Note de la fic :
Publié le 21/01/2012 à 19:02:28 par AkwaDoodl
Il fait doux pour la saison et beaucoup de patients et de visiteurs se promènent dans les chemins terreux entre les arbres et les fleurs qui commence déjà à bourgeonner.
Une jeune fille assise sur un banc attire mon regard. En m'approchant d'elle je vois que deux béquilles sont adossées sur le banc, c'est bien la silhouette que j'ai aperçu ce matin lorsque le toubib est sortit de ma chambre.
Elle a de longs cheveux châtains légèrement ondulés, une bouche filiforme, un teint plutôt pâle, un petit nez retroussé et des yeux noisette rougis par les larmes. Elle avait un corps harmonieux, bien que sa silhouette n'était pas aussi sportive que celle de Sophie.
Arrivé à sa hauteur je fais semblant de perdre le contrôle de la chaise et de rentrer dans le banc.
-Salut.
-Salut.
-Est-ce que ça va ?
-Oui, mais je dois rentrer désolé.
Elle prend ses béquilles et se dirige vers l'hosto me laissant seul coincé contre le banc comme un con.
-Mathieu !
C'est Lucie, ma soeur qui accourait vers moi en hurlant mon nom.
Contrairement à moi qui ai les cheveux ébène, Lucie à hérité des cheveux blonds de ma mère, ainsi que de ses grands yeux bleus. Elle n'a que 16 ans mais en parait 18 et fréquente des mecs encore plus vieux, d'ailleurs elle s'est fait tatouer une étoile avec un des ses copains, mais elle ne m'a jamais dit où.
C'est une fille que je qualifierai de délurée, mais de gentille et sur qui je peux compter.
-Papa et maman sont allé garer la voiture. Elle me prit dans ses bras avec le sourire qu'elle arbore en permanence. D'ailleurs, je me demande à quand remonte la dernière fois que je l'ai vu sans sourire.
-Ok.
-Au fait, qu'est-ce que tu fous là t'as l'air con tu sais ? Tu veux que je te pousse peut-être ?
-Non, merci je vais y arriver.
Mes parents arrivèrent et finalement c'est mon père qui me ramene dans ma chambre et me met dans mon lit. Je ne peux pas décrire la tristesse qui m'envahit à cet instant...
Ma mère me donne des fringues de rechange et mon père laisse un peu d'argent sur la table près du réveil que ma soeur avait apporté.
-Tu pourras aller à la cafet comme ça.
Ils finirent par partir.
- Enfin soupirais-je.
Ce n'est pas que je n'étais pas heureux de les voir, mais leur présence me mettait mal à l'aise.
Mon diner fut aussi maigre que le déjeuner. Je décida alors d'aller à la cafet, Je dus faire un effort surhumain pour réussir à me « laisser tomber » sur la chaise. Je pris les quelques billets laissés par mon père et sortis dans le couloir. Je monta dans l?ascenseur car nous étions au 4ème étage et que descendre les escaliers sur une chaise ça doit faire mal au cul.
-Attendez !dit une petite voix alors que la porte se refermait. Je retins l'ascenseur et la fille de ce matin monta avec ses béquilles.
- Quel étage ?
- RDC s?il te plait »
- Tu vas à la cafet ? »
- Oui »
- Tu veux boire un café avec moi ? »
- Non, désolé »
La cabine s'ouvrit et elle sortit.
-Attends ! C’est quoi ton nom ?
-Laura ! Dit-elle timidement.
Cette nuit là je m’endormis en pensant à elle, à son visage, sa timidité, sa tristesse. Les filles tristes sont tellement belles et sincères.
Le lendemain, je n’avais qu’une idée en tête, c’était la revoir. Je passe donc la matinée à errer dans les couloirs, à me promener dans le parc, à la cafeteria… Mais aucune trace d’elle et voila que je dois aller en salle de rééduc’.
Je pose des questions à Adrien à son sujet, mais il ne peut pas m’en dire beaucoup, par contre il me dit que Laura aussi a demandée des infos sur moi et il me taquine avec ça pendant toute la séance.
Après manger, je décide de retourner dans le parc, histoire de prendre l’air. Je vais m’installer près du banc où je l’ai vu hier. Deux jeunes garçons se courent après en riant.
-J’envie leur insouciance.
Je me retourne surpris et je la revois enfin.
-Moi aussi. Dis-je en soupirant.
-T’es à l’hosto depuis longtemps ? Demanda t-elle en s’asseyant sur le banc.
- Depuis trois jours apparemment, mais je ne me suis réveillais qu’hier. J’ai été renversé par une voiture.
Son visage s’assombrit davantage.
-Mon père est mort dans un accident de voiture, la semaine dernière.
-Tu étais avec lui…n’est ce pas ?
-Ou…oui, je dois y aller…désolé.
Elle prit ses béquilles et partie me laissant en plant comme la veille.
« Putain, quel con ! Je pouvais pas la fermer non ?! ». Je monte dans ma chambre et regarde la télé, mais je suis tellement fatigué que je m’assoupis devant.
Les jours se suivent tous plus chiants les uns que les autres, mes occupations consistant à vagabonder dans les couloirs, regarder de la merde à la télé, recevoir de la visites de mes parents et quelquefois de Lucie et enfin faire de la rééducation. D’ailleurs, je peux enfin tenir à nouveau debout, d’ici peu je n’aurai plus besoin de cette putain de chaise.
Ça fait des jours que je n’ai pas croisé Laura, je finis donc par demander à une infirmière si elle sait où elle est et si je peux la voir. Elle me dit qu’elle est dans le service psychiatrique. Bizarre que fait-elle là bas ?
Une jeune fille assise sur un banc attire mon regard. En m'approchant d'elle je vois que deux béquilles sont adossées sur le banc, c'est bien la silhouette que j'ai aperçu ce matin lorsque le toubib est sortit de ma chambre.
Elle a de longs cheveux châtains légèrement ondulés, une bouche filiforme, un teint plutôt pâle, un petit nez retroussé et des yeux noisette rougis par les larmes. Elle avait un corps harmonieux, bien que sa silhouette n'était pas aussi sportive que celle de Sophie.
Arrivé à sa hauteur je fais semblant de perdre le contrôle de la chaise et de rentrer dans le banc.
-Salut.
-Salut.
-Est-ce que ça va ?
-Oui, mais je dois rentrer désolé.
Elle prend ses béquilles et se dirige vers l'hosto me laissant seul coincé contre le banc comme un con.
-Mathieu !
C'est Lucie, ma soeur qui accourait vers moi en hurlant mon nom.
Contrairement à moi qui ai les cheveux ébène, Lucie à hérité des cheveux blonds de ma mère, ainsi que de ses grands yeux bleus. Elle n'a que 16 ans mais en parait 18 et fréquente des mecs encore plus vieux, d'ailleurs elle s'est fait tatouer une étoile avec un des ses copains, mais elle ne m'a jamais dit où.
C'est une fille que je qualifierai de délurée, mais de gentille et sur qui je peux compter.
-Papa et maman sont allé garer la voiture. Elle me prit dans ses bras avec le sourire qu'elle arbore en permanence. D'ailleurs, je me demande à quand remonte la dernière fois que je l'ai vu sans sourire.
-Ok.
-Au fait, qu'est-ce que tu fous là t'as l'air con tu sais ? Tu veux que je te pousse peut-être ?
-Non, merci je vais y arriver.
Mes parents arrivèrent et finalement c'est mon père qui me ramene dans ma chambre et me met dans mon lit. Je ne peux pas décrire la tristesse qui m'envahit à cet instant...
Ma mère me donne des fringues de rechange et mon père laisse un peu d'argent sur la table près du réveil que ma soeur avait apporté.
-Tu pourras aller à la cafet comme ça.
Ils finirent par partir.
- Enfin soupirais-je.
Ce n'est pas que je n'étais pas heureux de les voir, mais leur présence me mettait mal à l'aise.
Mon diner fut aussi maigre que le déjeuner. Je décida alors d'aller à la cafet, Je dus faire un effort surhumain pour réussir à me « laisser tomber » sur la chaise. Je pris les quelques billets laissés par mon père et sortis dans le couloir. Je monta dans l?ascenseur car nous étions au 4ème étage et que descendre les escaliers sur une chaise ça doit faire mal au cul.
-Attendez !dit une petite voix alors que la porte se refermait. Je retins l'ascenseur et la fille de ce matin monta avec ses béquilles.
- Quel étage ?
- RDC s?il te plait »
- Tu vas à la cafet ? »
- Oui »
- Tu veux boire un café avec moi ? »
- Non, désolé »
La cabine s'ouvrit et elle sortit.
-Attends ! C’est quoi ton nom ?
-Laura ! Dit-elle timidement.
Cette nuit là je m’endormis en pensant à elle, à son visage, sa timidité, sa tristesse. Les filles tristes sont tellement belles et sincères.
Le lendemain, je n’avais qu’une idée en tête, c’était la revoir. Je passe donc la matinée à errer dans les couloirs, à me promener dans le parc, à la cafeteria… Mais aucune trace d’elle et voila que je dois aller en salle de rééduc’.
Je pose des questions à Adrien à son sujet, mais il ne peut pas m’en dire beaucoup, par contre il me dit que Laura aussi a demandée des infos sur moi et il me taquine avec ça pendant toute la séance.
Après manger, je décide de retourner dans le parc, histoire de prendre l’air. Je vais m’installer près du banc où je l’ai vu hier. Deux jeunes garçons se courent après en riant.
-J’envie leur insouciance.
Je me retourne surpris et je la revois enfin.
-Moi aussi. Dis-je en soupirant.
-T’es à l’hosto depuis longtemps ? Demanda t-elle en s’asseyant sur le banc.
- Depuis trois jours apparemment, mais je ne me suis réveillais qu’hier. J’ai été renversé par une voiture.
Son visage s’assombrit davantage.
-Mon père est mort dans un accident de voiture, la semaine dernière.
-Tu étais avec lui…n’est ce pas ?
-Ou…oui, je dois y aller…désolé.
Elle prit ses béquilles et partie me laissant en plant comme la veille.
« Putain, quel con ! Je pouvais pas la fermer non ?! ». Je monte dans ma chambre et regarde la télé, mais je suis tellement fatigué que je m’assoupis devant.
Les jours se suivent tous plus chiants les uns que les autres, mes occupations consistant à vagabonder dans les couloirs, regarder de la merde à la télé, recevoir de la visites de mes parents et quelquefois de Lucie et enfin faire de la rééducation. D’ailleurs, je peux enfin tenir à nouveau debout, d’ici peu je n’aurai plus besoin de cette putain de chaise.
Ça fait des jours que je n’ai pas croisé Laura, je finis donc par demander à une infirmière si elle sait où elle est et si je peux la voir. Elle me dit qu’elle est dans le service psychiatrique. Bizarre que fait-elle là bas ?