Note de la fic : Non notée
Kaileena,_l__Imperatrice_du_Temps_[V2]_
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : Préface
Publié le 19/08/2013 à 01:11:58 par Pseudo supprimé
[Alors, c'est pas pour faire mon puritain, mais juste pour dire que, même si la majeure partie de l'autobiographie aura l'air tout public, son dénouement risque de déranger les plus sensibles d'entre vous. J'ai hésité à ranger cette fic dans la catégorie "horreur" et n'ai choisi le fantastique que parce que c'est le ton qui domine le plus longtemps. Vous êtes donc prévenu, au cas où certains courageux voudraient savoir comment cette histoire se termine (courageux parce qu'endurants, bien sûr. pas par rapport à ce que j'viens de dire) ]
[c]Préface[/c]
Mon nom est Kaileena. J'ai 2503 ans et dans quelques années, je vais mourir. Ma dernière vision m'a montré qu'un Prince de Perse frappé d'une malédiction viendrait sur l'Île et me tuerait. La Ligne du Temps ne dévie jamais. Cette tragédie est inévitable. Si je survis à cette mort, le Dahaka me poursuivra à mon tour, éternellement. Je n'ai pas le choix. Cependant, rien ne me retient d'écrire mes souvenirs, tout ce j'ai vécu, tout ce que j'ai senti. Afin que ce que j'ai créé, ce que j'ai accompli, ce château, cette armée, afin que tout cela demeure, même dans ma tombe. A jamais...
Je suis l'Impératrice du Temps, fille de Zervan, dieu de l'Histoire et de la Création. Pour ce qui est de ma mère, jamais je ne la connus, et ne sais presque rien d'elle. Ma naissance fut une erreur dans le cosmos. Jadis, le dieu suprême voulut un héritier. Il féconda dans ce dessein un millier de femmes, venues de toute la Perse, durant des nuits interminables, sous l'oeil "bienveillant" de ses prêtres adorateurs, que l'on appelait à l'époque les Zervanistes. Lorsque ces derniers s'aperçurent que l'une d'entre elles était enceinte, ils la prirent immédiatement en charge, durant la totalité de la gestation. Après de longs mois d'attente insoutenable, l'enfant naquit. Par chance, ils avaient encadré l'accouchement dans le plus grand secret, au cas où un imprévu survienne. Ce fut ce qu'il arriva : j'étais une petite fille.
Conscients que Zervan voulait un fils, ils étouffèrent la nouvelle de ma naissance, et assassinèrent ma génitrice avant qu'elle ne puisse protester ou témoigner. Le Dieu du Temps ne soupçonnait rien de tout cela. Mon père était pris de doutes, à cette période. C'était mieux, de toutes façons. S'il avait appris mon existence, sa colère aurait créé un désastre sur le Temple, et l'humanité toute entière. Quant à moi, je n'aurais certainement pas survécu.
On me fit embarquer dans un navire, un soir nuageux où le monde des hommes se fut évanoui. Les flammes du continent s'effacèrent à l'horizon, et notre vaisseau fila dans l'obscurité. La croisière dura longtemps. Beaucoup trop, quelques fois. Je me sentais horriblement seule, entourée par tous ces mâles distants qui m'en voulaient du mal que je leur donnais, à protéger leur caste. Chaque jour, ils me jugeaient, plein de ressentiments. J'avais beau essayer de me rendre utile sur le pont, ils refusaient mon aide sous toutes ses formes, considérant qu'elle portait malheur. Je passai donc le temps à observer le ciel, la mer, les humains... Ce sont là de bien curieuses créatures, dominées par leurs états d'âme, leurs pulsions de destruction, leur soumission. Ces êtres ne s'encombraient pas de le cacher à une fille aussi méprisable que moi.
Puis un jour, dans la brume, est apparue une Île...
[c]Préface[/c]
Mon nom est Kaileena. J'ai 2503 ans et dans quelques années, je vais mourir. Ma dernière vision m'a montré qu'un Prince de Perse frappé d'une malédiction viendrait sur l'Île et me tuerait. La Ligne du Temps ne dévie jamais. Cette tragédie est inévitable. Si je survis à cette mort, le Dahaka me poursuivra à mon tour, éternellement. Je n'ai pas le choix. Cependant, rien ne me retient d'écrire mes souvenirs, tout ce j'ai vécu, tout ce que j'ai senti. Afin que ce que j'ai créé, ce que j'ai accompli, ce château, cette armée, afin que tout cela demeure, même dans ma tombe. A jamais...
Je suis l'Impératrice du Temps, fille de Zervan, dieu de l'Histoire et de la Création. Pour ce qui est de ma mère, jamais je ne la connus, et ne sais presque rien d'elle. Ma naissance fut une erreur dans le cosmos. Jadis, le dieu suprême voulut un héritier. Il féconda dans ce dessein un millier de femmes, venues de toute la Perse, durant des nuits interminables, sous l'oeil "bienveillant" de ses prêtres adorateurs, que l'on appelait à l'époque les Zervanistes. Lorsque ces derniers s'aperçurent que l'une d'entre elles était enceinte, ils la prirent immédiatement en charge, durant la totalité de la gestation. Après de longs mois d'attente insoutenable, l'enfant naquit. Par chance, ils avaient encadré l'accouchement dans le plus grand secret, au cas où un imprévu survienne. Ce fut ce qu'il arriva : j'étais une petite fille.
Conscients que Zervan voulait un fils, ils étouffèrent la nouvelle de ma naissance, et assassinèrent ma génitrice avant qu'elle ne puisse protester ou témoigner. Le Dieu du Temps ne soupçonnait rien de tout cela. Mon père était pris de doutes, à cette période. C'était mieux, de toutes façons. S'il avait appris mon existence, sa colère aurait créé un désastre sur le Temple, et l'humanité toute entière. Quant à moi, je n'aurais certainement pas survécu.
On me fit embarquer dans un navire, un soir nuageux où le monde des hommes se fut évanoui. Les flammes du continent s'effacèrent à l'horizon, et notre vaisseau fila dans l'obscurité. La croisière dura longtemps. Beaucoup trop, quelques fois. Je me sentais horriblement seule, entourée par tous ces mâles distants qui m'en voulaient du mal que je leur donnais, à protéger leur caste. Chaque jour, ils me jugeaient, plein de ressentiments. J'avais beau essayer de me rendre utile sur le pont, ils refusaient mon aide sous toutes ses formes, considérant qu'elle portait malheur. Je passai donc le temps à observer le ciel, la mer, les humains... Ce sont là de bien curieuses créatures, dominées par leurs états d'âme, leurs pulsions de destruction, leur soumission. Ces êtres ne s'encombraient pas de le cacher à une fille aussi méprisable que moi.
Puis un jour, dans la brume, est apparue une Île...