=Vue de Vins=

La maison n'était que de l'autre cotée de la rue, et pourtant, on a quand même mis deux bonne minutes à arriver devant une fenêtre du premier étage. La neige était bien tassé devant la fenêtre, un carreau était brisé, la fenêtre avait donc été fracturée.

-Bon, on fais quoi, on entre ?
-Etant donné qu'il neige dehors, on va pas rester comme deux cons devant la fenêtre à se geler les cou...
-Un simple "oui" aurait suffit Vins.

Il enjambe donc la fenêtre et disparait dans l'obscurité de la pièce. Il allume sa lampe torche et avance dans la pièce.

-Reste ici le temps que je verifie l'étage, je descend pas tout seul en bas.
-Ok mais fais vite, j'aime pas être tout seul sur un terrain plat avec une visibilité presque nulle.
-Dis-toi que si toi tu y vois rien, les autres non plus !
-T'as un don pour me rassurer c'est incroyable
-Ouai bon tagueule et hurle si jamais quelque chose d'anormal arrive.
-Fais en de même !

Sur-ce, il sort de la pièce et celle-ci retombe dans le noir.

J'étais tout seul, près de la fenêtre et je regardais autours de moi. On apercevait quand même ma maison, enfin sa silhouette juste. Je regardais de partout autours de moi. Je ne voyais rien, et cela ne me rassurait guère.
Rien que la neige qui tombe regulierement.
Toujours la neige, la neige, la neige . . .
Un mouvement rapide. Anormal.
Qui casse cette harmonie. Sur ma droite, la silhouette d'un homme. D'un homme grand, assez grand. Qui se déplace etrangement. Qui se déplace vers moi !

Instinctivement, je m'accroupis et recule lentement dans la neige. J'ai de la moule, mon manteau est blanc, si j'avais eu celui de Kev, c'est à dire rouge comme une huitre, je l'aurais eu dans le cul.

Je recule donc de l'entrée de la fenêtre jusqu'à l'angle de la maison. Je m'allonge et essaye de me recouvrir de neige comme je peux.

L'homme est grand, 1m80 facile. Il a un manteau de fourrure visiblement, et quelquechose aux mains . . .

Quand je le vois nettement.

Ce n'était pas un homme.
C'était une bête.
Un animal.
Un loup-garou ?
Impossible !
Et pourtant, on dirait vraiment, avec sa gueule plutôt allongée, sa fourrure, et ses mains...
De grandes griffes, grandes comme des couteaux.

L'animal se fige devant la fenêtre et renifle.

Putain c'est pas possible ! Reveille toi Vins ! Les loups-garous, sa éxiste pas ! Impossible que ce soit un homme ! C'était bien un humanoïde, mais pas un homme. Je reflechissais à la question quand mon attention revint sur la bête: Elle n'était plus là...

ELLE ETAIT RENTREE DANS LA MAISON !!!


=Vue de Kévin=

-T'as un don pour me rassurer c'est incroyable
-Ouai bon tagueule et hurle si jamais quelque chose d'anormal arrive.
-Fais en de même !

Je m'avance donc dans la pièce. Une chambre. Celle d'une fille visiblement. J'ouvre la porte et me retrouve dans un couloir. Très sombre, avec un escalier sur ma gauche, une pièce au fond et une sur ma droite. J'avance donc dans le couloir pour me retrouver dans une chambre, celle des parents certainement, lit double, télévision ...

Un bruit.
Un chuchotement.
Non, une plainte.
Non, un pleur.

Une personne pleurait. Dans cette pièce. Je quadrillais la pièce de ma lampe torche: les pleurs venaient de derrière le lit. J'avance lentement, le coeur qui accélère, une goutte de sueur froide qui perle sur ma tempe.

Une petite fille.

Couverte de sang.

Je m'approche d'elle et lui demande en chuchotant:

-Qu'est ce que tu fais ici toute seule ? Ou sont tes parents ?

Elle lève les yeux vers moi et me dit:

-Mes parents sont dans la maison
-Mais, pourquoi as-tu autant de sang sur toi ?
-Maman m'avait caché dans le placard pour pas que la bête me mange comme elle a mangé papa
-La bête ? Quelle bête ?

Elle se remit à pleurer et à trembler très fort.
Elle était terrorisé !

-Mais de quelle bête tu parle ?

Elle me dit les yeux pleins de larmes et toute tremblante :

-De la bête qui est dans le couloir derrière toi