Note de la fic : Non notée
Le retour au Paradis d'Alexander Minervae
Par : Adonis-Shibo
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 10
Publié le 05/10/2014 à 11:52:13 par Adonis-Shibo
[c]Chapitre 2 : De nouvelles rencontres[/c]
Avant Varofiel :
Les rêves. Un enchevêtrements d'idées abstraites, se formant dans notre esprit pendant notre sommeil, pour nous offrir un scénario plus ou moins compréhensible, dont nous pouvons à la fois être acteur et spectateur. Mais même dans ce dernier cas, ce flot de sensation nous envahit. On ne peut être que témoin de tout le simulacre de situation se déroulant devant nous, tout en étant touché par ce flot insidieux de couleurs, d'émotions et de sensations. Des couleurs qui traversent le cœur, des odeurs qui caressent la peau. Le goût âcre d'une nostalgie se mêlant à la jouissance de la toute-puissance que nous offrent les rêves. D'une certaine manière, les rêves sont la meilleure forme de spectacle. Ils vous traversent de part en part, vous transportant dans des états jamais égalables pour nos propre sens une fois éveillé. En une nuit, des histoires, des vies, ou juste des images s'offrent à nous. Pourtant, même près de deux siècles après les travaux de Sigmund Freud, aucune explication n'a pu être fournie quand aux rêves. Ont-ils un sens ? Pourquoi existent-ils ? Quel est leur but ? En tout cas, les rêves ont toujours eu chez moi le plus puissant des pouvoirs.
Certains rêves reviennent, encore et encore. Cette fois, je suis sur la plate-forme, comme dans un puits d'ascenseur. Un gouffre dont les abysses me tendent les bras, à travers le grillage sous mes pieds. Une échelle se tient devant moi. Elle descend, et elle monte. A quel point suis-je bas ? A quel point suis-je haut ? Combien d'échelons dois-je encore monter ? Celui-Ci en Blanc m'observe en souriant.
« -Celui-Là en Noir est de retour ! S'exclame-t-il. Nous devons monter, tu te souviens ? »
Il est moi. Je suis lui . Nous sommes Minervae. Ou peut-être que non. Mais nous avons son visage, ou juste l'image qu'il a de sa propre apparence. Nous devons monter. En bas, la pauvreté, la crasse, la misère. En haut, le luxe, le pouvoir, la richesse. Cette cage d'ascenseur, quelle taille fera-t-elle, au final ? Celui-Ci en Blanc est étincelant, dans son smoking d'une blancheur éclatante. Je regarde mes mains gantées. Il fait trop sombre. Je ne suis vêtu que de Noir, et je me sens invisible. Je ne m'éprouve même-pas. Je suis sur l'échelle. Je grimpe. Il me suit. Il est devant moi. Je regarde en arrière. Le vide. Si je tombe, je meurs. L'échelle est glaciale . Au simple contact de mes doigts, la douleur me traverse tout le corps, mon esprit me suppliant d'achever cette torture. Mais je dois atteindre le niveau supérieur. Celui-Ci en Blanc m'appelle. Ma main gantée est recouverte de la glace de l'échelle, au point d'elle-même devenir cristalline. Il est en haut. Je sens mes doigts rougis et engourdis par le froid me lâcher. Ma main de glace s'effrite, et tombe au sol, en miettes. Je ne tiens plus que sur une seule. Je vais lâcher prise, réalisant que l'ascension n'est qu'une vaste blague. Un rire retentit. C'est celui de Vestergaard. Pourquoi rit-elle ? Se moque-t-elle de moi ? Elle est derrière moi, glissant dans les airs. Elle passe ses bras autour de mes épaules, et me tient fort. Il fait chaud. Je ne tombe plus.
« -Tu ne peux pas échouer. Je t'attends en haut . »
Je tends la main vers le haut. Celui-Ci en Blanc me l'attrape. Je suis sur une nouvelle plate-forme. Identique à la précédente. Je pourrais encore monter, mais c'est suffisant pour aujourd'hui. L'échelle attendra. Celui-Ci en Blanc me sourit. Je m'endors...
… Pour me réveiller brusquement. Je suis dans ma chambre. J'ai échappé une nouvelle fois à ce rêve étrange et familier, pour citer un certain poète . Depuis 15 ans, il vient hanter certaines de mes nuits. Pas toujours, ni souvent. Juste... parfois. Je le connais par cœur. Des fois, je suis Celui-Là en Noir, d'autre, Celui-Ci en Blanc. Je ne sais pas vraiment qui ils sont, même après tout ce temps. L'autre me demande de gravir l'échelle, pour sortir de la cage. Mais au dernier échelon, je regarde toujours en arrière, et je tombe. Toujours le même scénario. Et pourtant, quelque chose cloche. Une impression étrange m'écrase la poitrine. C'est ça. Je ne suis pas tombé. J'ai gravi un étage. Cette nuit, j'ai réussi. Il y avait quelqu'un d'autre... Vestergaard. Erate. La Jolie Blonde. C'est elle qui m'a fait monter. Elle m'a dit qu'elle m'attendrai au sommet. Je ressens encore la chaleur de ses bras autour de mes épaules. Elle a un parfum... de lavande. Pourquoi de lavande ? En tout cas, c'est agréable. Mais la pression se resserre encore autour de mon cœur. Un sentiment étrange m'envahit, mais je ne peut pas mettre le doigt dessus. Et pourtant, ce rêve ne fait que me motiver dans ma quête pour obtenir Vestergaard.
Danemark, Sønderborg, Jeudi 8 septembre 2095, 10h45 :
« -Tu as l'air crevé, me dit Robin.
-J'ai pas fermé l’œil de la nuit, répondis-je, avant d'ajouter de mon air le plus sarcastique. J'ai teeeeeellement hâte de faire du football ! »
Ma hantise pour le sport n'était un secret pour personne, et surtout pas pour Robin, Torsten et Sancho. Je n'avais aucune passion pour le moindre effort physique. La fatigue qui en résultait ne faisait que diminuer les capacités intellectuelles. A présent je n'avais qu'une seule envie, c'était de grimper dans le bus pour rejoindre l'île d'Als. Pourtant, alors que notre classe s'était rassemblée devant l'entrée du lycée - tels trente-cinq fiers guerriers prêt à partir au combat contre un ennemi inconnu, mais plus ou moins de forme sphérique, selon les sports choisis - Müller arriva, et, de son regard empli d'une pointe de sadisme satisfait, nous annonça :
« -Finalement, le car a eu un empêchement, et nous sommes obligé de nous rendre sur l'île d'Als à pied ! »
Des cris de protestations s'élevèrent. A pied ? Sérieusement ? Il y en avait pour au moins trois quarts d'heure de marche !
« -Calmez-vous ! S'exclama-t-elle, sans la moindre crédibilité. Moi non plus, je n'aime pas ça, mais on ne va pas perdre de temps ! »
Les trente-cinq guerriers partirent donc d'un air dépité vers le champ de bataille, avec autant de cœur à la tâche que j'aurais pu en avoir face à une paire d'haltères. Alors que je marchais aux côtés de Skjold et des autres, je remarquais la présence de Belenda devant nous, qui discutait avec Lucia, la blonde venant tout droit du même collège que Skjold. Je n'avais pas vraiment fait attention à elle pour l'instant, mais il fallait bien admettre qu'elle était plutôt jolie. Pourtant, en regardant Erate, une impression différente m'envahissant, comme si elle était bien plus passionnante que toutes les autres filles de cette classe.
Avant Varofiel :
Les rêves. Un enchevêtrements d'idées abstraites, se formant dans notre esprit pendant notre sommeil, pour nous offrir un scénario plus ou moins compréhensible, dont nous pouvons à la fois être acteur et spectateur. Mais même dans ce dernier cas, ce flot de sensation nous envahit. On ne peut être que témoin de tout le simulacre de situation se déroulant devant nous, tout en étant touché par ce flot insidieux de couleurs, d'émotions et de sensations. Des couleurs qui traversent le cœur, des odeurs qui caressent la peau. Le goût âcre d'une nostalgie se mêlant à la jouissance de la toute-puissance que nous offrent les rêves. D'une certaine manière, les rêves sont la meilleure forme de spectacle. Ils vous traversent de part en part, vous transportant dans des états jamais égalables pour nos propre sens une fois éveillé. En une nuit, des histoires, des vies, ou juste des images s'offrent à nous. Pourtant, même près de deux siècles après les travaux de Sigmund Freud, aucune explication n'a pu être fournie quand aux rêves. Ont-ils un sens ? Pourquoi existent-ils ? Quel est leur but ? En tout cas, les rêves ont toujours eu chez moi le plus puissant des pouvoirs.
Certains rêves reviennent, encore et encore. Cette fois, je suis sur la plate-forme, comme dans un puits d'ascenseur. Un gouffre dont les abysses me tendent les bras, à travers le grillage sous mes pieds. Une échelle se tient devant moi. Elle descend, et elle monte. A quel point suis-je bas ? A quel point suis-je haut ? Combien d'échelons dois-je encore monter ? Celui-Ci en Blanc m'observe en souriant.
« -Celui-Là en Noir est de retour ! S'exclame-t-il. Nous devons monter, tu te souviens ? »
Il est moi. Je suis lui . Nous sommes Minervae. Ou peut-être que non. Mais nous avons son visage, ou juste l'image qu'il a de sa propre apparence. Nous devons monter. En bas, la pauvreté, la crasse, la misère. En haut, le luxe, le pouvoir, la richesse. Cette cage d'ascenseur, quelle taille fera-t-elle, au final ? Celui-Ci en Blanc est étincelant, dans son smoking d'une blancheur éclatante. Je regarde mes mains gantées. Il fait trop sombre. Je ne suis vêtu que de Noir, et je me sens invisible. Je ne m'éprouve même-pas. Je suis sur l'échelle. Je grimpe. Il me suit. Il est devant moi. Je regarde en arrière. Le vide. Si je tombe, je meurs. L'échelle est glaciale . Au simple contact de mes doigts, la douleur me traverse tout le corps, mon esprit me suppliant d'achever cette torture. Mais je dois atteindre le niveau supérieur. Celui-Ci en Blanc m'appelle. Ma main gantée est recouverte de la glace de l'échelle, au point d'elle-même devenir cristalline. Il est en haut. Je sens mes doigts rougis et engourdis par le froid me lâcher. Ma main de glace s'effrite, et tombe au sol, en miettes. Je ne tiens plus que sur une seule. Je vais lâcher prise, réalisant que l'ascension n'est qu'une vaste blague. Un rire retentit. C'est celui de Vestergaard. Pourquoi rit-elle ? Se moque-t-elle de moi ? Elle est derrière moi, glissant dans les airs. Elle passe ses bras autour de mes épaules, et me tient fort. Il fait chaud. Je ne tombe plus.
« -Tu ne peux pas échouer. Je t'attends en haut . »
Je tends la main vers le haut. Celui-Ci en Blanc me l'attrape. Je suis sur une nouvelle plate-forme. Identique à la précédente. Je pourrais encore monter, mais c'est suffisant pour aujourd'hui. L'échelle attendra. Celui-Ci en Blanc me sourit. Je m'endors...
… Pour me réveiller brusquement. Je suis dans ma chambre. J'ai échappé une nouvelle fois à ce rêve étrange et familier, pour citer un certain poète . Depuis 15 ans, il vient hanter certaines de mes nuits. Pas toujours, ni souvent. Juste... parfois. Je le connais par cœur. Des fois, je suis Celui-Là en Noir, d'autre, Celui-Ci en Blanc. Je ne sais pas vraiment qui ils sont, même après tout ce temps. L'autre me demande de gravir l'échelle, pour sortir de la cage. Mais au dernier échelon, je regarde toujours en arrière, et je tombe. Toujours le même scénario. Et pourtant, quelque chose cloche. Une impression étrange m'écrase la poitrine. C'est ça. Je ne suis pas tombé. J'ai gravi un étage. Cette nuit, j'ai réussi. Il y avait quelqu'un d'autre... Vestergaard. Erate. La Jolie Blonde. C'est elle qui m'a fait monter. Elle m'a dit qu'elle m'attendrai au sommet. Je ressens encore la chaleur de ses bras autour de mes épaules. Elle a un parfum... de lavande. Pourquoi de lavande ? En tout cas, c'est agréable. Mais la pression se resserre encore autour de mon cœur. Un sentiment étrange m'envahit, mais je ne peut pas mettre le doigt dessus. Et pourtant, ce rêve ne fait que me motiver dans ma quête pour obtenir Vestergaard.
Danemark, Sønderborg, Jeudi 8 septembre 2095, 10h45 :
« -Tu as l'air crevé, me dit Robin.
-J'ai pas fermé l’œil de la nuit, répondis-je, avant d'ajouter de mon air le plus sarcastique. J'ai teeeeeellement hâte de faire du football ! »
Ma hantise pour le sport n'était un secret pour personne, et surtout pas pour Robin, Torsten et Sancho. Je n'avais aucune passion pour le moindre effort physique. La fatigue qui en résultait ne faisait que diminuer les capacités intellectuelles. A présent je n'avais qu'une seule envie, c'était de grimper dans le bus pour rejoindre l'île d'Als. Pourtant, alors que notre classe s'était rassemblée devant l'entrée du lycée - tels trente-cinq fiers guerriers prêt à partir au combat contre un ennemi inconnu, mais plus ou moins de forme sphérique, selon les sports choisis - Müller arriva, et, de son regard empli d'une pointe de sadisme satisfait, nous annonça :
« -Finalement, le car a eu un empêchement, et nous sommes obligé de nous rendre sur l'île d'Als à pied ! »
Des cris de protestations s'élevèrent. A pied ? Sérieusement ? Il y en avait pour au moins trois quarts d'heure de marche !
« -Calmez-vous ! S'exclama-t-elle, sans la moindre crédibilité. Moi non plus, je n'aime pas ça, mais on ne va pas perdre de temps ! »
Les trente-cinq guerriers partirent donc d'un air dépité vers le champ de bataille, avec autant de cœur à la tâche que j'aurais pu en avoir face à une paire d'haltères. Alors que je marchais aux côtés de Skjold et des autres, je remarquais la présence de Belenda devant nous, qui discutait avec Lucia, la blonde venant tout droit du même collège que Skjold. Je n'avais pas vraiment fait attention à elle pour l'instant, mais il fallait bien admettre qu'elle était plutôt jolie. Pourtant, en regardant Erate, une impression différente m'envahissant, comme si elle était bien plus passionnante que toutes les autres filles de cette classe.