Note de la fic : Non notée

L_homme_qui_etait_sans_vraiment_etre


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : J'étais un fainéant


Publié le 19/08/2013 à 01:12:04 par Pseudo supprimé

Je n'étais pas un bosseur. Ou plutôt, je n'aurais pas dû l'être, ce n'était pas fait pour moi. J'avais bel et bien rejoint "l'ami" de ma soeur dans son taff de merde, et y travaillais depuis maintenant quelques années. Alors que lui s'était barré depuis un bail, j'y étais depuis quatre ans, plus précisément. Quatre longues années d'exploitation, sans être augmenté, à ne pas trouver le courage de démissionner. Vendre des burgers dégueu', se faire harceler par une clientèle de merde... C'était le travail d'une vie. Un taff à mon image, fait pour moi : ingrat, minable, à en pleurer. Pourtant, il y avait bien une chose qui me permettait de tenir, de me lever chaque matin : Sally. Une collègue avec laquelle je m'entendais bien, plaisantais parfois. Il n'y avait rien de plus entre nous, mais avec le temps, j'en étais tombé amoureux, avais succombé à son charme ; car en effet, quelle jeune femme elle était ! Brune, d'apparence fragile, blanche comme la neige, et belle comme le jour. Une femme toujours souriante, épanouie... Bien baisée, comme dirait son copain Marc, lui-même "cuistot" dans le même établissement que nous. Un enfoiré de première qui, comme la plupart des mecs travaillant avec moi, m'harcelait moralement à coup de petites humiliations ou de remarques acerbes chaque fois qu'il le pouvait ; et si je feintais de les ignorer, en mon for intérieur, j'hurlais à l'injustice. Ces dernières années, j'avais pourtant tout fait pour m'améliorer, portais des lentilles, m'étais quelque peu musclé, ne délaissais plus mon style vestimentaire... C'est à croire que j'étais destiné à rester un looser toute ma vie. En vérité, certains soirs, seul dans mon lit, je me retrouvais pris de pleurs silencieux.
À côté, j'avais quitté le domicile familiale, et vivais maintenant dans un grand appartement, que je louais en collocation avec mon unique soeur, Eve. Soleil de ma vie. Nous étions jumeaux, et depuis notre enfance, elle était pour ainsi dire ma seule amie ; bien que le lien de sang valait beaucoup plus pour nous deux qu'un lien amical. J'aurais tant de chose à vous raconter à son sujet, et m'excuse de ne pouvoir le faire aujourd'hui...

Florian Durand, jour 1

Je refermai le journal neuf que venait de m'offrir Eve, puis lâchai mon stylo, qui se mit à rouler lentement jusqu'à tomber du bureau. Nous étions le jour de mes 22 ans, et je devais tout de même aller bosser... 'Fais chier.


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