Note de la fic : Non notée

Letter_to_the_World_(Les_Autres.)


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 12 : Impact


Publié le 19/08/2013 à 01:17:29 par Pseudo supprimé

IMPACT

Jeudi 2 Juin
14h32

The Fratellis : Flathead
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Le vent souffle légèrement, c’est agréable par cette lourde journée. Sans faire trop chaud, le soleil tape fort et tout semble plus lumineux. Les feuilles encore plus vertes, le ciel encore plus bleu, les fleurs encore plus rouges. Leur parfum s’étale doucement dans l’atmosphère.
L’été sera chaud.
L’été sera cool.
L’été sera avec Mathieu.
L’été sera parfait.
Cette petite escapade interdite rend le trajet plus excitant. Tout en écoutant sa musique, Zoé avance d’un pas guilleret vers son chéri. La voilà devant la maison de Mathieu. Zoé sort son miroir de poche et arrange un peu sa coiffure avant de voir Mathieu. Il mérite d’avoir une jolie copine.
Elle sonne. La surprise va être de taille. Toute une après-midi avec lui. Reste plus qu’à espérer qu’il avait rien prévu. Zoé tape du pied en rythme, un truc rapide et entraînant. Elle adore cette musique. Au contraire de Mélanie. En y repensant, ça fait bout de temps qu’elles se sont pas parlé, et elles ont quand même quelques points de divergence. Contrairement à ce que tout le lycée semble communément penser. Les sœurs terreurs certaines aiment à les appeler, tandis que pour les garçons, c’est plutôt deux fantasmes. Mais dans tous les esprits, elles sont associées et vont de pair.
Pas de réponse, aucun mouvement dans la maison. Elle décide de l’appeler. Toujours rien. Et merde, y’a pas un chat.

Pour ne pas gâcher son après-midi et s’être « évader » inutilement, elle décide de passer voir Mélanie.
C’est reparti pour de la marche, tout le trajet dans le sens inverse à parcourir. Le bitume renvoie toute la chaleur accumulée la journée, avec le soleil qui tape dans le dos et le vent qui s’est arrêter de souffler, ça devient vraiment pénible. Mais, au bout de cet éreintant périple d’au moins un quart d’heure, Zoé arrive devant la villa de Mélanie. Elle avait oublié à quel point celle-ci était imposante.
Du bruit se fait entendre de l’extérieur, au moins il y a quelqu’un, et y’a de grandes chances que ce soit Mélanie. Ou Irait-elle sans elle ?

Soundtracks : Blade runner
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Zoé sonne. Le silence d’un coup. Bizarre.
Après un temps assez conséquent, Zoé aperçoit la tête de Mélanie dans l’entrebâillement de la fenêtre. Mais elle fait une tête bizarre, comme si on venait de la réveiller ou de la déranger dans un moment important.
« - Eh Mél’, ça va ?
- Euh… Ouais et toi ? T’étais pas censée rester chez toi cette semaine ?
- Ben si mais je me suis barrée.
- Ah…
- Tu me fais pas rentrer ? T’es occupée ?
- Ouais c’est ça.
- Bouge pas j’arrive.
- Nan !
- Ben pourquoi ?
- Je suis occupée je t’ai dit.
- Tu fais quoi ? »
Au moment où elle pose cette question, Mélanie semble être gênée, voire carrément honteuse. Elle se mure dans un silence de plomb. Après quelques instants, Zoé décide de rentrer pour voir ce qui ne va pas chez sa copine. Mais une voie se fait entendre d’en haut. Une voie qu’elle connait bien. Mais qu’est-ce qu’il fout ici ! Zoé lève la tête, pour apercevoir Mathieu. Il est dans la chambre de Mélanie et il lui parle. Torse nu. Impossible de voir s’il a d’autres vêtements d’ailleurs.
« - Euh Zoé ?
- Mathieu ?! Tu fais quoi là ? T’es tout nu ?
- Ouaip je suis tout nu, et donc si tu pouvais nous laisser tranquille, on a des trucs à finir avec Mélanie.
- … Vous êtes… en train de… coucher ensemble ?
- Enfin c’est ce qu’on faisait avant que tu nous interrompes. J’avais l’intention de t’en parler, je t’appelle ce soir. »

Ah. Zoé fixe Mathieu, le temps qu’elle assimile l’information.
Tout s’écroule.
Le ciel passe d’un bleu pur au gris métallique, les nuages envahissent le ciel, répandant une affreuse lueur sombre sur tout l’horizon et Zoé.
Tout s’écroule, devient lourd. Elle referme avec une lenteur infinie le portail et tourne les talons. Quelques secondes d’après, elle est chez elle, sur son lit et pleure. Elle pleure toute les larmes de son corps, pour cet amour qu’elle a sans doute perdu à jamais.
Le ciel est bleu dehors, mais pour elle, l’orage a commencé. Un grondement sourd, une puissance inexorable qui s’empare d’elle et la fait sombrer dans une déchéance noire absolue.


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