Note de la fic : Non notée

Guardian_Destiny,_l__Ascension_des_deux_dragons.


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6


Publié le 19/08/2013 à 01:16:28 par Pseudo supprimé

Save You – Simple Plan : http://www.deezer.com/listen-663284

Une nouvelle journée venait de finir. La femme était heureuse mais épuisée. Oui, épuisée par une nouvelle journée de travail éreintante. Cependant, ce qui gênait le plus Julia Traurigkeit, c’était de laisser ses deux fils livrés à eux-mêmes. La femme ouvra doucement la porte de la maison, alluma la lumière de l’entrée et posa ses affaires. Elle se contempla dans le miroir. Elle ne faisait vraiment pas ses 40 ans. Ses longs cheveux noirs couvraient à peine son visage son visage fin, ses traits si délicats…Seul l’éclat dans ses yeux verts montrait son expérience vécue. Elle soupira et alla dans la cuisine, se prendre à manger. En chemin, elle s’arrêta à la vue d’une photo. « La » photo. Celle où ils étaient encore 4, la dernière prise avec son mari vivant. Elle, toujours la même, souriante derrière ses fils et aux cotés de son mari. Xavier dans le dos de son frère, apeuré mais avec un petit sourire aux lèvres. Robin, droit, fier de lui, souriait en montrant toutes ses dents, les bras croisés. Et lui…

Bastien, son époux, son amour, son cœur, regardant la Julie de la photo avec amour. Ses cheveux bruns en bataille, un sourire tendre, ses yeux bleus reflétant clairement l’amour qu’il portait à la personne qu’il fixait. Julia contempla la photo, un sourire triste en repensant à tout ça. C’est à partir de cet évènement que ses deux fils avaient changés. L’un avait beaucoup pleuré puis avait subitement donné libre cours à une extravagance innée, tandis que l’autre avait rien laissé coulé, se refermant sur lui-même, ne laissant personne le remettre en doute, jusqu’à devenir le contraire de son propre père.

Elle se souvenait de ce jour où Zéphyr, grand ami de Bastien était venu annoncer aux garçons qu’il serait leur professeur particulier et que la première chose qu’il leur apprendrait serait de se battre maintenant qu’ils étaient les hommes de la maison. Elle revoyait le visage de Robin, sérieux et calme, fixant Zéphyr.

Robin : _ Apprenez moi à me battre, non pour me défendre mais pour protéger ceux qui ont besoin de l’être.

Le regard de Robin lui avait alors rappelé Bastien quand il lui parlait de ses projets d’avenir. Suite à cette déclaration, il fallait un effort surhumain pour que Robin lâche son épée d’entraînement et poursuive ses études scolaires. Il s’était en quelque sorte caché dans l’entraînement. Julia se haïssait, elle n’avait pas fait mieux, elle avait fait la même chose avec son travail, fuyant jusqu’à ses propres enfants. Elle arriva dans la cuisine et pris un yaourt dans le frigo qu’elle commença. Depuis, elle ne les voyait plus grandir. Ils étaient devenus des hommes. Si ça se trouvait, ils avaient des petites copines et elle ne le savait pas ! Non, pas Robin. Il ne pourrait être heureux avant d’avoir réussi l’impossible. Et ça, elle le regrettait. C’est alors qu’elle jetait son yaourt, que la mère entendit un doux son. Elle suivit la musique qui venait de la chambre à… Robin. Elle regarda par l’entrebâillement de la porte de la chambre. Dirigé vers la fenêtre ouverte de sa chambre, son casque sur ses oreilles, une guitare sèche entre les mains, il faisait quelques notes puis une mélodie émergea de l’amas de notes pour donner un thème musical sur lequel il fredonna :

Robin : _ La vie est injuste, je l’ai appris.

C’est pourquoi je la vis.

Car je suis maudit.

Tout le monde me croit fou

Quand je leur explique mon mal

Et que je suis à bout

Ma voix ne laissant s’échapper qu’un râle.



You need not fear me,

I'm just a lost soul,

Lost among his own,

Seeking only the loophole,

The exit door to hell.



Toi qui es parti, alors que je semblai en vie,

Avec tes défauts tant pis,

J’ai besoin de toi

Pour redevenir moi.

Mon cœur crie pitié

Et ne semble pas apprécier

Ton départ si précipité.



Daddy habe ich noch vor mir,

Ihr Lächeln und Ihre Freude.

Ohne dich, ich nicht mehr leben

Und andere scheinen begriffen zu haben.

Also, warum nicht Sie.



Et je ne vois rien à part

La tristesse de ma mère,

Le désespoir de mon frère

Et la perte de mon père.

Reviens, toi que j’aime,

Ne me laisse pas seul.

Reviens, je ferais tout

Quitte à perdre beaucoup.



La mère du jeune homme s’affala dos au mur. Les larmes lui venaient aux yeux. Son fils exprimait enfin ses sentiments, après dix ans. Et quels sentiments, elle ressentait toute sa peine, toute sa douleur et la lourde charge qui reposait sur ses épaules en tant que grand frère. Julia pleura sans bruit. Tous ces souvenir et cette chanson l’avait bouleversée. Bastien restait un couteau planté dans le cœur de tous. Pas étonnant que Robin veuille à tout pris faire quelque chose pour changer ça. Elle morfondit sur elle-même. Quelle mère indigne elle faisait. Incapable d’aider son propre fils, elle ne pouvait plus intervenir dans sa vie et devait jouer le rôle de spectateur dans son devoir de gardien. La femme se leva et partit dans sa chambre. Elle regarda son réveil en allant dans son lit. 22h53. Autant de douleur avait surgit un mercredi soir. Les yeux rouges, elle plongea dans les draps de son lit. « Il » lui manquait. « Il » leur manquait. Son ami, son mari, son âme sœur. Elle ne put entendre un sanglot provenant de la chambre de son fils.

Il avait mal. Et cela, depuis dix ans. Depuis que son père était mort. Toute personne qui savait pour son père, pensait irrémédiablement à un accident ou à une maladie mais ce n’était pas ça. C’était un meurtre. Pour le règne d’un empereur. Il se souvenait encore des paroles du meurtrier.

??? : _ …Mais j’étais obligé. Si je ne le faisais pas, il me tuait. Je ne pouvais que suivre les ordres d’Emperor…

Robin avait alors trouvé un but : trouver cet « Emperor » et le faire payer pour la mort de son père. Il s’était entraîné comme un forcené, ne voyant que son objectif. Cependant, il ne le ferait pas que pour lui. Il le ferait aussi pour sa mère qui avait perdu son amour, pour son frère qui avait perdu son innocence et enfin pour lui, qui se voyait rongé par le désespoir. La mort de cet individu était la seul délivrance qui lui restait. Mais personne ne pouvait le comprendre. Ils n’étaient que deux à savoir tout, à comprendre tout. Et lui, il allait le faire payer, sur l’honneur de Black Dragon. Robin se changea, mit son épée dans son dos et partit en chasse, le tournoi approchait à grands pas et il fallait qu’il sauve des personnes innocentes. Il en était de son devoir. Et ça, beaucoup de gardiens l’avait oublié. Eux se considérant pourtant comme gardiens, Robin perdu son estime pour eux. C’est pourquoi il ne considérait plus comme un gardien.


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.