Note de la fic :
Projet Source Rouge
Par : picsou_riche
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 3 : Noël sanglant
Publié le 05/08/2014 à 23:55:06 par picsou_riche
Notes :
- Le Chapitre 1 est maintenant terminé, je vous invite à allez le lire.
Le 24 décembre. Il neigeait et il faisait nuit. Ce jour là Ashlea sortie de l’hôpital en pleine nuit, ce qui n'était pas habituel puisqu'elle passait ses nuits à l'hôpital. Je l'avais suivis discrètement, cette fille commençait à vraiment m’inquiéter par son comportement douteux. J'avais du mal à la suivre à travers les bois dans cette obscurité, de plus elle marchait vite et d'un pas sur. Mais je pouvais quand même suivre ses traces de pas dans la neige. Je pouvais constater qu'elle avait pris la direction du chemin et qu'elle l'avait suivit jusqu'au parking où se garent les voitures des gens voulant se promener dans le bois. Je pus enfin la retrouver au parking, il y avait une voiture noire garée là. Moi j'étais restée cachée à la limite des bois pour l'observer. Dans la voiture il semblait y avoir quatre jeunes : deux filles et deux garçons, entre dix-huit et vingts ans. Sûrement des couples qui voulaient faire un noël à leur façon, loin de la famille et des parents, tranquille entre eux. Je trouvais un peu dommage de ne pas profiter de cette instant pour passer du temps avec sa famille et ses proches, car une fois mort on ne fête plus noël, et on ne voit plus sa famille. Ils riaient et parlaient mais je ne parvenais pas à comprendre ce qu'ils pouvaient dire. De toute façon c'était sans doute sans importance.
Ashlea était cachée par l'obscurité de la nuit. Mais lentement elle commençait à s'avancer jusqu'à être à peine visible par les jeunes. Ils furent surpris de sa présence, une jeune fille ici au milieu de nul part qui sors des ténèbres, digne d'un film d'horreur. Mais ils ne semblaient pas avoir vu qu'Ashlea avait des blessures au cou, car le peu de visibilité ne dévoilé pas son apparence de mort-vivante. Un des jeune l'interpella alors.
- Hey, t'es qui toi ?
- Tait-toi ! Répondit Ashlea d'un ton sec.
- Ça va tu te sens bien ? Hé Maxime y a une gamine qui veut sa grande « lol ». Ria-il en se tournant vers ses amis.
- C'est qui elle ? Demanda son ami.
- Qu'est-ce que j'en sais moi? C'est peut-être une garce qui a besoin de réconfort masculin ?
- Non mais t'es débile ou quoi ?! S'indigna sa copine
- Je vous ai dit de la fermer ! Répéta Ashlea, fermement.
- Ta gueule toi ! Dégage, j'ai pas le temps à perdre avec les filles faciles comme toi, tu trouveras rien ici.
- Viens me répéter ça en face pour voir. Dit Ashlea sur un ton cette fois provocateur.
Le second homme, Maxime, t’avanças alors vers elle et se mis juste en face d'Ashlea. Bien sur cette provocation était un piège d'Ashlea.
- Je t'ai dit de la...
- Meurs. Le coupa Ashlea.
- Merde...
Il n'eut guère le temps de réagir. Elle venait déjà de lui mettre un coup de couteau dans le ventre. Puis un autre et encore un autre... Au bout de plusieurs dizaines de coups elle s'arrêta et le jeune s'écroula par terre alors que la neige blanche venait de devenir rouge... L'innocence perdue.
Les autres jeunes restaient en retrait, sans doute paralysés de peur. Ashlea s'avançait vers eux, lentement. L'un d'eux essaya de fuir sous un effet d'adrénaline, mais elle eu le temps de l'attraper au bras pour plaque son dos contre sa poitrine, elle pris son couteau qu'elle plaça sous la gorge de sa victime et d'un mouvement net elle l’égorgea le jeune qui tomba à genoux en se tenant la gorge et en agonisant atrocement avant de mourir la gorge ouverte, la tête dans la neige. Il ne restait donc plus que les deux filles, l'un d'elle avait eu le temps de fuir, mais l'autre été resté sur place, les yeux écarquillés et sans doute choquée par la scène horrible qui venait de se dérouler sous ses yeux. Ashlea n'eut aucune pitié pour cette pauvre fille, qu'elle tua d'une façon aussi violente et brutale que ses deux dernières victimes. Elle s'en alla à la recherche de la dernière fille en suivant ses traces dans la neige. De mon côté je me levais et je partis aussi à sa recherche, peut-être pourrais-je la sauver d'une mort affreuse et de la folie d'Ashlea.
Après quelques minutes je finis par croiser le chemin de la fille par chance, Ashlea était sans doute loin derrière si elle ne faisait que suivre sa trace, et dans cette obscurité ce n'était sans doute pas une chose aisée. Je saisis alors la fille par le bras.
- Chut, laisse moi t'aider. Si elle te trouve elle va te tuer. Et crois moi, elle va finir par te trouver si tu fuis dans les bois... Ou tu te perdras et tu finiras par mourir de froid. Fait moi confiance.
- Qu'est-ce que c'est... Qu'est-ce qu'elle nous veut ? Sanglotait-elle ?
- Vous tuez c'est tous. S'il te plaît...
Je venais de me couper net. Je venais de voir Ashlea. Comment avait-elle fait pour arriver là si vite ?
- Merci Alice de m'avoir indiqué le chemin, je t'ai vu dans les bois alors j'ai décidé de te suivre pour savoir ce que tu faisais là... Pourtant tu ne sors jamais de l'hôpital.
- Ashlea, merde !
- Tu connais cette folle ? Criât la fille avec stupeur.
- Non... Ashlea. Laisse la partir, s'il te plaît.
- Jamais ! Elle va mourir comme les trois autres.
Ashlea avançât et me poussa de son chemin, car je m'étais mise devant la fille. Ashlea tenait fermement son couteau dans sa main droite, elle prit le poignet de la fille et lui tailla les veines. La fille se mit à genoux en hurlant de douleur et en plaquant sa main gauche sur son poignet droit où des litres de sang coulaient pour faire rougir la neige. Ashlea restait debout devant elle. Et moi j'étais là, je ne savais que faire... De toute façon elle était condamnée. Petit à petit elle se vidait de son sang, s'écroula dans la neige toujours en se tenant le poignet... En faisant une grimace et peinant à prononcer quelques mots de douleur... Maman, papa... je t'aime. Je suis désolée... Je vais... Je ne veux pas mourir... Maxime, les amis, pardon de ne pas vous dire adieu... Finalement, elle était morte.
Je venais de me relever, en pleurant. Je m'étais avancée vers elle... Je lui avais juste dit « désolée ». Ashlea me regardait, elle souriait... Mais c'était un sourire de folie, un sourire diabolique. Fière de son massacre, elle me dit juste qu'elle rentrait se coucher à l'hôpital. J'avais détourné le regard de son visage, mes yeux était rouge à force de pleurer et les larmes me piquaient les yeux. Je ne ressentais que de la haine pour Ashlea, alors que moi-même je l'avais tuée aussi horriblement, dans cette même folie. Et pourtant... Je la détestait maintenant.
Mais sur l'instant j'avais oublié une chose plus grave... Comme quand j'avais tué Ashlea... Eux aussi allaient devenir des mort-vivants.
- -Ashlea... Qu'est-ce que tu as fais... Dis-je doucement, la tête basse. Elle se retourna.
- Changer le monde. Faire un monde de mort-vivant... Un monde où la mort n'est plus une crainte... Je ne veux pas vivre seule dans ce trou, et les vivants n'accepterons jamais des morts dans leur société... Alors je vais changé la société !
- Tu ne peux pas faire ça, tu es folle. Reviens sur terre, c'est la solitude qui te rends folle. Tu... Tu ne peux pas massacrer des gens aussi impitoyablement, tu ne peux pas changer le monde ! C'est nous qui ne sommes pas normales... Ce n'est plus notre monde, c'est celui des vivants ! Tu ne peux pas faire un monde de morts !
- Si, et je le ferais ! Et ça à déjà commencé Alice, nous étions deux, et nous allons être six, et bientôt milles ! Et un jour, sept milliards.
- Ashlea...
- Tu es trop gentille... Trop généreuse. Tu veux leur tendre la main, ils te boufferont le bras. Maintenant ferme-là, laisse moi, et pleure dans ton coin Alice.
A ces mots elle s'en alla, me laissant ici. Je me mis à sa poursuite. Une fois rattrapée je la pris par le bras pour la tirer en arrière, déséquilibrée par la surprise elle tomba en arrière. Nous nous retrouvâmes alors toutes les deux dans la neige. Je me mis à quatre pattes au-dessus d'elle en lui tenant les bras.
- Tu oses dire des choses aussi horrible toi ? Alors que tu étais la première en me détester pour ce que je t'ai fais. Toi qui a pleuré tes proches ?
Son regard se durcit à peine avais-je finis cette phrase, elle ne répondit même pas... Enfin si, elle me répondit par une droite. Sur le choc je lâchais prise et elle me poussa. Elle se leva et me mis un coup de pied dans le ventre. Je peux dire qu'elle ne m'avait pas loupé, car du sang coulait de mes lèvres. Elle s'enfuit en courant sans que je ne sache trop vers où, assommée par le coups de poing et le coup de pied.
Une fois remise sur pied, je partis vers l'hôpital. Je marchais assez vite, mais quand j'arrivais à l'hôpital Ashlea était déjà là en compagnie d'un des jeunes qu'elle avait tué. Ils m’entendirent arriver et se tournèrent vers moi.
- Oh Alice... Regarde, un ami à nous.
- Tu l'as tué Ashlea... De folie. Et les autres que tu as tué, ils sont où ?
- Qu'est-ce que j'en sais... Il n'y a que lui que j'ai croisé sur le chemin.
- Tu ne vas quand même pas l'écouter ?! Dis-je au jeune.
- Si. Répondit-il. Au fond, elle n'a pas vraiment tord. Et maintenant que je suis des vôtres, ça me bottes pas de rester seul pour l'éternité.
- Tu as tes amis, et nous maintenant. On est pas seuls... - J'étais seule moi oui... Pas vous !
- Assez Alice, tu ne peux pas arrêter ce qui va arriver. De toute façon un mort-vivant finit toujours par tuer un vivant, c'est sans doute un des effets du virus. Tu as tué, j'ai tué, il va tuer... Ainsi de suite.
Ashlea eu raison. Dans les mois qui avaient suivis ce funeste jour, la population de mort-vivant avait grossit. Les deux pauvres mort-vivantes que nous étions se retrouvaient à cohabiter avec d'autres mort-vivants. Et c'est à partir de là que les vivants de la ville commençaient à s’inquiéter terriblement de la chose. Parce que les disparitions étaient de plus en plus fréquentes en ville, tous les jours la police avait à faire à un nouveau mystère, ils savaient maintenant pour nous et notre existence, mais impossible d'agir contre nous. Non seulement ils nous craignaient, avaient peur de nous, mais nous étions immortels, alors toutes leurs tentatives pour tuer un mort-vivant étaient veines. Maintenant ils cherchaient pas à nous détruire mais à ce défendre contre nous. Néanmoins, la plus pars des mort-vivants avait un moment de folie temporaire, puis revenez à la « normal ». Comme le disait Ashlea, ça devait être un effet du virus. Mais pour chaque mort-vivant sombrant dans la folie, il y avait une ou plusieurs victimes potentielles derrières, et je n'avais aucun pouvoir contre ça... Même Ashlea qui été revenue dans son état normal ne pouvait rien faire, et s'en voulait atrocement.Quand à ceux qui sont mauvais de nature, ils devenaient des psychopathes en puissance. Et pour les arrêter nous devions les capturer et les abattre de la seule façon qu'on peut tuer un mort-vivant : détruire le cerveau ou le corps entièrement. Malheureusement, avant que nous arrivions à en capturer et tuer un, il laissait derrière lui des dizaines de victimes... Et chacune un mort-vivant, avec plusieurs autres victimes. Voilà pourquoi nous ne pouvions rien faire... Parce que nous étions une maladie, et aucun vaccin ne pouvait nous stopper. Ashlea avait réussit à changer le monde, lentement, mais sûrement.
Alors les vivants commençaient à avoir des retours sur nous, ils savaient que nous existions mais heureusement ils avaient peur de nous. Parfois j'allais vers la ville pour flâner dans les rues le soir, et je pouvais constater qu'ils nous craignaient vraiment.
- J'ai peur de ces « gens »... Ils attaquent n'importe qui... Enfants, adultes …
- Sanguinaires, barbares. Ce sont des mort-vivants. On se croirait dans un film.
- Pourtant ce n'est pas un film Antoine.
Triste image des mort-vivants par la faute d'Ashlea.
Alors que j'étais prise par mes pensées je n'entendis par le couple qui marchait vers moi. Lorsque je revins à la réalité ils se tenaient face à moi, l'air apeurés.
- Un mort-vivant ! Hurlât le garçon.
- S'il te plaît ne nous fais rien... Suppliait sa copine. Son copain la coupa.
- C'est une morte ! Elle va nous... Nous tuer ! J'me casse de là !
Le garçon prit la fuite en courant à toute vitesse, si j'avais voulu je l'aurais très vite rattrapé. Mais je restais là sans bouger en face de la fille, sa copine qu'il avait abandonné lâchement...
- Je t'en supplie... Ne me fait pas de mal !
- Mais je ne comptais pas vous tuer.
- Mais tu es un mort-vivant...
- Non, je suis une humaine.
Je n’entendis pas sa réponse car je pouvais voir droit sur moi deux officiers de police accompagnés du copain de la fille. Je pris immédiatement la fuite au travers des petites ruelles du quartier pour pouvoir les semer. Cependant alors que je courais le long d'une ligne droite j'entendis un cou de feu derrière moi, une fraction de seconde après une douleur dans la jambe me fit tomber à terre. Je n'arrivais pas à me relever à cause de la douleur, étant dans l'impossibilité de fuir je n'avais plus qu'à attendre que les vivants ne viennent me cueillir. Ils étaient autour de moi avec leurs armes braquées sur moi par méfiance. Ils m'intimidèrent de me lever, or étant dans blessée je ne pouvais pas bouger alors je reçus un coups de pied dans le ventre, en vain pour le policier puisque je ne bougeais pas pour autant.
Alors qu'ils allaient m’abattre d'une balle dans la tête et que je fermais les yeux j'entendis un cri proche de moi. En ré-ouvrant les yeux je vis Ashlea qui égorgeait l'un de policiers. L'autre prit la fuite en voyant le spectacle. Ashlea me tendis sa main pour m'aider à me relever et nous priment alors la fuite pour retourner à l'hôpital.
Une fois à l'hôpital je me dirigeais à l'infirmerie pour être soignée. L'infirmière de l'hôpital c'est Amy, une femme de 24 ans. Je ne lui parle pas souvent mais elle est gentille et je l'apprécie beaucoup.
Une fois la balle enlevée de ma jambe et cette dernière pensée je me levais, la douleur me faisait moins mal mais je devais tout de même boiter. Inutile de vous qu'en tant que mort-vivant la douleur nous affecte moins et que nous pouvons faire des choses qu'un vivant lambda n'aurait pas pus faire.
Je sortis de l'infirmerie en remerciant Amy. Ashlea qui m'attendait dehors se retourna vers moi pour me lancer un regard sévère. Je pouvais sentir « Le Petit Marseillais » qu'elle allait me passer.
- Alice ?
- Euh... Oui ?
- Explique moi comment tu as pus te mettre dans une merde pareil.
- Je... J'ai...
- Laisse. Coupa-t-elle. Pas grave. Heureusement Maxence (Maxence c'est l'un de mes amis) te surveille souvent... Il t'a vu allez en ville. Il est venu me prévenir et je suis immédiatement partie te retrouver. Quand je t'ai enfin trouvée tu étais sur le point de te faire descendre.
- Et tu es venue m'aider ? Alors que tu me détestes.
Je ne te déteste pas, pourquoi tu dis ça ?
- Pour tous ce que tu as causé...
Ashlea changea d'expression à ma réponse. Elle avait honte et se mordait la lèvre inférieure. Je lui souris alors, pour la rassurer lui disant que tout ça c'était de ma faute, c'est moi qui l'avait tué à elle de toute façon. Elle me rendis mon sourire... Pourtant nous étions un peu triste et honteuse de nos erreurs.
Je me jetais sur mon lit pour me reposer. Il y avait maintenant trop de morts. J'aurais préféré rester seule finalement. Mais c'était de ma faute... Parce que j'avais tué Ashlea.
Trois longs mois passèrent après ces événements. Le monde était maintenant coupé en deux et la rupture pouvait définitivement se voir entre les mort-vivants et les vivants. Et moi dans tout ça j'étais la légende inconnue, la première mort-vivant : une fille de 17 ans. Ça me faisait rire de voir vivants comme mort-vivants chercher à savoir qui est le premier mort-vivant en imaginant des trucs tordus comme « un vieux sage caché dans une montage brumeuse », ou ce genre de cliché sortis des films. Mais non c'était moi et en plus de ça ils l'avaient sous leur yeux ce « vieux sage » ! En tout cas seule Ashlea le savait. Et elle ne l'avait jamais dis... Je ne tenais pas à ce que ça se sache pour ma propre sécurité. En effet certains vivants pensaient que tuer le premier mort-vivant ferait mourir les autres, ce qui était faux bien sur.
- Alors que je pleurais assise sur mon lit Ashlea vint se joindre à moi.
- Alice. Ça ne vas pas ? Demanda-t-elle doucement.
- Non... Pas vraiment non.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien... Rien d'important.
- Ne mens pas Alice.
- …
- Alice, s'il te plaît.
- Bon... En fait non ça va pas du tout. J'en ai marre de ça. De ne plus être seule juste avec toi. Et puis d'être ce que je suis. Je... j'ai aucun souvenir de mon vivant alors que vous oui, vous vous en souvenez tous... Sauf moi. Pourquoi ?! Je veux être vivante ou seulement souvenir d'avoir été vivante un jour. J'ai l'impression de ne jamais avoir eu de vie...
- Tu m'as dit que tu t'étais réveillée dans un laboratoire. Retourne-y !
- J'ai essayé. Il a été fermé depuis... Abandonné je veux dire.
- Peut-être à l'abandon mais il se peut qu'il reste quand même des trucs utiles. Imagine s'il reste quelques documents sur les expériences du labo' ?
- Je sais pas... C'est en ville Ashlea... Et c'est sans doute gardé.
- On y va une petite heure, on fouille et on repart illico.
- Je sais pas... Ok. Seulement une heure. On y va quand ?
- Ce soir !
- Le Chapitre 1 est maintenant terminé, je vous invite à allez le lire.
Le 24 décembre. Il neigeait et il faisait nuit. Ce jour là Ashlea sortie de l’hôpital en pleine nuit, ce qui n'était pas habituel puisqu'elle passait ses nuits à l'hôpital. Je l'avais suivis discrètement, cette fille commençait à vraiment m’inquiéter par son comportement douteux. J'avais du mal à la suivre à travers les bois dans cette obscurité, de plus elle marchait vite et d'un pas sur. Mais je pouvais quand même suivre ses traces de pas dans la neige. Je pouvais constater qu'elle avait pris la direction du chemin et qu'elle l'avait suivit jusqu'au parking où se garent les voitures des gens voulant se promener dans le bois. Je pus enfin la retrouver au parking, il y avait une voiture noire garée là. Moi j'étais restée cachée à la limite des bois pour l'observer. Dans la voiture il semblait y avoir quatre jeunes : deux filles et deux garçons, entre dix-huit et vingts ans. Sûrement des couples qui voulaient faire un noël à leur façon, loin de la famille et des parents, tranquille entre eux. Je trouvais un peu dommage de ne pas profiter de cette instant pour passer du temps avec sa famille et ses proches, car une fois mort on ne fête plus noël, et on ne voit plus sa famille. Ils riaient et parlaient mais je ne parvenais pas à comprendre ce qu'ils pouvaient dire. De toute façon c'était sans doute sans importance.
Ashlea était cachée par l'obscurité de la nuit. Mais lentement elle commençait à s'avancer jusqu'à être à peine visible par les jeunes. Ils furent surpris de sa présence, une jeune fille ici au milieu de nul part qui sors des ténèbres, digne d'un film d'horreur. Mais ils ne semblaient pas avoir vu qu'Ashlea avait des blessures au cou, car le peu de visibilité ne dévoilé pas son apparence de mort-vivante. Un des jeune l'interpella alors.
- Hey, t'es qui toi ?
- Tait-toi ! Répondit Ashlea d'un ton sec.
- Ça va tu te sens bien ? Hé Maxime y a une gamine qui veut sa grande « lol ». Ria-il en se tournant vers ses amis.
- C'est qui elle ? Demanda son ami.
- Qu'est-ce que j'en sais moi? C'est peut-être une garce qui a besoin de réconfort masculin ?
- Non mais t'es débile ou quoi ?! S'indigna sa copine
- Je vous ai dit de la fermer ! Répéta Ashlea, fermement.
- Ta gueule toi ! Dégage, j'ai pas le temps à perdre avec les filles faciles comme toi, tu trouveras rien ici.
- Viens me répéter ça en face pour voir. Dit Ashlea sur un ton cette fois provocateur.
Le second homme, Maxime, t’avanças alors vers elle et se mis juste en face d'Ashlea. Bien sur cette provocation était un piège d'Ashlea.
- Je t'ai dit de la...
- Meurs. Le coupa Ashlea.
- Merde...
Il n'eut guère le temps de réagir. Elle venait déjà de lui mettre un coup de couteau dans le ventre. Puis un autre et encore un autre... Au bout de plusieurs dizaines de coups elle s'arrêta et le jeune s'écroula par terre alors que la neige blanche venait de devenir rouge... L'innocence perdue.
Les autres jeunes restaient en retrait, sans doute paralysés de peur. Ashlea s'avançait vers eux, lentement. L'un d'eux essaya de fuir sous un effet d'adrénaline, mais elle eu le temps de l'attraper au bras pour plaque son dos contre sa poitrine, elle pris son couteau qu'elle plaça sous la gorge de sa victime et d'un mouvement net elle l’égorgea le jeune qui tomba à genoux en se tenant la gorge et en agonisant atrocement avant de mourir la gorge ouverte, la tête dans la neige. Il ne restait donc plus que les deux filles, l'un d'elle avait eu le temps de fuir, mais l'autre été resté sur place, les yeux écarquillés et sans doute choquée par la scène horrible qui venait de se dérouler sous ses yeux. Ashlea n'eut aucune pitié pour cette pauvre fille, qu'elle tua d'une façon aussi violente et brutale que ses deux dernières victimes. Elle s'en alla à la recherche de la dernière fille en suivant ses traces dans la neige. De mon côté je me levais et je partis aussi à sa recherche, peut-être pourrais-je la sauver d'une mort affreuse et de la folie d'Ashlea.
Après quelques minutes je finis par croiser le chemin de la fille par chance, Ashlea était sans doute loin derrière si elle ne faisait que suivre sa trace, et dans cette obscurité ce n'était sans doute pas une chose aisée. Je saisis alors la fille par le bras.
- Chut, laisse moi t'aider. Si elle te trouve elle va te tuer. Et crois moi, elle va finir par te trouver si tu fuis dans les bois... Ou tu te perdras et tu finiras par mourir de froid. Fait moi confiance.
- Qu'est-ce que c'est... Qu'est-ce qu'elle nous veut ? Sanglotait-elle ?
- Vous tuez c'est tous. S'il te plaît...
Je venais de me couper net. Je venais de voir Ashlea. Comment avait-elle fait pour arriver là si vite ?
- Merci Alice de m'avoir indiqué le chemin, je t'ai vu dans les bois alors j'ai décidé de te suivre pour savoir ce que tu faisais là... Pourtant tu ne sors jamais de l'hôpital.
- Ashlea, merde !
- Tu connais cette folle ? Criât la fille avec stupeur.
- Non... Ashlea. Laisse la partir, s'il te plaît.
- Jamais ! Elle va mourir comme les trois autres.
Ashlea avançât et me poussa de son chemin, car je m'étais mise devant la fille. Ashlea tenait fermement son couteau dans sa main droite, elle prit le poignet de la fille et lui tailla les veines. La fille se mit à genoux en hurlant de douleur et en plaquant sa main gauche sur son poignet droit où des litres de sang coulaient pour faire rougir la neige. Ashlea restait debout devant elle. Et moi j'étais là, je ne savais que faire... De toute façon elle était condamnée. Petit à petit elle se vidait de son sang, s'écroula dans la neige toujours en se tenant le poignet... En faisant une grimace et peinant à prononcer quelques mots de douleur... Maman, papa... je t'aime. Je suis désolée... Je vais... Je ne veux pas mourir... Maxime, les amis, pardon de ne pas vous dire adieu... Finalement, elle était morte.
Je venais de me relever, en pleurant. Je m'étais avancée vers elle... Je lui avais juste dit « désolée ». Ashlea me regardait, elle souriait... Mais c'était un sourire de folie, un sourire diabolique. Fière de son massacre, elle me dit juste qu'elle rentrait se coucher à l'hôpital. J'avais détourné le regard de son visage, mes yeux était rouge à force de pleurer et les larmes me piquaient les yeux. Je ne ressentais que de la haine pour Ashlea, alors que moi-même je l'avais tuée aussi horriblement, dans cette même folie. Et pourtant... Je la détestait maintenant.
Mais sur l'instant j'avais oublié une chose plus grave... Comme quand j'avais tué Ashlea... Eux aussi allaient devenir des mort-vivants.
- -Ashlea... Qu'est-ce que tu as fais... Dis-je doucement, la tête basse. Elle se retourna.
- Changer le monde. Faire un monde de mort-vivant... Un monde où la mort n'est plus une crainte... Je ne veux pas vivre seule dans ce trou, et les vivants n'accepterons jamais des morts dans leur société... Alors je vais changé la société !
- Tu ne peux pas faire ça, tu es folle. Reviens sur terre, c'est la solitude qui te rends folle. Tu... Tu ne peux pas massacrer des gens aussi impitoyablement, tu ne peux pas changer le monde ! C'est nous qui ne sommes pas normales... Ce n'est plus notre monde, c'est celui des vivants ! Tu ne peux pas faire un monde de morts !
- Si, et je le ferais ! Et ça à déjà commencé Alice, nous étions deux, et nous allons être six, et bientôt milles ! Et un jour, sept milliards.
- Ashlea...
- Tu es trop gentille... Trop généreuse. Tu veux leur tendre la main, ils te boufferont le bras. Maintenant ferme-là, laisse moi, et pleure dans ton coin Alice.
A ces mots elle s'en alla, me laissant ici. Je me mis à sa poursuite. Une fois rattrapée je la pris par le bras pour la tirer en arrière, déséquilibrée par la surprise elle tomba en arrière. Nous nous retrouvâmes alors toutes les deux dans la neige. Je me mis à quatre pattes au-dessus d'elle en lui tenant les bras.
- Tu oses dire des choses aussi horrible toi ? Alors que tu étais la première en me détester pour ce que je t'ai fais. Toi qui a pleuré tes proches ?
Son regard se durcit à peine avais-je finis cette phrase, elle ne répondit même pas... Enfin si, elle me répondit par une droite. Sur le choc je lâchais prise et elle me poussa. Elle se leva et me mis un coup de pied dans le ventre. Je peux dire qu'elle ne m'avait pas loupé, car du sang coulait de mes lèvres. Elle s'enfuit en courant sans que je ne sache trop vers où, assommée par le coups de poing et le coup de pied.
Une fois remise sur pied, je partis vers l'hôpital. Je marchais assez vite, mais quand j'arrivais à l'hôpital Ashlea était déjà là en compagnie d'un des jeunes qu'elle avait tué. Ils m’entendirent arriver et se tournèrent vers moi.
- Oh Alice... Regarde, un ami à nous.
- Tu l'as tué Ashlea... De folie. Et les autres que tu as tué, ils sont où ?
- Qu'est-ce que j'en sais... Il n'y a que lui que j'ai croisé sur le chemin.
- Tu ne vas quand même pas l'écouter ?! Dis-je au jeune.
- Si. Répondit-il. Au fond, elle n'a pas vraiment tord. Et maintenant que je suis des vôtres, ça me bottes pas de rester seul pour l'éternité.
- Tu as tes amis, et nous maintenant. On est pas seuls... - J'étais seule moi oui... Pas vous !
- Assez Alice, tu ne peux pas arrêter ce qui va arriver. De toute façon un mort-vivant finit toujours par tuer un vivant, c'est sans doute un des effets du virus. Tu as tué, j'ai tué, il va tuer... Ainsi de suite.
Ashlea eu raison. Dans les mois qui avaient suivis ce funeste jour, la population de mort-vivant avait grossit. Les deux pauvres mort-vivantes que nous étions se retrouvaient à cohabiter avec d'autres mort-vivants. Et c'est à partir de là que les vivants de la ville commençaient à s’inquiéter terriblement de la chose. Parce que les disparitions étaient de plus en plus fréquentes en ville, tous les jours la police avait à faire à un nouveau mystère, ils savaient maintenant pour nous et notre existence, mais impossible d'agir contre nous. Non seulement ils nous craignaient, avaient peur de nous, mais nous étions immortels, alors toutes leurs tentatives pour tuer un mort-vivant étaient veines. Maintenant ils cherchaient pas à nous détruire mais à ce défendre contre nous. Néanmoins, la plus pars des mort-vivants avait un moment de folie temporaire, puis revenez à la « normal ». Comme le disait Ashlea, ça devait être un effet du virus. Mais pour chaque mort-vivant sombrant dans la folie, il y avait une ou plusieurs victimes potentielles derrières, et je n'avais aucun pouvoir contre ça... Même Ashlea qui été revenue dans son état normal ne pouvait rien faire, et s'en voulait atrocement.Quand à ceux qui sont mauvais de nature, ils devenaient des psychopathes en puissance. Et pour les arrêter nous devions les capturer et les abattre de la seule façon qu'on peut tuer un mort-vivant : détruire le cerveau ou le corps entièrement. Malheureusement, avant que nous arrivions à en capturer et tuer un, il laissait derrière lui des dizaines de victimes... Et chacune un mort-vivant, avec plusieurs autres victimes. Voilà pourquoi nous ne pouvions rien faire... Parce que nous étions une maladie, et aucun vaccin ne pouvait nous stopper. Ashlea avait réussit à changer le monde, lentement, mais sûrement.
Alors les vivants commençaient à avoir des retours sur nous, ils savaient que nous existions mais heureusement ils avaient peur de nous. Parfois j'allais vers la ville pour flâner dans les rues le soir, et je pouvais constater qu'ils nous craignaient vraiment.
- J'ai peur de ces « gens »... Ils attaquent n'importe qui... Enfants, adultes …
- Sanguinaires, barbares. Ce sont des mort-vivants. On se croirait dans un film.
- Pourtant ce n'est pas un film Antoine.
Triste image des mort-vivants par la faute d'Ashlea.
Alors que j'étais prise par mes pensées je n'entendis par le couple qui marchait vers moi. Lorsque je revins à la réalité ils se tenaient face à moi, l'air apeurés.
- Un mort-vivant ! Hurlât le garçon.
- S'il te plaît ne nous fais rien... Suppliait sa copine. Son copain la coupa.
- C'est une morte ! Elle va nous... Nous tuer ! J'me casse de là !
Le garçon prit la fuite en courant à toute vitesse, si j'avais voulu je l'aurais très vite rattrapé. Mais je restais là sans bouger en face de la fille, sa copine qu'il avait abandonné lâchement...
- Je t'en supplie... Ne me fait pas de mal !
- Mais je ne comptais pas vous tuer.
- Mais tu es un mort-vivant...
- Non, je suis une humaine.
Je n’entendis pas sa réponse car je pouvais voir droit sur moi deux officiers de police accompagnés du copain de la fille. Je pris immédiatement la fuite au travers des petites ruelles du quartier pour pouvoir les semer. Cependant alors que je courais le long d'une ligne droite j'entendis un cou de feu derrière moi, une fraction de seconde après une douleur dans la jambe me fit tomber à terre. Je n'arrivais pas à me relever à cause de la douleur, étant dans l'impossibilité de fuir je n'avais plus qu'à attendre que les vivants ne viennent me cueillir. Ils étaient autour de moi avec leurs armes braquées sur moi par méfiance. Ils m'intimidèrent de me lever, or étant dans blessée je ne pouvais pas bouger alors je reçus un coups de pied dans le ventre, en vain pour le policier puisque je ne bougeais pas pour autant.
Alors qu'ils allaient m’abattre d'une balle dans la tête et que je fermais les yeux j'entendis un cri proche de moi. En ré-ouvrant les yeux je vis Ashlea qui égorgeait l'un de policiers. L'autre prit la fuite en voyant le spectacle. Ashlea me tendis sa main pour m'aider à me relever et nous priment alors la fuite pour retourner à l'hôpital.
Une fois à l'hôpital je me dirigeais à l'infirmerie pour être soignée. L'infirmière de l'hôpital c'est Amy, une femme de 24 ans. Je ne lui parle pas souvent mais elle est gentille et je l'apprécie beaucoup.
Une fois la balle enlevée de ma jambe et cette dernière pensée je me levais, la douleur me faisait moins mal mais je devais tout de même boiter. Inutile de vous qu'en tant que mort-vivant la douleur nous affecte moins et que nous pouvons faire des choses qu'un vivant lambda n'aurait pas pus faire.
Je sortis de l'infirmerie en remerciant Amy. Ashlea qui m'attendait dehors se retourna vers moi pour me lancer un regard sévère. Je pouvais sentir « Le Petit Marseillais » qu'elle allait me passer.
- Alice ?
- Euh... Oui ?
- Explique moi comment tu as pus te mettre dans une merde pareil.
- Je... J'ai...
- Laisse. Coupa-t-elle. Pas grave. Heureusement Maxence (Maxence c'est l'un de mes amis) te surveille souvent... Il t'a vu allez en ville. Il est venu me prévenir et je suis immédiatement partie te retrouver. Quand je t'ai enfin trouvée tu étais sur le point de te faire descendre.
- Et tu es venue m'aider ? Alors que tu me détestes.
Je ne te déteste pas, pourquoi tu dis ça ?
- Pour tous ce que tu as causé...
Ashlea changea d'expression à ma réponse. Elle avait honte et se mordait la lèvre inférieure. Je lui souris alors, pour la rassurer lui disant que tout ça c'était de ma faute, c'est moi qui l'avait tué à elle de toute façon. Elle me rendis mon sourire... Pourtant nous étions un peu triste et honteuse de nos erreurs.
Je me jetais sur mon lit pour me reposer. Il y avait maintenant trop de morts. J'aurais préféré rester seule finalement. Mais c'était de ma faute... Parce que j'avais tué Ashlea.
Trois longs mois passèrent après ces événements. Le monde était maintenant coupé en deux et la rupture pouvait définitivement se voir entre les mort-vivants et les vivants. Et moi dans tout ça j'étais la légende inconnue, la première mort-vivant : une fille de 17 ans. Ça me faisait rire de voir vivants comme mort-vivants chercher à savoir qui est le premier mort-vivant en imaginant des trucs tordus comme « un vieux sage caché dans une montage brumeuse », ou ce genre de cliché sortis des films. Mais non c'était moi et en plus de ça ils l'avaient sous leur yeux ce « vieux sage » ! En tout cas seule Ashlea le savait. Et elle ne l'avait jamais dis... Je ne tenais pas à ce que ça se sache pour ma propre sécurité. En effet certains vivants pensaient que tuer le premier mort-vivant ferait mourir les autres, ce qui était faux bien sur.
- Alors que je pleurais assise sur mon lit Ashlea vint se joindre à moi.
- Alice. Ça ne vas pas ? Demanda-t-elle doucement.
- Non... Pas vraiment non.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien... Rien d'important.
- Ne mens pas Alice.
- …
- Alice, s'il te plaît.
- Bon... En fait non ça va pas du tout. J'en ai marre de ça. De ne plus être seule juste avec toi. Et puis d'être ce que je suis. Je... j'ai aucun souvenir de mon vivant alors que vous oui, vous vous en souvenez tous... Sauf moi. Pourquoi ?! Je veux être vivante ou seulement souvenir d'avoir été vivante un jour. J'ai l'impression de ne jamais avoir eu de vie...
- Tu m'as dit que tu t'étais réveillée dans un laboratoire. Retourne-y !
- J'ai essayé. Il a été fermé depuis... Abandonné je veux dire.
- Peut-être à l'abandon mais il se peut qu'il reste quand même des trucs utiles. Imagine s'il reste quelques documents sur les expériences du labo' ?
- Je sais pas... C'est en ville Ashlea... Et c'est sans doute gardé.
- On y va une petite heure, on fouille et on repart illico.
- Je sais pas... Ok. Seulement une heure. On y va quand ?
- Ce soir !