Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Paradise


Par : Liberty
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 3


Publié le 22/03/2012 à 08:05:41 par Liberty

Je marchai pendant trente bonnes minutes. J'avais trouvé quelques prospectus mais pas un seul avec le nom de la ville inscrite dessus ni même une quelconque localisation. J'étais paumé. Après quelques instants d'errance, je m'étais résigné à m'abriter dans un centre commercial (il pleuvait dehors). La zone était incroyablement propre. Tout était nettoyé, pas un seul détritus, toutes les vitres étaient nickel et tout une équipe s'activait sur les vitres. Mais les gens étaient étranges. J'avais essayé de sympathiser avec un balayeur, histoire de savoir un peu plus précisément où j'étais. Mais j'avais rapidement renoncé. Ce type avait un regard dément dans les yeux, il nettoyait avec rage, comme si il allait être fouetté si tout n'était pas propre. Un maniaque perdu dans un endroit qui ne pourrait jamais l'être, c'était d'une tristesse. Bref, après avoir dormi un peu sur un banc étincelant, j'avais décidé d'aller jeter un coup d?½il dans la grande surface. Une atmosphère étrange émanait des rares employés. Les jeunes étudiants avaient l'air dévoué à la tâche, comme si ils voulaient montrer à leurs supérieurs ce qu'ils pouvaient faire, ce qui était totalement idiot, étant donné qu'il faisait ce boulot pour leurs étude et pouvaient se contenter du strict minimum. Les employés de nettoyages guettaient mes moindres faits et gestes, comme près à agresser si je salissait. Je passai prendre une bière au rayon alcool, qui était surveillé par des agents de sécurités, sans doute pour éviter les vols. Les pauvres hommes, assis sur leurs tabourets pliables, regardèrent la bière que je pris dans les rayons avec convoitise et me jetèrent un regard noir. "C'est pour après le boulot les mecs" leurs lancais-je en rigolant. J?eus simplement le droit à des regards qui m'auraient tué si ils en étaient capables. Je paya à une caisse où une étudiante c'était visiblement lancée dans un concours de productivité avec ces amies, vu qu'elle me factura le tout en moins de 2 secondes. Je sortis et dégusta ma bière bon marché, assis sur un banc en bois face à la grande surface. Mis à part les employés visiblement surmené, je n'avais vu aucun clients, ce qui était étrange vu l'heure (environs 19h, où, en général il restait beaucoup de clients retardataires). Je jeta ma canette sur le trottoir et alluma une cigarette que j'avais trouvé par terre, déjà à moitié fumée. Il faisait froid et j'avais aucune idée d'où dormir. Quand tout à coup uppercut une petite vieille qui marchais d'un bon pas. Je décidai de l?accoster.

La vieille femme, contrairement à ce que j'imaginais, fut très heureuse de ma visite, et me promis un lit si je trouvais un moyen de réparer sa télévision, qui était cassé depuis des lustres. Je n'hésitai pas une seconde, c'était soit ça, soit je ne serai sans doutes plus vivant le lendemain. Elle habitait un petit immeuble à 10 minutes de la grande surface. En marchant, nous échangeâmes quelques banalités. Elle m'expliqua qu'elle était en retraite depuis 10 ans et que sa télévision ne marchait plus depuis. Elle parlait beaucoup de sa télé, comme si c'était un objet précieux et rare. Elle me confia qu'elle n'avait les moyens d'en racheter une car ça aurait coûte trop cher pour sa petite retraite. Je faisais semblant d'écouter, aquiessant de temps à autres pour faire semblant d'en avoir quelque chose à foutre alors que je priai intérieurement pour un bon repas et un lit confortable. J'avais toujours des courbatures de ma "nuit" au parc. Nous arrivâmes dans un petit appartement douillet, certes très "antique" dans la décoration mais je m'en contenterais. Elle me montra directement sa télévision, un vieil écran cathodique qui était posé sur un petit meuble en bois. Elle m'expliqua que je devais le réparer pendant qu'elle concoctait un repas. En haussant les épaules, je me mit à la tâche et alluma la télévision. Un écran plein de points gris et blanc apparu. J'essayai quelques combinaisons de touches, sans succès. La télé avait l'air nickel, le problème venait clairement de l'antenne. Je vérifiai les câbles et découvrit que la femme m'observait du fond de sa cuisine d'un air inquiet. Je m'approchai d'elle pour lui expliquer que je ne pouvais rien faire quand elle se mit à hurler :
-JE VAIS DEVOIR CONTINUER COMME ÇA LONGTEMPS ? QUE VEUT TU QUE JE FASSE SANS TELEVISION ? C'EST UN VERITABLE ENFER ! Puis, elle fondit en larme. Ne sachant que faire et ne la connaissant pas assez pour la réconforter, je décidai d'aller dans la cuisine quand je découvris, dans une coupelle, un joli billet de 50$. J'étais tiraillé entre ma conscience et mon envie de me casser de cette ville de fou, je décidai de le prendre, mémorisais le nom de la petite vieille dans ma tête et sortis de l'appartement, la laissant pleurer sur sa télévision.


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