Note de la fic : Non notée

Une_vie_mouvementee


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13 : Reconquête


Publié le 19/08/2013 à 01:12:28 par Pseudo supprimé

Les vacances se passent rapidement. Mon père est rentré plus tôt que prévu car il a eu un accident de travail. Pris en charge par le service médical de la Roche/Yon, il m'a informé par portable qu'il a eu une fracture du genoux et la cheville brisée. Je lui promis que j'irai le voir le lendemain même. La soirée fut bien triste, comme si mon père n'était pas assez accablé de malheur, je devrais en plus l'informer que j'allais surement être convoqué à un procès.

Je décidais d'aller au bord de la mer (à nouveau), je marchais le long de la plage, je contemplais le ciel, les étoiles m'émerveillaient et suffisaient à atténuer mon chagrin. J'aurais adoré être avec Sonia en ce moment là, que nous partagions ce moment tout les deux. La lune était pleine et elle se reflétait dans la petite crique ou j'aimais tant aller quand je me sentais triste.
Il était déjà 22h00, je n'avais pas vu le temps passé, je rentrais à la maison et m'endormi rapidement.

Je fis un rêve troublant cette nuit là.
J'étais dans une maison inconnue, un petit appartement, Sonia m'annonça qu'elle sortait et qu'elle ne rentrerai que tard le soir. Elle devait manger avec une de ses copines. Je lui avait dit juste avant de partir : "Sois prudente". Je passais la soirée devant la TV.
Vers 2h00, tout se floutait autour de moi, j'attendais toujours Sonia puis j'entendais la voix de Sonia au loin étouffée : "Non, non...". Un visage d'homme apparu tellement brièvement que je ne pu le discerner clairement.

Je me réveilla en sueur, il était 10h00, les oiseaux gazouillaient gaiement devant ma fenêtre et il faisait un temps splendide.
Je me dépêcha de me préparer et pris le bus pas encore tout à fait remis de mes émotion. Quand j'arrivai à l’hôpital, la dame de l'accueil me reconnu et me conduisit à la chambre de mon père :

- Salut Pa'
- Salut fiston ? Tu vas bien ?
- Mieux que toi j'ai l'impression
- Ouais, t'inquiète pas c'est pas trop grave, je ressortirai dans deux semaines si tout va bien, tu arriveras à te débrouiller tout seul.
- Oui ça devrait le faire, je me débrouillerai avec Sonia pour m'amener au lycée
- D'accord, c'était bien avant-hier ta journée avec elle ?
- Oui ça c'est très bien passé
- Tant mieux, sinon quoi d'neuf
- J'ai été convoqué chez la police ?
- Pourquoi ? me demanda mon père inquiet
- Ils m'accusent de coups et blessures sur Jérémy. C'est lui même qui à porté plainte. Je risque d'allais au procès
- Ils sont pas sérieux !
- Malheureusement, on dirait que si.
- Bon, on verra bien. Mais cela devrait tout de même plaider en ta faveur
- Logiquement oui.

Je restai encore quelques heures puis décidai de repartir.

En chemin, je rencontrai un clochard à la sortie du bus. Il avait des talents de voyances qu'il me racontait. Doutant fortement de ses talents de divinations, je me prêtai quand même au jeu car j'eus pitié de lui. Pour deux euros, c'était moins cher qu'une autre voyante tout aussi bidon.
N'empêche, ce vieil homme dégageait quelque chose de différent des autres, il me regarda droit dans les yeux, me saisit les deux mains, son regard était intense et j'eus l'impression d'être transporté ailleurs pendant un moment.
Il ferma ses yeux et dit :

- Ta vie sur le malheur est basée,
De nombreux chagrins d'amour tu devras essuyé
Ailleurs se trouve ta destiné
Tu ne le sais pas mais avec un autre être tu es lié
Plus fort que la mort cette relation sera
Après la mort tu lui survivra
- Euh, concrètement, qu'est-ce-que cela signifie
- La vie est pleine de mystères bizarres
A toi d’interpréter correctement mes racontars
- J'imagine que je n'obtiendrai rien de plus claire
- Non et tu me dois deux euros.

J'en donnai cinq au clochard qui me remercia vivement en me serrant la main. Bien que n'ayant jamais cru au prédications et autres voyances, il laissait transparaître une telle conviction que je ne savais plus quoi penser.

Cela s'ajouta au rêve que je fis que signifiais les paroles du clochard, peut-être était elle inventées de toute pièces mais têtu comme je suis, je décidai de me torturai l'esprit à chercher un sens.
Le seule chose dont j'étais persuadée, c'est que le rêve avait un rapport avec l'avenir mais ça encore, comment l'interpréter ?

La conscience un peu perturbée, je décidais de rentrer.

Les vacances touchaient à leur fin, plus qu'un week-end.
Presque toutes les nuits, je faisait ce même rêve avec ce visage d'homme toujours aussi flou qui m'obséder.

Samedi, dernier week-end avant la rentrée.
Mon portable sonne alors que je viens à peine de me lever :

- Salut mon amour c'est Sonia, je te dérange pas ?
- Pas du tout, tu ne me déranges jamais. Je viens de me lever
- Moi aussi, ça te dirait que l'on passe la journée ensemble ?
- Pas de problème, on se retrouve à 10h00 devant l'arrêt de bus.
- Ça marche, à toute à l'heure.
- Bisou.

Bon au moins, je savais comment occupé mon week-end. Je n'avais toujours pas invité Kevin mais je le ferai peut-être demain.
Je me préparais en toute hâte. Les beaux jours reviennent en ce début du mois de mars, un ciel bleu parsemé de quelques nuages ainsi qu'une température agréable.

10h00, je me retrouve à l'arrêt de bus. Après une demi-heure d'attente, Sonia n'est toujours pas là. Inquiet, je décide de l'appeler mais je tombe sur sa messagerie.
Que pouvais-je faire à part attendre, je décidais d'aller prendre un café en passant le temps mais quand je revins à l'arrêt de bus, toujours pas de trace de Sonia.
Le doute me gagnait petit à petit, pourvu qu'il ne lui sois pas arrivé quelque chose en chemin pensais-je.
Finalement, elle arriva toute souriante, avec une heure de retard :

- Salut, qu'est-ce-qu'il s'est passé ce matin, j'étais inquiet tu sais.
- Désolé, mon père m'a retenu, il trouve que je sors trop souvent et que je bosse pas assez.
- D'accord, ou tu veut que l'on aille aujourd'hui.
- Si on allait se promener dans la campagne pour une fois.
- Comme tu veut.
- A propos, ton père va mieux ?
- Oui ce n'est pas trop grave, il sort dans un peu moins de deux semaines.
- Ok tant mieux

Nous prîmes donc la direction d'un autre arrêt de bus, main dans la main.
Arrivé à destination, nous vîmes que suite à la grève des conducteurs sur ce circuit, les trajets étaient annulés pour la journée :

- Bon on fait quoi maintenant me demanda Sonia
- Tant pis, on va aller au bord de la mer, mais ailleurs que d'habitude, je connais une pizzeria qui est plutôt sympa
- Ça marche me dit-elle d'un sourire plein de malice

Nous prîmes donc un autre bus et descendîmes dans une petite ville sympa du nom de Bourgenay. On alla se manger une pizza puis nous nous promenâmes le long de la mer.
Il y avait de magnifiques sentiers qui sortaient des routes fréquentées par les touristes :

- Si on allait dans un de ces chemins qui bordent la mer, on serait plus tranquille me demanda Sonia qui souhaitait un peu d'intimité
- Oui bonne idée.

On se rendit dans les chemins à l'abri de tout les regards, on descendit dans une petite plage fermée qui était assez difficile d'accès à cause des rochers mais là au moins, on était tranquille.

J’appréciais beaucoup ces moments d'intimités avec elle et je pense qu'elle aussi. On s'assit sur le sable et admira la mer qui était d'un bleu turquoise magnifique.
J'enlaçais Sonia qui m'embrassait en me caressant. Moi même j'adorais cela et elle aimait bien guider mes mains dans des endroits quelques peu ...

Après avoir passé une superbe après-midi, la mer commençait à remonter et nous aussi. Après avoir escalader les roches, on revint au bord du chemin.

Après être revenu en ville, et pris le bus, je ramenai Sonia devant chez elle comme d'habitude. Je la serrai fort dans mes bras, elle comptait beaucoup pour moi :

- Je t'aime très fort me dit-elle
- Moi aussi, tu es tout pour moi.

Après l'avoir embrassé, je suis retourné chez moi.
Dans le bus, je fut pris d'atroces vertiges, ma vision se floutait à nouveau, j'eus à nouveau les mêmes visions qu'ils m'arrivaient en pleine nuit avec Sonia et le visage flouté d'un homme.

Je me réveille, nous sommes lundi et je suis dans un lit d’hôpital :

- Salut mon coeur, tu t'es enfin réveillé
- So- Sonia. Qu'est-ce-que tu fais là ? Tu devrais pas être en cours
- Quand j'ai appris ce qui t'étais arrivé par ma tante qui était dans le bus ou tu t'es évanouis, j'ai demandé à mes parents si je pourrais venir te voir aujourd'hui et on a dit au lycée que j'étais malade.
- Ah ok. J'ai mal à la tête mais c'est gentil d'être venu
- C'est normal. J'ai eu très peur pour toi tu sais. Pendant un moment j'ai cru que le pire était arrivé. Tu as tout de même passé deux jours dans le coma.
- Oui, c'est pas rien mais là ça va, je me sens bien.
- T'es sur, tu veut un verre d'eau ou quelque chose ?
- Non t'inquiète ça va bien.

Je me levais et regardais par la fenêtre. Je sus immédiatement que j'étais à l’hôpital de la Roche/Yon. Mon père n'était donc pas loin.
Une infirmière arriva dans ma chambre, elle était un peu vieille, avec des cheveux grisâtre et un oeil torve :

- Je vois que monsieur s'est réveillé.
- Oui bonjour madame.
- Et ta soeur à eu la gentillesse de venir à ton chevet
- Je ne suis pas sa soeur, je suis sa petite amie.
- Ah, autant pour moi mademoiselle.
- Il n'y a pas de mal

Elle me dit qu'un spécialiste allait venir pour m'interroger sur les raisons possibles de mon malaise.
Malgré tout, je pensais plutôt que c'est d'un psy que j'aurais besoin.
Cette histoire me rendait fou, j'avais besoin de faire du tri dans ma tête, je n'avais jamais fait de malaise de ma vie, pourquoi si soudainement, et pourquoi désormais je faisais ce cauchemar en plein jour ?
Il fallait à tout pris que j'élucide ce nouveau mystère :

- Ca va pas, t'as l'air tourmenté me demanda Sonia anxieuse
- C'est que, j'ai fais des rêves un peu bizarres ces dernières nuits et juste avant de m'évanouir, j'ai refais le même rêve mais éveillé ce coup-ci.
- Et, c'était quoi ce rêve au juste me demanda-t-elle en me prenant la main.

J'hésitais, devais-je lui dire la vérité, ou devais-je garder cela pour moi même, c'est que ce rêve avait de quoi intrigué. En rajoutant la rencontre avec le clochard ... :

- Tu sais, tu peut tout me dire, il n'y a pas de secrets entre nous mais si t'as pas envie, on pourra en reparler plus tard.
- Oui, c'est que mes rêves sont un peu flous et je vais peut-être aller voir un psy pour élucider cela car ça me fait vraiment flipper
- C'est inquiétant comme rêve ?
- Plutôt oui, je préfère pas t'en parler tout de suite.
- Ok, je comprends. Bon il se fait tard, je dois rentrer car mes parents vont s'inquiéter. Bisou et bon courage.
- Merci beaucoup d'être venu.

Je me levais pour l'embrasser. On resta longtemps à se blottir l'un contre l'autre.
Quand Sonia repartit, le spécialiste en question arriva.
Il me posa pleins de questions et je répondit notamment en racontant de la manière la plus précise possible. Il réfléchit mais ne trouva pas de lien avec le rêve si ce n'est qu'un trop grand préoccupation et une baisse de tension.

Mon état s'était stabilisé, j'étais en pleine forme et je sortis dès mercredi.
Je rendis une petite visite à mon père qui en avait encore pour plus d'une semaine.
Le médecin me prescrit une semaine de repos. Cela m'arrangeait bien car du coups, personne ne pouvait m'emmener, je passais donc la semaine à la maison, à me reposer et à lire quelques bouquins dont un sur les rêves que je m'étais acheté à la librairie du coin.
Très instructif, il m'apprit à analyser mon rêve qui reflétait sans doute une peur et un malaise. Il pouvait aussi s'agir d'un rêve prémonitoire mais cela était moins probable car il fallait que le rêve soit très précis.
Pas énormément avancé, je décidais de prendre rendez-vous avec un psychologue réputé du côté de la Roche/Yon qui pratiquait en plus des tarifs avantageux. Mon rendez-vous était calé au Vendredi à 17h30.

Vendredi arriva, je me rendis à la Roche/Yon au cabinet du psy et patienta dans la salle d'attente. C'est alors que mon tour arriva :

- Mr.Gilou
- Oui
- Bonjour monsieur
- Bonjour

Il fut surpris d'avoir un ado en face de lui mais j'avais de quoi le payer alors bon :

- Peut tu me décrire ton mal
- Je fais un rêve récurrent étrange. Dernièrement, j'ai fais un malaise dans le bus sans doute à cause de ce rêve que j'ai vécu éveillé ce coup ci
- Peut tu me raconter précisément ton rêve ?
- Je suis dans une maison inconnue, un petit appartement. Sonia mon actuelle petite amie m'annonce qu'elle sort et qu'elle ne rentrera que tard le soir. Elle devait manger avec une de ses copines. Je lui ait dit juste avant de partir : "Sois prudente". Je passais la soirée devant la TV.
Vers 2h00, tout se floutait autour de moi, j'attendais toujours Sonia puis j'entendais la voix de Sonia au loin étouffée : "Non, non...". Un visage d'homme apparu tellement brièvement que je ne pu le discerner clairement.
- C'est tout ?
- C'est tout.
- A quelle fréquence se produit ton rêve
- Tout les deux jours environ
- As tu été perturbé récemment
- Non pas spécialement. Enfin si, ma petite amie a été violée et mon père est à l'hopital
- Ce visage à la fin, t'es t'il inconnu ?
- Je ne saurai dire, je n'arrive pas à le discerné clairement.
- Ton rêve reflète sans doute une peur profonde. Tu as peur pour ta petite amie suite à son viol et tu revois sans doute cette scène avec des modifications dans l'avenir. Ce visage pourrait être celui de l'agresseur mais il faudrait d'autres rêves et que tu te concentres sur ce visage. Quoi qu'il en soit, essaye de penser à autre chose même si cela a été traumatisant pour toi. Ton rêve est cependant trop flou pour que je puisse l'interpréter correctement et je ne puis donner un avis fiable. Essaye de réfléchir encore sur ton rêve, pense avec ton coeur et surtout si un jour ce que tu as ressenti dans ton rêve arrive, ne laisse pas ta petite amie sortir
- Mais il me semblait que les rêves prémonitoires étaient en fait une invention et n'avaient rien de prémonitoire.
- Cela dépend entièrement de toi. Si tu fais un rêve clair et précis et que tu penses qu'il est prémonitoire, tu mettras tout en oeuvre inconsciemment pour que ce rêve se réalise malgré toi, cela à été prouvé psychologiquement.
- Ok, merci beaucoup pour votre aide.
- Navré de ne pas pouvoir plus t'aider, si toutefois tu as du nouveau, contacte moi, je t'aiderais volontiers.
- Merci beaucoup

Je sortis du cabiné à demi-satisfait.


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