J'entrouvris les paupières, je voyais une lumière vive, que s'était-il passé ? Ah oui je me souviens, petit à petit mes faits de la journée me revinrent en mémoire : le centre-ville, le supermarché, les militaires, la vieille, l'alarme, la salope et la matraque. Je constatai que j'étais allongé sur un lit dans une pièce minuscule, la lumière provenant de la lampe du plafond m'éblouissait. J'entrepris de me lever mais un bras me retint, je tournai la tête et failli avoir une crise cardiaque, c'était la salope qui m'empêchait de me lever. Elle eut un petit sourire, ce fut de trop, elle m'avait mis un bide et m'avait tabassé deux fois, il fallait que cela change. Sans réfléchir plus longtemps j'armai mon point droit qui était sur le point de partir dans saggle et de tacher de sang sa jolie petite bouille d'ange mais un facteur entra en compte :

* CLIC *

C'était un homme, il était également présent dans la pièce et il pointait un colt .45 sur mon front, il n'en fallait pas moins pour dissuader mes intentions... . Outre le fait qu'il possède une arme, il paraissait être assez fatigué de part les cernes qui ornaient son visage et il devait avoir 20-25 ans. J'entamai la conversation :

- Okay que me voulez-vous au juste ? Et pourquoi m'avoir enlevé ?
- Attends, c'est plutôt à nous de poser des questions ici, pourquoi avec foutu une pagaille monstre dehors ?
- Mais j'ai rien fait !

La salope prit alors la parole :

- Tu te crois malin ? Tu vois pas dans quelle merde tu es en de nous foutre ? Il faut être un imbécile pour prononcer des interdits en public et avec les militaires en ville.
- Taggle salope !

Son poing s'écrasa contre ma bouche, cela faisait la troisième fois que cette sal... heu femme (je décidai de ne plus l'appeler comme ça après cette épisode) me massacrait, je faillis perdre une dent et je m'enfonçai littéralement dans le matelas du lit. Je crachai une nouvelle fois du sang.

- Mon nom est Karen et je te déconseille de me nommer comme tu l'as fait car sinon je te tue. Compris ?
- D'accord sal... heu Karen.
- Bien maintenant que cela est réglé tu vas pouvoir nous expliquer pourquoi tu as prononcé des interdits publiquement.
- …... C'est quoi des interdits au juste ?

Mes ravisseurs se regardèrent longuement, ils ne devaient pas croire la phrase que je venais de prononcer, Karen se retourna et me regarda furieusement :

- Si tu continues à nous prendre pour des imbéciles tu vas refaire connaissance avec mon ami. (dit-elle en me montrant son poing)
- Non, non pitié, je vous jure que je ne sais pas ce que c'est.
- Ok, alors répond à cette question : qui dirige l'État ?
- Heu... de mon temps c'était Nicolas Sarkozy... mais je pense que ça a changé... non ?

Karen et le fatigué se regardèrent de nouveau, elle se tapa le front tandis que lui se pinça. Pourtant non, ils ne rêvaient pas.

- Si je n'arrive pas à répondre à vos questions c'est parce que je n'étais pas en France ces dernières années...
- BTG ?
- Je vous le jure
- Cela semble difficile à croire mais tu n'as pas l'air de mentir, le phénomène qui s'est produit ces dernières années n'a pas touché que la France mais le monde entier donc expliques moi où tu étais passé ces dernières années.
- Et bien j'étais... heu... c'est une longue histoire en fait.
- Ne te gêne pas, on a tout notre temps et on est en sécurité ici.
- Très bien, mais attention c'est un no-fake même si cela peut paraître dingue à certains moment.

------------------------------------------

Le colonel accourut vers le centre-ville où s'était produit l'évènement, il semblerait qu'une de ces raclures avait prononcé des interdits. Alors comme ça ils se croient intouchables au point de faire les singes en public ? Quelle bande d'abrutis !

L'officemar arriva sur place, des soldats étaient déjà présents et inspectaient les alentours, il s'approcha d'un soldat pour prendre des informations.

- Colonel Oulianov (en garde à vous)
- Repos soldat, j'ai cru entendre qu'il y avait un témoin militaire, amènes-moi à lui pour que je l'interroge.
- Que faisons nous des civils mon colonel ?
- Ils n'ont aucun intérêt à mes yeux, et ne me fourniront aucun détail fiable, conduis-moi au soldat-témoin.
- Bien mon colonel.

Le soldat-témoin était un jeune boutonneux avec les incisives sortant et dépassant la lèvre inférieure, il avait visiblement des difficultés à porter sa mitraillette.

- Colonel Oulianov (en garde à vous)
- Repos soldat , tu es le témoin alors décrit le scène de la manière la plus précise possible.
- Et bien après avoir reçu l'ordre du major de patrouiller dans le centre-ville, je m'y suis rendu et puis je me suis dirigé vers le Pizza Hut pour manger un petit morceau car j'adore ça. Après j'ai entendu une personne âgée appeler au secours et je n'eus même pas le temps de me retourner que tout le monde courait de partout.
- Bien, as-tu distingué le fauteur de trouble ?
- Oui mais je suis pas sur, une personne bougeait pas et puis il y a une fille qui est venu l'assommer et qui l'a transporté.
- Très intéressant, peux-tu me décrire physiquement cette personne ?
- Je suis désolé je ne me souvient plus du tout comment il était.
- Hum... ( ("> ) Et vers quel endroit ce sont dirigés ces deux-là après ?
- Je suis désolé mais avec toute les personnes qui couraient ils sont vite sortis de mon champ de vision et je ne sais plus par où ils sont allé car je me repère mal géographiquement.
- Tu n'es qu'un imbécile incompétent. (">

Le colonel frappa le soldat avec la crosse de son arme et il lui ajouta :

- Et je pense que tu n'es pas près d'avoir une promotion.
-

Le fait de savoir qu'une fille faisait parti des raclures était largement insuffisant et vague aux yeux du colonel, il eut la seule consolation d'obtenir la certitude de leur présence dans la ville, il était impossible qu'ils aient eu la temps de quitter la ville. Il fallait qu'il leur tende un piège...