L'espace est relativement restreint et il fait sombre. Tout le monde est silencieux et l'ambiance semble tendue. L'équipe se trouve dans un petit vaisseau de transport classe 7 réputé pour sa rapidité impressionnante ! A bord de ce vaisseau se trouvent les deux marines Jack et Sacha, le célèbre chercheur Dratui et une mécanicienne étrange qui a pour pseudonyme "Modern" (nul n'a jamais réellement su son vrai nom, inutile donc de dire que personne ne lui fait réellement confiance)... Jack dit quelque chose qui semble briser un silence qui a duré des millénaires :

-"Bordel ! Mais pourquoi est-ce qu'on m'envoie avec une bande de cervelles de la M.R.S. pour soi-disant aider une frégate à décoller, une escorte était si nécessaire que ça ?"
-"Silence Jack ! lui répondit Dratui. C'est la procédure mise en place depuis le mois dernier... De plus en plus de vaisseau pirate s'attaquent à notre société, notre chef a tenu à ce qu'on ait deux soldats armés en guise d'escorte..."
-"De plus... Ça te fera une bonne excuse pour glander n'est-ce pas tête de n½ud ?"
-"La ferme Sacha ! Je ne t'ai rien demandé à toi !"

Le pilote, agacé, se retourne violemment vers ses passagers :

-"Si vous commencez déjà à vous engueuler, je ne pense pas que notre mission sera aisée... Alors veuillez la boucler et essayez de tenir ensemble pendant au moins une douzaine d'heures ! Ce n'est qu'une mission de routine après tout..."
-"Il a raison...", c'est Modern qui a parlé, son premier mot depuis la formation du groupe...

Le silence reprit le dessus pendant un bon quart d'heure à bord du vaisseau. Puis Sacha l'interrompit :

-"Bon alors, c'est quoi le vrai but de la mission ?"
-"Les dirigeants de la M.R.S. (Material's Reparation Society) nous ont donné pour ordre de refaire décoller l'USG Doriru, qui ne semble plus réussir à se détacher de PlanetaMining. Une mission de routine il me semble, mais le fait que personne ne réponde à la radio a inquiété les autorités, surtout que nos rapports techniques nous informe qu'il n'y a aucun véritable problème technique, juste une absence de réponse... Donc nous allons voir ce qu'il se passe et nous ferons un rapport."

Le pilote dit alors :

-"La voilà... PlanetaMining."

Et sur ces mots, les hublots laissent apparaitre une gigantesque planète de couleur grisâtre. Celle-ci est très morne...

Le vaisseau de transport atterris dans un fracas assourdissant. Le terrain très difficile et le vent violent pose beaucoup de problème à d'aussi petits vaisseaux que celui de classe 7. L'équipe le savait déjà avant d'arriver : PlanetaMining a un climat tempéré, mais extrêmement venteux... C'est un peu comme si un ouragan constant s'acharnait sur la planète. Quelques fois même, les installations minières sont emportés par ce vent, ce qui a causé beaucoup d'ennuis à la C.E.C. autrefois, de plus, PlanetaMining est une colonie très récente qui est relativement éloigné des systèmes habités.

-"N'oubliez pas qu'il n'y a pas d'oxygène dehors, la température avoisine les 13°C, nous n'aurons pas forcément besoin de nos combinaison..."

Modern repris :

-"Dans ce cas allons-y, on a pas de temps à perdre... Quelle direction prendre ?"
-"Juste après cette colline, j'ai essayé d'atterrir dans une zone à l'abri du vent, je ne veux pas rester bloquer ici moi... Surtout que tout est gris, on dirait une planète morte !"

L'équipe sort enfin du vaisseau, le chercheur prend juste une mallette en métal, les marines ont leurs armes d'assaut rangés dans leur sangle dorsale et Modern ne semble avoir rien pris en particulier. Ils avancent difficilement en raison du vent pendant une centaine de mètres environ quand apparait au loin l'USG Doriru à l'arrêt complet, lumières éteintes, la plate-forme d'entrée relevée. Dratui se mit à tenter de communiquer avec le vaisseau par le biais de sa radio.

-"USG Doriru, ici l'équipe de réparation de la M.R.S. vous m'entendez ?"
Aucune réponse.
-"Bon, nous allons entrer, il n'y a l'air d'avoir personne..."

Et pourtant, seul Modern semble avoir aperçu, derrière la grande baie vitrée de la passerelle, cette ombre se déplaçant de manière étrange. Elle a forme humaine, mais la mécano est persuadée qu'il n'en est rien. Un sentiment de peur se met à la saisir, en plus, elle n'est pas seulement venu pour réparer ce vaisseau mais ça... Elle seule est au courant.

-"C'est étonnant... Les USG ne sont pas vraiment conçus pour se poser sur de tels planètes ." C'était Jack avec une once d'inquiétude dans la voix.
-"Modern, tu peux voir si tu peux ouvrir l'accès bâbord de la frégate ?"
-"Pas de problème ."

Ce vaisseau était grand. Bien plus grand que les USG que l'on trouvait habituellement. Le Doriru était très apprécié de la C.E.C. en raison de sa grande capacité de transport, de stockage et sa durée de vie exceptionnelle. Il était utilisé pour les colonisations rapides, certains disaient même qu'il était "invincible"... Ses lumières ne s'éteignaient jamais, et il fut bien curieux que le vaisseau soit ainsi plongé dans l'obscurité, ses couleurs bleues vives du aux magnifiques éclairages laissèrent place à une sorte de gris mornes et triste. C'était lugubre.

-"Ils ont probablement été confronté à une situation d'urgence. Vous croyez qu'ils... ?" reprit Jack alors que Modern commençait à ouvrir les plate-formes d'entrée à l'aide d'une sorte d'ordinateur holographique se trouvant au niveau de son poignet.
-"Allons, ne t'en fais pas tant. A l'intérieur, ils cela doit être la débandade générale mais je suppose qu'il n'y a aucun mort à décréter, il ne faut pas trop en faire non plus..."
-"Mais pourtant, c'est curieux, la colonie est quasiment à l'autre bout de la planète. Pourquoi ils ont eu à atterrir aussi loin ?"
-"Je n'en sais rien."

Les plates-formes se baissèrent alors. Dans un grincement très aigu et qui fut fort désagréable, l'équipe se mit à gravir les grandes marches d'accès. La tension monta sans que vraiment personne ne sache pourquoi et les Marines dégainèrent même leurs armes.

Ils entrèrent dans une salle cubique et totalement vide, il y avait juste un sas à l'autre bout qui menait au reste du vaisseau. Dratui dit alors :

-"Le scanner holographique indique que le système de filtrage de l'air est fonctionnel, nous pouvons donc entrer sans les masques respiratoires, c'est rassurant"
-"Oui, je procède au transfert d'air dans la salle."

Et sur ce, Modern entra une sorte de code sur son ordinateur, et la plate-forme se releva (une petite lumière rouge insistait sur le danger que cela représentait si quelqu'un avait le malheur de rester sur la plate forme pendant que celle-ci se relevait) . La pièce était grande, suffisamment grande pour faire passer plusieurs camions à la fois. Puis, dans un grand vacarme, la plate-forme se ferma entièrement et toute la pièce fut plongé dans l'obscurité...

-"Allumez vos lampes se trouvant sur vos RIG."

L'équipe s'exécuta et leur champs de vision était malgré tout relativement restreint. Seul les lampes torches se trouvant directement sur les armes des Marines permettaient d'avoir une vision à plus longue portée. Tout était silencieux.

-"C'est vraiment bizarre, ce silence. Ce vaisseau ne devait-il pas transporter plus de 600 personnes ?"
-"450 pour être précis, l'oxygène est revenu, vous pouvez retirer vos masques."

L'équipe semblait être seul dans la pièce... Mais il y eut un bruit étrange très haut dans la salle, au-dessus même du plafond. Le bruit d'un animal, qui circule tant bien que mal dans un espace étroit : les conduits d'aérations.