Note de la fic :
Jack, 17 ans, asocial, mais...
Par : Salmanzare
Genre : No-Fake, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 21
Publié le 21/03/2009 à 15:32:28 par Salmanzare
Note au lecteur : cette partie est en quelque sorte la "saison 2". Je ne suis plus au lycée et l'histoire se déroule à partir de la rentrée 2008.
Un mois maintenant que j'avais repris les études. Du cinéma, ce dont j'avais toujours rêvé ! Mon studio n'était pas très grand mais je m'y étais installé confortablement. J'avais mes marques à présent.
Les cours étaient sympa, les profs très agréable, la vie Nantaise facile et il y avait du beau temps ! Que demander de plus ?
Mais elle me manquait cruellement chaque jour. Comme une sorte de déchirure à l'âme. Une douleur lancinante comme un couteau qui remue doucement dans la chair, t'empêchant ainsi d'oublier que tu es frappé par la douleur.
Bien sûr, je l'avais parfois au téléphone ou l'on discutais au téléphone. Mais ça ne remplace pas le contact, cela ne remplace pas son rire ni le goût sucré de ses lèvres.
Je m'étais fait des amis sur Nantes, j'étais devenu beaucoup plus social qu'avant et j'avais fait table rase du passé. Partir faire mes études à Nantes, c'était comme renaître. Personne ne me connaissait, je pouvais donc devenir qui je voulais sans qu'on me colle d'étiquette dans le dos. Du moins pas dès le début.
Une seconde naissance en somme. Une chance à saisir. Mais je n'en voulais pas sans Justine. Elle me manquait trop. Oui, j'avais des amis mais je me sentais seul...
Mon téléphone sonna. Je jetais un oeil dessus, méfiant. Je ne sais comment, mais Pierre s'était procuré mon nouveau numéro et m'appelait souvent. Trouvant ainsi le moyen de me pourrir la vie même à des centaines de kilomètres.
Ce n'était pas lui. Justine !
Je décrochais le téléphone.
- Salut Jack ! Juste pour te dire que je serais bien là à la Toussaint ! Range ton studio, il te reste qu'une semaine avant que je sois là !
- Je suis un gars bien tu sais ? Il y a rien qui traîne !
- Tu te moques de moi ? Tu sais que j'ai vu l'état de ta chambre d'internat l'année dernière ! On aurait dit une grotte...
- C'était Éd. Tu le connais, il se laisse vite déborder.
- C'est ça.
- Tu peux pas savoir à quel point tu me manques Justine.
- Tu me manques aussi Jack.
- Je vais te laisser. A la semaine prochaine alors.
- Je serais là. Compte sur moi. J'arrive jeudi 30 normalement.
- J'y serais !
- J'espère bien. Bisous.
- Bisous.
Mince, va falloir que je range, passe le balais, fasse la vaisselle et les courses ! Mettre un simulacre d'ordre dans ce laisser aller monstrueux. Et remplir le frigo avec un peu plus de légumes.
Tout aurait pu se passer dans le meilleur des mondes avant l'arrivée de Justine. Mais vous vous doutez que si reprend la suite de mon récit, c'est que forcément nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes.
Samedi :
Les vacances. De douces vacances à savourer. Et dans quelques jours, j'aurais avec moi la fille qui a changé ma vie. Que demander de plus ?
Seulement, encore cinq jours à patienter. Qu'est ce que je vais faire pour tuer le temps pendant cinq longues journées. Tous les gens que je connais sur Nantes sont retournés chez eux, et j'ai pas les moyens d'enchaîner les séances de cinéma pour m'occuper.
Je peux compter une journée complète pour ranger le studio de fond en comble et faire les courses. Mais ça me laisse encore 4 jours à occuper. Et puis, j'ai pas vraiment envie de commencer les vacances à faire du rangement. A ce moment là une petite voix me crie « fallait le faire avant ! ».
Je choisis pour finir d'aller à la médiathèque, je m'installerais dans un fauteuil et je me ferais une journée de bandes dessinés et romans. Voilà un programme qui me semble convenable.
Je parcours les rayons. Puis je finis par m'arrêter. « L'ombre de l'Hégémon » de Orson Scott Card. Ça me paraît pas mal ça. J'attrape le livre et découvre une fille qui me regarde de l'autre côté de l'étagère. Une blonde au regard pétillant, des yeux verts qui me fixe étrangement.
- T'as pris le livre que je voulais.
- Premier arrivée, premier servi.
- Et la galanterie alors ?
- Ne me fais pas rire, vous voudriez l'égalité et la galanterie en même temps ? C'est beaucoup demander aux hommes non ?
Elle me regarde, incrédule un moment, puis éclate de rire. Elle fait le tour de l'étagère pour me rejoindre.
- Très bien Monsieur le macho. Je te laisse le livre, mais tu m'offres un verre.
- Qu'est ce qui m'empêche de prendre le livre tout simplement et de partir ?
- Je pourrais crier que tu viens de me toucher et que t'es un gros pervers.
- Tu le ferais ?
- T'es prêt à prendre le risque ?
Cette fois, c'est moi qui éclate de rire. Cette fille me plaît bien.
- Va pour le verre alors.
- Je savais que tu ferais le bon choix.
J'emprunte donc les livres et sort de la médiathèque avec cette fille. On s'installe à la terrasse d'un bar.
- Tu fais souvent ce coup là pour boire un verre ?
- Non, c'est la première fois. Tu sais, je voulais vraiment ce livre.
- Une fille qui lit de la science-fiction, c'est pas courant.
- Et attends de voir tout ce que je peux faire d'autre !
Je m'apprête à répliquer mais le serveur arrive et nous demande si nous avons choisi. Je lui demande un diabolo menthe, elle choisit un chocolat viennois.
- Tu triches, t'as pris une tasse !
- Et bien tant pis, j'aurais un gage.
- Je m'appelle Jack.
- Moi c'est Mathilde.
- Et bien je suis content de faire ta connaissance.
- Tu fais quoi dans le vie Jack ?
- Et bien je pique les livres des gens, j'offre des verres à des filles que je ne connais pas. Plus sérieusement, je fais des études dans l'audiovisuel. Le cinéma.
- C'est chouette ça ! Moi je fais les beaux arts. J'adore la sculpture et la peinture.
On discute comme ça pendant 4 heures. Pas au même endroit évidemment ! Je passe vraiment un bon moment. Et puis soudain, elle me dit qu'elle doit me quitter.
- Je suis désolé, je dois voir le médecin.
- Laisse moi ton numéro. Je serais ravi de te revoir.
- Moi aussi.
Elle me note son numéro sur la main, puis commence à partir. Je fais un signe de la main pour lui dire au revoir. Et soudain elle revient vers moi et m'embrasse. Je me sens pas très bien et tente de la repousser.
- J'embrasse si mal que ça Jack ?
- Non, c'est pas ça. C'est juste que je... J'en sais rien en plus, de toute ma vie t'es la deuxième fille qui m'embrasse.
- Je souffre pas trop de la comparaison ?
- Non, c'était très bien. Mais c'est que...
- T'es vraiment adorable tu sais !
Elle m'embrasse de nouveau sans que je puisse faire quoi ce soit.
- Bon, je dois vraiment y aller maintenant ! Appelle moi Jack.
Je la regarde partir. Je me sens mal, une boule d'angoisse me serre la gorge.
Un mois maintenant que j'avais repris les études. Du cinéma, ce dont j'avais toujours rêvé ! Mon studio n'était pas très grand mais je m'y étais installé confortablement. J'avais mes marques à présent.
Les cours étaient sympa, les profs très agréable, la vie Nantaise facile et il y avait du beau temps ! Que demander de plus ?
Mais elle me manquait cruellement chaque jour. Comme une sorte de déchirure à l'âme. Une douleur lancinante comme un couteau qui remue doucement dans la chair, t'empêchant ainsi d'oublier que tu es frappé par la douleur.
Bien sûr, je l'avais parfois au téléphone ou l'on discutais au téléphone. Mais ça ne remplace pas le contact, cela ne remplace pas son rire ni le goût sucré de ses lèvres.
Je m'étais fait des amis sur Nantes, j'étais devenu beaucoup plus social qu'avant et j'avais fait table rase du passé. Partir faire mes études à Nantes, c'était comme renaître. Personne ne me connaissait, je pouvais donc devenir qui je voulais sans qu'on me colle d'étiquette dans le dos. Du moins pas dès le début.
Une seconde naissance en somme. Une chance à saisir. Mais je n'en voulais pas sans Justine. Elle me manquait trop. Oui, j'avais des amis mais je me sentais seul...
Mon téléphone sonna. Je jetais un oeil dessus, méfiant. Je ne sais comment, mais Pierre s'était procuré mon nouveau numéro et m'appelait souvent. Trouvant ainsi le moyen de me pourrir la vie même à des centaines de kilomètres.
Ce n'était pas lui. Justine !
Je décrochais le téléphone.
- Salut Jack ! Juste pour te dire que je serais bien là à la Toussaint ! Range ton studio, il te reste qu'une semaine avant que je sois là !
- Je suis un gars bien tu sais ? Il y a rien qui traîne !
- Tu te moques de moi ? Tu sais que j'ai vu l'état de ta chambre d'internat l'année dernière ! On aurait dit une grotte...
- C'était Éd. Tu le connais, il se laisse vite déborder.
- C'est ça.
- Tu peux pas savoir à quel point tu me manques Justine.
- Tu me manques aussi Jack.
- Je vais te laisser. A la semaine prochaine alors.
- Je serais là. Compte sur moi. J'arrive jeudi 30 normalement.
- J'y serais !
- J'espère bien. Bisous.
- Bisous.
Mince, va falloir que je range, passe le balais, fasse la vaisselle et les courses ! Mettre un simulacre d'ordre dans ce laisser aller monstrueux. Et remplir le frigo avec un peu plus de légumes.
Tout aurait pu se passer dans le meilleur des mondes avant l'arrivée de Justine. Mais vous vous doutez que si reprend la suite de mon récit, c'est que forcément nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes.
Samedi :
Les vacances. De douces vacances à savourer. Et dans quelques jours, j'aurais avec moi la fille qui a changé ma vie. Que demander de plus ?
Seulement, encore cinq jours à patienter. Qu'est ce que je vais faire pour tuer le temps pendant cinq longues journées. Tous les gens que je connais sur Nantes sont retournés chez eux, et j'ai pas les moyens d'enchaîner les séances de cinéma pour m'occuper.
Je peux compter une journée complète pour ranger le studio de fond en comble et faire les courses. Mais ça me laisse encore 4 jours à occuper. Et puis, j'ai pas vraiment envie de commencer les vacances à faire du rangement. A ce moment là une petite voix me crie « fallait le faire avant ! ».
Je choisis pour finir d'aller à la médiathèque, je m'installerais dans un fauteuil et je me ferais une journée de bandes dessinés et romans. Voilà un programme qui me semble convenable.
Je parcours les rayons. Puis je finis par m'arrêter. « L'ombre de l'Hégémon » de Orson Scott Card. Ça me paraît pas mal ça. J'attrape le livre et découvre une fille qui me regarde de l'autre côté de l'étagère. Une blonde au regard pétillant, des yeux verts qui me fixe étrangement.
- T'as pris le livre que je voulais.
- Premier arrivée, premier servi.
- Et la galanterie alors ?
- Ne me fais pas rire, vous voudriez l'égalité et la galanterie en même temps ? C'est beaucoup demander aux hommes non ?
Elle me regarde, incrédule un moment, puis éclate de rire. Elle fait le tour de l'étagère pour me rejoindre.
- Très bien Monsieur le macho. Je te laisse le livre, mais tu m'offres un verre.
- Qu'est ce qui m'empêche de prendre le livre tout simplement et de partir ?
- Je pourrais crier que tu viens de me toucher et que t'es un gros pervers.
- Tu le ferais ?
- T'es prêt à prendre le risque ?
Cette fois, c'est moi qui éclate de rire. Cette fille me plaît bien.
- Va pour le verre alors.
- Je savais que tu ferais le bon choix.
J'emprunte donc les livres et sort de la médiathèque avec cette fille. On s'installe à la terrasse d'un bar.
- Tu fais souvent ce coup là pour boire un verre ?
- Non, c'est la première fois. Tu sais, je voulais vraiment ce livre.
- Une fille qui lit de la science-fiction, c'est pas courant.
- Et attends de voir tout ce que je peux faire d'autre !
Je m'apprête à répliquer mais le serveur arrive et nous demande si nous avons choisi. Je lui demande un diabolo menthe, elle choisit un chocolat viennois.
- Tu triches, t'as pris une tasse !
- Et bien tant pis, j'aurais un gage.
- Je m'appelle Jack.
- Moi c'est Mathilde.
- Et bien je suis content de faire ta connaissance.
- Tu fais quoi dans le vie Jack ?
- Et bien je pique les livres des gens, j'offre des verres à des filles que je ne connais pas. Plus sérieusement, je fais des études dans l'audiovisuel. Le cinéma.
- C'est chouette ça ! Moi je fais les beaux arts. J'adore la sculpture et la peinture.
On discute comme ça pendant 4 heures. Pas au même endroit évidemment ! Je passe vraiment un bon moment. Et puis soudain, elle me dit qu'elle doit me quitter.
- Je suis désolé, je dois voir le médecin.
- Laisse moi ton numéro. Je serais ravi de te revoir.
- Moi aussi.
Elle me note son numéro sur la main, puis commence à partir. Je fais un signe de la main pour lui dire au revoir. Et soudain elle revient vers moi et m'embrasse. Je me sens pas très bien et tente de la repousser.
- J'embrasse si mal que ça Jack ?
- Non, c'est pas ça. C'est juste que je... J'en sais rien en plus, de toute ma vie t'es la deuxième fille qui m'embrasse.
- Je souffre pas trop de la comparaison ?
- Non, c'était très bien. Mais c'est que...
- T'es vraiment adorable tu sais !
Elle m'embrasse de nouveau sans que je puisse faire quoi ce soit.
- Bon, je dois vraiment y aller maintenant ! Appelle moi Jack.
Je la regarde partir. Je me sens mal, une boule d'angoisse me serre la gorge.
Commentaires
- Pseudo supprimé
21/03/2009 à 19:11:48
Rapport qualité/disponibilité ?
Ça permet de choisir.