Note de la fic : Non notée

Talahas_ee_le_damne


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2


Publié le 19/08/2013 à 01:15:43 par Pseudo supprimé

- C'est un garçon ! s'écria une voix masculine. Un fils, tu m'as donné un fils.
- Oh, Duncan...Un garçon...Il sera comme son père, j'en suis certaine.

L'homme prit l'enfant dans les bras et le mit au niveau de son visage.
- Ton nom est Horus, ça te plait ? Horus Talahas'ee. Fils de Duncan Talahas'ee, noble bûcheron oséen. Comme ton père, tu seras un véritable homme à femme.
Les parents rirent timidement, ils vivaient dans le bonheur à présent.
Dix années plus tard, Horus était devenu un grand garçon, il avait des cheveux longs ébouriffés, des tâches de rousseurs sur les joues et son sourire affichait des dents manquantes. Il se faisait tard dans la maison familiale, il était temps pour lui de dormir. Comme d'habitude, sa mère le borda et l'embrassa, juste avant qu'elle parte, l'enfant demanda qu'on lui raconte une histoire. La mère, accepta et prit place à ses côtés.
- Alors... Tu connais la légende du guerrier-blanc ? demanda celle-ci.
- Oui maman.
- Tu les connais toutes alors. Tu préfères pas une petite chanson ?
- Si tu veux, maman.
La femme, âgée d'une trentaine d'années toussa pour s'éclaircir la voix. Alors qu'elle chantait, le chérubin s'endormit, elle se pencha sur lui et lui caressa la joue avant de sortir silencieusement.
Une fois sortie, elle alla s’asseoir devant la cheminée en attendant son mari.
Et cinq années s'écoulèrent avant le rite de passage. Horus allait devenir un homme selon les traditions oséennes.

Horus se tenait droit sur son cheval, il suivait un guide qui allait bientôt l'abandonner, ils parcoururent ainsi une dizaine de kilomètres dans le désert avant de s'arrêter. Duncan, son père lui manquait. Il avait bien vieilli le bûcheron, il avait une longue barbe grise qui se mêlait avec ses cheveux, il n'arrivait même plus à travailler à cause de ses douleurs du dos, il se contentait à présent de couper le bois, puis de rentrer chez lui, un homme plus jeune finissait le travail.
- C'est ici, déclara le guide. N'oublie pas, il y a minimum quatorze jours de marche jusqu'à chez toi.
- Alors c'est comme ça que ça se passe, demanda le jeune garçon d'une voix curieuse. On m'abandonne dans le désert avec une gourde à moitié vide et je rentre à pied chez moi ?
- Si la gourde est à moitié pleine, c'est parce que tu bois comme un chameau, j'y peux rien. Et oui, tu vas devoir traverser le pays.
Puis le guide, qui n'avait pas quitté son cheval, prit l'autre par les rênes et laissa sur place un adolescent, seul, dans le désert.

Horus attendit une heure avant de se mettre en marche, le vent menaçait de se lever à tout moment et le chemin jusqu'à l'âge adulte allait être effacé. Il marcha pendant une durée indéterminée, sa gourde se vidait peu à peu, la faim se faisait ressentir, il dû chasser et manger de la viande crue pour survivre. Les jours se suivirent, le désert laissa place à la plaine, puis à la forêt. Le voyage initiatique ne lui avait apporté que des ennuis : les animaux oséens ne sont pas tous amicaux, l'un d'eux, une sorte de panthère l'avait attaqué par surprise. La créature se jeta sur lui, enchaîna les coups de griffes et les morsures. Le jeune homme encaissa pendant de longues minutes, puis, dans un éclair de génie, ou de rage, il saisit la mâchoire inférieure d'une main, lui arracha les dents de l'autre, puis, une fois le risque de morsure diminué, il écarta tellement les mâchoires qu'elles se brisèrent dans un bruit épouvantable. Il gardera des traces de ce combat toutes de sa vie, il n'en avait aucun doutes. En sortant le forêt, il se souvint des paroles du guide : " Quatorze jours minimum ", Talahas'ee esquissa un fin sourire, cela fait maintenant plus de deux mois qu'il errait sur le continent et son voyage était loin d'être achevé.
Alors qu'il s'apprêtait à renoncer, il entendit au loin un chant qui lui était familier, il reconnut sa mère. Sa belle et tendre mère. La seule femme qu'il ait vraiment connu et à laquelle il tenait. Il avait réussi. Une immense satisfaction s'empara de lui, il se mit à courir. Sa mère fondit en larme, elle le pensait mort depuis le temps, elle avoua à son fils qu'elle avait perdu espoir alors que son père priait pour lui tout les soirs. Il fallait fêter ça, oui, il le fallait. Une immense fête allait être donné en son honneur.

Viellard, ton temps est venu,
maintenant mon coeur est emplit de tristese,
Mes yeux fatigués ont besoin de repos
Mes cheveux sont devenu gris et court
dans mon sommeil, je ne rêve que de la liberté.

Nous chantons, réjouissez-vous
nous racontons les histoires
nous rions et pleurons
nous nous aimons un jour de plus.


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