Note de la fic :
Publié le 24/03/2013 à 22:10:15 par darkthrak
Finalement Aunareth et Drésiala sortirent de la salle. Namira les attendait sur le pas de la porte. Aunareth l'observa plus en détail. Etait-il vraiment amoureux de cette dragonne? Etait-ce donc ça la sensation qu'il avait quand il la regardait ou quand il n'était plus avec elle?
Cela le perturba beaucoup et il détourna le regard quand les yeux de Namira se posèrent sur lui.
-Aunareth, je pense qu'il vaudrait mieux que j'aille rejoindre mon frère. Déclara Namira. Je l'ai laissé seul trop longtemps.
Puis, conscient que Drésiala se trouvait encore là, elle se rattrapa.
-Si bien sûr nous en avons terminé madame.
-Effectivement nous en avons terminé. Répondit Drésiala.
-Alors je vais prendre congé.
Puis elle se retira et Aunareth eut un pincement au c½ur. Elle ne connaissait personne ici elle allait devoir découvrir un monde dont elle ne savait absolument rien Il se jura alors intérieurement de s'occuper d'elle et de son frère pour les aider dans leur nouvelle vie.
Alors qu'il suivait Drésiala, Dremth les rejoignit. Il venait lui-même de sortir de la salle de réunion du palais, extenué par toutes les demandes et affaires du royaume dont il avait la charge. La nuit était tombée et les dragons devaient certainement être partis rejoindre leur caverne et autres demeures.
-Drésiala, tu aurais au moins pu me prévenir que tu t'étais enfui! Se lamenta Dremth. Je t'ai cherché partout.
-Elle était avec moi. Répondit Aunareth.
-Oh, et que faisiez-vous de si important qui vaille la peine de me laisser seul face à cette foule.
Drésiala et Aunareth se regardèrent, puis Drésiala se rapprocha de Dremth et lui sourit.
-Je lui ai annoncé la nouvelle. Dit-elle.
Le visage de Dremth s'illumina et il regarda en direction de son beau-frère.
-Une grande nouvelle, n'est-ce pas?
-Oh oui. Répondit Aunareth. Une très grande nouvelle. Je suis vraiment heureux pour vous.
-Oui, dommage que ce soit après tant de souffrances que notre couvée va naître. Ce n'est pas le bon jour pour eux.
-La tension qu'avait crée Dravak ici est encore palpable en effet. Déclara Aunareth. Je crains moi-même de me retrouver avec l'un de ses fanatiques qui me plante ses griffes dans le dos. Comment Dravak a-t-il pu devenir ce qu'il était? Je n'ai jamais vu le mal en lui.
Comment a-t-il pu causer volontairement autant de destruction parmi son peuple?
Dremth répondit alors.
-Non, moi-même, je n'ai pas vu à quel point il était mauvais, mais pourquoi l'aurais-je vu?
Il était amical quand nous le voyions. Une fois, j'ai été invité à la table d'un des seigneurs de la cour de ton père dans ma jeunesse. J'ai vu un récipient en or que le seigneur avait acheté à des marchands humains. C'était un objet magnifique. Je n'en avais jamais vu d'aussi bien façonné. L'or était brillant et sans défaut. Mais pendant le repas, le seigneur a fait tomber l'objet sans le faire exprès et il a heurté le sol de plein fouet. Et la véritable nature du trésor s'est révélée à nos yeux. Il n'y avait en réalité que du plomb sous une fine couche d'or. Le récipient était en fait sans valeur. C'est à cela que me fait penser Dravak. C'est dommage car je l'aimais bien au fond.
-Oui... Quand il ne désirait pas le trône avec une avidité féroce.
Après un silence pesant, Drésiala annonça
-La journée a été longue Dremth. Il faudrait aller se reposer. La nuit va tomber et demain sera un jour bien plus dur qu'aujourd'hui.
-Si tu savais à quel point. Lui répondit-il.
-Comment cela?
-J'ai envoyé quérir des ambassadeurs dans les royaumes de dragons voisins.
-Je vois. Les royaumes de Shbredda, de Kramoor et de Zgravvir.
-Oui, ce sont les seul qui étaient à même de nous aider sur une courte période.
-A quel point les nouvelles sont mauvaises?
-Le roi de Shbredda a accepté de nous apporté son soutien. Des aides de camp et des soins ainsi que de la nourriture. L'ambassadeur du royaume de Zgravvir avait déjà beaucoup moins envie de nous prêter main-forte. Il prêche que son royaume n'est pas riche et que celui-ci a lui-même besoin d'aide. On est encore ne train de finir les négociations mais nous obtiendrons tout de même quelque chose d'eux. En revanche, Kramoor refuse catégoriquement de nous apporter de l'aide.
-Est-ce que c'est encore à cause de cette histoire de lignage ?
Aunareth écoutait leur conversation et demanda.
-Excusez-moi, j'ai dû rater quelque chose. Vous avez parlé de lignage?
Drésiala et Dremth se regardèrent.
-Oui effectivement. Finit par dire Drésiala. Le roi de Kramoor, le sauveur du rocher de la flamme bleue, le commandant du Ratsviak etc, etc... Ce roi a refusé l'accession au trône de Dremth. Pour lui, seul un dragon de haut lignage et de sang royal a le droit de porter la couronne. Or, Dremth n'est rien de tout cela. Du point de vue de la loi, il est de sang royal parce qu'il est mon compagnon mais il n'est pas né d'un seigneur ou d'un roi. Le roi de Kramoor n'a pas accepté son arrivé au sein des hautes sphères politiques ce qui rend difficile toute transaction avec lui et son royaume.
-Comment s'appelle ce roi?
-Il se nomme Greliath. Répondit Dremth. Il est assez jeune et il est extrêmement fier de sa lignée. C'est sûrement pour cela qu'il n'apprécie guère qu'un vulgaire et pauvre dragon devienne roi d'un puissant royaume.
-Greliath? Répéta Aunareth. Ce nom me dit quelques chose.
Drésiala et Dremth se regardèrent à nouveau et Aunareth sentit qu'ils lui cachaient quelque chose.
-Je pensais qu'on avait passé le cap des secrets tous les trois. Qui est ce Greliath?
-C'est le roi de Kramoor. Dit finalement Drésiala. Mais c'était également lui que notre père avait choisi pour être mon compagnon.
Aunareth en resta bouche bée.
-Une alliance politique, j'imagine. Il s'est donc fait voler la vedette par Dremth si je comprends bien. J'imagine que c'est aussi pour cela qu'il n'accepte aucune relation entre nos deux royaumes.
-C'est effectivement aussi pour cela. Dit Dremth. Quand tu t'es enfui pour le meurtre de ton père, Greliath était venu pour parler de cette histoire. Lui et moi avons été à deux griffes de nous défier mais finalement Drésiala a déclaré qu'elle m'avait choisi. Greliath est alors reparti la queue entre les jambes et il n'a plus jamais répondu à une seule de nos missives.
Aunareth se posait aussi une autre question sur ce roi.
-Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Vous dites qu'il est très jeune alors il ne devrait pas être roi. Où est son père?
Drésiala hésita et ce fut Dremth qui répondit à cette question.
-En fait, les lois du royaume de Kramoor sont différentes des nôtres. Entre autres, l'une d'elles permet à un prince de défier le roi s'il pense être plus fort et meilleur que le roi lui-même.
-Attendez, vous... Vous voulez dire que...
-Oui, Greliath a tué son père pour devenir roi.
Aunareth commençai à cerner le dragon dont ils étaient en train de parler. Greliath était un de ses dragons qui ne supportent pas d'être inférieur à d'autres et qui cherchent à prouver sa force et sa valeur à tout prix. En outre, Aunareth détestait ce genre de dragon et ne voyait en eux que des brutes sans foi ni loi qui ne devrait pas exister... mais ce n'est que son avis.
-Bon si je comprends bien, il faudra chercher de l'aide ailleurs.
-Le problème, c'est que l'on ne voit pas où peut être cet ailleurs. Les autres royaumes sont bien trop loin.
-Ne pouvons-nous pas nous contenter de l'aide de Shbredda et de Zgravvir? Il est tout de même déjà miraculeux que deux royaumes daignent nous soutenir dans la reconstruction.
-Non, leur aide nous est précieuse mais ce sont de petits royaumes qui ne pourront pas nous permettre d'achever notre objectif... De plus, certains de nos éclaireurs ont repéré des troupes de Kramoor qui avançaient vers nos frontières.
Aunareth se raidit à cette idée.
-Il n'oserait pas.
-Greliath nous déteste vraiment.
-Jusqu'à abattre un pays sans défense?
-Espérons que non. Répondit Dremth. Mais rien n'est moins sûr. Kramoor est un royaume relativement différent du nôtre. Là-bas, c'est la loi du plus fort. Les dragons se battent sans cesse pour montrer leur supériorité sur d'autres plus faibles. Ce sont en général les plus forts qui sont en haut de la hiérarchie.
-Les humains appellent cela un peuple barbare. Dit alors Aunareth qui trouvait le terme très approprié. J'imagine que nous devons nous attendre à tout venant d'un royaume et d'un roi comme ceux-là?
-C'est effectivement ce que l'on pense. Répondit Drésiala. Nous nous tenons prêt mais affaibli comme nous le sommes, Greliath va certainement en profiter pour tenter d'élargir son territoire. Nous allons tout de même aller parler à Greliath pour essayer de lui faire entendre raison.
-Cela me semble dangereux. Il voudra vous capturer et vous tuer.
-Non, car nous avons le soutien de deux royaumes et cela le fait réfléchir. Il hésite à envoyer ses forces sur nous. Et puis, c'est lui qui va venir chez nous.
-C'est déjà beaucoup mieux tant qu'il n'amène pas une garde personnelle d'une vingtaine de dragons.
Arriver, en haut du palais, près des appartements royaux, Aunareth dut en arriver à la question qui lui tenait à c½ur.
-Qu'en est-il de moi?
-De quoi parles-tu?
-Je suis fière d'avoir sauvé un royaume tout entier de la débauche et du joug d'un tyran mais je ne me voile pas la face. Le peuple me considère toujours comme le prince qui a tué son propre père. Qu'est-ce qui va m'arriver?
Dremth s'approcha de Aunareth sans hésiter.
-Aunareth, tu es le sauveur de ce royaume. Le peuple te voit déjà comme un héros après t'avoir vu défendre leur famille près du rocher. Ils ont vu ta puissance et te voient comme un puissant dragon. Nous avons rarement été d'accord et nous avons toujours gardé une rivalité entre nous. Mais je crois que cette époque est révolue. Que dirais-tu de cesser ces querelles? C'est à toi de choisir mais nous avons traversé tant de choses tous les deux que désormais, je ne te vois plus comme le dragon que j'ai connu jadis.
-Je pense que tu as raison. Moi non plus, je ne veux plus de ces querelles et je propose d'en rester là.
Les deux dragons frappèrent chacun dans l'épaule de l'autre. C'était le salut de la garde-dragon. Drésiala fut fière de les voir s'accepter enfin après tout ce temps.
Cela le perturba beaucoup et il détourna le regard quand les yeux de Namira se posèrent sur lui.
-Aunareth, je pense qu'il vaudrait mieux que j'aille rejoindre mon frère. Déclara Namira. Je l'ai laissé seul trop longtemps.
Puis, conscient que Drésiala se trouvait encore là, elle se rattrapa.
-Si bien sûr nous en avons terminé madame.
-Effectivement nous en avons terminé. Répondit Drésiala.
-Alors je vais prendre congé.
Puis elle se retira et Aunareth eut un pincement au c½ur. Elle ne connaissait personne ici elle allait devoir découvrir un monde dont elle ne savait absolument rien Il se jura alors intérieurement de s'occuper d'elle et de son frère pour les aider dans leur nouvelle vie.
Alors qu'il suivait Drésiala, Dremth les rejoignit. Il venait lui-même de sortir de la salle de réunion du palais, extenué par toutes les demandes et affaires du royaume dont il avait la charge. La nuit était tombée et les dragons devaient certainement être partis rejoindre leur caverne et autres demeures.
-Drésiala, tu aurais au moins pu me prévenir que tu t'étais enfui! Se lamenta Dremth. Je t'ai cherché partout.
-Elle était avec moi. Répondit Aunareth.
-Oh, et que faisiez-vous de si important qui vaille la peine de me laisser seul face à cette foule.
Drésiala et Aunareth se regardèrent, puis Drésiala se rapprocha de Dremth et lui sourit.
-Je lui ai annoncé la nouvelle. Dit-elle.
Le visage de Dremth s'illumina et il regarda en direction de son beau-frère.
-Une grande nouvelle, n'est-ce pas?
-Oh oui. Répondit Aunareth. Une très grande nouvelle. Je suis vraiment heureux pour vous.
-Oui, dommage que ce soit après tant de souffrances que notre couvée va naître. Ce n'est pas le bon jour pour eux.
-La tension qu'avait crée Dravak ici est encore palpable en effet. Déclara Aunareth. Je crains moi-même de me retrouver avec l'un de ses fanatiques qui me plante ses griffes dans le dos. Comment Dravak a-t-il pu devenir ce qu'il était? Je n'ai jamais vu le mal en lui.
Comment a-t-il pu causer volontairement autant de destruction parmi son peuple?
Dremth répondit alors.
-Non, moi-même, je n'ai pas vu à quel point il était mauvais, mais pourquoi l'aurais-je vu?
Il était amical quand nous le voyions. Une fois, j'ai été invité à la table d'un des seigneurs de la cour de ton père dans ma jeunesse. J'ai vu un récipient en or que le seigneur avait acheté à des marchands humains. C'était un objet magnifique. Je n'en avais jamais vu d'aussi bien façonné. L'or était brillant et sans défaut. Mais pendant le repas, le seigneur a fait tomber l'objet sans le faire exprès et il a heurté le sol de plein fouet. Et la véritable nature du trésor s'est révélée à nos yeux. Il n'y avait en réalité que du plomb sous une fine couche d'or. Le récipient était en fait sans valeur. C'est à cela que me fait penser Dravak. C'est dommage car je l'aimais bien au fond.
-Oui... Quand il ne désirait pas le trône avec une avidité féroce.
Après un silence pesant, Drésiala annonça
-La journée a été longue Dremth. Il faudrait aller se reposer. La nuit va tomber et demain sera un jour bien plus dur qu'aujourd'hui.
-Si tu savais à quel point. Lui répondit-il.
-Comment cela?
-J'ai envoyé quérir des ambassadeurs dans les royaumes de dragons voisins.
-Je vois. Les royaumes de Shbredda, de Kramoor et de Zgravvir.
-Oui, ce sont les seul qui étaient à même de nous aider sur une courte période.
-A quel point les nouvelles sont mauvaises?
-Le roi de Shbredda a accepté de nous apporté son soutien. Des aides de camp et des soins ainsi que de la nourriture. L'ambassadeur du royaume de Zgravvir avait déjà beaucoup moins envie de nous prêter main-forte. Il prêche que son royaume n'est pas riche et que celui-ci a lui-même besoin d'aide. On est encore ne train de finir les négociations mais nous obtiendrons tout de même quelque chose d'eux. En revanche, Kramoor refuse catégoriquement de nous apporter de l'aide.
-Est-ce que c'est encore à cause de cette histoire de lignage ?
Aunareth écoutait leur conversation et demanda.
-Excusez-moi, j'ai dû rater quelque chose. Vous avez parlé de lignage?
Drésiala et Dremth se regardèrent.
-Oui effectivement. Finit par dire Drésiala. Le roi de Kramoor, le sauveur du rocher de la flamme bleue, le commandant du Ratsviak etc, etc... Ce roi a refusé l'accession au trône de Dremth. Pour lui, seul un dragon de haut lignage et de sang royal a le droit de porter la couronne. Or, Dremth n'est rien de tout cela. Du point de vue de la loi, il est de sang royal parce qu'il est mon compagnon mais il n'est pas né d'un seigneur ou d'un roi. Le roi de Kramoor n'a pas accepté son arrivé au sein des hautes sphères politiques ce qui rend difficile toute transaction avec lui et son royaume.
-Comment s'appelle ce roi?
-Il se nomme Greliath. Répondit Dremth. Il est assez jeune et il est extrêmement fier de sa lignée. C'est sûrement pour cela qu'il n'apprécie guère qu'un vulgaire et pauvre dragon devienne roi d'un puissant royaume.
-Greliath? Répéta Aunareth. Ce nom me dit quelques chose.
Drésiala et Dremth se regardèrent à nouveau et Aunareth sentit qu'ils lui cachaient quelque chose.
-Je pensais qu'on avait passé le cap des secrets tous les trois. Qui est ce Greliath?
-C'est le roi de Kramoor. Dit finalement Drésiala. Mais c'était également lui que notre père avait choisi pour être mon compagnon.
Aunareth en resta bouche bée.
-Une alliance politique, j'imagine. Il s'est donc fait voler la vedette par Dremth si je comprends bien. J'imagine que c'est aussi pour cela qu'il n'accepte aucune relation entre nos deux royaumes.
-C'est effectivement aussi pour cela. Dit Dremth. Quand tu t'es enfui pour le meurtre de ton père, Greliath était venu pour parler de cette histoire. Lui et moi avons été à deux griffes de nous défier mais finalement Drésiala a déclaré qu'elle m'avait choisi. Greliath est alors reparti la queue entre les jambes et il n'a plus jamais répondu à une seule de nos missives.
Aunareth se posait aussi une autre question sur ce roi.
-Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Vous dites qu'il est très jeune alors il ne devrait pas être roi. Où est son père?
Drésiala hésita et ce fut Dremth qui répondit à cette question.
-En fait, les lois du royaume de Kramoor sont différentes des nôtres. Entre autres, l'une d'elles permet à un prince de défier le roi s'il pense être plus fort et meilleur que le roi lui-même.
-Attendez, vous... Vous voulez dire que...
-Oui, Greliath a tué son père pour devenir roi.
Aunareth commençai à cerner le dragon dont ils étaient en train de parler. Greliath était un de ses dragons qui ne supportent pas d'être inférieur à d'autres et qui cherchent à prouver sa force et sa valeur à tout prix. En outre, Aunareth détestait ce genre de dragon et ne voyait en eux que des brutes sans foi ni loi qui ne devrait pas exister... mais ce n'est que son avis.
-Bon si je comprends bien, il faudra chercher de l'aide ailleurs.
-Le problème, c'est que l'on ne voit pas où peut être cet ailleurs. Les autres royaumes sont bien trop loin.
-Ne pouvons-nous pas nous contenter de l'aide de Shbredda et de Zgravvir? Il est tout de même déjà miraculeux que deux royaumes daignent nous soutenir dans la reconstruction.
-Non, leur aide nous est précieuse mais ce sont de petits royaumes qui ne pourront pas nous permettre d'achever notre objectif... De plus, certains de nos éclaireurs ont repéré des troupes de Kramoor qui avançaient vers nos frontières.
Aunareth se raidit à cette idée.
-Il n'oserait pas.
-Greliath nous déteste vraiment.
-Jusqu'à abattre un pays sans défense?
-Espérons que non. Répondit Dremth. Mais rien n'est moins sûr. Kramoor est un royaume relativement différent du nôtre. Là-bas, c'est la loi du plus fort. Les dragons se battent sans cesse pour montrer leur supériorité sur d'autres plus faibles. Ce sont en général les plus forts qui sont en haut de la hiérarchie.
-Les humains appellent cela un peuple barbare. Dit alors Aunareth qui trouvait le terme très approprié. J'imagine que nous devons nous attendre à tout venant d'un royaume et d'un roi comme ceux-là?
-C'est effectivement ce que l'on pense. Répondit Drésiala. Nous nous tenons prêt mais affaibli comme nous le sommes, Greliath va certainement en profiter pour tenter d'élargir son territoire. Nous allons tout de même aller parler à Greliath pour essayer de lui faire entendre raison.
-Cela me semble dangereux. Il voudra vous capturer et vous tuer.
-Non, car nous avons le soutien de deux royaumes et cela le fait réfléchir. Il hésite à envoyer ses forces sur nous. Et puis, c'est lui qui va venir chez nous.
-C'est déjà beaucoup mieux tant qu'il n'amène pas une garde personnelle d'une vingtaine de dragons.
Arriver, en haut du palais, près des appartements royaux, Aunareth dut en arriver à la question qui lui tenait à c½ur.
-Qu'en est-il de moi?
-De quoi parles-tu?
-Je suis fière d'avoir sauvé un royaume tout entier de la débauche et du joug d'un tyran mais je ne me voile pas la face. Le peuple me considère toujours comme le prince qui a tué son propre père. Qu'est-ce qui va m'arriver?
Dremth s'approcha de Aunareth sans hésiter.
-Aunareth, tu es le sauveur de ce royaume. Le peuple te voit déjà comme un héros après t'avoir vu défendre leur famille près du rocher. Ils ont vu ta puissance et te voient comme un puissant dragon. Nous avons rarement été d'accord et nous avons toujours gardé une rivalité entre nous. Mais je crois que cette époque est révolue. Que dirais-tu de cesser ces querelles? C'est à toi de choisir mais nous avons traversé tant de choses tous les deux que désormais, je ne te vois plus comme le dragon que j'ai connu jadis.
-Je pense que tu as raison. Moi non plus, je ne veux plus de ces querelles et je propose d'en rester là.
Les deux dragons frappèrent chacun dans l'épaule de l'autre. C'était le salut de la garde-dragon. Drésiala fut fière de les voir s'accepter enfin après tout ce temps.