Note de la fic : Non notée
L_homme_qui_etait_sans_vraiment_etre
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : J'étais patient
Publié le 19/08/2013 à 01:12:04 par Pseudo supprimé
I. Je n'étais pas...
Je n'étais pas impatient. J'attendais, je ne sais quoi, mais j'attendais. Depuis mon enfance, ma vie ne se résumait qu'à cela. Tout gosse, j'étais le looser, le dernier de la classe, le «nul» que personne n'aimait. J'attendais de grandir, de vivre les cours comme dans les films, d'avoir des amis cools ; et j'ai été fort déçu. À l'adolescence, j'étais la victime, le binoclard maigrelet qui semblait coiffé et habillé par sa mère (alors que même pas vrai), la petite fiotte que l'on menaçait par plaisir, bousculait dans les couloirs, humiliait, et rackettait de temps en temps. À qui l'on cachait le sac, volait la trousse qu'il posait sur sa table, lançait certaines de ses affaires par la fenêtre, et j'en passe... Vous auriez cerné le personnage. J'avais donc attendu d'être adulte, espérant me sentir plus fort, gagner en assurance, perdre ma timidité, savoir ce qu'est une fille, être enfin libre de faire ce que je voulais sans que personne ne m'emmerde plus ; et j'étais tombé de haut. De très haut. Du premier étage de chez moi, pour être exact. Tentative de suicide, le jour de mes 18 ans, qui aurait pu réussir... Dans mes rêves. Malheureusement pour moi, la voiture de mon père s'était trouvée entre moi et le sol. J'avais rebondi sur son toit, et m'en étais sorti avec un hématome et quelques bleus : de quoi prouver à ma famille que j'avais bien sauté de la fenêtre de ma chambre, sans quoi personne ne m'aurait cru. Tentative ratée, mais appel à l'aide réussi. Jamais raclée n'avait été aussi réconfortante que celle infligée par mon père à la suite de cet évènement ; plus violente que lorsque j'avais annoncé avoir raté mes études, quelques jours plus tôt. Mes parents s'inquiétaient enfin pour moi. Je me sentais honteux, manipulé, mais j'allais aller de l'avant, comme d'autres le voulaient pour moi ; en me promettant d'utiliser une arme à feu pour ne pas me rater, le prochain coup, si ma vie ne trouvait pas de sens.
La chose à faire, m'a-t-on dit, était de me bouger le cul, trouver un job qui me plairait ; et justement, un ami de ma soeur travaillait pour une chaine de restauration rapide, me disait mon père, qui à l'en croire, savait mieux que moi ce qui me plairait. Et pourquoi pas. Ça ne pouvait pas être si minable que cela. Pas aussi minable que moi...
Je n'étais pas impatient. J'attendais, je ne sais quoi, mais j'attendais. Depuis mon enfance, ma vie ne se résumait qu'à cela. Tout gosse, j'étais le looser, le dernier de la classe, le «nul» que personne n'aimait. J'attendais de grandir, de vivre les cours comme dans les films, d'avoir des amis cools ; et j'ai été fort déçu. À l'adolescence, j'étais la victime, le binoclard maigrelet qui semblait coiffé et habillé par sa mère (alors que même pas vrai), la petite fiotte que l'on menaçait par plaisir, bousculait dans les couloirs, humiliait, et rackettait de temps en temps. À qui l'on cachait le sac, volait la trousse qu'il posait sur sa table, lançait certaines de ses affaires par la fenêtre, et j'en passe... Vous auriez cerné le personnage. J'avais donc attendu d'être adulte, espérant me sentir plus fort, gagner en assurance, perdre ma timidité, savoir ce qu'est une fille, être enfin libre de faire ce que je voulais sans que personne ne m'emmerde plus ; et j'étais tombé de haut. De très haut. Du premier étage de chez moi, pour être exact. Tentative de suicide, le jour de mes 18 ans, qui aurait pu réussir... Dans mes rêves. Malheureusement pour moi, la voiture de mon père s'était trouvée entre moi et le sol. J'avais rebondi sur son toit, et m'en étais sorti avec un hématome et quelques bleus : de quoi prouver à ma famille que j'avais bien sauté de la fenêtre de ma chambre, sans quoi personne ne m'aurait cru. Tentative ratée, mais appel à l'aide réussi. Jamais raclée n'avait été aussi réconfortante que celle infligée par mon père à la suite de cet évènement ; plus violente que lorsque j'avais annoncé avoir raté mes études, quelques jours plus tôt. Mes parents s'inquiétaient enfin pour moi. Je me sentais honteux, manipulé, mais j'allais aller de l'avant, comme d'autres le voulaient pour moi ; en me promettant d'utiliser une arme à feu pour ne pas me rater, le prochain coup, si ma vie ne trouvait pas de sens.
La chose à faire, m'a-t-on dit, était de me bouger le cul, trouver un job qui me plairait ; et justement, un ami de ma soeur travaillait pour une chaine de restauration rapide, me disait mon père, qui à l'en croire, savait mieux que moi ce qui me plairait. Et pourquoi pas. Ça ne pouvait pas être si minable que cela. Pas aussi minable que moi...