Note de la fic :
Publié le 09/06/2012 à 22:53:21 par alcolol
Je marchais le long du canal tenant par la main mon grand frère, un maigre filet d’eau coulait au fond de ce lit artificiel. Cela faisait plus de 5 ans qu’il n’y avait pas eu plus de 40 cm d’eau. Ce mois de juin était particulièrement chaud, les températures grimpant dès les premières lueurs du jour. Si bien qu’à 10h il faisait 35°C et vers midi 40°c. La vie c’était adaptée à ces changements climatiques importants.
Les heures de mi-journées, les rues étaient désertes. De temps en temps, les camions de ramassage venaient retirer des cadavres de vieux ou de personnes n’ayant pas supporté la chaleur. Dans ce monde où les terres arables se raréfiaient chaque parcelle de terre était exploitée à son maximum. Les cimetières n’existaient plus, et les champs de granit avaient été retirés, les cercueils et caveaux évacués. Les restes humains broyés et concassés pour être répandu sur des terres stériles.
Ces camions d’enlèvement parcourait les villes, enlevait les morts et les emmenaient à la station de retraitement. Là-bas, pas de cheminée mais des convois entiers de chariots remplis d’une mouture saumâtre qui se déversait dans des silos. On naît poussière on redeviendra poussière.
Mais à 9 ans, je ne comprenais pas encore tous ça. Estéban, mon frère m’expliquait que les gens dormaient et que les manutentionnaires les envoyaient au lit sans les réveiller, comme papa le fait quand je m’endors devant l’écran.
Estéban est plus grand que moi, il a 13 ans dans 1 mois. Comme il n’a plus école depuis 2 semaines il vient me chercher à l’école tout les après-midi.
« Alors tu as fait quoi aujourd’hui »
« On a jouer dans le gymnase climatisé puis on est descendu dans les salles de cours faire des jeux ! Comme c’est la fin de l’école on a eu le droit de faire des jeux avec les grands, même les maitresses ont joué ! »
« Sacrée journée dis donc ! Remet mieux ton respirateur, j’ai pas envie d’allez au dispensaire pour te nettoyer les bronches ! »
Il m’aida alors à ajuster le bloc translucide. Ces respirateurs, miniatures des masques des pilotes étaient devenu monnaie courante, surtout pour des journées pareilles ! Pas de vent, pas une brise et une forte chaleur. Le cocktail parfait pour que les gaz de combustion stagnent et produise une épaisse brune jaunâtre le long des artères principales de Kohdar. La maison n’était plus très loin, le rue piétonne qui y menait était l’une des nombreuses artères commerçante du centre de Kohdar, une métropole de 2 millions habitants.
A cette heure, les habitants sortaient enfin de chez eux la chaleur diminuant et la rue ballotait un flot ininterrompu de gens. Un attroupement cependant attira notre attention, à Estéban et moi.
Devant la vitrine du vendeur d’écrans, une vingtaine de personne se serrait en commentant les images du programme qu’ils regardaient.
« J’en était sûr, c’était louche tous ces gens qui disparaissent », « ne dite pas n’importe quoi ! C’est juste une mise en scène encore un coup du parti écologique ».
Estéban essaya de voir en se dressant sur la pointe des pieds.
« alors tu vois quoi ? il y a quoi à l’écran ? Allez Estéban dissssss »
« Je ne suis pas sûr...Attend ici, je vais voir ... tu bouge pas Marceau, hein ! » Il s’enfonça dans la masse et se plaça devant les écrans.
Las, d’attendre, je pris mon courage à deux mains et demanda à une dame âgée.
« Bonjour, madame Y a quoi à l’écran ? »
« Oh pas des choses pour toi mon petit va jouer » dit-elle d’un air consterné.
Je me suis faufilé dans la forêt de jambe et les écrans s’étendaient enfin devant moi. Une dizaine d’écrans de toute taille diffusait une vidéo où des gens nu étaient attaqués et piqués par des mouches.
Je pris la main de mon frère qui sursauta.
« C’est quoi » demandais-je
« Marceau ! Je t’avais dis de rester derrière ! C’est pas pour les petits ! »
Il saisi alors mon bras d’enfant et fendit la foule d’un pas décidé.
« C’était quoi, pourquoi les gens sont bizarre ? »
« C’est un film qui fait peur c’est tout maintenant tu avance ! »
Je commençais à chouiner. Mon frère ne m’avait jamais crié dessus auparavant.
Soudain, quelque chose qui n’était pas arrivé depuis longtemps arriva. Une vague de fraicheur remonta la rue. Chassant les gaz, et faisant virevolter les papiers.
Puis un bang claquant déchira le brouhaha de la ville. La vie de la rue s’arrêtat. Les habitants sortaient la tête par les fênetres.
« C’est un orage ? Il va peut être pleuvoir ! »
« tu sens comment il fait frais ! » cria une bonne femme ronde à sa voisine.
Puis une grosse secousse secoua le sol. Les gens se retenaient au mobilier urbains, murs, vitrines parfois à de parfait inconnu. La terre se mit alors à produire un ronronnement étrange, sourd et profond. Puis le bas de la rue se vallonna. A l’image des vagues, la rue, la ville en contrebas ondulait et l’onde se dirigeait vers nous. Au début l’onde était a peine perceptible, seul les vitrines qui se cassaient à son passage et les fissures sur les murs multi centenaires indiquaient que l’onde se propageait. Les gens se retenaient les uns aux autres, les habitant fuyait leurs immeubles.
Estéban sera mon bras plus fort et me plaqua contre lui
« Accroche toi ! »cria t’il
Une onde plus forte arriva et remonta la rue à une vitesse folle faisant sauter les pavés, les plaques d’égouts, lançant les véhicules dans les airs. La vague nous projeta 1 mètres en l’air. Un bruit assourdissant de verre brisé de craquement de bois, béton, pierre, les cris avait remplacé le paisible brouhaha des métropoles.
Les ondes avaient cessé, cette fois les sirènes des secours se faisaient entendre au loin. Des femmes pleuraient certaines en sang, la rue éventrée par la conduite de gaz qui produisait un geyser de feu... Un flash blanc illumina alors les cieux. Pendant 3 secondes puis une vague de feu fonça droit sur nous engloutissant tout les bâtiments.
Estéban et moi étions paralysés. Mais une force nous souleva et nous entraina dans la bouche d’égout éventrée. Il y avait une bonne dizaine de personne qui se pressa d’entrer. Mais la dernière n’eu pas la chance des autres. Elle fut happée par le feu, son corps tomba devant le groupe. La peau avait disparue, les cheveux et les yeux aussi. La chair était à vif et les os et organes étaient pour la plupart visible. Un homme d’âge mur, s’avança la retourna et ses viscères s’étalèrent dans un bruit de succion autour de ses pieds. Il vomis. Puis l’obscurité gagna l’égout. Le silence se fit.
Les heures de mi-journées, les rues étaient désertes. De temps en temps, les camions de ramassage venaient retirer des cadavres de vieux ou de personnes n’ayant pas supporté la chaleur. Dans ce monde où les terres arables se raréfiaient chaque parcelle de terre était exploitée à son maximum. Les cimetières n’existaient plus, et les champs de granit avaient été retirés, les cercueils et caveaux évacués. Les restes humains broyés et concassés pour être répandu sur des terres stériles.
Ces camions d’enlèvement parcourait les villes, enlevait les morts et les emmenaient à la station de retraitement. Là-bas, pas de cheminée mais des convois entiers de chariots remplis d’une mouture saumâtre qui se déversait dans des silos. On naît poussière on redeviendra poussière.
Mais à 9 ans, je ne comprenais pas encore tous ça. Estéban, mon frère m’expliquait que les gens dormaient et que les manutentionnaires les envoyaient au lit sans les réveiller, comme papa le fait quand je m’endors devant l’écran.
Estéban est plus grand que moi, il a 13 ans dans 1 mois. Comme il n’a plus école depuis 2 semaines il vient me chercher à l’école tout les après-midi.
« Alors tu as fait quoi aujourd’hui »
« On a jouer dans le gymnase climatisé puis on est descendu dans les salles de cours faire des jeux ! Comme c’est la fin de l’école on a eu le droit de faire des jeux avec les grands, même les maitresses ont joué ! »
« Sacrée journée dis donc ! Remet mieux ton respirateur, j’ai pas envie d’allez au dispensaire pour te nettoyer les bronches ! »
Il m’aida alors à ajuster le bloc translucide. Ces respirateurs, miniatures des masques des pilotes étaient devenu monnaie courante, surtout pour des journées pareilles ! Pas de vent, pas une brise et une forte chaleur. Le cocktail parfait pour que les gaz de combustion stagnent et produise une épaisse brune jaunâtre le long des artères principales de Kohdar. La maison n’était plus très loin, le rue piétonne qui y menait était l’une des nombreuses artères commerçante du centre de Kohdar, une métropole de 2 millions habitants.
A cette heure, les habitants sortaient enfin de chez eux la chaleur diminuant et la rue ballotait un flot ininterrompu de gens. Un attroupement cependant attira notre attention, à Estéban et moi.
Devant la vitrine du vendeur d’écrans, une vingtaine de personne se serrait en commentant les images du programme qu’ils regardaient.
« J’en était sûr, c’était louche tous ces gens qui disparaissent », « ne dite pas n’importe quoi ! C’est juste une mise en scène encore un coup du parti écologique ».
Estéban essaya de voir en se dressant sur la pointe des pieds.
« alors tu vois quoi ? il y a quoi à l’écran ? Allez Estéban dissssss »
« Je ne suis pas sûr...Attend ici, je vais voir ... tu bouge pas Marceau, hein ! » Il s’enfonça dans la masse et se plaça devant les écrans.
Las, d’attendre, je pris mon courage à deux mains et demanda à une dame âgée.
« Bonjour, madame Y a quoi à l’écran ? »
« Oh pas des choses pour toi mon petit va jouer » dit-elle d’un air consterné.
Je me suis faufilé dans la forêt de jambe et les écrans s’étendaient enfin devant moi. Une dizaine d’écrans de toute taille diffusait une vidéo où des gens nu étaient attaqués et piqués par des mouches.
Je pris la main de mon frère qui sursauta.
« C’est quoi » demandais-je
« Marceau ! Je t’avais dis de rester derrière ! C’est pas pour les petits ! »
Il saisi alors mon bras d’enfant et fendit la foule d’un pas décidé.
« C’était quoi, pourquoi les gens sont bizarre ? »
« C’est un film qui fait peur c’est tout maintenant tu avance ! »
Je commençais à chouiner. Mon frère ne m’avait jamais crié dessus auparavant.
Soudain, quelque chose qui n’était pas arrivé depuis longtemps arriva. Une vague de fraicheur remonta la rue. Chassant les gaz, et faisant virevolter les papiers.
Puis un bang claquant déchira le brouhaha de la ville. La vie de la rue s’arrêtat. Les habitants sortaient la tête par les fênetres.
« C’est un orage ? Il va peut être pleuvoir ! »
« tu sens comment il fait frais ! » cria une bonne femme ronde à sa voisine.
Puis une grosse secousse secoua le sol. Les gens se retenaient au mobilier urbains, murs, vitrines parfois à de parfait inconnu. La terre se mit alors à produire un ronronnement étrange, sourd et profond. Puis le bas de la rue se vallonna. A l’image des vagues, la rue, la ville en contrebas ondulait et l’onde se dirigeait vers nous. Au début l’onde était a peine perceptible, seul les vitrines qui se cassaient à son passage et les fissures sur les murs multi centenaires indiquaient que l’onde se propageait. Les gens se retenaient les uns aux autres, les habitant fuyait leurs immeubles.
Estéban sera mon bras plus fort et me plaqua contre lui
« Accroche toi ! »cria t’il
Une onde plus forte arriva et remonta la rue à une vitesse folle faisant sauter les pavés, les plaques d’égouts, lançant les véhicules dans les airs. La vague nous projeta 1 mètres en l’air. Un bruit assourdissant de verre brisé de craquement de bois, béton, pierre, les cris avait remplacé le paisible brouhaha des métropoles.
Les ondes avaient cessé, cette fois les sirènes des secours se faisaient entendre au loin. Des femmes pleuraient certaines en sang, la rue éventrée par la conduite de gaz qui produisait un geyser de feu... Un flash blanc illumina alors les cieux. Pendant 3 secondes puis une vague de feu fonça droit sur nous engloutissant tout les bâtiments.
Estéban et moi étions paralysés. Mais une force nous souleva et nous entraina dans la bouche d’égout éventrée. Il y avait une bonne dizaine de personne qui se pressa d’entrer. Mais la dernière n’eu pas la chance des autres. Elle fut happée par le feu, son corps tomba devant le groupe. La peau avait disparue, les cheveux et les yeux aussi. La chair était à vif et les os et organes étaient pour la plupart visible. Un homme d’âge mur, s’avança la retourna et ses viscères s’étalèrent dans un bruit de succion autour de ses pieds. Il vomis. Puis l’obscurité gagna l’égout. Le silence se fit.
Commentaires
- Droran
10/06/2012 à 18:25:35
Ah carrément
:sweet: