Note de la fic :
Publié le 03/02/2011 à 18:53:20 par BaliBalo
Yann m’a cherchée. Et malheureusement pour lui il m’a trouvée. Je n’aime pas qu’on me marche sur les pieds. C’est quelque chose que Yann a parfaitement compris le jour de l’accident. Un simple carambolage entre deux voitures, comme il en arrive tous les jours sur le périphérique de Paris. Le pauvre Yann se trouve au volant d’une des deux voitures, moi dans l’autre. Enfin, ce n’est pas tout à fait moi. Cet imbécile roule trop vite, comme toujours.
Yann s’est toujours pris pour le roi du monde. Il est beau et il le sait. Du coup, il en profite pour briser le cœur de toutes ses conquêtes : il séduit sa victime, joue avec un moment, laissant flotter l’espoir qu’il éprouve réellement des sentiments, puis la jette et passe à une autre. Il est méprisable. Yann m’a plusieurs fois affirmé avoir vraiment eut des sentiments pour toutes ces filles. Je ne peux pas croire un individu qui répète le même schéma inhumain. Il a essayé de m’avoir sur son tableau de chasse. Evidemment, j’ai refusé. Comment accepter les avances d’un être imbu de lui-même à en devenir cruel ? Il a très mal pris mon refus. Immédiatement, il s’est mis à me harceler, me poursuivant partout où j’allais, répétant sans cesse sa demande, l’accompagnant de cajoleries et présents. Puis, voyant que je ne cédais pas, il a retourné sa veste et commencé à me mener la vie dure. Insultes, brimades... Jusqu’ici j’ai supporté.
Tout a pété le jour où il s’est vautré comme un pacha à côté de moi, dans le canapé de la salle commune du lycée. Alors que certains discutaient et que d’autres tentaient péniblement d’étudier, il a osé saisir ma cuisse. Geste bénin mais lourd de sens : pour lui, je lui appartenais, j’étais sa chose. Alors, j’ai calmement retiré sa main. De suite, elle est revenue s’étaler confortablement sur le haut de ma jambe. J’ai voulu l’enlever à nouveau, en toute diplomatie, mais ce goujat s’est mis à s’agripper. Alors je l’ai mordu. Il a hurlé, les têtes se sont tournées vers nous. C’est alors qu’il a commis l’irréparable : il m’a giflée. Une grosse claque qui a résonné dans la pièce, sous les yeux d’une dizaine de lycéens étonnés. Leurs regards me transperçaient, mi-moqueurs, mi-compatissant. Ma joue me lançait. Une claque en public… Humiliation. Yann ne m’avait pas suffisamment insultée, il fallait maintenant qu’il me mette en position de faiblesse. Devant témoins tant qu’à faire. A mesure que la peau chauffait, ma colère enflait. Elle s’est vite transformée en un grondement furieux, brûlant de fondre sur Yann et de le rôtir. Luttant pour contenir ma rage, je lui ai simplement lancé un regard chargé de haine et j’ai quitté la salle commune, indignée. Je me suis alors jurée de me venger. Téléphone à l’oreille, je suis sortie du lycée. Dans le combiné, j’ai prié mon frère de me raccompagner.
Peu après, Luce m’a rejointe. Tout en enfilant mon casque et en enfourchant le scooter, je lui ai tout raconté. Il m’a dit qu’il allait faire sa fête à ce connard de Yann, ce sont ses mots exacts. Je ne l’en ai pas empêché. Yann ne savait pas que Luce était mon frère, personne dans l’école ne le savait. Pourquoi ? Personne ne s’en était jamais rendu compte. Par conséquent, il a été tout étonné lorsque Luce est venu ficher son poing dans sa belle gueule. C’est ce que mon adorable grand frère m’a raconté à la maison. Luce et Yann ont été renvoyés. Pas de combat de coqs devant le lycée, ça nuit à la réputation de l’établissement, avait dit le proviseur. Bien entendu, Luce en a rit et quelques jours plus tard il trouvait déjà un nouveau lycée : il a beau avoir des antécédents, il n’en reste pas moins excellent. Moi j’ai déjà fignolé ma vengeance.
Un soir, j’ai ensorcelé un type et je l’ai emmené faire un tour. Enfin, il s’est emmené tout seul. Yann rentrait chez lui, en voiture lui aussi. Il y a eut un embouteillage ce soir là, sur le périphérique de Paris. Un accident classique : une des deux voitures roulait trop vite et en a percutée une autre alors que cette dernière s’engageait sur la voie rapide. Cependant, le choc a été rude pour mon pantin. Si je ne l’avais pas protégé il aurait pu subir le même sort que Yann. Celui-ci n’est pas mort bien entendu, mais il restera dans un fauteuil roulant jusqu’à la fin de sa vie. Et plus question qu’il mette les pieds dans un lycée non-équipé pour lui. De plus, fini de batifoler à droite à gauche. Luce m’a trouvée très inventive sur ce coup là. Je lui ai fait promettre de ne rien dire à Pater.
Voilà comment Yann Durand s’est retrouvé à l’hôpital pour la vie.
Yann s’est toujours pris pour le roi du monde. Il est beau et il le sait. Du coup, il en profite pour briser le cœur de toutes ses conquêtes : il séduit sa victime, joue avec un moment, laissant flotter l’espoir qu’il éprouve réellement des sentiments, puis la jette et passe à une autre. Il est méprisable. Yann m’a plusieurs fois affirmé avoir vraiment eut des sentiments pour toutes ces filles. Je ne peux pas croire un individu qui répète le même schéma inhumain. Il a essayé de m’avoir sur son tableau de chasse. Evidemment, j’ai refusé. Comment accepter les avances d’un être imbu de lui-même à en devenir cruel ? Il a très mal pris mon refus. Immédiatement, il s’est mis à me harceler, me poursuivant partout où j’allais, répétant sans cesse sa demande, l’accompagnant de cajoleries et présents. Puis, voyant que je ne cédais pas, il a retourné sa veste et commencé à me mener la vie dure. Insultes, brimades... Jusqu’ici j’ai supporté.
Tout a pété le jour où il s’est vautré comme un pacha à côté de moi, dans le canapé de la salle commune du lycée. Alors que certains discutaient et que d’autres tentaient péniblement d’étudier, il a osé saisir ma cuisse. Geste bénin mais lourd de sens : pour lui, je lui appartenais, j’étais sa chose. Alors, j’ai calmement retiré sa main. De suite, elle est revenue s’étaler confortablement sur le haut de ma jambe. J’ai voulu l’enlever à nouveau, en toute diplomatie, mais ce goujat s’est mis à s’agripper. Alors je l’ai mordu. Il a hurlé, les têtes se sont tournées vers nous. C’est alors qu’il a commis l’irréparable : il m’a giflée. Une grosse claque qui a résonné dans la pièce, sous les yeux d’une dizaine de lycéens étonnés. Leurs regards me transperçaient, mi-moqueurs, mi-compatissant. Ma joue me lançait. Une claque en public… Humiliation. Yann ne m’avait pas suffisamment insultée, il fallait maintenant qu’il me mette en position de faiblesse. Devant témoins tant qu’à faire. A mesure que la peau chauffait, ma colère enflait. Elle s’est vite transformée en un grondement furieux, brûlant de fondre sur Yann et de le rôtir. Luttant pour contenir ma rage, je lui ai simplement lancé un regard chargé de haine et j’ai quitté la salle commune, indignée. Je me suis alors jurée de me venger. Téléphone à l’oreille, je suis sortie du lycée. Dans le combiné, j’ai prié mon frère de me raccompagner.
Peu après, Luce m’a rejointe. Tout en enfilant mon casque et en enfourchant le scooter, je lui ai tout raconté. Il m’a dit qu’il allait faire sa fête à ce connard de Yann, ce sont ses mots exacts. Je ne l’en ai pas empêché. Yann ne savait pas que Luce était mon frère, personne dans l’école ne le savait. Pourquoi ? Personne ne s’en était jamais rendu compte. Par conséquent, il a été tout étonné lorsque Luce est venu ficher son poing dans sa belle gueule. C’est ce que mon adorable grand frère m’a raconté à la maison. Luce et Yann ont été renvoyés. Pas de combat de coqs devant le lycée, ça nuit à la réputation de l’établissement, avait dit le proviseur. Bien entendu, Luce en a rit et quelques jours plus tard il trouvait déjà un nouveau lycée : il a beau avoir des antécédents, il n’en reste pas moins excellent. Moi j’ai déjà fignolé ma vengeance.
Un soir, j’ai ensorcelé un type et je l’ai emmené faire un tour. Enfin, il s’est emmené tout seul. Yann rentrait chez lui, en voiture lui aussi. Il y a eut un embouteillage ce soir là, sur le périphérique de Paris. Un accident classique : une des deux voitures roulait trop vite et en a percutée une autre alors que cette dernière s’engageait sur la voie rapide. Cependant, le choc a été rude pour mon pantin. Si je ne l’avais pas protégé il aurait pu subir le même sort que Yann. Celui-ci n’est pas mort bien entendu, mais il restera dans un fauteuil roulant jusqu’à la fin de sa vie. Et plus question qu’il mette les pieds dans un lycée non-équipé pour lui. De plus, fini de batifoler à droite à gauche. Luce m’a trouvée très inventive sur ce coup là. Je lui ai fait promettre de ne rien dire à Pater.
Voilà comment Yann Durand s’est retrouvé à l’hôpital pour la vie.
Commentaires
- Pseudo supprimé
03/02/2011 à 20:36:05
J'aime bien Suite ;)
- [no_PGM]
03/02/2011 à 19:19:58
J'ai bien aimé
Bonne mise en scène, et quant à moi, je trouve que pour lancer une histoire, c'est aussi bien de ne pas mettre trop de dialogues.
On comprend juste que le personnage est dangereux, on cerne son caractère et aussi les personnes de son entourage.
Bonne mise en bouche. - Mario_Land
03/02/2011 à 19:14:44
J'aime bien, premier chapitre qui lance assez bien l'histoire. Un petit peu de dialogue et c'est parfait