Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Sorcière


Par : BaliBalo
Genre : Fantastique, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 4 : Rencontre


Publié le 04/09/2012 à 16:58:43 par BaliBalo

Le réveil sonne. Agaçante bestiole technologique ! La tête dans les nuages, je donne un lourd coup de paume sur la tête du bruyant animal. Le silence revient. Je me blottis un peu plus sous la couette et repars au pays des songes… J’émerge deux heures plus tard. Un cours d’histoire de raté. Pas plus mal. Toujours la tête dans le cul et débordante de mille rêves, je me lève et m’attaque à mon rituel quotidien. Hell n’est pas dans sa chambre : au moins un qui m’écoute et m’obéit. Ravie, j’enfourche mon scooter, ouvre le garage et file au lycée (en faisant un large détour tout de même).

Arrivée dans le hall, je me fais alpaguer par une surveillante qui me fait la morale à propos de mon retard et de mon absence matinale. C’est sûr qu’à force d’arriver en retard tous les matins, elle commence à me connaitre la bonne femme. Mais comme son discours commence à trainer en longueur, je lui rétorque qu’elle me retarde encore plus. Elle la ferme et me laisse tranquille. Je n’ai pas fait trois pas qu’à nouveau on m’arrête. Cette fois-ci c’est un blondinet à lunettes, l’air complètement paumé, qui me demande son chemin. Je vais pour lui répondre de me foutre la paix, lorsqu’il me donne le nom de sa classe. Curieux, c’est la mienne. Je ne savais pas qu’on accueillait un nouveau. Bref, lui aussi est en retard. Je lance :

« Je t’aide, mais tu confirmeras tout ce que je dis une fois en cours. »

Cet idiot accepte. Je reprends donc la marche et il me suit, comme un petit chien. Nous arrivons devant la salle où le cours à évidemment déjà commencé. Je rentre, sans frapper, mimant l’essoufflement. Le prof me jette un regard furibond. Je nous excuse d’une voix mielleuse et prétexte avoir aidé l’abruti à régler des papiers avec l’administration, d’où notre retard. L’autre andouille confirme mes dires pendant que je gagne ma place attitrée : dernière paillasse côté fenêtre. Le prof se permet une remarque désapprobatrice au blond :

« Arriver en retard dès le premier jour Monsieur Huma ça fait mauvais genre, je vous ai à l’œil. »

Le blondinet baisse les yeux. Ridicule. Puis le prof reprend :

« Allez-donc vous asseoir au fond, à côté de votre amie Mademoiselle Tarn. »

Tout de suite je rigole moins. Je ne veux pas de ce crétin à côté de moi. Je suis très bien toute seule ! Rien à faire, le bonhomme vient vers moi. J’enrage et foudroie le prof du regard, me gardant bien de le foudroyer littéralement parlant. Il s’assoit et me sourie poliment d’un étrange sourire tordu. Je l’ignore et détourne la tête, commençant à observer. C’est ma seule distraction durant les heures de cours, je décortique le physique de tous mes camarades de classe. Ca occupe longtemps. Mais là, je suis dérangée par la présence de mon voisin qui, attentif aux bavardages du prof, prend consciencieusement des notes. Le bruit de son stylo grattant le papier me déconcentre. Je soupire et observe discrètement mon voisin. Un visage carré qui lui confère une agressivité palpable, surmonté d’une choucroute de cheveux blonds en bataille. Ses lunettes ovales lui donnent un air sec d’intellectuel et contrastent avec ses yeux noisette immensément doux. Cette tête est fichée entre deux larges épaules qui contribuent à son air peu commode. Son t-shirt et son jean informes ne laissent rien découvrir d’autre, excepté son apparente petite taille. Je me détourne alors et tente, pour une fois, de me concentrer sur ce que baragouine le prof.

J’ai laissé tomber les explications du prof pour me remettre à observer les autres élèves depuis longtemps. Je remarque que Grégoire Malissec s’est coupé les cheveux lorsqu’une voix retenti à mes côtés :

« Merci pour ce matin. Je n’ai pas eu le temps de me présenter : Alex Huma.
_ Maggielle Tarn. Je t’ai aidé simplement parce que tu me fournissais une bonne excuse pour mon retard, point. »

Il ne répond pas. Je lui ai cloué son bec à cet… Alex c’est ça ? N’y reviens pas mon grand, je ne veux pas faire ami-ami.


Commentaires