Note de la fic :
Journal d'un tueur en série
Par : ]HumourNoir[
Genre : Polar
Statut : C'est compliqué
Chapitre 7 : 31 Décembre 2012.
Publié le 10/09/2012 à 20:21:57 par ]HumourNoir[
31 Décembre 2012.
C’est amusant, d’après ce que je lis dans les pages précédentes, il avait parlé de moi. J’ai dû le marquer à l’évidence. C’est étonnant qu’il ait été frappé à ce point par un inconnu dans un bar. Ça ne devait pas être quelqu’un qui devait avoir une vie passionnante... Mais vu le reste, s’amuser à noter que l’on prend un sandwich en cachette de sa femme, ou de l’état de dérèglement de température dans les locaux de son lieu de travail…
Enfin bref. Disons qu’à présent, ce journal est le mien. Et je compte inscrire en son sein des faits bien plus intéressants que ceux de cet imbécile heureux.
Pour commencer, je m’appelle Matthew. Je sais, ce n’est pas vraiment intelligent de donner son nom dans un journal qui n’est adressé qu’à soi-même, mais on ne sait jamais ? Imaginons qu’un jour je le perde, et que quelqu’un le trouve. Je souris d’avance en pensant à la tête que le lecteur ferait. Ou fait peut être en ce moment même, puisque qui sait, quelqu’un est peut-être en train de me lire, maintenant, mais paradoxalement pour moi, dans quelques temps.
Pour la suite, comme vous avez dû le deviner, je suis le nouveau détenteur de ce journal. J’avais déjà repéré son premier possesseur l’autre jour au bar, et le cahier m’avait tapé dans l’œil. La reliure et la couverture aux enluminures dorées sont magnifiques n’est-ce pas ?
Je sais ce que vous êtes en train de vous dire, potentiel lecteur du futur. Vous vous dites : « Mais qui est ce monstre ?! Tuer un homme pour un cahier ?! »
Si, si, ne baissez pas la tête. Je sais que c’est ce que vous vous dites. Ne vous en faites pas, vous ne me vexez pas. Non seulement je serai surement mort au moment où quelqu’un d’autre que moi lira ceci, mais de plus, je me sentirai plutôt flatté qu’insulté, si quelqu’un venait à penser ça.
En effet, l’idée, la perspective d’être comparé à vous me répugne. A moins que vous ne soyez vous-même comme moi, ce dont je doute fort. Dans le cas contraire, sachez cher lecteur, que pour votre santé mentale vous feriez mieux de refermer ce livre avant d’en lire la suite, et de le remettre aux autorités compétentes, qui feraient tout un barda pour essayer de me retrouver. Chose stupide puisque comme je l’ai dit plus haut, je serai décédé.
Si vous êtes en train de lire ce paragraphe, c’est que vous ne l’avez pas fermé, que vous ne le donnerez surement pas aux autorités compétentes.. C’est votre choix. Dommage, je n’ai eu qu’une éphémère postérité quand on a parlé de mon travail aux infos sur la trois, il y’a quelques mois. Il serait intéressant que ce journal soit publié plus tard, non ?
Je m’égare, je m’égare... Enfin bon, penses à moi, si tu connais un éditeur, lecteur potentiel ! Ça me réchaufferait le cœur, même s’il serait surement arrêté, si le monde entier prenait connaissance de ma vie, et de ce que j’ai fait.
Je suis un tueur en série. J’en ai besoin. Ce n’est pas par sadisme, c’est par envie, par besoin. Vous ne pouvez pas comprendre, vous ne pourrez surement jamais comprendre l’orgasme, la vague de chaleur, la bienfaisance qu’on obtient lorsqu’on tranche la gorge d’un homme apeuré. Lorsque l’on entaille une veine palpitante, et que l’on voit le sang chaud en jaillir. Le divin, le merveilleux bruit du sang qui gicle. Le glougloutant incessant de ce geyser d’eau mélangé à des globules rouges. C’est majestueux.
On pourrait croire que j’exagère, que j’extrapole, que ce n’est que pur caprice et que je pourrai parfaitement m’en passer, comme un enfant peut se passer d’une glace lorsque ses parents la lui refusent... Et c’est parfaitement vrai. Mais je ne supporte pas de me passer de ce qui me contente. On a qu’une vie, autant en profiter, même si pour cela on doit aller au détriment de celle des autres, non ?
Il est probable que mon point de vue ne soit pas le vôtre, c’est vrai que la majorité de mes congénères ont toujours eu beaucoup de mal à apprendre à penser par soi-même, et à se ranger dans la conformité, et les normes du politiquement correct. Pour eux, je serai l’agneau égaré au milieu d’un troupeau de moutons bien sage. Pour ma part, je suis la chèvre de Mr Seguin qui s’échappe pour vivre au grand jour, connaître la liberté, et paradoxalement, le loup, c’est aussi moi.
Bref. Ne vous dévoilons pas tout aujourd’hui n’est-ce pas ? Vous apprendrez bien à me connaître au fil des pages que vous lirez. Car je sais que vous continuez à lire. Je le sais.
Nous sommes le 31 Décembre, et je vais passer un nouvel an merveilleux. L’ancien propriétaire de ce carnet m’attend, ligoté à une table.
Bonne année !
C’est amusant, d’après ce que je lis dans les pages précédentes, il avait parlé de moi. J’ai dû le marquer à l’évidence. C’est étonnant qu’il ait été frappé à ce point par un inconnu dans un bar. Ça ne devait pas être quelqu’un qui devait avoir une vie passionnante... Mais vu le reste, s’amuser à noter que l’on prend un sandwich en cachette de sa femme, ou de l’état de dérèglement de température dans les locaux de son lieu de travail…
Enfin bref. Disons qu’à présent, ce journal est le mien. Et je compte inscrire en son sein des faits bien plus intéressants que ceux de cet imbécile heureux.
Pour commencer, je m’appelle Matthew. Je sais, ce n’est pas vraiment intelligent de donner son nom dans un journal qui n’est adressé qu’à soi-même, mais on ne sait jamais ? Imaginons qu’un jour je le perde, et que quelqu’un le trouve. Je souris d’avance en pensant à la tête que le lecteur ferait. Ou fait peut être en ce moment même, puisque qui sait, quelqu’un est peut-être en train de me lire, maintenant, mais paradoxalement pour moi, dans quelques temps.
Pour la suite, comme vous avez dû le deviner, je suis le nouveau détenteur de ce journal. J’avais déjà repéré son premier possesseur l’autre jour au bar, et le cahier m’avait tapé dans l’œil. La reliure et la couverture aux enluminures dorées sont magnifiques n’est-ce pas ?
Je sais ce que vous êtes en train de vous dire, potentiel lecteur du futur. Vous vous dites : « Mais qui est ce monstre ?! Tuer un homme pour un cahier ?! »
Si, si, ne baissez pas la tête. Je sais que c’est ce que vous vous dites. Ne vous en faites pas, vous ne me vexez pas. Non seulement je serai surement mort au moment où quelqu’un d’autre que moi lira ceci, mais de plus, je me sentirai plutôt flatté qu’insulté, si quelqu’un venait à penser ça.
En effet, l’idée, la perspective d’être comparé à vous me répugne. A moins que vous ne soyez vous-même comme moi, ce dont je doute fort. Dans le cas contraire, sachez cher lecteur, que pour votre santé mentale vous feriez mieux de refermer ce livre avant d’en lire la suite, et de le remettre aux autorités compétentes, qui feraient tout un barda pour essayer de me retrouver. Chose stupide puisque comme je l’ai dit plus haut, je serai décédé.
Si vous êtes en train de lire ce paragraphe, c’est que vous ne l’avez pas fermé, que vous ne le donnerez surement pas aux autorités compétentes.. C’est votre choix. Dommage, je n’ai eu qu’une éphémère postérité quand on a parlé de mon travail aux infos sur la trois, il y’a quelques mois. Il serait intéressant que ce journal soit publié plus tard, non ?
Je m’égare, je m’égare... Enfin bon, penses à moi, si tu connais un éditeur, lecteur potentiel ! Ça me réchaufferait le cœur, même s’il serait surement arrêté, si le monde entier prenait connaissance de ma vie, et de ce que j’ai fait.
Je suis un tueur en série. J’en ai besoin. Ce n’est pas par sadisme, c’est par envie, par besoin. Vous ne pouvez pas comprendre, vous ne pourrez surement jamais comprendre l’orgasme, la vague de chaleur, la bienfaisance qu’on obtient lorsqu’on tranche la gorge d’un homme apeuré. Lorsque l’on entaille une veine palpitante, et que l’on voit le sang chaud en jaillir. Le divin, le merveilleux bruit du sang qui gicle. Le glougloutant incessant de ce geyser d’eau mélangé à des globules rouges. C’est majestueux.
On pourrait croire que j’exagère, que j’extrapole, que ce n’est que pur caprice et que je pourrai parfaitement m’en passer, comme un enfant peut se passer d’une glace lorsque ses parents la lui refusent... Et c’est parfaitement vrai. Mais je ne supporte pas de me passer de ce qui me contente. On a qu’une vie, autant en profiter, même si pour cela on doit aller au détriment de celle des autres, non ?
Il est probable que mon point de vue ne soit pas le vôtre, c’est vrai que la majorité de mes congénères ont toujours eu beaucoup de mal à apprendre à penser par soi-même, et à se ranger dans la conformité, et les normes du politiquement correct. Pour eux, je serai l’agneau égaré au milieu d’un troupeau de moutons bien sage. Pour ma part, je suis la chèvre de Mr Seguin qui s’échappe pour vivre au grand jour, connaître la liberté, et paradoxalement, le loup, c’est aussi moi.
Bref. Ne vous dévoilons pas tout aujourd’hui n’est-ce pas ? Vous apprendrez bien à me connaître au fil des pages que vous lirez. Car je sais que vous continuez à lire. Je le sais.
Nous sommes le 31 Décembre, et je vais passer un nouvel an merveilleux. L’ancien propriétaire de ce carnet m’attend, ligoté à une table.
Bonne année !