Note de la fic :
Le jeu de la Mort
Par : VonDaklage
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 30 : Tristesse
Publié le 14/11/2012 à 23:39:06 par VonDaklage
Des cris, des sons étouffés, la mort semée partout autour de moi. Mon corps court et déchire mes opposants à coups de griffes et à coups de crocs. Mon corps a changé et malgré ma volonté, il agit indépendamment de ma volonté. Je ne comprends pas ce qui se passe, alors que mon corps ne laisse que mort et désolation derrière lui. Ne s'arrêtant qu'une fois devant mon père. Ce dernier me fit alors face, tandis je sentais que l'instrument de mort qui me servait de bouche s'ouvrait.
Je me réveillais alors en sursaut, haletant et suant, avant d'etre pris d'une douleur vive à l'estomac. J'étais recouvert de bandages de la tête au pied et mon corps me faisait incroyablement souffrir. Tayn était assis sur une chaise en boit, au pied de mon lit et s'était levé au moment même de mon réveil. Il se rapprocha alors de moi, tranquillement, presque avec peur.
Aldon : Qu'est ce qu'il s'est passé, pourquoi je suis dans cet état ?
Tayn marqua un temps avec une sorte de grimace a mi-chemin entre le sourire et la gêne.
Tayn : Tu t'es transformé en Loup, tu as tué une bonne partie des forces ennemies, avant que celui qui était à ta place ne parle à ton père...
Aldon : Celui à ma place ?... Qu'a t'il dit ?!
Tayn : Je n'ai pas vraiment compris, mais après ca, il, enfin vous, avez affronté ton père, dans un combat presque égale même si ton père n'était pas a fond. Il a cependant du te passer à tabac avant de t'assommer, car tu n'avais de cesse de revenir à la charge.
Aldon : Un miracle que je ne sois pas mort, dis-je en souriant malgré la douleur.
Tayn tremblait et fuyait mon regard, regardant à ses pieds ou sur le côté.
Aldon : Qu'y a t'il ?
Tayn plaqua son avant-bras contre son abdomen et posa un pied à terre, tête baissée.
Tayn : Je suis désolé ! Je n'ai pas été en mesure de te protéger, à cause de ca, ta soeur est morte.
Il raviva ce souvenir, comment avais-je pu oublier cela ? J'avais l'impression d'avoir été frappé en plein coeur, comme si j'avais été foudroyé et que mon corps entier était carbonisé de l'intérieur mais que la douleur ne partirait jamais. Mon coeur se serra de chagrin, mais je me devais de faire bonne figure auprès de Tayn. Je repoussais délicatement la couverture et posais mes pieds au sol.
Aldon : Regarde-moi.
Tayn leva le nez et la honte pouvait se lire sur son visage. Je me forcais à sourire et le regardais droit dans les yeux.
Aldon : La raison pour laquelle Lena est morte, c'est moi. J'étais trop faible pour me protéger moi-meme et c'est ce qui lui a couté la vie. Tu as fais de ton mieux, tu m'a protégé et m'a demandé de fuir le champ de bataille, tu n'as rien a te reprocher.
Tayn me regardait dans le blanc des yeux, pendant que ces derniers ne se remplissent et ne débordent le long de son visage.
Tayn : Qu'est ce que c'est, ce que je ressens ?
Aldon : Ce que tu ressens, s'appele la tristesse, c'est la raison pour laquelle tu pleure, dis-je d'un air compatissant.
Tayn sécha ses yeux avant de prendre ma main avec les siennes.
Tayn : A partir d'aujourd'hui, je vous protégerais coûte que coûte, plus jamais je ne vous ferais défaut, je couperais la tête de tout vos ennemis et vous les offrirais, dit-il en embrassant ma main. Je jure sur mon honneur, de vous servir jusqu'à ma mort et me ferait un plaisir de mourir pour vous.
Aldon : Bien... Je compte sur toi. Tu sais, tu n'es pas obligé de me vouvoyer, tu me tutoies depuis le début, laissons les choses comme elles étaient.
Tayn : Oui...
Je lui fis alors signe de se relever, ce qu'il fit, afin de me faire face.
Aldon : Autre chose, un ordre cette fois. Ne meurs pas, je ne voudrais pas perdre mon premier ami.
Tayn sourit avant de se courber vers moi.
Tayn : Oui, monseigneur.
Aldon : Maintenant, j'aimerais que tu me laisses, je dois me reposer.
Il hocha la tête et quitta ma chambre. Mon regard passa à travers la baie vitrée et le ciel semblait également pleurer la perte de ma soeur. Le tonnerre résonnait dans l'espace, tandis que les nuages noirs obscurcissaient le ciel, comme si un filtre gris avait été apposé sur nos yeux. La pluie se fracassait contre les vitres, dans un bruit relaxant, qui était propice aux émotions que je ressentais et mes larmes coulerent alors sans mal. Après quelques minutes à contempler la nature se déchaîner, je me levais et mis un pantalon ainsi qu'une chemise par dessus mes bandages et me mit a vagabonder dans le château. Mon ouie etait resté affutée et je pus capter une discussion de mon pere avec ses conseillers.
Conseiller 1 : Vous auriez du tuer Aldon pendant qu'il en était encore temps, il risque de devenir trop fort, même pour vous !
Conseiller 2 : Le dernier Lycan est votre fils, au delà de l'ironie de la situation, il pourrait devenir une menace pour tout le royaume !
Nogero : Calmez-vous. Aldon est effectivement un Lycan, mais reste mon fils et tant qu'il ne s'attaque a aucun membre de la famille ou ne représente un trop grand danger, il restera en vie. Maintenant partez, je veux rester seul.
Une dizaine de bruits de pas pouvait etre distingué, la porte s'ouvrait avant de se refermer tandis que la dizaine de conseillers se plaignaient des choix du roi. Je ne savais que trop penser de tout cela et sans m'en rendre compte, j'etais devant la porte menant à la salle de Réunion où était toujours mon père. Ma main se posait d'elle même sur la poignée et je restais figé ainsi quelques instants, cherchant les mots lorsqu'une voix s'éleva par delà la porte.
Nogero : Tu comptes rester derrière cette porte encore longtemps ?
Il me surprit et j'ouvris la porte sans la moindre hésitation. Il était dos à moi, témoin de la puissance de la nature tout comme moi il y a encore quelques minutes. Un silence macabre régnait et une haine à l'encontre de mon père grandissait au fond de mon ame.
Nogero : Tu es venu pour me demander quelque chose non ?
Aldon : Hier, qu'est ce qu'il s'est passé ?!
Nogero : De quoi te souviens-tu ?
Aldon : Mon dernier souvenir lucide, c'est toi qui parlais d'un certain Zero...
Mon père se tourna vers moi et avait sur son visage une expression qui m'etait inconnue jusqu'à lors, comme si il se contenait pour ne pas m'envoyer rejoindre ma soeur.
Nogero : Par où commencer... Tu connais mon histoire ?
Aldon : Euh, oui, tu as entamé une croisade contre les lycans et les a exterminés, jusqu'au dernier...
Nogero : Et pourquoi ai-je fais ca ?
Aldon : Euh, j'en sais rien du tout...
Nogero : Un jour, alors que j'étais en pleine partie de chasse, je suis tombé sur un groupe de démons, des nobles. Ils étaient cinq et quatre d'entre eux pavanaient devant moi, se moquant et me bousculant. Avant même qu'ils ne le remarquent, j'en avais tué deux. Les deux autres réussirent à me blesser légèrement avant que je ne fracasse leur crâne l'un contre l'autre. Celui qui etait en retrait me transperca le torse avec des griffes, c'etait le premier Lycan que je rencontrais, Hekah. Je réussis a le tuer sans trop de complications, mais ma blessure se referma plus lentement que d'habitude. Il était encore en vie, je lui ai donc demandé ce qu'il avait fait. Il m'a simplement expliqué que seul un Berserker pouvait en défaire un autre et qu'ainsi, il se devait d'avoir des armes afin de lutter contre ses semblables... Mais juste avant de me quitter, sa voix changea et son vocabulaire aussi. Ce fut ma première "rencontre" avec Zero... Je n'oublierais jamais ses paroles "En t'attaquant a un Lycan, tu te les est tous mis a dos, tu va mourir immonde pourceau !"... Je lui repondis qu'il n'avait qu'a me menacer, je tuerais ses semblables un par un... Et nous avons continué nos petites entrevues à chaque fois que je tuais un de ses sujets, jusqu'à ce que j'affronte Nex... Zero s'est présenté sous ce nom pour la 1ere fois, par le biais de Nex, car il était "celui qui est mais qui n'est pas" et m'a dit clairement que peu importe l'issue du combat, il viendrait détruire ce que j'ai de plus cher, ma vie, mon royaume, ta mère... La suite tu la connais. Hier, il s'est donc exprimé via ton intermédiaire, disant qu'il tiendrait sa promesse, peu importe ce que ca peut coûterait et qu'il frapperait quand je ne m'y attendrais pas, j'ai donc du te taper dessus assez fort pour que tu redevienne toi-meme.
Aldon : ...Pourquoi ne m'as-tu pas tué ?
Le roi s'assit alors dans un fauteuil à l'écart.
Nogero : C'était la dernière volonté de ta soeur. A moins que tu ne devienne dangereux, je ne dois pas te tuer.
Aldon : Mais elle etait morte quand je l'ai quittée...
Nogero : Pas vraiment, elle avait ralenti son rythme cardiaque au minimum afin de pouvoir tenir, le temps de soin, ou autres... Alors que j'allais te tuer, elle revint a elle, afin de te sauver.
Aldon : Je vois... Qu'a t-elle dit d'autre ?
Nogero : Rien, elle est partie paisiblement, après que j'ai dévoré son ame.
Aldon : Tu l'as absorbée ?!
Nogero : Je suis un devoreur d'ames, passer a côté d'une ame telle que la sienne aurait été un gâchis, au moins comme ca, elle vivra toujours à travers moi.
Savoir que ma soeur, son ame, était désormais partie integrante de celle du roi me rendait fou de rage mais je fis de mon mieux afin de ne pas le montrer. Je tournais les talons, avant d'ouvrir la porte.
Aldon : Merci d'avoir répondu à mes questions.
Je partis sans attendre de réponse, j'en avais eu plus que ce que j'esperais pour ce soir. Je me mis a courir, mes blessures me faisant déjà moins mal. Je courais, jusqu'à arriver dans ma chambre, mais j'étouffais. Je sortis alors par la fenêtre, courant comme un dératé tandis que la pluie se melait à mes larmes. Bientôt, j'étais arrivé aux remparts, les portes avaient bien disparues, ces putains de portes ! La milice bloquait l'entrée, mais je ne m'arrêtais pas de courir et envoya valser ceux qui voulaient me stopper. J'atteris dans le sable humide, dans un bruit sourd. Je ne savais quoi faire maintenant, donc je courais, courais sans savoir où. Des serpents volants se manifestaient mais je les éliminais un par un. Je courais encore et toujours, jusqu'à tomber nez a nez avec un démon. Une grosse masse informe, noir comme le charbon, deux énormes yeux mauves plantés dans le crâne, pas un poil sur la tête et des avants-bras assez long pour toucher le sol. Une créature d'une vingtaine de metres imberbe, sauvage, hurlant pour communiquer. J'esquivais ses coups avec plus d'aisance que je ne l'aurais cru. Il tenta de me toucher en me frappant avec son bras mais je l'évitais, avant que son deuxième poing ne s'abatte sur moi, m'enfonçant dans le sol. Il cherchait à m'aplatir, mais je luttais, je pouvais soutenir la pression de son coup ! Je poussais sur mes jambes, le repoussant en arrière,ce qui le déséquilibra. Je pris quelques pas d'élan avant de sauter à une bonne dizaine de mètres de hauteurs. J'etais au dessus de ce monstre qui ne pouvait se relever, lorsque je sentis une force m'envelopper, les extremités de mon corps me picotant. Je décidais alors de plonger entre les deux yeux, tandis qu'un bruit semblable a des piaillements se dégageait de moi. J'atteris entre les deux yeux du géant et le traversa, dans un éclat blanc. J'avais compris que je maîtrisais la foudre a ce moment la, lorsque son crâne et sa cervelle explosa à mon contact, me laissant souillé du sang de ce démon décapité. Je regardais ma main, dégageant une douce lumiere par intermittence et mit mon autre main en contact avec celle-ci et un arc électrique apparu entre les deux. Je jouais avec cela, fasciné, avant d'observer la carcasse sans tête. L'espace d'un instant, j'étais parfaitement calme et envoya l'arc électrique sur la dépouille du démon qui vola en éclat. La puissance que j'avais acquise, destructrice, l'héritage de Dorenh et de Zero... J'etais un berserker, tout comme mon père. Un monstre, tout comme lui.
Je me réveillais alors en sursaut, haletant et suant, avant d'etre pris d'une douleur vive à l'estomac. J'étais recouvert de bandages de la tête au pied et mon corps me faisait incroyablement souffrir. Tayn était assis sur une chaise en boit, au pied de mon lit et s'était levé au moment même de mon réveil. Il se rapprocha alors de moi, tranquillement, presque avec peur.
Aldon : Qu'est ce qu'il s'est passé, pourquoi je suis dans cet état ?
Tayn marqua un temps avec une sorte de grimace a mi-chemin entre le sourire et la gêne.
Tayn : Tu t'es transformé en Loup, tu as tué une bonne partie des forces ennemies, avant que celui qui était à ta place ne parle à ton père...
Aldon : Celui à ma place ?... Qu'a t'il dit ?!
Tayn : Je n'ai pas vraiment compris, mais après ca, il, enfin vous, avez affronté ton père, dans un combat presque égale même si ton père n'était pas a fond. Il a cependant du te passer à tabac avant de t'assommer, car tu n'avais de cesse de revenir à la charge.
Aldon : Un miracle que je ne sois pas mort, dis-je en souriant malgré la douleur.
Tayn tremblait et fuyait mon regard, regardant à ses pieds ou sur le côté.
Aldon : Qu'y a t'il ?
Tayn plaqua son avant-bras contre son abdomen et posa un pied à terre, tête baissée.
Tayn : Je suis désolé ! Je n'ai pas été en mesure de te protéger, à cause de ca, ta soeur est morte.
Il raviva ce souvenir, comment avais-je pu oublier cela ? J'avais l'impression d'avoir été frappé en plein coeur, comme si j'avais été foudroyé et que mon corps entier était carbonisé de l'intérieur mais que la douleur ne partirait jamais. Mon coeur se serra de chagrin, mais je me devais de faire bonne figure auprès de Tayn. Je repoussais délicatement la couverture et posais mes pieds au sol.
Aldon : Regarde-moi.
Tayn leva le nez et la honte pouvait se lire sur son visage. Je me forcais à sourire et le regardais droit dans les yeux.
Aldon : La raison pour laquelle Lena est morte, c'est moi. J'étais trop faible pour me protéger moi-meme et c'est ce qui lui a couté la vie. Tu as fais de ton mieux, tu m'a protégé et m'a demandé de fuir le champ de bataille, tu n'as rien a te reprocher.
Tayn me regardait dans le blanc des yeux, pendant que ces derniers ne se remplissent et ne débordent le long de son visage.
Tayn : Qu'est ce que c'est, ce que je ressens ?
Aldon : Ce que tu ressens, s'appele la tristesse, c'est la raison pour laquelle tu pleure, dis-je d'un air compatissant.
Tayn sécha ses yeux avant de prendre ma main avec les siennes.
Tayn : A partir d'aujourd'hui, je vous protégerais coûte que coûte, plus jamais je ne vous ferais défaut, je couperais la tête de tout vos ennemis et vous les offrirais, dit-il en embrassant ma main. Je jure sur mon honneur, de vous servir jusqu'à ma mort et me ferait un plaisir de mourir pour vous.
Aldon : Bien... Je compte sur toi. Tu sais, tu n'es pas obligé de me vouvoyer, tu me tutoies depuis le début, laissons les choses comme elles étaient.
Tayn : Oui...
Je lui fis alors signe de se relever, ce qu'il fit, afin de me faire face.
Aldon : Autre chose, un ordre cette fois. Ne meurs pas, je ne voudrais pas perdre mon premier ami.
Tayn sourit avant de se courber vers moi.
Tayn : Oui, monseigneur.
Aldon : Maintenant, j'aimerais que tu me laisses, je dois me reposer.
Il hocha la tête et quitta ma chambre. Mon regard passa à travers la baie vitrée et le ciel semblait également pleurer la perte de ma soeur. Le tonnerre résonnait dans l'espace, tandis que les nuages noirs obscurcissaient le ciel, comme si un filtre gris avait été apposé sur nos yeux. La pluie se fracassait contre les vitres, dans un bruit relaxant, qui était propice aux émotions que je ressentais et mes larmes coulerent alors sans mal. Après quelques minutes à contempler la nature se déchaîner, je me levais et mis un pantalon ainsi qu'une chemise par dessus mes bandages et me mit a vagabonder dans le château. Mon ouie etait resté affutée et je pus capter une discussion de mon pere avec ses conseillers.
Conseiller 1 : Vous auriez du tuer Aldon pendant qu'il en était encore temps, il risque de devenir trop fort, même pour vous !
Conseiller 2 : Le dernier Lycan est votre fils, au delà de l'ironie de la situation, il pourrait devenir une menace pour tout le royaume !
Nogero : Calmez-vous. Aldon est effectivement un Lycan, mais reste mon fils et tant qu'il ne s'attaque a aucun membre de la famille ou ne représente un trop grand danger, il restera en vie. Maintenant partez, je veux rester seul.
Une dizaine de bruits de pas pouvait etre distingué, la porte s'ouvrait avant de se refermer tandis que la dizaine de conseillers se plaignaient des choix du roi. Je ne savais que trop penser de tout cela et sans m'en rendre compte, j'etais devant la porte menant à la salle de Réunion où était toujours mon père. Ma main se posait d'elle même sur la poignée et je restais figé ainsi quelques instants, cherchant les mots lorsqu'une voix s'éleva par delà la porte.
Nogero : Tu comptes rester derrière cette porte encore longtemps ?
Il me surprit et j'ouvris la porte sans la moindre hésitation. Il était dos à moi, témoin de la puissance de la nature tout comme moi il y a encore quelques minutes. Un silence macabre régnait et une haine à l'encontre de mon père grandissait au fond de mon ame.
Nogero : Tu es venu pour me demander quelque chose non ?
Aldon : Hier, qu'est ce qu'il s'est passé ?!
Nogero : De quoi te souviens-tu ?
Aldon : Mon dernier souvenir lucide, c'est toi qui parlais d'un certain Zero...
Mon père se tourna vers moi et avait sur son visage une expression qui m'etait inconnue jusqu'à lors, comme si il se contenait pour ne pas m'envoyer rejoindre ma soeur.
Nogero : Par où commencer... Tu connais mon histoire ?
Aldon : Euh, oui, tu as entamé une croisade contre les lycans et les a exterminés, jusqu'au dernier...
Nogero : Et pourquoi ai-je fais ca ?
Aldon : Euh, j'en sais rien du tout...
Nogero : Un jour, alors que j'étais en pleine partie de chasse, je suis tombé sur un groupe de démons, des nobles. Ils étaient cinq et quatre d'entre eux pavanaient devant moi, se moquant et me bousculant. Avant même qu'ils ne le remarquent, j'en avais tué deux. Les deux autres réussirent à me blesser légèrement avant que je ne fracasse leur crâne l'un contre l'autre. Celui qui etait en retrait me transperca le torse avec des griffes, c'etait le premier Lycan que je rencontrais, Hekah. Je réussis a le tuer sans trop de complications, mais ma blessure se referma plus lentement que d'habitude. Il était encore en vie, je lui ai donc demandé ce qu'il avait fait. Il m'a simplement expliqué que seul un Berserker pouvait en défaire un autre et qu'ainsi, il se devait d'avoir des armes afin de lutter contre ses semblables... Mais juste avant de me quitter, sa voix changea et son vocabulaire aussi. Ce fut ma première "rencontre" avec Zero... Je n'oublierais jamais ses paroles "En t'attaquant a un Lycan, tu te les est tous mis a dos, tu va mourir immonde pourceau !"... Je lui repondis qu'il n'avait qu'a me menacer, je tuerais ses semblables un par un... Et nous avons continué nos petites entrevues à chaque fois que je tuais un de ses sujets, jusqu'à ce que j'affronte Nex... Zero s'est présenté sous ce nom pour la 1ere fois, par le biais de Nex, car il était "celui qui est mais qui n'est pas" et m'a dit clairement que peu importe l'issue du combat, il viendrait détruire ce que j'ai de plus cher, ma vie, mon royaume, ta mère... La suite tu la connais. Hier, il s'est donc exprimé via ton intermédiaire, disant qu'il tiendrait sa promesse, peu importe ce que ca peut coûterait et qu'il frapperait quand je ne m'y attendrais pas, j'ai donc du te taper dessus assez fort pour que tu redevienne toi-meme.
Aldon : ...Pourquoi ne m'as-tu pas tué ?
Le roi s'assit alors dans un fauteuil à l'écart.
Nogero : C'était la dernière volonté de ta soeur. A moins que tu ne devienne dangereux, je ne dois pas te tuer.
Aldon : Mais elle etait morte quand je l'ai quittée...
Nogero : Pas vraiment, elle avait ralenti son rythme cardiaque au minimum afin de pouvoir tenir, le temps de soin, ou autres... Alors que j'allais te tuer, elle revint a elle, afin de te sauver.
Aldon : Je vois... Qu'a t-elle dit d'autre ?
Nogero : Rien, elle est partie paisiblement, après que j'ai dévoré son ame.
Aldon : Tu l'as absorbée ?!
Nogero : Je suis un devoreur d'ames, passer a côté d'une ame telle que la sienne aurait été un gâchis, au moins comme ca, elle vivra toujours à travers moi.
Savoir que ma soeur, son ame, était désormais partie integrante de celle du roi me rendait fou de rage mais je fis de mon mieux afin de ne pas le montrer. Je tournais les talons, avant d'ouvrir la porte.
Aldon : Merci d'avoir répondu à mes questions.
Je partis sans attendre de réponse, j'en avais eu plus que ce que j'esperais pour ce soir. Je me mis a courir, mes blessures me faisant déjà moins mal. Je courais, jusqu'à arriver dans ma chambre, mais j'étouffais. Je sortis alors par la fenêtre, courant comme un dératé tandis que la pluie se melait à mes larmes. Bientôt, j'étais arrivé aux remparts, les portes avaient bien disparues, ces putains de portes ! La milice bloquait l'entrée, mais je ne m'arrêtais pas de courir et envoya valser ceux qui voulaient me stopper. J'atteris dans le sable humide, dans un bruit sourd. Je ne savais quoi faire maintenant, donc je courais, courais sans savoir où. Des serpents volants se manifestaient mais je les éliminais un par un. Je courais encore et toujours, jusqu'à tomber nez a nez avec un démon. Une grosse masse informe, noir comme le charbon, deux énormes yeux mauves plantés dans le crâne, pas un poil sur la tête et des avants-bras assez long pour toucher le sol. Une créature d'une vingtaine de metres imberbe, sauvage, hurlant pour communiquer. J'esquivais ses coups avec plus d'aisance que je ne l'aurais cru. Il tenta de me toucher en me frappant avec son bras mais je l'évitais, avant que son deuxième poing ne s'abatte sur moi, m'enfonçant dans le sol. Il cherchait à m'aplatir, mais je luttais, je pouvais soutenir la pression de son coup ! Je poussais sur mes jambes, le repoussant en arrière,ce qui le déséquilibra. Je pris quelques pas d'élan avant de sauter à une bonne dizaine de mètres de hauteurs. J'etais au dessus de ce monstre qui ne pouvait se relever, lorsque je sentis une force m'envelopper, les extremités de mon corps me picotant. Je décidais alors de plonger entre les deux yeux, tandis qu'un bruit semblable a des piaillements se dégageait de moi. J'atteris entre les deux yeux du géant et le traversa, dans un éclat blanc. J'avais compris que je maîtrisais la foudre a ce moment la, lorsque son crâne et sa cervelle explosa à mon contact, me laissant souillé du sang de ce démon décapité. Je regardais ma main, dégageant une douce lumiere par intermittence et mit mon autre main en contact avec celle-ci et un arc électrique apparu entre les deux. Je jouais avec cela, fasciné, avant d'observer la carcasse sans tête. L'espace d'un instant, j'étais parfaitement calme et envoya l'arc électrique sur la dépouille du démon qui vola en éclat. La puissance que j'avais acquise, destructrice, l'héritage de Dorenh et de Zero... J'etais un berserker, tout comme mon père. Un monstre, tout comme lui.