Note de la fic : Non notée

Je_me_suis_suicide.


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Chapitre 1


Publié le 19/08/2013 à 01:12:46 par Pseudo supprimé

Cédric Cilonan.
Âge : 17 ans.
Sexe : Homme.
Nationalité : Française.

Heure du décès : 1 h 37 du matin.


En effet, je suis mort.

Je me suis jeté du toit du plus haut bâtiment de ma ville. 25 mètres de haut, tête la première. Mort sur le coup, j'étais déjà décédé lorsque les secours sont arrivés. Ils ont tout de même essayé de me réanimer. Rien à faire, ma nuque était en morceaux, ma colonne vertébrale brisée en trois endroits, et il y'avait du sang partout. Tout ce qui annonçait une chute volontaire.

J'en pouvais plus de ma vie. Ma famille me haïssait, ne comprenait pas mes choix. Mes amis... On peut pas dire que j'en ai eu. Mes camarades de classe, c'étaient que des enculés, à se foutre de ma gueule. Les filles de mon lycée, toutes des salopes à vouloir jouer avec les sentiments des autres. Les profs, tous des connards à mettre des mauvaises notes. Ma vie, c'était de la merde. On m'avait poussé au-delà de mes limites. Alors cette nuit-là, j'ai voulu faire le grand saut, droit vers l'inconnu. J'abandonne tout. Je préfère quitter plutôt que de perdre encore et encore. Je suis mauvais perdant. J'abandonne ma vie, mon entourage, mes géniteurs. Je m'arrête là. 5 000 jours de cauchemars, de haine, et de malheur profond. Depuis l'âge de 13 ans, je n'ai cessé d'être harcelé. Le monde se foutait de moi par plaisir. Je suis mort sans même connaître l'amour. L'homme est devenu inhumain, et fait souffrir les faibles pour avoir un loisir.

Le seul endroit où je me sentais encore à ma place, le net, ne m'était plus d'aucune utilité. On ne m'aidait pas, on ne pouvait pas m'aider. Personne ne pouvait m'aider. Je ne pouvais pas me comprendre, ma solitude m'a poussé à faire ce geste ultime. La libération de ce fardeau qui pesait sur moi depuis trop longtemps. J'ai été faible, et aujourd'hui, je ne suis plus un moins que rien. Je ne suis plus rien. J'y ai gagné au change.

Le monde aujourd'hui sait que je suis mort. Mes parents, mon lycée, les rares gens que je fréquentais sur internet le savent. J'ai passé l'arme à gauche de ma propre volonté. Je sentais que ce monde n'était pas pour moi. J'ai d'ailleurs laissé une lettre...

"Chère mère, cher père, chers amis, amies et autres camarades,

Vous êtes tous des enculés, tous autant que vous êtes. Vous avez fait souffrir un adolescent qui n'avait rien demandé. Un faible, une cible parfaite. Un véritable souffre-douleur qui n'arrêtait pas de vous divertir.

Cet adolescent, c'était moi. Je n'en pouvais plus, j'espère que vous comprendrez ça une fois que j'aurai passé l'arme à gauche. Mais vu votre cruauté, votre inhumanité, et votre lâcheté, je ne pense pas que vous pourrez comprendre ce que j'ai ressenti.

Toutes ces années de torture, de manipulation, m'ont rongé mon savoir-vivre jusqu'à ce que je n'ai plus aucune raison de vivre. Vous avez bousillé une vie. Une personne qui n'avait rien cherché. Vous auriez pu me faire sombrer dans l'alcool ou dans le shit, mais moi j'ai pas voulu. J'ai préféré aller vers de nouveaux horizons. Je ne sais pas ce qui m'attend derrière cette barrière de la mort, je le saurai, mais je ne serai plus là pour vous le dire. Et ce sera tant mieux, car je ne voudrais jamais vous le dire.

Maman, papa, vous avez été des parents affreux et indignes, comme en témoigne mon suicide. J'espère que cette leçon vous suffira.

Chers élèves de TS2, vos foutages de gueule ont été de trop et vous avez continué quand même. Maintenant vous saurez qu'il ne faut pas pousser les limites d'un ado trop loin.

Chère Marine, tu n'es qu'une grosse salope qui mérite de vivre une vie de merde. Même les putes sur le trottoir sont plus dignes que toi. Je peux pas dire que tu ne mérites pas de vivre, car c'est plus un honneur que de quitter ce monde.

Chers professeurs, votre manie de mettre des notes honteuses et empêcher certains élèves de s'élever, justement, dans l'ascension sociale me dégoûte. Si vous aimez tant compter les points, autant aller à Auschwitz déguisé en SS.

Et enfin, chers forumeurs, vous êtes les seules personnes avec qui j'aimais traîner. Vous étiez ma seule raison de vivre. Seulement j'en suis arrivé à un point où ce n'était plus suffisant et où on m'a interdit de vous voir. Un fervent noéliste se doit de partir pour ne plus souffrir. Merci.

Je sais que j'ai ma place quelque part. Mais sûrement pas dans ce monde de merde.

Cédric Cilonan"

Jolie lettre, hein ? Je ne pouvais pas lutter seul face à tous. J'étais asocial, moche, bouc émissaire, il fallait que j'arrête tout. Aujourd'hui, je peux dire fièrement que j'ai réussi à quitter ce monde de merde. Pourtant je sais qu'un jour, je devrai y revenir.

Pourquoi ? Vous voulez savoir la suite ?




















Parce que je suis bien vivant.


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