J'ai du m'assoupir
J'ouvre les yeux lentements, le regard vagues, il fait sombre, le feu s'est presque consumé. Le fauteuil, la table et le canapé forment un triangle, de la ou je suis je vois parfaitement tout le salon. Ma tête était penché vers Alex.
Je la regarde, et tout de suite je vois qu'il y a quelquechose d'anormal.

Elle pleure.

Elle a les larmes au yeux, son visage est trempée de larmes. Au moment ou je me redressais, elle fit un vive mais discret mouvement de la tête de droite à gauche. Il y avait une présence. Non humaine. Juste à ma droite. Je pivote très lentement la tête pour voir le dos de la créature.

Elle était là, dans le salon, devant la table, toujours plus imposante, avec ses longues griffes, son pelage blanc comme la neige, sa gueule allongée et garnie de crocs acérés, ses yeux rouges injectés de sang.

"Putain quel con ! La fenêtre !"

La créature semblait captivé par quelquechose. Elle ne s'intéressait pas du tout a moi, ni à Alex, non, elle ...

Elle mangeait mes crêpes !
LA SALOPE (">

Elle se goinfrait de mes crêpes tranquilement, émettant des grognements de satisfaction. J'avais les yeux parfaitements ouverts. Mon fusil était à portée de main, si je réussissais à l'attraper, viser le dos et tirer, la créature ne se releverait pas de si tôt.

Je me tournais alors vers Alex et je lui montre le fusil d'un signe de la tête.
Elle approuve lentement.

La créature était toujours en train de manger, lentement, je fais glisser ma main sur le bras du fauteuil, je me décale très lentement, je touche le fusil du bout des doigts ...

-Grrrrrrrrrrrrrr

La créature fait volte-face instantanément et me fixe du regard. Elle me fixe de ses yeux injectés de sang, de la bave dégoulinante, une crêpe dans la main gauche, l'assiette dans la droite. Elle aurait presque fait rire si elle n'avait pas se regard froid et cruel qui vous transperçait le corps.

J'étais comme figé. Je ne respirais plus, de peur que cela donne l'envie à la créature de laisser l'entrée pour passer au plat de resistance.

Finalement, elle se retourne et continue à manger. J'attrape le fusil au moment ou Alex expire de soulagement assez bruyamment

-WHOUAAAAAAAAARGH !!!

La créature avait laché l'assiette vide, avait ses bras en arrière et sa gueule en avant et hurlait sur Alex.

Ni une ni deux, j'épaule et je presse la détente.
Le bruit infernal de la détonation et la puissance du fusil me fait reculer et m'inflige une douleur à l'épaule. La créature, elle, a été projeté contre le meuble de la télévision pour ne plus se relever. Un énorme trou béant avait remplacer ce qui avait autrefois été sa cage thoracique.

-Vins !
-Alex

Elle se leve et je la serre dans mes bras.
On reste quelques dizaines de secondes à s'enlacer et s'embrasser quand un bruit parvient à mes oreilles.
Un bruit de pas. Très discret, presque silencieux. Pourtant, je l'ai très distinctement entendu. Il provenait de l'étage, quelqu'un, ou quelque chose marchait.
Une planche qui grince. Quelqu'un descend l'escalier.

-Alex, cache toi derrière le canapé vite !
-Non, je ne te laisserais pas seul !
Les bruits de pas s'accélèrent pour devenir une course rapide.

-PLANQUE TOI VITE !!!

La créature bondit tel un boulet de canon dans le salon et se fige devant moi. Celle-ci est encore plus grosse que la précédente, et est maculée de sang. De sang frais.

Elle avance lentement d'un pas, puis d'un autre, se tasse sur elle même, elle s'apprêtait à bondir ...

-Va rejoindre tes deux autres copains espèce de raclure de biday !
-WHOUAAARGH !!!

*PAAAAAAF*

Au moment ou elle entamait un bond, sa tête vola littéralement en éclats et une bonne dose de sang aspergea le sol, ainsi que des éclats de cervelle

-Je m'en vais vite barricader la fenêtre, reste là et cache toi !

J'enjambe le corps inanimé de la créature et monte les marches de l'escalier 4 à 4.

J'arrive dans la chambre et me précipite vers la fenêtre. Ce que je vis me glaça le sang.

Une, deux, trois, quatre, cinq, six . . .
Une dizaine de silhouettes qui se rapprochaient de la fenêtre.

Je saisis rapidement les volets et tirais dessus comme un forcené. Putain, c'était bien givré ! Je réussis néanmoins à les verrouillé les volets et fermais la fenêtre.
Je poussais une armoire devant la fenêtre comme je pus et sortis de la chambre en fermant la porte. De l'autre côté du couloir, je voyais dans la chambre de mes parents, la fenêtre du balcon, une créature qui regardait à l'interieur. Son regard croisa le mien et elle poussa un rugissement.

-ALEX !!! BARRIQUADE TOI DANS LE SALON ON VA AVOIR DE LA VISITE !!!




A suivre ...