Note de la fic : Non notée
Les oubliés de Jabiim.
Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 11 : Le glissement spirituel.
Publié le 26/07/2012 à 15:03:10 par case2000
Une fois mes Nimbus regroupés nous nous mîmes promptement en marche. L'essaim vermillon s'ébranla rapidement, impatient d'en découdre. Il fallait se hâter et en finir. Les dernières communications signalaient toute une colonne loyaliste qui se rapprochait à marche forcée de l'Alcazar. Blindés, mortiers, mitrailleuses, lances-flammes. Le tout desservit par des soldats de métiers...Les républicains surgiraient de nos arrières dans quelques heures. L'incapable Weiramont n'avait même pas essayé de résister à cette division infernale et avait reflué en toute catastrophe sur nos lignes de l'Alcazar. Persuadé que la forteresse était déjà entre nos mains. Sevenna s'échinait à réorganiser cet afflux inattendu de corps révolutionnaires en perdition. Déterminée à s'en servir pour assaillir l'Alcazar, avant de se retourner derechef et combattre la légion républicaine. Ultime espoir d'éviter ainsi le funeste encerclement. Toute possibilité de repli ayant été évidemment exclue. Jamais peut-être plus, aurions-nous ainsi une telle opportunité de frapper le c½ur républicain. Prendre l'Alcazar abrégerait la guerre.
A l'instar de Taardaan nous tentâmes de nous débarrasser de Weiramont en l'envoyant dans une obscure mission de diversion, pour l'éloigner de la véritable zone de combat. Avide d'une gloire facile, sa vanité le poussa à accepter sans protestations. Trop satisfait de ne pas être chargé de prendre l'Alcazar ou de mettre en déroute la colonne ennemie qu'il avait si négligemment laisser passer plus en amont. Je l'aperçu furtivement, s'enfonçant avec ses Nimbus dans la cité ouest en direction du huitième district. Gesticulant de tout son être. Se pavanant d'un air supérieur du haut de ses manches bouffantes et de ses bas de soie. Savait-il au moins se servir de la splendide vibro-lame ciselée d'or et d'argent qui pendait dans son fourreau d'ivoire ? Il était sans doute trop élégant pour s'abaisser à la souiller de sang.
Je soupirais : Taardan et Weiramont. Weiramont et Taardan. Pouvait-on espérer officiers plus inaptes au commandement ? De tous les Capitaines de l'Armée de Libération ces deux là devaient être les pires. Pour moi c'était évident. Leur incompétence était la preuve d'une trahison envers les principes de la Nouvelle Jabiim. Leurs esprits décadents ne pouvaient être que gangrenés par des idéaux républicains ! Voilà pourquoi ils ne pouvaient commander correctement les troupes à leur disposition. Tous des espions et des saboteurs à la botte de l'ennemi républicain ! Les traîtres et les conspirateurs se trouvaient tout autour de nous. J'en étais persuadé !
Je fis part de mes soupçons envers ce infâme binôme à Sevenna. Seule officier supérieur en qui j'avais réellement confiance actuellement. Mais cette dernière refusa de m'écouter ! Elle me dit que je n'avais aucunes preuves de ce que j'avançais ! Des preuves ? Mon esprit était infaillible et je le savais ! Je n'avais guère besoin d'autre chose pour prouver mes allégations. Elle me traita à demi-mots de paranoïaque. Elle me parla comme elle l'eut fait avec un enfant. Selon elle, c'est cette guerre civile qui fatiguait l'honnête patriote que j'étais. Elle me rassurait sur le fait que je pourrais goûter au repos, une fois ma mission effectuée. Elle qui tentait aimablement d'apaiser mon esprit, elle ne fit que l'enrager davantage.
C'est vrai que je n'avais pas dormis depuis des jours. Certes le visage de ma fille et de ma femme semblaient revenir me hanter lors des rares répits que s'offrait à mon être. Mais de là à supposer que mon flair, que dis-je ? Ma légendaire intuition ! Pouvait me tromper. C'était totalement démentiel et déraisonnable !
« Capitaine, antenne médicale loyaliste juste devant nous »
Je fus tiré de mes sombres ruminations par Vespasien. Oubliant momentanément mes obsessions de complot omnipotents et autres trahisons omniprésentes.
« Est-ce un camp de grande importance ?
- Non, à première vue il s'agit seulement d'une petite cellule chirurgicale avancée.
- Qu'importe, nous passerons par ici. En marche ! Et rappelez-vous que chaque républicain tué est un pas de plus vers la paix »
La pluie tombait toujours à flots, la tempête s'étant finalement transformée en cataclysme. Comme si le ciel de Jabiim n'avait cesse de pleurer les actes meurtriers de ses pauvres enfants. Bientôt les éclairs assassins rugiraient encore un peu plus fort dans les airs.
Je m'approchais de cette pathétique installation républicaine, le c½ur léger. Seul le combat parvenait efficacement à apaiser mon esprit désormais. Il y'avait une poignée de sentinelles en faction aux abords du camp. Vigilantes mais ne se distinguant pas par un zèle excessif. Il faut dire que nous nous étions jouer avec succès des quelques patrouilles républicaines du secteur. Plusieurs centaines de Nimbus se rapprochaient inexorablement de leur c½ur névralgique sans n'avoir été repéré. La surprise restait totale.
Sur ordre de Vespasien. Les Nimbus quittèrent les couverts où ils s'étaient tapis, planant à toute vitesse vers les gardes républicains. Ces derniers, surpris mais conservant leur sang-froid, se réfugièrent à l'intérieur du camp conscient de leur infériorité numérique et tactique. J'entrais dans ce petit camp à la suite de mon avant-garde. C'était un misérable ensemble d'une dizaine de tentes plantées à même le sol boueux d'un terrain vague. Elles entouraient une bicoque délabrée qui n'avaient plus de vitres à ses fenêtres. Cette vieille bâtisse n'avait également pas d'étage. Elle faisait sans doute office à la fois de messe des officiers et peut-être de salle d'opérations. En toute logique les loyalistes couraient vers cet abri en dur, espérant échapper à notre courroux. C'était sous-estimer la célérité des lions vermillons ! Sans perdre une minute je fendis les airs de ma vibro-lame sabrant chaque soldat républicain qui avait le malheur de m'offrir son dos. Rapidement imité par la troupe. Les trois-quarts des gardes furent massacrés sans autre forme de procès, sans avoir eu ni le temps ni même l'opportunité de se défendre.
Néanmoins une poignée de soldats républicains réussit à atteindre la bicoque. Canardant sans grand espoir les trop nombreux Nimbus présent dans le camp. Trois Nimbus lancèrent des grenades par les fenêtres et s'engouffrèrent dans la maison. Je les suivit avec empressement. Les grenades semblaient avoir remplis leur office. Les loyalistes étaient là, leurs bouts de chair éparpillés un peu partout dans la pièce. Certains corps a demi-calcinés portaient la blouse blanche des médecins. Au milieu de la pièce trônait une table renversée avec encore attachée à cette dernière une masse informe vêtue des lambeaux d'un uniforme milicien. Sans doute avions-nous là interrompu une opération chirurgicale. Plus besoin d'anesthésiant le blessé ne sentirait plus rien désormais.
Il n'y avait plus à rien faire ici. Je ressortis rapidement dans la cour, les Nimbus ayant déjà fini de fouiller les tentes du camp :
« Monsieur, nous n'avons rien trouvé si ce n'est des blessés républicains en convalescence.
- Reste-il des médecins encore vivants ?
- Aucun. Selon les dires des blessés capturés, ils s'étaient tous regroupés dans la bicoque en vue d'une opération difficile.
- Autre chose ?
- Rien que nous ne sachions déjà. Leur principal hôpital de campagne se trouve bien au Nord-Est d'ici comme nous le pensions, il est mal défendu. La plupart des effectifs combattants ont été redéployé pour soutenir l'Alcazar ou pour gonfler les rangs de la légion républicaine marchant sur nos arrières. Ils se sont condamnés Capitaine.
- Oui ils ont imprudemment dégarni leur dispositif logistique. Ils ont prêché par orgueil. A nous donc de leur faire ravaler leur trop grande assurance. Ne perdons pas une minute. Faites avancer les troupes.
- Bien Capitaine. Que faisons-nous des blessés républicains ?
- Ces gens-là ne nous servent à rien. Tuez-les tous.
- A vos ordres. »
A l'instar de Taardaan nous tentâmes de nous débarrasser de Weiramont en l'envoyant dans une obscure mission de diversion, pour l'éloigner de la véritable zone de combat. Avide d'une gloire facile, sa vanité le poussa à accepter sans protestations. Trop satisfait de ne pas être chargé de prendre l'Alcazar ou de mettre en déroute la colonne ennemie qu'il avait si négligemment laisser passer plus en amont. Je l'aperçu furtivement, s'enfonçant avec ses Nimbus dans la cité ouest en direction du huitième district. Gesticulant de tout son être. Se pavanant d'un air supérieur du haut de ses manches bouffantes et de ses bas de soie. Savait-il au moins se servir de la splendide vibro-lame ciselée d'or et d'argent qui pendait dans son fourreau d'ivoire ? Il était sans doute trop élégant pour s'abaisser à la souiller de sang.
Je soupirais : Taardan et Weiramont. Weiramont et Taardan. Pouvait-on espérer officiers plus inaptes au commandement ? De tous les Capitaines de l'Armée de Libération ces deux là devaient être les pires. Pour moi c'était évident. Leur incompétence était la preuve d'une trahison envers les principes de la Nouvelle Jabiim. Leurs esprits décadents ne pouvaient être que gangrenés par des idéaux républicains ! Voilà pourquoi ils ne pouvaient commander correctement les troupes à leur disposition. Tous des espions et des saboteurs à la botte de l'ennemi républicain ! Les traîtres et les conspirateurs se trouvaient tout autour de nous. J'en étais persuadé !
Je fis part de mes soupçons envers ce infâme binôme à Sevenna. Seule officier supérieur en qui j'avais réellement confiance actuellement. Mais cette dernière refusa de m'écouter ! Elle me dit que je n'avais aucunes preuves de ce que j'avançais ! Des preuves ? Mon esprit était infaillible et je le savais ! Je n'avais guère besoin d'autre chose pour prouver mes allégations. Elle me traita à demi-mots de paranoïaque. Elle me parla comme elle l'eut fait avec un enfant. Selon elle, c'est cette guerre civile qui fatiguait l'honnête patriote que j'étais. Elle me rassurait sur le fait que je pourrais goûter au repos, une fois ma mission effectuée. Elle qui tentait aimablement d'apaiser mon esprit, elle ne fit que l'enrager davantage.
C'est vrai que je n'avais pas dormis depuis des jours. Certes le visage de ma fille et de ma femme semblaient revenir me hanter lors des rares répits que s'offrait à mon être. Mais de là à supposer que mon flair, que dis-je ? Ma légendaire intuition ! Pouvait me tromper. C'était totalement démentiel et déraisonnable !
« Capitaine, antenne médicale loyaliste juste devant nous »
Je fus tiré de mes sombres ruminations par Vespasien. Oubliant momentanément mes obsessions de complot omnipotents et autres trahisons omniprésentes.
« Est-ce un camp de grande importance ?
- Non, à première vue il s'agit seulement d'une petite cellule chirurgicale avancée.
- Qu'importe, nous passerons par ici. En marche ! Et rappelez-vous que chaque républicain tué est un pas de plus vers la paix »
La pluie tombait toujours à flots, la tempête s'étant finalement transformée en cataclysme. Comme si le ciel de Jabiim n'avait cesse de pleurer les actes meurtriers de ses pauvres enfants. Bientôt les éclairs assassins rugiraient encore un peu plus fort dans les airs.
Je m'approchais de cette pathétique installation républicaine, le c½ur léger. Seul le combat parvenait efficacement à apaiser mon esprit désormais. Il y'avait une poignée de sentinelles en faction aux abords du camp. Vigilantes mais ne se distinguant pas par un zèle excessif. Il faut dire que nous nous étions jouer avec succès des quelques patrouilles républicaines du secteur. Plusieurs centaines de Nimbus se rapprochaient inexorablement de leur c½ur névralgique sans n'avoir été repéré. La surprise restait totale.
Sur ordre de Vespasien. Les Nimbus quittèrent les couverts où ils s'étaient tapis, planant à toute vitesse vers les gardes républicains. Ces derniers, surpris mais conservant leur sang-froid, se réfugièrent à l'intérieur du camp conscient de leur infériorité numérique et tactique. J'entrais dans ce petit camp à la suite de mon avant-garde. C'était un misérable ensemble d'une dizaine de tentes plantées à même le sol boueux d'un terrain vague. Elles entouraient une bicoque délabrée qui n'avaient plus de vitres à ses fenêtres. Cette vieille bâtisse n'avait également pas d'étage. Elle faisait sans doute office à la fois de messe des officiers et peut-être de salle d'opérations. En toute logique les loyalistes couraient vers cet abri en dur, espérant échapper à notre courroux. C'était sous-estimer la célérité des lions vermillons ! Sans perdre une minute je fendis les airs de ma vibro-lame sabrant chaque soldat républicain qui avait le malheur de m'offrir son dos. Rapidement imité par la troupe. Les trois-quarts des gardes furent massacrés sans autre forme de procès, sans avoir eu ni le temps ni même l'opportunité de se défendre.
Néanmoins une poignée de soldats républicains réussit à atteindre la bicoque. Canardant sans grand espoir les trop nombreux Nimbus présent dans le camp. Trois Nimbus lancèrent des grenades par les fenêtres et s'engouffrèrent dans la maison. Je les suivit avec empressement. Les grenades semblaient avoir remplis leur office. Les loyalistes étaient là, leurs bouts de chair éparpillés un peu partout dans la pièce. Certains corps a demi-calcinés portaient la blouse blanche des médecins. Au milieu de la pièce trônait une table renversée avec encore attachée à cette dernière une masse informe vêtue des lambeaux d'un uniforme milicien. Sans doute avions-nous là interrompu une opération chirurgicale. Plus besoin d'anesthésiant le blessé ne sentirait plus rien désormais.
Il n'y avait plus à rien faire ici. Je ressortis rapidement dans la cour, les Nimbus ayant déjà fini de fouiller les tentes du camp :
« Monsieur, nous n'avons rien trouvé si ce n'est des blessés républicains en convalescence.
- Reste-il des médecins encore vivants ?
- Aucun. Selon les dires des blessés capturés, ils s'étaient tous regroupés dans la bicoque en vue d'une opération difficile.
- Autre chose ?
- Rien que nous ne sachions déjà. Leur principal hôpital de campagne se trouve bien au Nord-Est d'ici comme nous le pensions, il est mal défendu. La plupart des effectifs combattants ont été redéployé pour soutenir l'Alcazar ou pour gonfler les rangs de la légion républicaine marchant sur nos arrières. Ils se sont condamnés Capitaine.
- Oui ils ont imprudemment dégarni leur dispositif logistique. Ils ont prêché par orgueil. A nous donc de leur faire ravaler leur trop grande assurance. Ne perdons pas une minute. Faites avancer les troupes.
- Bien Capitaine. Que faisons-nous des blessés républicains ?
- Ces gens-là ne nous servent à rien. Tuez-les tous.
- A vos ordres. »