Note de la fic :
Agents et plus si affinités...
Par : Folle2conneries
Genre : Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 21
Publié le 19/08/2013 à 01:14:54 par Folle2conneries
Sans reflexion ni envie, je pense que mon manque de volonté n'a pas arrangé mon cas. J'étais incapable de lui refuser quoi que ce soit, il m'avait sauvé la mise à deux moments critiques, je n'arrivais pas à dire non.. C'était comme une paralysie dans la volonté, une ankylose de l'énergie, un engourdissement dans la ténacité ; un collapsus de la détermination.
-Euh ouais pourquoi pas... !
-Nickel. Je passe te chercher chez toi à 20H, ça te va ?
-...Ok.
-Cool
"Putain putain putain... C'est vraiment pas possible, comment je fais pour être aussi con moi, c'est pas croyable..."
Je me sentais vraiment pas bien, je savais plus où me mettre, c'était indescriptible... Le soleil tapait et semblait m'avoir pris pour cible. Des ondées solaires et des averses d'ultraviolet s'abattaient sur moi en une pluie d'or stellaire. C'était un de ces moments où chaque pensée échauffait l'organisme, quand la température corporelle grimpait un peu plus à chaque tentative pour trouver une solution, quand le coeur gonflait tel une éponge en buvant l'inquiétude, faisant suer le corps de la tête aux orteils.
La journée fut une des plus stressante que j'aie vécu. Je n'avais même pas envie d'y aller, c'était incroyablement flippant. J'avais passé l'aprem à paniquer. Pas que je sois devenu gay, mais je savais que j'allais pas avoir d'autre choix que de le recaler... Ca me faisait un peu chier parce que Will était quand même super sympa...
"T'ain, pourquoi les mecs se sentent ils toujours obligé de vouloir sortir avec leurs amies dès qu'elles sont jolies... ?
En y réfléchissant, ça devait pas être simple pour elles non plus... Mais ça n'excusait en rien leur capacité à rembarrer un mec de sang froid, comme des vipères, moi c'était un cas particulier quand même ! Plus le temps passait, plus ma peur grandissait, à l'inverse de mes ongles qui rétrécissaient au fur et à mesure que je les rongeais, s'entassant en un cimetière kératynien. J'étais mort d'inquiétude, et ça se voyait. Je me répétais inlassablement que je ne devais pas y aller, malgré un canevas complexe de sentiments qui n'arrangeait rien. Panique grandissante, peur envahissante, effroi grossissant, angoisse s'amplifiant, stress mûrissant, crainte profonde, phobie croissante ; ou comment un rendez-vous d'apparence banal se transformait littéralement en un spectre culminant de la terreur. Vers 20H, j'étais finalement prête. Pas très bien maquillé ni spécialement bien habillé, ma motivation à bien me préparer était à l'image de mon envie d'aller à cette soirée. En même temps, j'allais pas faire d'effort alors que je voulais même pas y aller.
*Driiiiiing*
"Oh merde, il est là...."
-C'est... pour moi..Je vais ouvrir.
Voilà, il était arrivé. Le monde avait cessé de tourner au moment où la sonnerie avait retenti. C'était trop tard pour faire machine arrière à présent, j'avais dit oui, je pouvais plus reculer désormais. Je me demandais quand même ce qui m'avait pris de dire oui, il aurait simplement suffit que je dise "Non" ou un truc dans le genre, même une excuse débile du style "mon père voudra pas" aurait amplement fait l'affaire. Mais nan, il a fallu que je dise oui, comme si lui refuser quelque chose m'était impossible. Je comprenais vraiment pas pourquoi ça se passait comme ça, comment j'avais pu en arriver à ce point. Je pouvais quand même pas avoir viré de bord aussi rapidement..
"J'peux pas être devenu pd bordel, ça craindrait trop !"
*Driiiiing*
Après une seconde sonnerie pragmatique, le monde s'était remis à tourner. J'avançais vers la porte d'un pas tremblant, descendant les marches une à une avec d'infinies précautions, comme si je me dirigeais vers une mort certaine. Les marches grinçaient au rythme de mes pas, malgré une lenteur à son paroxysme. Je fermai les yeux pour me rassurer, continuant à descendre les escaliers pour l'Enfer. Je m'abandonnais progressivement à une marche forcée et nonchalante, comme un automatisme incontrôlable ; un cheminement résigné. Les battements de mon coeur s'accéléraient graduellement, faisant battre le sang à mes tempes qui menaçaient d'exploser d'un instant à l'autre. J'arrivai finalement devant la porte, quand un troisième coup de sonnette se fit entendre.
"Bon Alice, tu ouvres la porte ou pas ?
Je n'avais plus le choix, je mis la clé dans la serrure, la tournai, mis ma main sur la poignée, et l'abaissai, ouvrant la porte.
-Bonsoir, c'est le facteur, vous avez reçu votre paquet via colissimo, j'aurais besoin d'une petite signature, est ce que monsieur Dimarzo est...
-Oui ! ..Oui ! ...Il est là !
Papa, c'est pour toi !
J'étais soulagé, toute la pression accumulée précédemment s'en était allée d'un seul coup. Comme une vague salvatrice, l'annonce du facteur avait balayé mon inquiétude à une vitesse déconcertante.
-Oh et j'étais pas le seul à attendre, ya aussi le jeune homme là...
-Bonsoir Alice !
Le facteur s'écarta en m'adressant un petit sourire complice à Will, du genre "c'est ta copine ?", avant de me lancer un petit regard pas du tout appréciable.
J'étais dégoûté, toute la pression évacuée précédemment refit surface d'un seul coup. Comme une vague destructrice, l'annonce du facteur avait balayé mon soulagement à une vitesse déconcertante...
-...Salut... Will... !
-
-...
Le vieux resta sans voix, ne semblant toujours pas remis de ses récentes réflexions.
-Aller, s'il vous plaît, ça nous occuperait tous les deux ! Puis vous faîtes rien de vos journées, et moi non plus pour tout dire, et ça nous ferait un peu de compagnie à vous comme à moi !
-...Moui, pourquoi pas.
-Super !
J'étais vraiment heureuse, j'avais vraiment envie de sauter dans les bra du vieux pour le remercier, mais en fauteuil roulant et dans le corps de Maxime, c'était pas tellement possible... Je venais de me découvrir une nouvelle passion, comme si j'avais redonner un sens à ma vie.
Mon premier mois d'apprentissage passa très rapidement. J'avais pas la prétention d'être devenue une pro, mais je me débrouillais pas trop mal. Je m'entrainais jour et nuit, dormant très peu, préférant consacré tout mon temps à l'apprentissage du dessin et de la peinture. Après des dizaines de crayons taillés jusqu'au bout, de tubes de gouaches vidés, de gommes réduites à néant, de pinceaux détruit et de feuilles noircies, j'arrivais à faire des trucs pas trop mal. Le vieux était plutôt sympa, prenant le temps de bien m'expliquer, gardant toujours une réelle patience avec moi, sans s'énerver le moins du monde. Même quand je faisais des conneries, il riait en me montrant comment bien faire. Il avait même été jusqu'à me prêter des livres de méthodes, de croquis, ou de peintures célèbres pour bien que je m'entraine. Je les lisais constamment, fixant les dessins, cherchant à en encrer chaque trait ou chaque nuance de couleurs que je pouvais y déceler dans mon cerveau, dans l'espoir de les reproduire un jour.
Aujourd'hui, j'avais terminé ma première "vraie toile" après 1 semaine de travail acharné. C'était pas du Van Gogh, mais ça avait le mérite d'exister. Les couleurs étaient pas tout à fait parfaites et le dessin légèrement maladroit, mais d'après le vieux "c'était impressionnant pour un début". J'avais peint un portrait de maman, quand elle était encore magnifique, avant son cancer du sein. Pas qu'elle soit devenue moche après, mais sa beauté en avait pris un sacré coup en même temps que ça santé. C'était il y a cinq ans. J'étais en 6ème, je venais de rentrer du collège, Marco m'avait dit que Maman était à l'hôpital, pour des "examens". Ca avait duré pas mal de temps, les examens, les traitements en masse... Elle avait même perdu un sein. Mais elle avait tenu le coup, et elle allait bien, au final.
-Bah c'est pas si mal pour un début !
-Mouais, j'suis pas vraiment satisfait, j'aurais pu faire ça mieux je trouve...
-Dis toi que ça fait jamais qu'un mois que tu bosses, en un mois, je faisais pas aussi bien moi !
-Haha, je suis sûr que vous dîtes ça pour m'encourager !
-...Et tu as parfaitement raion ! Mais bon, je t'assure que c'est vraiment bien pour un débutant.
-Si vous l'dîtes.
J'étais quand même assez fière de moi mine de rien, mais bon, c'était à peu près la même chose que ces filles qui disaient toujours "aaaah j'suis trop moche " pour qu'on leur dise qu'elles sont belles sur leurs photos. Sauf que moi, c'était avec mes peintures. Comme tous les jours à 16H, le vieux faisait du thé et nous discutions de tout et de rien, nous racontant nos vies respectives. Pour fêter ma toile, le vieux avait troqué le thé à la Vodka, s'enfilant rapidement un bon tiers de la bouteille alors que je peinais à avaler un verre... L'organisme de Maxime semblait avoir du mal avec l'alcool. Le vieux me racontait sa vie, comme si le simple fait de boire avec quelqu'un faisait de lui notre confident attitré.
Tel un sérum de vérité, l'alcool semblait délier les langues et dilater les esprit, comme une mise en confiance, une affaissement du secret, le vieux me déballait toute sa vie en un strip tease spirituel ; sa pudeur avait fondu, dévoilant un esprit mis à nu.
-Euh ouais pourquoi pas... !
-Nickel. Je passe te chercher chez toi à 20H, ça te va ?
-...Ok.
-Cool
"Putain putain putain... C'est vraiment pas possible, comment je fais pour être aussi con moi, c'est pas croyable..."
Je me sentais vraiment pas bien, je savais plus où me mettre, c'était indescriptible... Le soleil tapait et semblait m'avoir pris pour cible. Des ondées solaires et des averses d'ultraviolet s'abattaient sur moi en une pluie d'or stellaire. C'était un de ces moments où chaque pensée échauffait l'organisme, quand la température corporelle grimpait un peu plus à chaque tentative pour trouver une solution, quand le coeur gonflait tel une éponge en buvant l'inquiétude, faisant suer le corps de la tête aux orteils.
La journée fut une des plus stressante que j'aie vécu. Je n'avais même pas envie d'y aller, c'était incroyablement flippant. J'avais passé l'aprem à paniquer. Pas que je sois devenu gay, mais je savais que j'allais pas avoir d'autre choix que de le recaler... Ca me faisait un peu chier parce que Will était quand même super sympa...
"T'ain, pourquoi les mecs se sentent ils toujours obligé de vouloir sortir avec leurs amies dès qu'elles sont jolies... ?
En y réfléchissant, ça devait pas être simple pour elles non plus... Mais ça n'excusait en rien leur capacité à rembarrer un mec de sang froid, comme des vipères, moi c'était un cas particulier quand même ! Plus le temps passait, plus ma peur grandissait, à l'inverse de mes ongles qui rétrécissaient au fur et à mesure que je les rongeais, s'entassant en un cimetière kératynien. J'étais mort d'inquiétude, et ça se voyait. Je me répétais inlassablement que je ne devais pas y aller, malgré un canevas complexe de sentiments qui n'arrangeait rien. Panique grandissante, peur envahissante, effroi grossissant, angoisse s'amplifiant, stress mûrissant, crainte profonde, phobie croissante ; ou comment un rendez-vous d'apparence banal se transformait littéralement en un spectre culminant de la terreur. Vers 20H, j'étais finalement prête. Pas très bien maquillé ni spécialement bien habillé, ma motivation à bien me préparer était à l'image de mon envie d'aller à cette soirée. En même temps, j'allais pas faire d'effort alors que je voulais même pas y aller.
*Driiiiiing*
"Oh merde, il est là...."
-C'est... pour moi..Je vais ouvrir.
Voilà, il était arrivé. Le monde avait cessé de tourner au moment où la sonnerie avait retenti. C'était trop tard pour faire machine arrière à présent, j'avais dit oui, je pouvais plus reculer désormais. Je me demandais quand même ce qui m'avait pris de dire oui, il aurait simplement suffit que je dise "Non" ou un truc dans le genre, même une excuse débile du style "mon père voudra pas" aurait amplement fait l'affaire. Mais nan, il a fallu que je dise oui, comme si lui refuser quelque chose m'était impossible. Je comprenais vraiment pas pourquoi ça se passait comme ça, comment j'avais pu en arriver à ce point. Je pouvais quand même pas avoir viré de bord aussi rapidement..
"J'peux pas être devenu pd bordel, ça craindrait trop !"
*Driiiiing*
Après une seconde sonnerie pragmatique, le monde s'était remis à tourner. J'avançais vers la porte d'un pas tremblant, descendant les marches une à une avec d'infinies précautions, comme si je me dirigeais vers une mort certaine. Les marches grinçaient au rythme de mes pas, malgré une lenteur à son paroxysme. Je fermai les yeux pour me rassurer, continuant à descendre les escaliers pour l'Enfer. Je m'abandonnais progressivement à une marche forcée et nonchalante, comme un automatisme incontrôlable ; un cheminement résigné. Les battements de mon coeur s'accéléraient graduellement, faisant battre le sang à mes tempes qui menaçaient d'exploser d'un instant à l'autre. J'arrivai finalement devant la porte, quand un troisième coup de sonnette se fit entendre.
"Bon Alice, tu ouvres la porte ou pas ?
Je n'avais plus le choix, je mis la clé dans la serrure, la tournai, mis ma main sur la poignée, et l'abaissai, ouvrant la porte.
-Bonsoir, c'est le facteur, vous avez reçu votre paquet via colissimo, j'aurais besoin d'une petite signature, est ce que monsieur Dimarzo est...
-Oui ! ..Oui ! ...Il est là !
Papa, c'est pour toi !
J'étais soulagé, toute la pression accumulée précédemment s'en était allée d'un seul coup. Comme une vague salvatrice, l'annonce du facteur avait balayé mon inquiétude à une vitesse déconcertante.
-Oh et j'étais pas le seul à attendre, ya aussi le jeune homme là...
-Bonsoir Alice !
Le facteur s'écarta en m'adressant un petit sourire complice à Will, du genre "c'est ta copine ?", avant de me lancer un petit regard pas du tout appréciable.
J'étais dégoûté, toute la pression évacuée précédemment refit surface d'un seul coup. Comme une vague destructrice, l'annonce du facteur avait balayé mon soulagement à une vitesse déconcertante...
-...Salut... Will... !
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Le vieux resta sans voix, ne semblant toujours pas remis de ses récentes réflexions.
-Aller, s'il vous plaît, ça nous occuperait tous les deux ! Puis vous faîtes rien de vos journées, et moi non plus pour tout dire, et ça nous ferait un peu de compagnie à vous comme à moi !
-...Moui, pourquoi pas.
-Super !
J'étais vraiment heureuse, j'avais vraiment envie de sauter dans les bra du vieux pour le remercier, mais en fauteuil roulant et dans le corps de Maxime, c'était pas tellement possible... Je venais de me découvrir une nouvelle passion, comme si j'avais redonner un sens à ma vie.
Mon premier mois d'apprentissage passa très rapidement. J'avais pas la prétention d'être devenue une pro, mais je me débrouillais pas trop mal. Je m'entrainais jour et nuit, dormant très peu, préférant consacré tout mon temps à l'apprentissage du dessin et de la peinture. Après des dizaines de crayons taillés jusqu'au bout, de tubes de gouaches vidés, de gommes réduites à néant, de pinceaux détruit et de feuilles noircies, j'arrivais à faire des trucs pas trop mal. Le vieux était plutôt sympa, prenant le temps de bien m'expliquer, gardant toujours une réelle patience avec moi, sans s'énerver le moins du monde. Même quand je faisais des conneries, il riait en me montrant comment bien faire. Il avait même été jusqu'à me prêter des livres de méthodes, de croquis, ou de peintures célèbres pour bien que je m'entraine. Je les lisais constamment, fixant les dessins, cherchant à en encrer chaque trait ou chaque nuance de couleurs que je pouvais y déceler dans mon cerveau, dans l'espoir de les reproduire un jour.
Aujourd'hui, j'avais terminé ma première "vraie toile" après 1 semaine de travail acharné. C'était pas du Van Gogh, mais ça avait le mérite d'exister. Les couleurs étaient pas tout à fait parfaites et le dessin légèrement maladroit, mais d'après le vieux "c'était impressionnant pour un début". J'avais peint un portrait de maman, quand elle était encore magnifique, avant son cancer du sein. Pas qu'elle soit devenue moche après, mais sa beauté en avait pris un sacré coup en même temps que ça santé. C'était il y a cinq ans. J'étais en 6ème, je venais de rentrer du collège, Marco m'avait dit que Maman était à l'hôpital, pour des "examens". Ca avait duré pas mal de temps, les examens, les traitements en masse... Elle avait même perdu un sein. Mais elle avait tenu le coup, et elle allait bien, au final.
-Bah c'est pas si mal pour un début !
-Mouais, j'suis pas vraiment satisfait, j'aurais pu faire ça mieux je trouve...
-Dis toi que ça fait jamais qu'un mois que tu bosses, en un mois, je faisais pas aussi bien moi !
-Haha, je suis sûr que vous dîtes ça pour m'encourager !
-...Et tu as parfaitement raion ! Mais bon, je t'assure que c'est vraiment bien pour un débutant.
-Si vous l'dîtes.
J'étais quand même assez fière de moi mine de rien, mais bon, c'était à peu près la même chose que ces filles qui disaient toujours "aaaah j'suis trop moche " pour qu'on leur dise qu'elles sont belles sur leurs photos. Sauf que moi, c'était avec mes peintures. Comme tous les jours à 16H, le vieux faisait du thé et nous discutions de tout et de rien, nous racontant nos vies respectives. Pour fêter ma toile, le vieux avait troqué le thé à la Vodka, s'enfilant rapidement un bon tiers de la bouteille alors que je peinais à avaler un verre... L'organisme de Maxime semblait avoir du mal avec l'alcool. Le vieux me racontait sa vie, comme si le simple fait de boire avec quelqu'un faisait de lui notre confident attitré.
Tel un sérum de vérité, l'alcool semblait délier les langues et dilater les esprit, comme une mise en confiance, une affaissement du secret, le vieux me déballait toute sa vie en un strip tease spirituel ; sa pudeur avait fondu, dévoilant un esprit mis à nu.