Note de la fic : Non notée

Thoughtful


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4 : Urgences


Publié le 19/08/2013 à 01:17:06 par Pseudo supprimé

Affolé, j'enfilais très rapidement mes petits bijoux que j'ai récemment reçu de la part de mon oncle. Waw, elles sont vraiment superbe. Il faut dire que ces nouvelles baskets Adidas lui ont coûté la peau du cul! Mes parents ont pas forcément les moyens de me payer ça avec leur salaire de misère même s'ils font déjà tout pour qu'on ne manque de rien.
Toujours au téléphone, le fait d'avoir entendu ma mère crier ne m'a même pas poussé à me demander où j'allais? Haha, qu'est-ce que je peux être tête en l'air parfois..

- Samy? Réponds, c'est urgent mon fils!
- J'arrive, j'arrive. Mais faut aller où en fait? lui répondais-je, encore à la ramasse.
- Ton frère, Karim, il est à l'hôpital alors viens vite! me rétorquait-elle, impatiente.
- D'accord.. Allo? Allo?

Merde, ça avait raccroché. Plein d'interrogation et très soucieux, je sortais donc du petit F3 avec mes belles baskets. Du 12e étage, je me mis à dévaler les escaliers. Et oui, faut dire qu'on a pas d'ascenseur depuis quelques mois. La municipalité ne fait rien pour régler ça, c'est vraiment quelque chose qui m'agace et qui a le don de me taper sur les nerfs. Dans cette course contre la montre, j'étais toujours mentalement ailleurs quand soudain, lorsque j'arrive au 5e étage et choc.. Un gros rottweiler aboie et saute vers moi. Putain! Vous imaginez la peur, et en plus, il était 18h en plein mois de décembre..
- Bill! Ta gueule! criait son maître.
Les propos de cet homme là n'étaient pas vraiment censés être rassurant mais ils l'étaient. Oui, je reconnaissais le bon vieux Marcel, voisin du 5e qui aime faire la causette avec tous les voisins du quartier.
- Alors mon p'tit Samy, ça va mon gars? Ta maman, ton papa, tes frères vont bien, mon p'tit? Et l'école? me balançait-il, sans s'arrêter.
- Oui oui, ça va monsieur lui rétorquais-je.
J'avais vraiment envie de lui dire "Ta gueule, j'suis occupé, tu m'gaves connard" mais je lui ai plutôt dit "Ils vont bien monsieur, merci de vous soucier d'eux, bonne soirée" :hap:
Enfin arrivé au pied de l'immeuble, je cours vers l'hôpital .. ou plutôt l'arrêt de bus. Depuis notre cité isolée, fallait bien se taper 45 minutes à pied si on voulait être à l'hôpital. Mais bon.. c'est loin d'être la seule chose qu'on peut critiquer par rapport à l'isolement de cette cité...

Après être resté une heure dans les transports bondés à cause de ces fichus embouteillages, j'arrive enfin dans cet hôpital. Il était nouveau, beau, grand. En fait, c'était tout le contraire de notre bonne vieille cité. Je sentais surtout le contraste lorsque les vieux bobos de la ville d'à côté venaient se faire soigner. Le fait d'être à l'hôpital me procurait une sensation de plaisir. Je l'ai déjà dis à ma mère mais elle m'a, je crois, prit pour un fou. Mais attention! Ce ne sont pas les pauvres gens malades qui me font plaisir mais surtout voir les médecins, le personnel infirmier, tous ces gens qui mettent tout en oeuvre pour soigner les patients. Sans y faire attention, j'étais déjà arrivé dans la salle d'attente des urgences. Ah cette salle, faut dire qu'elle m'était familière. J'y allais souvent étant petit pour Jamel qui est asthmatique et qui subissait beaucoup de crises étant plus jeune. Je m'installais donc sur un fauteuil et j'observais tout ce petit monde. L'hôpital, c'est l'endroit où on rencontre toutes les catégories sociales et tous les âges. C'est un peu.. comment dire... utopique! Quoique.. je ne sais pas si voir des gens malades est utopique :)

- Oh le rêveur, t'es parti t'enregistrer? me beuglait un individu proche de la soixantaine qui semblait attendre quelqu'un.
- Non! Merci de me l'avoir rappelé, lui répondais-je, souriant.
Je me dirige alors vers le bureau où une infirmière me demanda mon nom et pourquoi j'étais là. Son sourire se transforma en une expression de tristesse en un très bref instant.
- Jeune homme, je suis désolé..


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