Samedi matin, je ne sais quelle heure. Je me réveille sur un canapé de salon d'une maison inconnue, je me demande ce qui se passe. Ou je suis? Comment j'ai atterris ici? Qu'est ce que j'ai fais hier soir après ma cuite? Je me pose ces questions difficilement du faite que j'ai encore mal au crane et au ventre. Visiblement, je n'ai pas vomi, je suis toujours habillé, avec les même habits... Déja une bonne nouvelle. Puis arrive alors une femme, environ 40 ans, grande et brune aux yeux noirs. Aussi étonné que moi, elle me demande:

-Vous êtes qui jeune homme?

-Si seulement je saurai vous répondre... Je m'appelle Gael, mais je sais foutrement pas ce que je fais ici...

-Vous allez bien? me demande-t-elle quand elle vit que je me levai difficilement.

-J'ai fais un putain de cauchemar... Je rêvais que je draguais une lesbienne... Dans un bar homo...

-Hum je ne sais pas ce que vous avez fait hier, mais pas des choses correct pour votre age... Prenez un café, ne rentrez pas maintenant.

-Merci...

Je marchai en boitant légèrement vers la cuisine, m'assied a la table pour prendre un café. Une maison d'une famille normale, rien de plus a dire...

Elle ne vivait pas seule, je le voyais dans ses affaires... Quand un homme, a peu près du même age qu'elle, avec des yeux bleus et quelque cheveux gris qui lui donnait une certaine classe, descendit les escaliers de plus loin.

-Tiens tu es enfin réveillé? Me demanda-t-il une fois en bas des marches.

Je le reconnu tout de suite, et cela me fit vraiment bizarre...:

-Monsieur Faustère? ...

-Je t'en prie, en dehors appelle moi Bruno ;-)

-Je fais quoi chez vous? Demandais-je d'un ton très surpris.

-Josy, dit-il en s'adressant a sa femme. Tu peux nous laisser?

Elle parti donc en direction du salon ou j'étais a mon révéil.

-T'étais vraiment pas bien hier soir. Tu as bu non? Ou bien fumé? Bref j'étais dans la rue et je t'ai croisé, tu titubais en beuglant des trucs incompréhensibles, mais j'ai reconnu parfois des propos homophobes.

-Et alors? Vous allez faire quoi? Me mettre des heures de colle? Une rédaction sur le mariage pour tous? Ou bien une punition new gen qui explique le fait que je sois chez vous?

Il eut un petit rire.

-Mais non! Après, je t'ai reconnu de loin, j'ai voulu t'aider en te ramenant chez toi, mais tu as vomi juste après et tu t'es évanoui. Je pouvais pas te laisser la tu comprend?

-Merci beaucoup Abbé Pierre, je peux partir maintenant?

Un nouveau petit rire, cette fois ci un peu forcé:

-Ecoute, qu'est ce qui s'est passé? En général les plaintes du a l'alcool sont engendré par des choses qui se sont produites. Dis moi..

-Mais qu'est ce que ça peut vous foutre? Lui dis-je en lui coupant la parole. Je suis votre élève, pas votre fils. J'ai déja eu un père merci, pas besoin d'un nouveau je m'en sors très bien sans maintenant.

-Non, tu sais j'ai la réputation d'être une bonne oreille. Je veux avant tout aider les jeunes de ton age qui ont des problèmes, pas les blamer. Le fait que tu ai dit ça aurai pu te couter gros. Et oui on vit dans un monde de merde...

Ca me fit bizarre d'entendre ça de la part d'un gars comme lui, mais je ne suis pas dupe.

-Vos conneries, ça marche pas sur moi! Je sais bien que le seul truc que vous voulez c'est votre paye a la fin du mois, pour vous bourrer la gueule. Le reste vous en avez rien a foutre.

Cette fois il éclate littéralement de rire.

-Hahaha mon garçon! Si je voulais faire ça j'aurais fait banquier! Ou bien huissier de justice!

Etait-il vraiment sincère? J'essaie donc de le croire.

-J'étais comme vous tu sais, continuai-t-il. J'ai été jeune aussi, et ça n'a pas toujours été facile. Seulement, j'ai perdu mon père assez jeune et a la suite de ça, je n'ai plus eu de repère... Je faisais n'importe quoi, et un adulte sage et respectueux qui pouvait m'aider a ce moment m'aurai fait le plus grand bien...

Il était vraiment solennel quand il parlais. Peut être que je voulais simplement comme lui? Non... ça peut pas être ça...

-Mais je m'amusais bien aussi. Je rêvais seulement de liberté comme vous tous...

-Et vous vous êtes marier. Bonne solution.

-Oui, mais la vie est pleine de surprise tu sais! Bien sur avant de tomber amoureux, je faisais la compétition avec mes copains pour qui tirera le plus de coups? Un peu comme toi et tes amis, mais je pense bien que t'as pas eu beaucoup de succès cette fois...

Putain la c'était louche. Comment un prof pouvait dire ça? Il fallait bien le voir pour y croire, en tout cas c'était la première fois que j'entendais ça.

-Ouaip, bien vu. Répondis-je nonchalant.

C'est Tina n'est ce pas? ;-)

Je ne répondis pas. Il continua donc sa conversation:

-Tu sais ça ne me regarde pas, mais malgré tout je remarque beaucoup de choses dans le lycée. Enfin bref, tout ça pour dire que je suis un être humain comme toi, et que si t'as besoin d'aide, tu sais a qui t'adresser.

-Ouais, si vous le dites... Bon a lundi...

-A lundi mon grand ;-)

J'en revenais encore moins que pour le coup de la lesbienne. Je partais de la maison, sans savoir ou je me situais, en me posant des questions. Est-il sincère ou veut-il me piéger? Fait-il ça par gentillesse, pitié ou bien sadisme? Il est trop tot pour répondre a tout ça, j'en saurai plus dans les jours qui viennent.

En tout cas si c'est vrai, c'est le meilleur prof que j'ai jamais vu