Note de la fic :
24 heures avant de mourir
Par : Kom_T_Tristounet
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 47
Publié le 03/10/2012 à 20:26:16 par Kom_T_Tristounet
3h40
Jean avait multiplié les rencontres étranges aujourd'hui, mais comme si le destin s'acharnait sur lui, il finissait toujours pas se retrouver tout seul à un moment ou un autre. Mais pour le coup, ça l'arrangeait. Comme beaucoup, il ne voulait pas être seul, c'est pourquoi il traînait avec une bande de potes sans grande conviction. Il avait toujours rêvé d'être entouré par tout un tas de monde, pas forcément que des mec style genre branché tout le temps en soirée, mais vraiment tout type de monde.
En y repensant, il y avait tant de personnes avec qui il aurait bien aimé parler, juste une fois, histoire de briser un peu ses préjugés. Ces filles au CDI qui riaient tout le temps entre elles et finissaient toujours par se faire sortir avant la fin de l'heure. Pourquoi riaient elle comme ça ? Et ce couple atypique qui squattait toujours le même banc dans la cour ? Petit à petit, il réalisait qu'il ne connaissait pas grand chose au monde qui l'entourait, usant et abusant de clichés et de visions toute faite pour caser les gens dans des catégories bien définies. Simplifier le monde lui avait permis de mieux le comprendre pensait-il – à tord – et il s'en rendait compte maintenant.
Bien sur les images de la fête lui revenait en mémoire et venait ternir un peu le tableau. Il ne fallait pas généraliser, mais il fallait aussi admettre qu'une grande part de ses camarades étaient flingués. Ou bien était ce lui ?
« Hey JT, pourquoi tu fais encore la gueule ?
_Hein ? Je fais pas la gueule , qu'est-ce tu racontes ?
_Ah ah ah je te connais bien mon petit JT. Allez dis-moi ce qui va pas
_Je sais pas...Enfin...
_Quoi ? C'est moi qui te gêne ?
_Nan nan surtout pas ! Je.. Justement, je trouve ça tellement irréel d'être avec toi, comme dans un rêve !
_N'exagère pas non plus
_Je t'assure... Et des fois j'ai peur de me réveiller un jour justement, et voir que tout ça n'était bien qu'un rêve en effet
_Ah ah ah mon petit JT, toujours à te prendre la tête pour pas grand chose au final ))"> Ne t'en fais pas, c'est bien réel, et on a pas finit de rêver encore tout les deux »
Pour lui en tout cas, le rêve touchait à sa fin. Il se souvenait encore de cette conversation qu'il avait eu avec la fille, à une époque qui lui semblait maintenant si lointaine... Lorsqu'il revoyait ses souvenirs, il avait l'impression que c'était quelqu'un d'autre à sa place. Un moyen comme un autre de tempérer sa douleur. Il était devant ce fameux parc, la fille avait toujours aimé les parcs, les endroits verts et calmes, où l'on n'était pas constamment dérangé par les voitures et les gens, là où l'on pouvait s'allonger dans l'herbe et contempler le ciel. Ils pouvaient rester des heures tout les deux à contempler le ciel, sans dire un mot. Les mots n'étaient pas utile de toute façon, ils se savaient près l'un de l'autre, c'était suffisant.
Au début c'était parce que Jean Théopolde n'osait pas briser la glace, prendre la parole, mais au final, ils avaient finit par tout les deux s'accommoder de ce silence reposant. Et souvent, presque en même temps, il se relevait d'un coup, et partait, l'esprit encore embrumé par leur longue contemplation silencieuse. Il n'y avait qu'avec elle qu'il avait fait ce genre de truc bizarre, et il n'y avait qu'avec lui qu'elle avait pu trouver ces moments de recueillement serein.
Jean détourna le regard du parc, où la neige avait pris le pas sur l'herbe verte et fraîche de ses souvenirs. Souvenirs qu'il préférait laisser au fond de sa mémoire, tout en sachant qu'il ne pourrait de toute façon pas les en bannir. Comme prévu, son père ne l'avait pas suivi, le gronder, okay, lui faire des remontrances encore une fois okay, mais le courser dans le froid et la neige, ça non. C'était de toute façon la meilleur chose à faire pour les deux...Aucun d'entre eux n'avaient vraiment envie de voir l'autre.
Et Jean se retrouvait seul, mais il appréciait ce moment de solitude nocturne. Plus de personne à porter, à traîner, plus de verre à descendre, plus de lutte, plus de chute dans la neige, plus de conversation futile, plus de faux espoirs. Il était son propre compagnon, c'était bien suffisant. Il avait eu une vie de solitude, il mourrait en solitaire, au moins, ça restait cohérent. Se rappeler ainsi de sa vie d'avant lui ramena à l'esprit son passé de gamer. Là il prenait vraiment du plaisir, loin des yeux qui vous jugent à longueur de temps. Il aurait mieux fait de rester à ce stade vu le résultat actuel de son évolution.
Il avait bien envie de s'éclater une dernière fois avant de trépasser, après tout, c'était son de son droit non? Il allait pas passer la nuit à déambuler dans la rue en maudissant son triste sort ? Et il n'y avait qu'un endroit où il pourrait enfin retrouver sa vraie nature, le cyber de sa ville. Il y allait souvent avant. Quand il disait « ce soir je sors » ça voulait pas dire qu'il avait une soirée non, ça voulait dire qu'il se rendait au cyber, dépenser son précieux argent de poche. Le cyber était ouvert H24, toute la nuit, comme les boites de nuit justement où il aurait bien aimé se rendre aussi. Mais c'était un habitué des claviers, pas des pistes de danse, tant pis.
Il connaissait bien l'emplacement du cyber, y aller ne devrait pas être fastidieux. Il se réjouissait d'avance à l'idée des parties qu'il allait faire, pour la première fois de la journée, il était vraiment excité dans le bon sens du terme à l'idée de faire quelque chose, chasser le naturel...
Tant pis pour le côté yes life, tant pis pour son pucelage, tant pis pour le reste, au moins il resterait honnête avec lui même en allant passer ses dernières heures là où était sa vraie place, devant un écran.
Jean avait multiplié les rencontres étranges aujourd'hui, mais comme si le destin s'acharnait sur lui, il finissait toujours pas se retrouver tout seul à un moment ou un autre. Mais pour le coup, ça l'arrangeait. Comme beaucoup, il ne voulait pas être seul, c'est pourquoi il traînait avec une bande de potes sans grande conviction. Il avait toujours rêvé d'être entouré par tout un tas de monde, pas forcément que des mec style genre branché tout le temps en soirée, mais vraiment tout type de monde.
En y repensant, il y avait tant de personnes avec qui il aurait bien aimé parler, juste une fois, histoire de briser un peu ses préjugés. Ces filles au CDI qui riaient tout le temps entre elles et finissaient toujours par se faire sortir avant la fin de l'heure. Pourquoi riaient elle comme ça ? Et ce couple atypique qui squattait toujours le même banc dans la cour ? Petit à petit, il réalisait qu'il ne connaissait pas grand chose au monde qui l'entourait, usant et abusant de clichés et de visions toute faite pour caser les gens dans des catégories bien définies. Simplifier le monde lui avait permis de mieux le comprendre pensait-il – à tord – et il s'en rendait compte maintenant.
Bien sur les images de la fête lui revenait en mémoire et venait ternir un peu le tableau. Il ne fallait pas généraliser, mais il fallait aussi admettre qu'une grande part de ses camarades étaient flingués. Ou bien était ce lui ?
« Hey JT, pourquoi tu fais encore la gueule ?
_Hein ? Je fais pas la gueule , qu'est-ce tu racontes ?
_Ah ah ah je te connais bien mon petit JT. Allez dis-moi ce qui va pas
_Je sais pas...Enfin...
_Quoi ? C'est moi qui te gêne ?
_Nan nan surtout pas ! Je.. Justement, je trouve ça tellement irréel d'être avec toi, comme dans un rêve !
_N'exagère pas non plus
_Je t'assure... Et des fois j'ai peur de me réveiller un jour justement, et voir que tout ça n'était bien qu'un rêve en effet
_Ah ah ah mon petit JT, toujours à te prendre la tête pour pas grand chose au final ))"> Ne t'en fais pas, c'est bien réel, et on a pas finit de rêver encore tout les deux »
Pour lui en tout cas, le rêve touchait à sa fin. Il se souvenait encore de cette conversation qu'il avait eu avec la fille, à une époque qui lui semblait maintenant si lointaine... Lorsqu'il revoyait ses souvenirs, il avait l'impression que c'était quelqu'un d'autre à sa place. Un moyen comme un autre de tempérer sa douleur. Il était devant ce fameux parc, la fille avait toujours aimé les parcs, les endroits verts et calmes, où l'on n'était pas constamment dérangé par les voitures et les gens, là où l'on pouvait s'allonger dans l'herbe et contempler le ciel. Ils pouvaient rester des heures tout les deux à contempler le ciel, sans dire un mot. Les mots n'étaient pas utile de toute façon, ils se savaient près l'un de l'autre, c'était suffisant.
Au début c'était parce que Jean Théopolde n'osait pas briser la glace, prendre la parole, mais au final, ils avaient finit par tout les deux s'accommoder de ce silence reposant. Et souvent, presque en même temps, il se relevait d'un coup, et partait, l'esprit encore embrumé par leur longue contemplation silencieuse. Il n'y avait qu'avec elle qu'il avait fait ce genre de truc bizarre, et il n'y avait qu'avec lui qu'elle avait pu trouver ces moments de recueillement serein.
Jean détourna le regard du parc, où la neige avait pris le pas sur l'herbe verte et fraîche de ses souvenirs. Souvenirs qu'il préférait laisser au fond de sa mémoire, tout en sachant qu'il ne pourrait de toute façon pas les en bannir. Comme prévu, son père ne l'avait pas suivi, le gronder, okay, lui faire des remontrances encore une fois okay, mais le courser dans le froid et la neige, ça non. C'était de toute façon la meilleur chose à faire pour les deux...Aucun d'entre eux n'avaient vraiment envie de voir l'autre.
Et Jean se retrouvait seul, mais il appréciait ce moment de solitude nocturne. Plus de personne à porter, à traîner, plus de verre à descendre, plus de lutte, plus de chute dans la neige, plus de conversation futile, plus de faux espoirs. Il était son propre compagnon, c'était bien suffisant. Il avait eu une vie de solitude, il mourrait en solitaire, au moins, ça restait cohérent. Se rappeler ainsi de sa vie d'avant lui ramena à l'esprit son passé de gamer. Là il prenait vraiment du plaisir, loin des yeux qui vous jugent à longueur de temps. Il aurait mieux fait de rester à ce stade vu le résultat actuel de son évolution.
Il avait bien envie de s'éclater une dernière fois avant de trépasser, après tout, c'était son de son droit non? Il allait pas passer la nuit à déambuler dans la rue en maudissant son triste sort ? Et il n'y avait qu'un endroit où il pourrait enfin retrouver sa vraie nature, le cyber de sa ville. Il y allait souvent avant. Quand il disait « ce soir je sors » ça voulait pas dire qu'il avait une soirée non, ça voulait dire qu'il se rendait au cyber, dépenser son précieux argent de poche. Le cyber était ouvert H24, toute la nuit, comme les boites de nuit justement où il aurait bien aimé se rendre aussi. Mais c'était un habitué des claviers, pas des pistes de danse, tant pis.
Il connaissait bien l'emplacement du cyber, y aller ne devrait pas être fastidieux. Il se réjouissait d'avance à l'idée des parties qu'il allait faire, pour la première fois de la journée, il était vraiment excité dans le bon sens du terme à l'idée de faire quelque chose, chasser le naturel...
Tant pis pour le côté yes life, tant pis pour son pucelage, tant pis pour le reste, au moins il resterait honnête avec lui même en allant passer ses dernières heures là où était sa vraie place, devant un écran.