Bah viens, j't'attends ducon

Alors qu'il se prépare à lui en coller une bonne dans la gueule, il se fait stopper net par une voix qui lui semble familière.

Julien : Tiens, salut Momo
Momo : Julien

Suite à ces paroles, l'homme à qui visiblement, on a jamais enseigné les bonnes manières, retourne draguer l'hôtesse d'accueil.

Julien : Décidément vous avez tous décidez de vous donnez rendez-vous ici
Momo : Comment ça
Julien : J'ai croisé Tony tout à l'heure qui s'était retrouvé ici avec un beau coquard
Et maintenant c'est sur toi que je tombe, qu'est-ce qui t'amènes ici ?
Momo : Bah j'ai mon père qu'est gravement malade et ch'u v'nu le voir mais cet enculé veut pas dégager
6J'vais lui défoncer sa sale gueule (">
Julien : Si tu tiens vraiment à voir ton père, tu devrais éviter de te faire remarquer
Tout ce que tu gagneras en te confrontant à lui c'est de rester la nuit au chaud en garde à vue
Momo : Mais ça fais 2 heures qu'il arrête pas d'lui parler putain (">
Julien : Calmes toi, j'ai profité de ma journée à l'hôpital pour me refabriquer un petit peut de laxatif
Momo :

Hôtesse d'accueil : Monsieur, vous devriez laisser la place à ce jeune homme maintenant...
Le dragueur : Mais enfin poupée, on a pas encore finit de discuter tous les deux
J'te lâcherais pas tant que j'auras pas ton num...
Hôtesse d'accueil : Heu... Est-ce que ça va aller ?
Le dragueur : C'est rien j'ai juste... HO PUTAIN !

Sur ces mots, le grand gaillard se met en position fœtale, on entend son ventre gargouiller jusqu’à l'autre bout de la salle. Il pose sa canette au sol puis court en direction des toilettes.

Momo : Qu'est-c'qui lui arrive
Julien : Il faut croire que le Pepsi ne lui réussit pas
Tu as le champ libre désormais, souhaite un bon rétablissement à ton père de ma part ))">
Momo : Tu vas ou ?
Julien : Je retourne chez moi, ils vont encore garder ma mère ici pendant quelques temps, bonne soirée
Momo : Heu... Ouais salut merci ))">

Momo ne comprend pas vraiment ce qui vient de ce passer, mais il profite de l’absence de l'autre abruti pour demander ou se trouve son père.
Chambre n°28, 3ème étage au bout du couloir.
Il utilise l'ascenseur pour s'y rendre et profite pleinement de la montée, ça lui change du vieux matos de son immeuble, celui-ci est bien plus classe, et surtout plus propre. Il fixe son reflet dans le miroir et se recoiffe.

Arrivé à l'étage, il longe le couloir, la chambre de son père se trouve tout au bout.
Après avoir hésité un instant, il frappe à la porte.
Il reconnait la voix de sa mère puis entre.

Momo : salut maman...
Mère de Momo : Ha ! Finalement tu t'inquiètes pour ton père hein ?! Tu mériterais que j'ten foute une ! (">
Père de Momo : tousse tousse Non, laisses le...

Le père du jeune homme lui fait signe d'approcher.

Momo : Ça va papa ?
Père de Momo : Disons que j'ai connu pire.
Mère de Momo : Arrête d'être aussi gentil avec lui ! C'est de sa faute si tu te retrouves une fois de plus dans un lit d'hôpital !
Père de Momo : Personne n'est responsable de ma maladie, même s'il avait été à mes côtés, rien ne dit que ma crise ne ce serait quand-même pas déclenché... tousse
Mère de Momo : Bon et toi ?! Ou t'étais passé à une heure pareil ?! Encore à traîner avec ses bon à rien que tu considères comme tes amis ?! (">
Momo : Nan pas du tout... J'étais juste sortie faire un tour vite fais...
Mère de Momo : Arrêtes de me raconter des conneries ! La mère de Moustafa m'a appelé, il a été arrêté par les policiers, lui et le reste de sa bande ! Elle a dit qu'ils avaient cambriolé un magasin, et ils ont avoué que t'avais participé toi aussi ! (">

Mouss c'était finalement fait avoir par la police, et pour couronner le tout, il avait balancé Momo aux flics.
Ce dernier n'en revient pas, lui qui l'avait si souvent considéré comme son frère... Trahit parce qu'il avait décidé de ne plus participer à ce genre de magouille.
Il ne sait plus quoi penser... Alors c'est comme ça que ça marche ? Suivre le groupe ou risquer de se faire éjecter ? Il a été manipulé depuis le début et il sait que désormais, si Mouss et les autres le retrouvent, il est un homme mort.

A qui faire confiance désormais ? Le jeune homme semble perdu dans ses pensées. Il n'a plus aucun point de repère...

Soudain, son regard se porte sur la canette posée sur la petite table près du lit de son père.
Il repense à Julien, il ne lui devait rien, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, pourtant, tout à l'heure, il lui avait rendu service. Il n'a pas compris comment il avait fait pour dégager l'autre relou du comptoir mais... il l'avait fait, tout simplement.

Jusqu’à maintenant, personne ne s'était jamais soucié de son sort, mais là, c'était différent.

Julien, Tony, Marc, Justine et Amélia, depuis la rentrée, il avait forgé un lien avec eux.
Ils se fichaient de son comportement, de ses goûts, de son style vestimentaire ou tout simplement de sa façon d'être, jamais ils ne l'avaient jugés pour ce qu'il était, ni pour ce qu'il faisait.

Ces gens là qu'il considérait autrefois comme sans importances lui avait apportés bien plus que ce que Moustafa et les autres lui avaient apportés en 9 ans.

Il repense à tous ce que son père lui a rabâché tant de fois, aux situations dans lesquels il s'est retrouvé le jour de sa rentrée, ses confrontations avec Kévin le kikoo par excellence, son aide apporté pour fuir le cours d'EPS et la lueur d'admiration dans les yeux de Marc à ce moment là. Il apprécie leur compagnie, et il sait qu'avec eux, il ne risque pas de s'ennuyer. Un léger sourire apparaît sur son visage.

Mère de Momo : Qu'est-ce qui te fais rire ? (">
Momo : Rien t'inquiètes ))"> T'as raison maman, ces gens, ils sont pas fais pour moi
Mère de Momo : Hein ? Que quoi ?
Momo : Ch'ui désolé papa, pour tout ! A partir de maint'nent, j'te jures que j'f'rais des efforts Mais pour ça, faut que tu m'promette un truc.
Père de Momo : Je t'écoutes
Momo : Maintenant tu resteras à l'hôpital ! Et c'est pas discutables. T'as besoins de repos, de beaucoup de repos, alors tu resteras ici, que tu le veuilles ou non. Et si jamais t'essais de t'enfuir, je te rattraperais et te ramènerais là, jusqu'à ce que t'en ai marre, j'me suis bien fais comprendre ?

Un second sourire se dessine, et cette fois, c'est sur le visage du père du jeune homme.

Père de Momo : C'est promis fiston
Mère de Momo : ...

Suite à cette promesse que le père compte bien tenir, Momo se lève et se tourne en direction de la porte :

Momo : Bon allez, faut qu' j'y aille
Mère de Momo : Ou ça ?
Momo : Chez les flics, ça le foutrai mal qu'ils débarquent dans l’hosto nan ?
Mère de Momo : Non attends !
Momo : T'inquiètes maman, ils me garderont pas longtemps, d'ici mon r'tour, veille sur papa

Le jeune garçon quitte la pièce. Sa mère n'y comprend pas grand-chose, quelle mouche a bien pu piquer son fils ?

Mère de Momo : Mais... Qu'est-ce qu'il lui prend tout d'un coup ?
Il se fiche de nous ou ? ...
Père de Momo : Non... Ce regard, je le reconnaîtrait entre mille
C'est celui d'un jeune homme qui semble enfin avoir trouvé ce qu'il cherche depuis longtemps.
Mère de Momo : Ha oui ? Et quoi donc
Père de Momo : Une raison pour continuer à avancer
Mère de Momo : Et comment tu peux savoir ça toi ?
Père de Momo : Parce que j'ai ressentie exactement la même chose la première fois que je t'ai rencontré, j'étais seul, abandonné, sans parents, j'avais du mal à m'intégrer avec les autres personnes de mon âge... et tu es arrivé Et j'ai eu la chance de la ressentir une seconde fois lorsque notre fils est née.
Mère de Momo : Ho mon amour

Cette nuit là, Momo s'est rendu au commissariat, il fut directement conduit auprès du chef de police, Philippe Latour. Il a raconté tout ce qui s'est passé et resta la nuit dans une cellule.

Sachant qu'il n'avait rien volé et rien dégradé, il fut libéré à 9H00 le lendemain matin ou il écopa uniquement d'un avertissement. Cette fois, les flics l'avaient à l'œil, et au moindre faux pas, il risquait de prendre cher.

Moustafa qui avait été rattrapé sans aucun mal avec un téléviseur en main et étant majeur fut condamné à rester quelques petites années en prison avec une bonne grosse somme d'argent à débourser en dédommagement. Le reste du groupe fut quand à lui libéré un peut plus tard que Momo.

Vers 10H00, le jeune homme décide d'aller prendre des nouvelles d'Amélia.
Alors qu'il s'apprête à sonner, la porte s'ouvre.

Amélia : Tiens Momo, mais qu'est-ce que tu fabriques devant chez moi ?
Momo : Heu... Bah on m'a dit qu't'étais malade alors...
Amélia : Ha oui mais t'inquiètes pas ça va mieux, j'avais juste attrapé un coup de froid c'est tout
Mais en tout cas c'est vachement gentil de venir prendre de mes nouvelles
Momo : Ha bah c'est cool si tu vas mieux alors... et sinon tu vas ou ?
Amélia : Acheter des croissants pour le petit-déj, tu veux v'nir avec moi ?
Momo : Bah ouais pourquoi pas
Amélia : Alors c'est partie ! Direction la boulangerie !

Un nouveau départ et trois années à réussir pour espérer au final décrocher le bac.
N'ayant jamais rien suivie en cours et n'ayant jamais obtenue son brevet ça risque d'être chaud

M'enfin bon, il n'est jamais trop tard pour se rattraper pas vrai ?