Note de la fic :
Projet Source Rouge
Par : picsou_riche
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Début de la fin
Publié le 24/04/2014 à 20:58:35 par picsou_riche
Notes de l'auteur :
- Veuillez m'excuser pour les erreurs de syntaxe, fautes d’orthographes ou de grammaire et le vocabulaire. Je suis fatigué et je corrigerais dès que j'en aurais le temps.
- La version actuelle du Chapitre 1 n'est pas officielle.
J'ai couru sous la pluie sans jamais m'arrêter. Au bout de quelques kilomètres j'étais arrivée jus qu’un bois à quelques kilomètres de la ville. Allaient-ils me poursuivre, tout faire pour me retrouver ? J'en avais peur, cette idée me hantée. J'étais au beau milieu d'un parking, il était vide. Il y avait un chemin de randonnée, le suivre n'étais sûrement pas à faire, j'aurais pu rencontrer d'autres gens malgré cette pluie. A la place je m'étais enfoncée dans ces bois aux allures de jungle, en traversant les petits bosquets, me faufilant entre buissons et mauvaise herbes sous les arbres dégarnis de feuilles par ce mois d'automne. A force d'avancer, je fis une découverte surprenante. Il y avait face à moi, caché au plus profond de ces bois sans fin un bâtiment abandonné. Je faisais face à un portail de fer, à droite il y avait une plaque de métal couleur or, en retirant le lierre envahissant ayant grimpé sur le mur d'enceinte, je pouvais lire « Hôpital Psychiatrique Saiga ». Il y avait au beau milieu d'un immense bois un ancien hôpital abandonné, caché à la vue de tous. C'était assez bizarre, presque dérangeant même. Qu'est-ce qu'il avait bien pu arriver afin qu'il soit laisser à l'abandon comme ça ? Et surtout, depuis quand l'étais-il ? Il était assez imposant, et vieux. Je pouvais distinguer de larges fissures lézardant les murs. Il ressemblait surtout à une prison, avec ses barreaux aux fenêtres et cette muraille surmontée de pointe. Le portail auquel je faisais face n'était pas fermé, poussée par la curiosité j'étais entrée. Il y avait une allée en béton, droite et gauche des lampadaires longés cette dernière. Inutile de signaler qu'ils n'étaient plus en état de fonctionner depuis un bon moment. A ma gauche il y avait une étendue d'herbes mauvaises, et à droite de l'allée une fontaine couverte de mousse et remplie d'une eau verte échangée depuis longtemps. Il y avait aussi quelques bancs blancs dont la peinture était vieillie avec le temps. Je regardais le bâtiment surplombant l'allée tandis que le vent glacial me faisait s'envoler mes cheveux bruns et les feuilles jaunes tombaient des arbres, et j'éprouvais alors une sorte de malaise dans ce paysage triste et muet, avec son histoire oubliée de tous. L'ambiance était assez glauque en plus de cela, j'avais l'impression d'être observée à travers les fenêtres, pourtant il n'y avait personne, et le seul être paranormal présent sur ces lieux c'était bien moi. Je marchais vers l’accueil où j'entrai. Le comptoir et ses étagères étaient vidés, il restait juste quelques papiers illisibles. Tout était délabré dans l’accueil, je n'osais pas passer visiter la salle d'attente, ou d'autres lieux. Ce n'était guère rassurant. Mais je pris tout de même les escaliers au fond de l’accueil à droite. Sur un panneau il était écris « Chambres A100 », une à une je montais les marches tout en longeant le mur décrépis de ma main. L'air était lourd, poussiéreux et il y avait une odeur de renfermée et de moisit jusque faire vomir un mort. Je m'étais arrêtée en face d'une porte de bois, au premier étage, je l'ouvrais lentement avant de tomber sur un couloir sans fin avec des portes de chaque côtés de ce dernier à perte de vue. Elle était toutes en métal, peinte d'un vieux bleu pale affreux et numérotées par un simple « A101 » par exemple pour la première porte à droite. J'en ouvris une, la « A111 », tout simplement parce que onze était mon chiffre préféré. Il y avait une étagère en mauvais état, sur lequel était jeté une tenue d’infirmier, juste en face de l'entrée. A gauche il y avait le lit, vieux et gris de poussière . Il n'y avait ni couette, ni couverture, seul le matelas étai encore là . Le reste de la chambre, dont le sol était de béton, était vide. Sans fenêtre, et sombre. « Vivre » ici devait être une torture.
J'avais encore cette couverture sur moi, ce n'était pas réellement confortable à vrai dire que de ne pas être vraiment habillé. Comme il y avait cette tenue qui traînait sur l'étagère pourquoi ne pas en profiter. Alors je laissais tomber la couverture afin de me changer. Par chance c'était ceux d'une femme, et non pas d'un homme. Par contre ils m'allaient un peu trop grand, et ils étaient assez sales. Guère agréable, mais toujours mieux qu'une simple couverture, je me sentais habillée au moins. Ne sachant que faire je partis explorer les lieux, il n'y avait pas grand chose d'intéressant, tout était délabré, l'accès au bureau du Directeur était inaccessible en raison du couloir menant à lui détruit. Durant deux ans je suis restée cloîtrée dans cet hôpital. J'en ai connu tous les secrets, mais je restais le plus souvent dans ma chambre ou parfois sortais des lieux pour ronger le chemin de randonnée en me cachant dans les feuillages, je voyais la vie. Je les enviais, le sourire aux lèvres, en famille, avec des amis ou parfois seuls, à être heureux, à êtres vivants. A ce qu'ils ne se posent pas la question de savoir quoi faire pour l'éternité. J'enviais tous ce qu'un vivant peut avoir, sa respiration, sa chaleur corporelle, la peur de mourir, la guérison des blessures, grandir... Tout ce que la mort nous empêche. J'en pleurais, je ne pouvais plus vivre ça, et je ne me souvenais même plus avoir vécu ça, je ne me souvenais de rien avant mon réveil, si seulement j'ai été vivante, un jour. Et lentement j'ai finit par goûter à la folie. Je ne supportais plus la solitude qui me détruisait, bien qu'étant morte j'avais besoin de bonheur, de parler. Mais qui voudrait parler à un mort ? Parce que ce n'est pas normal, un mort qui ne l'est pas. Non ? Alors le désir de tuer grandissait en moi, le désir de ne plus être seule. Et ainsi, je commis irréparable.
Un jour alors que j'observais les vivants, je vis une jeune fille. Elle était seule, de mon âge et plutôt jolie. Elle avait de très beaux cheveux châtains et dorés sous ce soleil d'été, au mois d'août. Mais qu'est-ce qu'une fille de 17 ans, mon âge oui, les morts ne grandissent pas, et j'ai encore et toujours 17 ans aujourd'hui, trente ans après le début. Mais peu importe, je venais de repérer ma cible pour satisfaire mon désir de sang. Quand elle arriva à mon niveau, je sortis de ma cachette pour lui barrer la route. Elle fut surprise de me voir débarquer ainsi, venant de nulle part.
- Qui.. Qui es-tu ? Balbutiais-telle.
Je ne lui répondis même pas, je pouvais seulement sentir sa peur. Son regard se portait sur mes yeux. Il faut avouer que j'étais dans un état de démence, et croiser un mort-vivant sur un chemin désert, malgré le jour, devait être une expérience assez fantastique. De plus l'uniforme de l'infirmière dont je m'étais revêtue me faisait être sortie d'un film d'horreur. Pourtant c'était bien réel, au détriment de cette fille.
Elle reculais doucement sans se détourner de moi, moi je me tenais face à elle sans bouger. Finalement elle eu un réflexe et se retourna pour fuir mais je me jetais à l'instant même sur elle tel un prédateur traquant sa proie. Sans forcer je la mise à terre en l'agrippant au cou. Même si elle se débattais autant qu'elle pouvait, ma folie m'empêchait d'avoir mal, j'avais mes doigts autour de son cou à l'étouffer et je serrais, et serrais encore... Mes doigts pénétraient sa chaire alors qu'elle se tordait de douleur, je pouvais la voir lentement mourir dans une longue agonie, tandis que son sang coulait le long de son cou sur mes doigts. Au bout de quelques minutes de souffrances, elle était morte et mon plaisir était satisfait. Je me léché les doigts, je voulais goûter son sang en me disant qu'il était délicieux. Finalement, toujours prise dans ma folie, je traînas son cadavre jusqu'à l'hôpital et dans ma chambre. Je voulais lui parler, je me sentais seule.
- Et maintenant, te voilà chez moi, avec moi. Tu ne veux pas parler un peu ? Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu me dis que tu ne peux pas me parler ? Ah bon, et pourquoi tu ne pourrais pas me parler ingrate ?! Parce que tu es morte, ah elle est bonne, regarde moi, regarde je suis morte moi aussi. Et donc toi tu es morte et ça t'empêcherais de me parler alors que moi je peux te parler ! Mon dieu, je suis complètement folle. Je ne sais pas qu'est-ce qui m'a donné envie de te tuer, le climat de cet hôpital est déprimant, et la solitude me tape sur les nerfs. Je ne comprends pas pourquoi ils rêvent d'être immortel, est-ce vraiment drôle de vivre pour l'éternité ? … Pense donc un peu, voir ses proches partir un par un tandis que toi tu vis à travers le temps, sans mourir. Moi je trouve ça vraiment triste. Et ceux-là qui parlent de mort-vivant, de zombies... Sont-ils aussi fous que moi pour rêver de ça ? Est-ce une bonne chose de ramener un mort à une pseudo-vie ? Ils pensent peut-être qu'un mort pourrait mener une vie de luxe parmi les vivants. C'est faux... Comment un cadavre pourrait se balader dans les rues... Je ne comprends pas. Les humains, les vivants ne réfléchissent pas, la vie leur tant la main et ils veulent lui arracher le bras. Ils ne veulent que ce que le voisin a, alors qu'ils en ont autant... C'est triste. Et toi, j'aimerais que tu puisses me parler, ma folie t'as assassinée. Et qu'espérais-je donc ? Que tu allais pouvoir me parler... Mais tu es normale toi, tu es morte et tu restes morte. Quand j'y repense quand même « Moi, mort-vivant à 17 ans » ferait un bon titre de livre. Quoi de plus passionnant que la vie d'un mort après tout ? Et imagine toi ! Les lecteurs qui voudraient parler de l'auteur : Ah « Moi, mort-vivant à 17 ans » de Alice ? N'empêche savoir que l'auteur est mort c'est un petit peu... Oh et puis imagine sur Wikipédia : née le... Je ne sais même pas quand je suis naît de toute façon. Et morte en 2013. Elle écrit son premier livre en 2015. Ce serait assez comique tout ça. Mais non, je ne suis pas normale comme toi, je suis dérangée et malsaine, et folle. Et je suis tellement triste... Pourtant... Non, rien. Bonne nuit.
Il ne faisait pas nuit, mais j'étais fatiguée et j'avais besoin de me reposer. De toute façon elle dormait déjà , elle. Je m'étais allongée sur le lit puis je m'étais endormie tout doucement. J'avais fais un rêve, je me souviens être en train de courir sans jamais me retourner comme si je fuyais quelque chose, impossible de me souvenir de mon entourage, l'univers autour de moi était flou, il n'y avait aucun repère pour me raccrocher à une possible réalité. Je me suis réveillé d'un seul coup, ce rêve était encore dans ma tête et me dérangeait comme lorsque qu'on se réveil en sursaut d'un cauchemar où l'on va mourir. Je regardais mes jambes puis je m'assis sur le rebord du lit, en regardant la chambre je pus constater que le corps de la fille avait disparu. Il n'était plus là où je l'avais laissé avant de m'endormir, mais il était assis au pied du lit. Enfin, elle était assise au pied du lit plutôt. Elle regardait le mur d'en face, après quelques instants elle tourna la tête vers moi. Du sang coulait de ses yeux, comme moi, et son cou portait encore la marque de mes doigts qui s’enfonçaient dans la chaire et de fines coulées de sang la rendait tellement horrifique, elle me faisait face, le corps à demi dans la pénombre. J'étais stupéfaite, comment pouvait-elle être un mort-vivant comme moi ?
-Mais... Qu'est-ce que... M'étonnais-je.
- Et toi... Comment tu peux aussi être morte et vivante?
- J'étais dans un laboratoire moi... Je suis peut-être un sujet d'une expérience. Mais toi, je t'ai juste tué...
- « Juste » ?! Me coupa-t-elle. Comment ça « juste » ? C'est tout ce que tu peux dire, tu ne m'as pas « juste » tué, tu m'as assassin ! Ce n'est pas « juste ».
- Pardon...
- Ne t'excuse même pas. Ça n'a l'air rien de tuer quelqu'un pour toi. Elle venait de s'arrêter, puis elle repris d'une voix mélancolique. J'étais heureuse. J'aimais la vie... Je suis juste venue me balader dans la foret, comme de nombreuses personnes et comme j'en ai l'habitude, pour respirer un peu, tu vois... Et c'est quoi ce délire, croiser un mort-vivant sur un chemin que j'ai dus faire des milliers de fois. Et mes parents... mes proches... qui vont devenir fou en apprenant ma disparition. Ils doivent déjà être inquiets de ne pas me voir revenir à la maison... Et quand ils penseront que je suis morte, tuée par un violeur... Qu'ils voudront m'enterrer, et qu'ils ne pourront même pas, parce que putain je ne peux pas être enterré, parce que je suis là à te parler !
Sa voix mélangeait colère, tristesse, et douleur. Elle s'arrêta encore, se mit à pleurer et repris encore une fois, alors que je l'écoutais.
- Et tu veux que je fasse quoi maintenant ? Que je rentre chez moi, en leur disant de ne pas être inquiet. Que je suis juste un mort-vivant... Si c'était aussi facile... Tu as détruit une famille...
C'est vrai, dans ma folie j'avais omis ce détail pourtant tellement important. Je venais d’anéantir une famille et des proches à elle. Et pire, ils n'auront même pas son corps... Y a t-il vraiment pire que de ne pas savoir que sa (belle-)fille, sa cousine, sa sœur, son amie ou peut-être sa tante ne peux pas reposer en paix ?
- Je ne peux pas te pardonner. Continua-t-elle. Enfin... - C'est comme ça. Où est-ce que je suis en fait ?
- Tu es chez moi. Dis-je, honteuse. C'est un hôpital désaffecté.
- Un hôpital ici, au milieu d'une foret ?
- Tu devrais lire le journal intime de l'ex-patient que j'ai mis sous le lit. Je ne l'ai pas lu, mais si jamais ça te tâte...
Elle se baissât et prit le cahier dans lequel était écrit toute les journées vécues par le patient qui avait été placé ici,dans cette chambre. Elle avait lut quelques pages puis pris un passage en particulier.
14 octobre 1995,
Nos conditions de vie ici sont affreuses. L'état des chambre... Nous n'avons rien ! Un simple lit avec un matelas miteux sans couette et coussin, un sol en béton, pas de fenêtre. Pire qu'une prison. Je n'en peux plus, il faut que ça change. Qu'est-ce que c'est que cet hôpital... Je ne suis pas fou. Je ne comprends pas ce que je fais là .
Toute la journée, ils m'ont jeté dans la salle capitonnée sans me donner à manger et à boire. Je n'avais rien fait... Et j'étais puni. J'ai juste défoncé la mâchoire à ce connard de Mitchell... Il m'a volé regardé de travers... Je n'apprécie pas que l'on me regarde de travers. Nous vivons moins bien que dans une prison, le personnel médical est brusque, méchants envers nous et nous devons faire face à diverses moqueries.
C'est assez, j'ai parlé aux autres. Nous avons un plan, et le sang doit couler ce soir. Quand ils apporterons nos repas, nous les tuerons un par un. Justice sera faite.
21h30,
Tous c'est passé comme prévu. Nous avons sous contrôle une grande partie de l'hôpital, le directeur et quelques du personnel ce sont réfugiés dans la cantine.Nous menons le « siège », quand à ceux qui contestent notre acte, nous les avons tués, qui n'est pas avec nous est contre nous. Nous avons aussi coupé l'électricité et le gaz de la cuisine, comme ça aucun danger. En plus ils ne pourront pas manger chaud.
Certains du personnel n'ont pas pus se réfugier. Nous en avons exécuté quelques uns. Je détiens Adeline moi. Adeline c'était celle qui s'occupait de moi, une jeune fille d'un vingtaine d'année. Je la protège des autres, car c'est la seule à avoir été gentille avec nous. J'aime bien Adeline, alors je vais l'aider à s'échapper dans la nuit. Elle va sans doute prévenir la police... De toute façon, le temps qu'ils arrivent, il sera sans doute trop tard. Ils ne trouverons que leur corps, et nous, nous auront pris la fuite.
Elle semblait choquée.
- J'en ai froid dans le dos. De véritables psychopathes...
Son ventre gargouilla pour dire « j'ai faim ». Elle changea alors brusquement de sujet.
- Il n'y aurait pas manger en fait ?
- Si dans la cuisine. Autant te prévenir, c'est avarié depuis 20 ans... Tu sais, tu peux avoir faim mais tu ne peux pas mourir de faim ou de soif, mais si tu veux vraiment manger pour le plaisir alors…
- Non merci! Les asticots, c'est pas mon truc ! Me coupât-elle.
Sa remarque me fit rire, un peu de joie n'était pas malvenue après tout. Alors pour changer un peu d'ambiance nous avons passé la soirée à se raconter des petits blagues et à discuter. Au bout d'un certain temps je finis par lui demander comment elle s’appelait, parce que jusque là je n'avais aucune connaissance de son prénom. Ashlea me répondit-elle.
- Ça a une connotation Américaine. Remarquais-je.
- Je le suis, je suis naît à Élisabeth et j'ai vécue longtemps aux États-Unis avant de venir en France. C'était il y a 6 ans, j'avais 12 ans, pour rentrer au collège c'était difficile. Mais je savais déjà parler français.
- Moi, c'est Alice. Tu as 18 ans c'est ça ? Moi j'ai 17 ans, et j'aurais toujours 17 ans. Je sais juste que je ne peux pas vieillir parce que je suis morte.
- Tu veux dire que je... Vais rester toujours à 18 ans ?
- Je pense oui...
Je venais de jeter un froid et le silence s'installa quelques secondes. Finalement Ashlea reprit.
- Mais c'est quoi la mort pour nous alors ? Ai-je vraiment l'air morte ? Mis à part sur le plan corporel, ai-je l'air d'un mort ? Je peux pourtant parler, réfléchir, bouger. Tous mes sens fonctionnent aussi. Et je peux même ressentir des besoins, comme manger même si je ne peux pas mourir de faim. Je n'ai rien du mort-vivant que l'on voit dans les films, à moitié décomposé qui veut juste manger des cerveaux ! Je sais même pas si on peut vraiment dire que je suis morte finalement...
- J'y ai déjà réfléchis, j'ai eu le temps pendant ces deux dernières années. Se plaindre n'a rien changé à ma situation, ce n'est pas un rêve, ce n'est pas un cauchemar...
- C'est la réalité. Me coupa-t-elle. J'ai sommeil, il faut que je dorme. Je vais voir si je peux me trouver une chambre dans le coin, je ne pense pas avoir du mal de toute façon. Dit-elle avec une pointe d'humour dans la voix.
- Bonne nuit Ashlea.
- Bonne nuit Alice.
Ashlea se levât et sortit de ma chambre pour allez dans une autre se trouver un lit. Avant de sortir elle me lançât un regard... Dans ce regard j'ai pu y lire de la peur et surtout de la tristesse. Un regard tellement destructeur que je sentie un violent pincement au cœur. Je m'en voulait tellement. Puis une fois sortie, je l'ai entendue faire quelques pas, s’arrêter, et se mettre à sangloter et à pleurer. Qu'est-ce que j'avais fait...
Les mois passèrent très vite. Plus je voyais Ashlea et moins je la reconnaissais. Je pouvais comprendre qu'elle n'était pas bien. Je la voyais s'isoler, et elle pleurait ou regardait les passants sur le chemin. Là où elle est morte. Les soirs, quand nous étions ensemble, elle me parlait de sa famille en me disant qu'elle allait parfois voir ses parents et ses amis en ville, pour savoir s'ils vont bien. Elle les observe discrètement en somme, mais tout ce qu'elle pouvait voir c'était encore des larmes et des bouches sèches. Elle était allez au cimetière aussi, et elle avait une tombe tellement fleurie que l'on aurait cru qu'un jardin avait poussé au milieu de cet endroit funèbre. Malheureusement cette tombe était vide. Et toutes les fleurs du monde, même les plus rares, les plus fabuleuses comme l’Étoile des glaciers plus connue sous le nom d’Étoile d'argent ou Edelweiss.
La police avait fait une enquête sur les lieux du crime, en vain. Toutes les recherches pour trouver son corps (ou un morceau, pour les hypothèses les plus affreuses des circonstances de la mort d'Ashlea) furent inutile... Parce que ce corps pouvait encore bouger, et donc se cacher. Ashlea n'avait pas envie que l'on sache la vérité, qu'elle est une mort-vivante... Imaginez deux secondes la réaction de la police, de la famille, des amis... Imaginez ce qu'ils lui feraient.
Parfois elle faisait des discours philosophiques sur la vie et la mort et tenait des propos assez douteux quant à sa santé mentale actuelle. Je la sentais divaguer vers la même folie que j'avais lorsque je l'ai tué. Une folie imprégnée de haine, et de désir de tuer. Cette peur et cette tristesse qu'elle éprouvait avant avait disparue au profit de cette folie destructrice. Elle voulait juste la mort. Nous étions en décembre 2015... Un noël sanglant.
- Veuillez m'excuser pour les erreurs de syntaxe, fautes d’orthographes ou de grammaire et le vocabulaire. Je suis fatigué et je corrigerais dès que j'en aurais le temps.
- La version actuelle du Chapitre 1 n'est pas officielle.
J'ai couru sous la pluie sans jamais m'arrêter. Au bout de quelques kilomètres j'étais arrivée jus qu’un bois à quelques kilomètres de la ville. Allaient-ils me poursuivre, tout faire pour me retrouver ? J'en avais peur, cette idée me hantée. J'étais au beau milieu d'un parking, il était vide. Il y avait un chemin de randonnée, le suivre n'étais sûrement pas à faire, j'aurais pu rencontrer d'autres gens malgré cette pluie. A la place je m'étais enfoncée dans ces bois aux allures de jungle, en traversant les petits bosquets, me faufilant entre buissons et mauvaise herbes sous les arbres dégarnis de feuilles par ce mois d'automne. A force d'avancer, je fis une découverte surprenante. Il y avait face à moi, caché au plus profond de ces bois sans fin un bâtiment abandonné. Je faisais face à un portail de fer, à droite il y avait une plaque de métal couleur or, en retirant le lierre envahissant ayant grimpé sur le mur d'enceinte, je pouvais lire « Hôpital Psychiatrique Saiga ». Il y avait au beau milieu d'un immense bois un ancien hôpital abandonné, caché à la vue de tous. C'était assez bizarre, presque dérangeant même. Qu'est-ce qu'il avait bien pu arriver afin qu'il soit laisser à l'abandon comme ça ? Et surtout, depuis quand l'étais-il ? Il était assez imposant, et vieux. Je pouvais distinguer de larges fissures lézardant les murs. Il ressemblait surtout à une prison, avec ses barreaux aux fenêtres et cette muraille surmontée de pointe. Le portail auquel je faisais face n'était pas fermé, poussée par la curiosité j'étais entrée. Il y avait une allée en béton, droite et gauche des lampadaires longés cette dernière. Inutile de signaler qu'ils n'étaient plus en état de fonctionner depuis un bon moment. A ma gauche il y avait une étendue d'herbes mauvaises, et à droite de l'allée une fontaine couverte de mousse et remplie d'une eau verte échangée depuis longtemps. Il y avait aussi quelques bancs blancs dont la peinture était vieillie avec le temps. Je regardais le bâtiment surplombant l'allée tandis que le vent glacial me faisait s'envoler mes cheveux bruns et les feuilles jaunes tombaient des arbres, et j'éprouvais alors une sorte de malaise dans ce paysage triste et muet, avec son histoire oubliée de tous. L'ambiance était assez glauque en plus de cela, j'avais l'impression d'être observée à travers les fenêtres, pourtant il n'y avait personne, et le seul être paranormal présent sur ces lieux c'était bien moi. Je marchais vers l’accueil où j'entrai. Le comptoir et ses étagères étaient vidés, il restait juste quelques papiers illisibles. Tout était délabré dans l’accueil, je n'osais pas passer visiter la salle d'attente, ou d'autres lieux. Ce n'était guère rassurant. Mais je pris tout de même les escaliers au fond de l’accueil à droite. Sur un panneau il était écris « Chambres A100 », une à une je montais les marches tout en longeant le mur décrépis de ma main. L'air était lourd, poussiéreux et il y avait une odeur de renfermée et de moisit jusque faire vomir un mort. Je m'étais arrêtée en face d'une porte de bois, au premier étage, je l'ouvrais lentement avant de tomber sur un couloir sans fin avec des portes de chaque côtés de ce dernier à perte de vue. Elle était toutes en métal, peinte d'un vieux bleu pale affreux et numérotées par un simple « A101 » par exemple pour la première porte à droite. J'en ouvris une, la « A111 », tout simplement parce que onze était mon chiffre préféré. Il y avait une étagère en mauvais état, sur lequel était jeté une tenue d’infirmier, juste en face de l'entrée. A gauche il y avait le lit, vieux et gris de poussière . Il n'y avait ni couette, ni couverture, seul le matelas étai encore là . Le reste de la chambre, dont le sol était de béton, était vide. Sans fenêtre, et sombre. « Vivre » ici devait être une torture.
J'avais encore cette couverture sur moi, ce n'était pas réellement confortable à vrai dire que de ne pas être vraiment habillé. Comme il y avait cette tenue qui traînait sur l'étagère pourquoi ne pas en profiter. Alors je laissais tomber la couverture afin de me changer. Par chance c'était ceux d'une femme, et non pas d'un homme. Par contre ils m'allaient un peu trop grand, et ils étaient assez sales. Guère agréable, mais toujours mieux qu'une simple couverture, je me sentais habillée au moins. Ne sachant que faire je partis explorer les lieux, il n'y avait pas grand chose d'intéressant, tout était délabré, l'accès au bureau du Directeur était inaccessible en raison du couloir menant à lui détruit. Durant deux ans je suis restée cloîtrée dans cet hôpital. J'en ai connu tous les secrets, mais je restais le plus souvent dans ma chambre ou parfois sortais des lieux pour ronger le chemin de randonnée en me cachant dans les feuillages, je voyais la vie. Je les enviais, le sourire aux lèvres, en famille, avec des amis ou parfois seuls, à être heureux, à êtres vivants. A ce qu'ils ne se posent pas la question de savoir quoi faire pour l'éternité. J'enviais tous ce qu'un vivant peut avoir, sa respiration, sa chaleur corporelle, la peur de mourir, la guérison des blessures, grandir... Tout ce que la mort nous empêche. J'en pleurais, je ne pouvais plus vivre ça, et je ne me souvenais même plus avoir vécu ça, je ne me souvenais de rien avant mon réveil, si seulement j'ai été vivante, un jour. Et lentement j'ai finit par goûter à la folie. Je ne supportais plus la solitude qui me détruisait, bien qu'étant morte j'avais besoin de bonheur, de parler. Mais qui voudrait parler à un mort ? Parce que ce n'est pas normal, un mort qui ne l'est pas. Non ? Alors le désir de tuer grandissait en moi, le désir de ne plus être seule. Et ainsi, je commis irréparable.
Un jour alors que j'observais les vivants, je vis une jeune fille. Elle était seule, de mon âge et plutôt jolie. Elle avait de très beaux cheveux châtains et dorés sous ce soleil d'été, au mois d'août. Mais qu'est-ce qu'une fille de 17 ans, mon âge oui, les morts ne grandissent pas, et j'ai encore et toujours 17 ans aujourd'hui, trente ans après le début. Mais peu importe, je venais de repérer ma cible pour satisfaire mon désir de sang. Quand elle arriva à mon niveau, je sortis de ma cachette pour lui barrer la route. Elle fut surprise de me voir débarquer ainsi, venant de nulle part.
- Qui.. Qui es-tu ? Balbutiais-telle.
Je ne lui répondis même pas, je pouvais seulement sentir sa peur. Son regard se portait sur mes yeux. Il faut avouer que j'étais dans un état de démence, et croiser un mort-vivant sur un chemin désert, malgré le jour, devait être une expérience assez fantastique. De plus l'uniforme de l'infirmière dont je m'étais revêtue me faisait être sortie d'un film d'horreur. Pourtant c'était bien réel, au détriment de cette fille.
Elle reculais doucement sans se détourner de moi, moi je me tenais face à elle sans bouger. Finalement elle eu un réflexe et se retourna pour fuir mais je me jetais à l'instant même sur elle tel un prédateur traquant sa proie. Sans forcer je la mise à terre en l'agrippant au cou. Même si elle se débattais autant qu'elle pouvait, ma folie m'empêchait d'avoir mal, j'avais mes doigts autour de son cou à l'étouffer et je serrais, et serrais encore... Mes doigts pénétraient sa chaire alors qu'elle se tordait de douleur, je pouvais la voir lentement mourir dans une longue agonie, tandis que son sang coulait le long de son cou sur mes doigts. Au bout de quelques minutes de souffrances, elle était morte et mon plaisir était satisfait. Je me léché les doigts, je voulais goûter son sang en me disant qu'il était délicieux. Finalement, toujours prise dans ma folie, je traînas son cadavre jusqu'à l'hôpital et dans ma chambre. Je voulais lui parler, je me sentais seule.
- Et maintenant, te voilà chez moi, avec moi. Tu ne veux pas parler un peu ? Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Tu me dis que tu ne peux pas me parler ? Ah bon, et pourquoi tu ne pourrais pas me parler ingrate ?! Parce que tu es morte, ah elle est bonne, regarde moi, regarde je suis morte moi aussi. Et donc toi tu es morte et ça t'empêcherais de me parler alors que moi je peux te parler ! Mon dieu, je suis complètement folle. Je ne sais pas qu'est-ce qui m'a donné envie de te tuer, le climat de cet hôpital est déprimant, et la solitude me tape sur les nerfs. Je ne comprends pas pourquoi ils rêvent d'être immortel, est-ce vraiment drôle de vivre pour l'éternité ? … Pense donc un peu, voir ses proches partir un par un tandis que toi tu vis à travers le temps, sans mourir. Moi je trouve ça vraiment triste. Et ceux-là qui parlent de mort-vivant, de zombies... Sont-ils aussi fous que moi pour rêver de ça ? Est-ce une bonne chose de ramener un mort à une pseudo-vie ? Ils pensent peut-être qu'un mort pourrait mener une vie de luxe parmi les vivants. C'est faux... Comment un cadavre pourrait se balader dans les rues... Je ne comprends pas. Les humains, les vivants ne réfléchissent pas, la vie leur tant la main et ils veulent lui arracher le bras. Ils ne veulent que ce que le voisin a, alors qu'ils en ont autant... C'est triste. Et toi, j'aimerais que tu puisses me parler, ma folie t'as assassinée. Et qu'espérais-je donc ? Que tu allais pouvoir me parler... Mais tu es normale toi, tu es morte et tu restes morte. Quand j'y repense quand même « Moi, mort-vivant à 17 ans » ferait un bon titre de livre. Quoi de plus passionnant que la vie d'un mort après tout ? Et imagine toi ! Les lecteurs qui voudraient parler de l'auteur : Ah « Moi, mort-vivant à 17 ans » de Alice ? N'empêche savoir que l'auteur est mort c'est un petit peu... Oh et puis imagine sur Wikipédia : née le... Je ne sais même pas quand je suis naît de toute façon. Et morte en 2013. Elle écrit son premier livre en 2015. Ce serait assez comique tout ça. Mais non, je ne suis pas normale comme toi, je suis dérangée et malsaine, et folle. Et je suis tellement triste... Pourtant... Non, rien. Bonne nuit.
Il ne faisait pas nuit, mais j'étais fatiguée et j'avais besoin de me reposer. De toute façon elle dormait déjà , elle. Je m'étais allongée sur le lit puis je m'étais endormie tout doucement. J'avais fais un rêve, je me souviens être en train de courir sans jamais me retourner comme si je fuyais quelque chose, impossible de me souvenir de mon entourage, l'univers autour de moi était flou, il n'y avait aucun repère pour me raccrocher à une possible réalité. Je me suis réveillé d'un seul coup, ce rêve était encore dans ma tête et me dérangeait comme lorsque qu'on se réveil en sursaut d'un cauchemar où l'on va mourir. Je regardais mes jambes puis je m'assis sur le rebord du lit, en regardant la chambre je pus constater que le corps de la fille avait disparu. Il n'était plus là où je l'avais laissé avant de m'endormir, mais il était assis au pied du lit. Enfin, elle était assise au pied du lit plutôt. Elle regardait le mur d'en face, après quelques instants elle tourna la tête vers moi. Du sang coulait de ses yeux, comme moi, et son cou portait encore la marque de mes doigts qui s’enfonçaient dans la chaire et de fines coulées de sang la rendait tellement horrifique, elle me faisait face, le corps à demi dans la pénombre. J'étais stupéfaite, comment pouvait-elle être un mort-vivant comme moi ?
-Mais... Qu'est-ce que... M'étonnais-je.
- Et toi... Comment tu peux aussi être morte et vivante?
- J'étais dans un laboratoire moi... Je suis peut-être un sujet d'une expérience. Mais toi, je t'ai juste tué...
- « Juste » ?! Me coupa-t-elle. Comment ça « juste » ? C'est tout ce que tu peux dire, tu ne m'as pas « juste » tué, tu m'as assassin ! Ce n'est pas « juste ».
- Pardon...
- Ne t'excuse même pas. Ça n'a l'air rien de tuer quelqu'un pour toi. Elle venait de s'arrêter, puis elle repris d'une voix mélancolique. J'étais heureuse. J'aimais la vie... Je suis juste venue me balader dans la foret, comme de nombreuses personnes et comme j'en ai l'habitude, pour respirer un peu, tu vois... Et c'est quoi ce délire, croiser un mort-vivant sur un chemin que j'ai dus faire des milliers de fois. Et mes parents... mes proches... qui vont devenir fou en apprenant ma disparition. Ils doivent déjà être inquiets de ne pas me voir revenir à la maison... Et quand ils penseront que je suis morte, tuée par un violeur... Qu'ils voudront m'enterrer, et qu'ils ne pourront même pas, parce que putain je ne peux pas être enterré, parce que je suis là à te parler !
Sa voix mélangeait colère, tristesse, et douleur. Elle s'arrêta encore, se mit à pleurer et repris encore une fois, alors que je l'écoutais.
- Et tu veux que je fasse quoi maintenant ? Que je rentre chez moi, en leur disant de ne pas être inquiet. Que je suis juste un mort-vivant... Si c'était aussi facile... Tu as détruit une famille...
C'est vrai, dans ma folie j'avais omis ce détail pourtant tellement important. Je venais d’anéantir une famille et des proches à elle. Et pire, ils n'auront même pas son corps... Y a t-il vraiment pire que de ne pas savoir que sa (belle-)fille, sa cousine, sa sœur, son amie ou peut-être sa tante ne peux pas reposer en paix ?
- Je ne peux pas te pardonner. Continua-t-elle. Enfin... - C'est comme ça. Où est-ce que je suis en fait ?
- Tu es chez moi. Dis-je, honteuse. C'est un hôpital désaffecté.
- Un hôpital ici, au milieu d'une foret ?
- Tu devrais lire le journal intime de l'ex-patient que j'ai mis sous le lit. Je ne l'ai pas lu, mais si jamais ça te tâte...
Elle se baissât et prit le cahier dans lequel était écrit toute les journées vécues par le patient qui avait été placé ici,dans cette chambre. Elle avait lut quelques pages puis pris un passage en particulier.
14 octobre 1995,
Nos conditions de vie ici sont affreuses. L'état des chambre... Nous n'avons rien ! Un simple lit avec un matelas miteux sans couette et coussin, un sol en béton, pas de fenêtre. Pire qu'une prison. Je n'en peux plus, il faut que ça change. Qu'est-ce que c'est que cet hôpital... Je ne suis pas fou. Je ne comprends pas ce que je fais là .
Toute la journée, ils m'ont jeté dans la salle capitonnée sans me donner à manger et à boire. Je n'avais rien fait... Et j'étais puni. J'ai juste défoncé la mâchoire à ce connard de Mitchell... Il m'a volé regardé de travers... Je n'apprécie pas que l'on me regarde de travers. Nous vivons moins bien que dans une prison, le personnel médical est brusque, méchants envers nous et nous devons faire face à diverses moqueries.
C'est assez, j'ai parlé aux autres. Nous avons un plan, et le sang doit couler ce soir. Quand ils apporterons nos repas, nous les tuerons un par un. Justice sera faite.
21h30,
Tous c'est passé comme prévu. Nous avons sous contrôle une grande partie de l'hôpital, le directeur et quelques du personnel ce sont réfugiés dans la cantine.Nous menons le « siège », quand à ceux qui contestent notre acte, nous les avons tués, qui n'est pas avec nous est contre nous. Nous avons aussi coupé l'électricité et le gaz de la cuisine, comme ça aucun danger. En plus ils ne pourront pas manger chaud.
Certains du personnel n'ont pas pus se réfugier. Nous en avons exécuté quelques uns. Je détiens Adeline moi. Adeline c'était celle qui s'occupait de moi, une jeune fille d'un vingtaine d'année. Je la protège des autres, car c'est la seule à avoir été gentille avec nous. J'aime bien Adeline, alors je vais l'aider à s'échapper dans la nuit. Elle va sans doute prévenir la police... De toute façon, le temps qu'ils arrivent, il sera sans doute trop tard. Ils ne trouverons que leur corps, et nous, nous auront pris la fuite.
Elle semblait choquée.
- J'en ai froid dans le dos. De véritables psychopathes...
Son ventre gargouilla pour dire « j'ai faim ». Elle changea alors brusquement de sujet.
- Il n'y aurait pas manger en fait ?
- Si dans la cuisine. Autant te prévenir, c'est avarié depuis 20 ans... Tu sais, tu peux avoir faim mais tu ne peux pas mourir de faim ou de soif, mais si tu veux vraiment manger pour le plaisir alors…
- Non merci! Les asticots, c'est pas mon truc ! Me coupât-elle.
Sa remarque me fit rire, un peu de joie n'était pas malvenue après tout. Alors pour changer un peu d'ambiance nous avons passé la soirée à se raconter des petits blagues et à discuter. Au bout d'un certain temps je finis par lui demander comment elle s’appelait, parce que jusque là je n'avais aucune connaissance de son prénom. Ashlea me répondit-elle.
- Ça a une connotation Américaine. Remarquais-je.
- Je le suis, je suis naît à Élisabeth et j'ai vécue longtemps aux États-Unis avant de venir en France. C'était il y a 6 ans, j'avais 12 ans, pour rentrer au collège c'était difficile. Mais je savais déjà parler français.
- Moi, c'est Alice. Tu as 18 ans c'est ça ? Moi j'ai 17 ans, et j'aurais toujours 17 ans. Je sais juste que je ne peux pas vieillir parce que je suis morte.
- Tu veux dire que je... Vais rester toujours à 18 ans ?
- Je pense oui...
Je venais de jeter un froid et le silence s'installa quelques secondes. Finalement Ashlea reprit.
- Mais c'est quoi la mort pour nous alors ? Ai-je vraiment l'air morte ? Mis à part sur le plan corporel, ai-je l'air d'un mort ? Je peux pourtant parler, réfléchir, bouger. Tous mes sens fonctionnent aussi. Et je peux même ressentir des besoins, comme manger même si je ne peux pas mourir de faim. Je n'ai rien du mort-vivant que l'on voit dans les films, à moitié décomposé qui veut juste manger des cerveaux ! Je sais même pas si on peut vraiment dire que je suis morte finalement...
- J'y ai déjà réfléchis, j'ai eu le temps pendant ces deux dernières années. Se plaindre n'a rien changé à ma situation, ce n'est pas un rêve, ce n'est pas un cauchemar...
- C'est la réalité. Me coupa-t-elle. J'ai sommeil, il faut que je dorme. Je vais voir si je peux me trouver une chambre dans le coin, je ne pense pas avoir du mal de toute façon. Dit-elle avec une pointe d'humour dans la voix.
- Bonne nuit Ashlea.
- Bonne nuit Alice.
Ashlea se levât et sortit de ma chambre pour allez dans une autre se trouver un lit. Avant de sortir elle me lançât un regard... Dans ce regard j'ai pu y lire de la peur et surtout de la tristesse. Un regard tellement destructeur que je sentie un violent pincement au cœur. Je m'en voulait tellement. Puis une fois sortie, je l'ai entendue faire quelques pas, s’arrêter, et se mettre à sangloter et à pleurer. Qu'est-ce que j'avais fait...
Les mois passèrent très vite. Plus je voyais Ashlea et moins je la reconnaissais. Je pouvais comprendre qu'elle n'était pas bien. Je la voyais s'isoler, et elle pleurait ou regardait les passants sur le chemin. Là où elle est morte. Les soirs, quand nous étions ensemble, elle me parlait de sa famille en me disant qu'elle allait parfois voir ses parents et ses amis en ville, pour savoir s'ils vont bien. Elle les observe discrètement en somme, mais tout ce qu'elle pouvait voir c'était encore des larmes et des bouches sèches. Elle était allez au cimetière aussi, et elle avait une tombe tellement fleurie que l'on aurait cru qu'un jardin avait poussé au milieu de cet endroit funèbre. Malheureusement cette tombe était vide. Et toutes les fleurs du monde, même les plus rares, les plus fabuleuses comme l’Étoile des glaciers plus connue sous le nom d’Étoile d'argent ou Edelweiss.
La police avait fait une enquête sur les lieux du crime, en vain. Toutes les recherches pour trouver son corps (ou un morceau, pour les hypothèses les plus affreuses des circonstances de la mort d'Ashlea) furent inutile... Parce que ce corps pouvait encore bouger, et donc se cacher. Ashlea n'avait pas envie que l'on sache la vérité, qu'elle est une mort-vivante... Imaginez deux secondes la réaction de la police, de la famille, des amis... Imaginez ce qu'ils lui feraient.
Parfois elle faisait des discours philosophiques sur la vie et la mort et tenait des propos assez douteux quant à sa santé mentale actuelle. Je la sentais divaguer vers la même folie que j'avais lorsque je l'ai tué. Une folie imprégnée de haine, et de désir de tuer. Cette peur et cette tristesse qu'elle éprouvait avant avait disparue au profit de cette folie destructrice. Elle voulait juste la mort. Nous étions en décembre 2015... Un noël sanglant.
Commentaires
- picsou_riche
01/06/2014 Ã 22:08:26
J'ai mis l'intégralité de l'introduction. Une partie du Chapitre 1 devrait arrivé sous peu.
J'ai quand même 50 pages à recopier ! - Droran
30/04/2014 Ã 14:40:25
L'extrait nous en dit trop peu pour que je puisse me faire un avis. En conséquence, il n'y a plus qu'à attendre le texte !