Note de la fic :
La mésaventure d'Aliz
Par : PaulAllender
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 7 : Sweet seventeen
Publié le 24/01/2012 à 23:21:09 par PaulAllender
Je m'en souviens et j'en frémis encore, quand j'y repense. C'était comme une brise divine qui vous transporte au septième ciel, d'une candeur tiède et à la grâce de l'Ange. Le silence s'était imposé devant son lycée, tout le monde nous fixait, attendant une quelconque réponse de l'un de nous deux.
-Et... Ça.. ça veut dire oui ?
-Ça veut surtout dire que, non contente de t'avoir mis un vent, je t'ai mis une tempête, si tu vois c'que j'veux dire. Désolée mon chou, sois pas rancunier. Mais d'un autre côté, tu m'fais vraiment pitié, alors, si tu veux, viens ce soir à mon anniversaire, tu pourras boire pour m'oublier.
Elle s'approcha de moi et me tendit un carton d'invitation sur lequel elle griffonna un instant avant de lever la tête vers moi.
-J'suis sympa, j'te l'dédicace.
Aliz me mit le carton dans la poche de ma veste, avant de me bousculer légèrement, en profitant pour me susurrer dans le creux de l'oreille.
-Désolée chéri, c'était trop tentant. murmura-t-elle en se contentant de pouffer de rire.
Et elle continua son chemin remontant tranquillement la rue en chantonant.
-Ooooh la bâtarde elle lui a fait du saaale !
Une fille avait rompu le silence en hurlant de rire, avant d'être rapidement suivie par plusieurs dizaines de personnes ayant assisté à la scène, déversant sur moi leurs moqueries acerbes. Mais en même temps, comment leur en vouloir, je m'étais ridiculisé comme jamais, je dis bien jamais auparavant.
-Super le p'tit poême mon gars !
-Grand romantique !
-Tu-t'a-ffiches.
-Bien essayé, mais... nan !
-Epic fail !
Je la regardais s'éloigner de moi, moi qui, par sa faute, me retrouvais sous les huées de son lycée. Je sortis le carton de ma poche, en plus de sa signature, elle avait rajouté un petit clin d'oeil, enfin un point virgule et une fin de parenthèse, dans un des coins de la feuille. Cette fois ci, pas question de la laisser partir. Je me mis à courir vers elle, sans qu'elle se retourne, la rattrapant rapidement, je la pris dans mes bras et l'embrassai avec autant d'amour et de fougue qu'un tel acte puisse contenir. Elle se laissa faire, et même plus, elle me suivit dans mon élan, comme si elle ne s'était attendue à aucune autre réaction de ma part. La foule se remit à hurler, et à siffler en plus cette fois. Tout le monde paraissait comblé pour nous, comme si assister à ce qu'ils pensaient être la naissance en direct d'une idylle parfaite les avait rendus plus heureux pour nous que nous ne l'étions nous même à ce moment. Ou peut-être était-ce une simple impression ? J'ai pas vraiment su, ni même cherché à savoir ce que ces glandus pouvaient bien penser sur le moment. Je me retournai en leur adressant mon plus grand sourire, et, en guise de réponse aux signes de félicitation avec le pouce de leur part, je leur fis un gros doigt qui signifiait "Merci, bande de connards !".
-Tiens au fait, joyeux anniversaire !
-Hein ?
-Tu pensais vraiment que j'allais rien t'acheter pour ton anniversaire ?
-Aaaaah, t'es vraiment trop fort toi ! C'est quoi, dis moi aller ! souria-t-elle ingénument
-Tiens, je savais pas vraiment quoi t'acheter, alors j'ai pas trop fait dans l'original. J'me suis dit que ça serait assorti à ton collier au moins...
Je sortis de ma poche un petit paquet cadeau, que je donnai à Aliz, qui l'ouvrit aussi sec.
-Il est juste... trop beau.
C'était un zippo chromé - et un vrai, quand même - sur lequel était gravé un énorme as de pique noir en relief.
-Tant mieux si ça te plait, je...
Elle m'interrompit et me sauta au cou en m'embrassant, levant même la jambe comme une vraie pin-up.
-On fait quoi alors ? lui dis-je
-On va chez moi ? Comme ça tu vas pouvoir m'aider à préparer mon anniversaire.
-...J'en serai ravi.
À cet instant précis, j'étais passé du maelström chagriné de la tourmente à un petit nuage de bonheur aussi rose - le bonheur, pas le nuage - que cotonneux. Nous allâmes donc chez elle et nous attaquâmes aux préparatifs de la soirée ; mettre les meubles du salon dans sa chambre, préparer les boissons, mettre des cendars partout, boucher les sorties d'air, brancher la sono, j'en passe et des meilleures... Aliz habitait seule avec sa mère dans un F3, joliment décoré, il fallait le reconnaitre. Sa chambre était recouverte d'un papier peint blanc qui n'était plus visible en raison de la quantité de dessins, photos et posters accrochés aux murs. Un bureau blanc, un saxophone, une basse, un grand lit deux places à baldaquins, une table de chevet noire, une armoire murale, une table basse sur laquelle était posés un écran plat, une Nintendo 64 et une pile de jeux, une chaîne hi-fi, et enfin des étagères contenant des dizaines, non, des centaines de bouquins et de CD remplissaient sa chambre. Il y avait également un carillon au tintement cristallin qui scintillait à l'oreille lorsque l'on ouvrait la porte.
-Ca doit faire au moins trois heures là...
-Ca en fait seulement deux... Mais deux heures, pour faire tout ça, je sais pas comment j'aurais fait sans toi...
-Je suis là, donc la question ne s'pose pas.
-C'est pas faux.
-Ya du vrai dans c'que j'dis...
-Pour une fois que tu dis un truc censé.
-Le contraire m'eut étonné.
-Parce que tu penses détenir la vérité ? m'accusa-t-elle en souriant
-La vérité, tu la sais, c'est qu'les blancs n'savent pas danser... chantai-je par réflexe.
-Hein ?
-J'ai juste dit, qu'en tous cas, pour le coup, je ne me trompais pas.
-Ne pas se tromper signifie-t-il forcément avoir raison ?
-Vous rédigerez votre argumentation à l'aide du corpus de documents et de vos...
-Imbécile, j'ai l'impression de repasser mon bac de français ! s'amusa-t-elle
-Ya pas cinquante façon de parler à une L hein...
-Très amusant, je dois dire "euro" à la place d' "heure" pour que tu comprennes ce qu'est la notion du temps, petit ES ?
-Toi, tu sais parler aux mecs...
Nous nous ouvrîmes une despé et roulâmes un joint chacun avant de nous installer sur le canapé pour un repos bien mérité.
-Attends bouge pas, je vais mettre de la musique !
Aliz s'était levée et avait allumé la sono, lançant une musique qu'elle avait du mal à choisir, tellement il y en avait.
-Sooomewheeere over the rainbooow !
Elle dansait et chantait, de sa voix camphrée et puissante, comme la mélodie rédemptrice d'un ange soliste, égaré dans ce monde de débauche et d'injustice. C'était vraiment magnifique, sa voix résonne dans mon cœur aujourd'hui encore, comme elle résonnait dans son appartement, dont les murs tremblaient, incapable de résister à la douceur de ce chant immaculé ; à moins que ça ne soit la sono qui m'aie donné cette impression. Une chose est sûre, cette dernière ne valait rien à coté de la voix d'Aliz, malgré les immenses vibrations qu'elle provoquait sur les murs de l'immeuble, celles qui ébranlaient mon cœur n'avaient absolument rien à voir.
Les heures s'écoulèrent, et à 21h, la maison était pleine d'une bonne trentaine de personne. Nous fîmes la fête toute la nuit, sa mère lui ayant laissé la maison jusqu'à jeudi au soir. Tout le monde avait fini complètement bourré et ou défoncé, les jeux de boissons et les indiennes ayant été assez nombreux ce soir là. J'avais rencontré beaucoup d'amis Aliz, dont une en particulier, Lina, sa meilleure amie. Elle était dans la même classe qu'Aliz, plus grande qu'elle, blonde au carré plongeant et aux yeux bleus, une poitrine énorme et des jambes de mannequins, le stéréotype de la blonde à gros seins. À ceci près qu'elle était aussi brillante en cours qu'elle n'était magnifique, et qu'elle était décidée à rester vierge jusqu'au mariage, bien qu'elle fut prête à fumer toutes les saloperie existantes. À un moment de la soirée, nous nous retrouvâmes seul à seul tandis qu'Aliz était partie préparer des cocktails. Elle s'assit sur le banc du balcon en se collant à moi.
-Coucou toi.
-Re
-Tu sais, je suis contente pour toi et Aliz, vraiment, mais quand ta meilleure amie troue un mec alors que tu viens juste de te faire larguer, tu te sens... seule.
Elle posa une main sur ma cuisse et l'autre sur ma joue, me regardant dans les yeux, approchant son visage du mien pour m'embrasser. Je me levai et la repoussai vivement d'une main.
-Tu fais quoi là ?
-C'était juste un test. Et tu viens de le réussir.
-Pfff, j't'en foutrai moi des tests. La prochaine fois abstiens toi, moi, j'ai rien à t'prouver.
-Oh ça va, n'en fais pas tout une histoire.
-C'est Aliz qui t'a demandé de faire ça ?
-Demandé de faire quoi ?
Aliz était revenue de la cuisine, trois grands verres de Pasoa plus la bouteille dans les mains et un joint derrière chaque oreilles.
-De...
-D'être aussi gentille avec moi et de vérifier que je m'ennuie pas trop.
-Oh Lina, t'es trop mignonne.
-... Nan, tu penses, c'est normal.
-Si, c'est vraiment sympa. surenchérit-elle.
-Je vais peut-être vous laisser, amusez-vous bien.
Lina s'éloigna et me regarda en esquissant un bref sourire l'air de dire "merci", tandis que je tenais Aliz dans les bras.
-T'as fait connaissance avec Lina à ce que je vois.
-Ouaip'
-J'espère qu'elle t'a pas fait son petit "test".
-Quel test ?
-T'es trop mignon, arrête de nier, elle et moi on va pas se prendre la tête pour ça t'en fais pas. Tu sais, j'ai vu à travers la fenêtre comment tu l'as repoussée quand elle a voulu t'embrasser.
-T'as vu ça...
-Oui, j'ai vu ça. Et je crois que tu peux difficilement imaginer à quel point je suis heureuse, à cet instant.
-Et pourquoi ?
-Parce que je suis heureuse d'avoir vu au moins une fois dans ma vie un mec repousser une bimbo comme Lina pour ne pas tromper sa copine. Pour moi, ça relevait de la science-fiction.
-Je serais donc un extra-terrestre ?
-Pas un extra-terrestre... Juste un mec extra. Voilà, extra.
-Toi, t'as trop bu.
-Pourquoi tu dis ça ?
-Parce que tu deviens presque romantique.
-T'as raison, j'vais me calmer sur la bouteille.
Elle posa la bouteille de Pasoa sur la table et prit les deux joints derrière ses oreilles. Elle en mit un dans sa bouche et un dans la mienne puis elle sortit le zippo que je lui avais offert l'après midi même.
-Approche ta tête, on va inaugurer ce briquet.
Elle l'alluma, et la flamme qui en sortit s'éleva entre nous deux, créant en un instant une épaisse fumée et une imposante muraille de flamme.
-Voilà.
-Il est plus ou moins baptisé.
-Ou dépucelé. suggéra-t-elle
-C'est une question de point de vue.
-Moi je le vois plus dépucelé ; allumer un joint, c'est amoral, baiser aussi. Alors...
-Tu sais, on allume tellement de joints que ça en devient banale et plus un baptême pour le zippo... Et tu trouves que baiser c'est amoral ?
-Moi ? Tu déconnes... Mais, c'est "le péché de chaire".
-Péché d'chaire, péché d'chaire... Si j'écoutais ça, j'me branlerais jusqu'à 73 piges.
-Avec Parkinson, ça serait pratique... Une sorte de branlette automatique...
-Et toi ta main fera vibro...
-Comme quoi Dieu a vraiment pensé à tout !
-Et... Ça.. ça veut dire oui ?
-Ça veut surtout dire que, non contente de t'avoir mis un vent, je t'ai mis une tempête, si tu vois c'que j'veux dire. Désolée mon chou, sois pas rancunier. Mais d'un autre côté, tu m'fais vraiment pitié, alors, si tu veux, viens ce soir à mon anniversaire, tu pourras boire pour m'oublier.
Elle s'approcha de moi et me tendit un carton d'invitation sur lequel elle griffonna un instant avant de lever la tête vers moi.
-J'suis sympa, j'te l'dédicace.
Aliz me mit le carton dans la poche de ma veste, avant de me bousculer légèrement, en profitant pour me susurrer dans le creux de l'oreille.
-Désolée chéri, c'était trop tentant. murmura-t-elle en se contentant de pouffer de rire.
Et elle continua son chemin remontant tranquillement la rue en chantonant.
-Ooooh la bâtarde elle lui a fait du saaale !
Une fille avait rompu le silence en hurlant de rire, avant d'être rapidement suivie par plusieurs dizaines de personnes ayant assisté à la scène, déversant sur moi leurs moqueries acerbes. Mais en même temps, comment leur en vouloir, je m'étais ridiculisé comme jamais, je dis bien jamais auparavant.
-Super le p'tit poême mon gars !
-Grand romantique !
-Tu-t'a-ffiches.
-Bien essayé, mais... nan !
-Epic fail !
Je la regardais s'éloigner de moi, moi qui, par sa faute, me retrouvais sous les huées de son lycée. Je sortis le carton de ma poche, en plus de sa signature, elle avait rajouté un petit clin d'oeil, enfin un point virgule et une fin de parenthèse, dans un des coins de la feuille. Cette fois ci, pas question de la laisser partir. Je me mis à courir vers elle, sans qu'elle se retourne, la rattrapant rapidement, je la pris dans mes bras et l'embrassai avec autant d'amour et de fougue qu'un tel acte puisse contenir. Elle se laissa faire, et même plus, elle me suivit dans mon élan, comme si elle ne s'était attendue à aucune autre réaction de ma part. La foule se remit à hurler, et à siffler en plus cette fois. Tout le monde paraissait comblé pour nous, comme si assister à ce qu'ils pensaient être la naissance en direct d'une idylle parfaite les avait rendus plus heureux pour nous que nous ne l'étions nous même à ce moment. Ou peut-être était-ce une simple impression ? J'ai pas vraiment su, ni même cherché à savoir ce que ces glandus pouvaient bien penser sur le moment. Je me retournai en leur adressant mon plus grand sourire, et, en guise de réponse aux signes de félicitation avec le pouce de leur part, je leur fis un gros doigt qui signifiait "Merci, bande de connards !".
-Tiens au fait, joyeux anniversaire !
-Hein ?
-Tu pensais vraiment que j'allais rien t'acheter pour ton anniversaire ?
-Aaaaah, t'es vraiment trop fort toi ! C'est quoi, dis moi aller ! souria-t-elle ingénument
-Tiens, je savais pas vraiment quoi t'acheter, alors j'ai pas trop fait dans l'original. J'me suis dit que ça serait assorti à ton collier au moins...
Je sortis de ma poche un petit paquet cadeau, que je donnai à Aliz, qui l'ouvrit aussi sec.
-Il est juste... trop beau.
C'était un zippo chromé - et un vrai, quand même - sur lequel était gravé un énorme as de pique noir en relief.
-Tant mieux si ça te plait, je...
Elle m'interrompit et me sauta au cou en m'embrassant, levant même la jambe comme une vraie pin-up.
-On fait quoi alors ? lui dis-je
-On va chez moi ? Comme ça tu vas pouvoir m'aider à préparer mon anniversaire.
-...J'en serai ravi.
À cet instant précis, j'étais passé du maelström chagriné de la tourmente à un petit nuage de bonheur aussi rose - le bonheur, pas le nuage - que cotonneux. Nous allâmes donc chez elle et nous attaquâmes aux préparatifs de la soirée ; mettre les meubles du salon dans sa chambre, préparer les boissons, mettre des cendars partout, boucher les sorties d'air, brancher la sono, j'en passe et des meilleures... Aliz habitait seule avec sa mère dans un F3, joliment décoré, il fallait le reconnaitre. Sa chambre était recouverte d'un papier peint blanc qui n'était plus visible en raison de la quantité de dessins, photos et posters accrochés aux murs. Un bureau blanc, un saxophone, une basse, un grand lit deux places à baldaquins, une table de chevet noire, une armoire murale, une table basse sur laquelle était posés un écran plat, une Nintendo 64 et une pile de jeux, une chaîne hi-fi, et enfin des étagères contenant des dizaines, non, des centaines de bouquins et de CD remplissaient sa chambre. Il y avait également un carillon au tintement cristallin qui scintillait à l'oreille lorsque l'on ouvrait la porte.
-Ca doit faire au moins trois heures là...
-Ca en fait seulement deux... Mais deux heures, pour faire tout ça, je sais pas comment j'aurais fait sans toi...
-Je suis là, donc la question ne s'pose pas.
-C'est pas faux.
-Ya du vrai dans c'que j'dis...
-Pour une fois que tu dis un truc censé.
-Le contraire m'eut étonné.
-Parce que tu penses détenir la vérité ? m'accusa-t-elle en souriant
-La vérité, tu la sais, c'est qu'les blancs n'savent pas danser... chantai-je par réflexe.
-Hein ?
-J'ai juste dit, qu'en tous cas, pour le coup, je ne me trompais pas.
-Ne pas se tromper signifie-t-il forcément avoir raison ?
-Vous rédigerez votre argumentation à l'aide du corpus de documents et de vos...
-Imbécile, j'ai l'impression de repasser mon bac de français ! s'amusa-t-elle
-Ya pas cinquante façon de parler à une L hein...
-Très amusant, je dois dire "euro" à la place d' "heure" pour que tu comprennes ce qu'est la notion du temps, petit ES ?
-Toi, tu sais parler aux mecs...
Nous nous ouvrîmes une despé et roulâmes un joint chacun avant de nous installer sur le canapé pour un repos bien mérité.
-Attends bouge pas, je vais mettre de la musique !
Aliz s'était levée et avait allumé la sono, lançant une musique qu'elle avait du mal à choisir, tellement il y en avait.
-Sooomewheeere over the rainbooow !
Elle dansait et chantait, de sa voix camphrée et puissante, comme la mélodie rédemptrice d'un ange soliste, égaré dans ce monde de débauche et d'injustice. C'était vraiment magnifique, sa voix résonne dans mon cœur aujourd'hui encore, comme elle résonnait dans son appartement, dont les murs tremblaient, incapable de résister à la douceur de ce chant immaculé ; à moins que ça ne soit la sono qui m'aie donné cette impression. Une chose est sûre, cette dernière ne valait rien à coté de la voix d'Aliz, malgré les immenses vibrations qu'elle provoquait sur les murs de l'immeuble, celles qui ébranlaient mon cœur n'avaient absolument rien à voir.
Les heures s'écoulèrent, et à 21h, la maison était pleine d'une bonne trentaine de personne. Nous fîmes la fête toute la nuit, sa mère lui ayant laissé la maison jusqu'à jeudi au soir. Tout le monde avait fini complètement bourré et ou défoncé, les jeux de boissons et les indiennes ayant été assez nombreux ce soir là. J'avais rencontré beaucoup d'amis Aliz, dont une en particulier, Lina, sa meilleure amie. Elle était dans la même classe qu'Aliz, plus grande qu'elle, blonde au carré plongeant et aux yeux bleus, une poitrine énorme et des jambes de mannequins, le stéréotype de la blonde à gros seins. À ceci près qu'elle était aussi brillante en cours qu'elle n'était magnifique, et qu'elle était décidée à rester vierge jusqu'au mariage, bien qu'elle fut prête à fumer toutes les saloperie existantes. À un moment de la soirée, nous nous retrouvâmes seul à seul tandis qu'Aliz était partie préparer des cocktails. Elle s'assit sur le banc du balcon en se collant à moi.
-Coucou toi.
-Re
-Tu sais, je suis contente pour toi et Aliz, vraiment, mais quand ta meilleure amie troue un mec alors que tu viens juste de te faire larguer, tu te sens... seule.
Elle posa une main sur ma cuisse et l'autre sur ma joue, me regardant dans les yeux, approchant son visage du mien pour m'embrasser. Je me levai et la repoussai vivement d'une main.
-Tu fais quoi là ?
-C'était juste un test. Et tu viens de le réussir.
-Pfff, j't'en foutrai moi des tests. La prochaine fois abstiens toi, moi, j'ai rien à t'prouver.
-Oh ça va, n'en fais pas tout une histoire.
-C'est Aliz qui t'a demandé de faire ça ?
-Demandé de faire quoi ?
Aliz était revenue de la cuisine, trois grands verres de Pasoa plus la bouteille dans les mains et un joint derrière chaque oreilles.
-De...
-D'être aussi gentille avec moi et de vérifier que je m'ennuie pas trop.
-Oh Lina, t'es trop mignonne.
-... Nan, tu penses, c'est normal.
-Si, c'est vraiment sympa. surenchérit-elle.
-Je vais peut-être vous laisser, amusez-vous bien.
Lina s'éloigna et me regarda en esquissant un bref sourire l'air de dire "merci", tandis que je tenais Aliz dans les bras.
-T'as fait connaissance avec Lina à ce que je vois.
-Ouaip'
-J'espère qu'elle t'a pas fait son petit "test".
-Quel test ?
-T'es trop mignon, arrête de nier, elle et moi on va pas se prendre la tête pour ça t'en fais pas. Tu sais, j'ai vu à travers la fenêtre comment tu l'as repoussée quand elle a voulu t'embrasser.
-T'as vu ça...
-Oui, j'ai vu ça. Et je crois que tu peux difficilement imaginer à quel point je suis heureuse, à cet instant.
-Et pourquoi ?
-Parce que je suis heureuse d'avoir vu au moins une fois dans ma vie un mec repousser une bimbo comme Lina pour ne pas tromper sa copine. Pour moi, ça relevait de la science-fiction.
-Je serais donc un extra-terrestre ?
-Pas un extra-terrestre... Juste un mec extra. Voilà, extra.
-Toi, t'as trop bu.
-Pourquoi tu dis ça ?
-Parce que tu deviens presque romantique.
-T'as raison, j'vais me calmer sur la bouteille.
Elle posa la bouteille de Pasoa sur la table et prit les deux joints derrière ses oreilles. Elle en mit un dans sa bouche et un dans la mienne puis elle sortit le zippo que je lui avais offert l'après midi même.
-Approche ta tête, on va inaugurer ce briquet.
Elle l'alluma, et la flamme qui en sortit s'éleva entre nous deux, créant en un instant une épaisse fumée et une imposante muraille de flamme.
-Voilà.
-Il est plus ou moins baptisé.
-Ou dépucelé. suggéra-t-elle
-C'est une question de point de vue.
-Moi je le vois plus dépucelé ; allumer un joint, c'est amoral, baiser aussi. Alors...
-Tu sais, on allume tellement de joints que ça en devient banale et plus un baptême pour le zippo... Et tu trouves que baiser c'est amoral ?
-Moi ? Tu déconnes... Mais, c'est "le péché de chaire".
-Péché d'chaire, péché d'chaire... Si j'écoutais ça, j'me branlerais jusqu'à 73 piges.
-Avec Parkinson, ça serait pratique... Une sorte de branlette automatique...
-Et toi ta main fera vibro...
-Comme quoi Dieu a vraiment pensé à tout !
Commentaires
- PaulAllender
25/01/2012 à 18:32:04
"Ne te méprend pas"
& merci pour tes coms, ça fait plaisir d'avoir au moins un lecteur fidèle
La sweet demain sûrement, ou ce soir si j'ai le temps ! - Droran
25/01/2012 à 01:46:02
J'ai vraiment adoré.
Les bons sentiments d'Aliz sont par contre peut-être..un peu rapides ?
Sweet