Note de la fic :
Agents et plus si affinités...
Par : Folle2conneries
Genre : Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 16 : L'enfant reste sur la photo
Publié le 19/08/2013 à 01:14:54 par Folle2conneries
"L'Enfer", c'était bien ce qui se passait dans ma tête à ce moment là. Je m'habillai et sorti de cette maison, courant un peu partout, me retrouvant au nord de la ville. J'étais tout essoufflée, j'étais plus endurante dans mon ancien corps. Le panneau symbolisant la limite de la ville était devant moi. La ville d'à côté était déjà moins paumée, yavait plusieurs centre commerciaux et un Centre Hospitalier d'Urgence (CHU, donc...), nous étions nés là bas mon frère et moi, je n'y avais jamais remis les pieds depuis. J'errais aux hasard dans les rues de la ville, je trainais pas trop dans ce coin qui était assez désert, mais je me fichais un peu de retrouver ou non mon chemin, j'étais vouée à la damnation et à l'exil éternel, c'était donc pas très important. Je marchais, tête baissée, quand je me cognai contre un poteau en métal, m'excusant auprès de ce dernier sans relever le visage. J'allais sûrement avoir une bosse, mais c'était pas le pire, je m'étais excusé alors que j'avais percuté un poteau, fallait l'faire quand même. Après une bonne dizaine de minutes, j'aperçus un arrêt de bus... et le bus qui allait avec, et pas question de le rater. Une seule solution, le sprint au milieu d'la route !
-
-Putain de merde, Alice, mais c'est pas possible !
Je m'étais rétamé quelques mètres plus bas, Marco et la mère d'Alice, en pleurs, étaient à côté de moi, Marco me porta et me mit dans la voiture, puis ils montèrent à l'avant, roulant en direction de l'hôpital. J'avais la moitié de l'annulaire droit en lambeau, on voyait carrément mon os à travers ma chair, le visage en sang, ouvert au front et au menton. Même mes mains et mes avant bras étaient parsemés de bris de verres, sans compter que j'avais probablement un épaule démise et une jambe cassée. Le sang coulait sur la banquette arrière qui se teinta d'un rouge sombre. La voiture filait rapidement vers le nord de la ville, j'avais souvent squatté l'hôpital de la ville voisine pour de multiples blessures que je devais pour la plupart à mes charmants camarades d'écoles.
-Merde, v'la le bus, ce con va bloquer la route penda... MEERDE !
*KRIIIIIIII BAM*
-PUTAAAAAAAAAIIIN !!!
--- 1 mois plus tard ---
-Et voilà, tu es enfin libérée
-... Ouais.
Enfin, j'étais débarrassé de se plâtre à la jambe droite que je me trimbalais depuis 1 mois déjà. 1 mois que je boitais comme un pirate. 1 mois que j'avais passé enfermé, sans bouger de la chambre que j'occupais dans mon ancienne maison, ainsi que de la nouvelle dont la fenêtre donnait sur le port de Marseille. Suite aux évènements du mois dernier, nous avions déménagé dans le sud de la France, à Marseille donc. Nous étions Dimanche, j'étais censé reprendre les cours demain, je n'avais pas bougé de ma nouvelle maison depuis 2 semaines déjà. Marco était à la maison aujourd'hui, il avait été condamné à 75H de TIG (travaux d'intérêt général) pour avoir renverser un gosse en m'emmenant à l'hosto, sachant qu'il roulait 15Km au dessus de la vitesse autorisée, mais bon. Je ne connaissais personne dans l'coin, et j'appréhendais toujours autant de retourner au lycée, surtout en mode touriste. De toutes façons, j'avais pas vraiment le choix, autant essayer de m'intégrer, je devrais pas avoir trop de problèmes en tant qu'Alice...
Je décidai de sortir de cette maison discrètement et de me balader sur les quais du port. MP3, clés et portable dans la poche, je longeais la bordure rougeâtre du quai, m'arrêtant en m'asseyant sur un plot d'amarrage. Je regardai le ciel, le soleil léchait délicatement ma peau. Je le fixai, imprimant une tâche bleuâtre sur ma rétine, celle qui vous lâche parce que vous avez eu le malheur de regarder une lumière trop vive ou trop longtemps. Les mouettes voletaient autour d'une caisse de poisson à l'abandon sur le port, se précipitant dessus, toutes décidées à avoir leurs parts. Certaines se battaient entre elle pour un malheureux morceau de poisson. Ce spectacle n'aurait pas été si affligeant s'il ne représentait pas la nature humaine dans sa majeure partie.
*Ouuuh baby baby it's a wild woooorld. It's hard get to byyyyyy, just upon a smile.*
La musique résonnaient dans mes oreilles, me faisant prendre conscience à quel point le monde était pourri. Les clodos s'entassaient dans les rues de la ville, les gens passaient devant dans l'indifférence la plus totale, comme s'ils n'existaient pas et qu'ils faisaient partie du décor. Beaucoup d'immigrés pensaient trouver une terre d'accueil et avoir une vie meilleur, mais c'était juste des éléments du paysage, éphémères, certes, mais bio dégradables et qui étaient voués à disparaître tôt ou tard, laissant leurs places à de nouvelles décorations.
*You know I've seen a lot of what the world can do. And it's breaking my heart in two. Because I never wanna see you a sad girl. Don't be a bad girl.*
Une ombre recouvrit mon visage un bref instant, une mouette était passé au dessus de ma tête en hurlant. Dans un accès de rage, je lui lançai mon portable dessus, la touchant en pleine tête. Elle tomba comme une masse, plongeant dans la Méditerranée avec mon téléphone pour ne plus jamais avoir la moindre chance de refaire surface, tout comme l'espoir que j'avais de retrouver ma vie d'avant, qui me manquait terriblement.
Comment tout avait il pu dégénérer à ce point... ?
*Oh, baby, baby, it's a wild world.
I'll always remember you like a child, girl.*
-
"-Le pronostic vital est clairement engagé, nous ne savons pas si Maxime sortira de son coma un jour...
Cela fait déjà 2 semaines, mais pour ma part, je suis assez confiant.
-Si vous saviez... Il a beau être idiot, on est toujours trop dur avec lui, et depuis que sa soeur est partie en Afghanistan avec l'armée, il est le seul enfant qu'il nous reste près de nous..."
Je me souviens que j'étais sortie de mon coma quelques heures à peine après avoir entendu cette conversation. Faut dire que la perspective de mourir là où j'étais née alors que j'y étais pas venue depuis ce jour là m'enchantais pas des masses. Le coma c'est assez space quand on y pense. Tu es là, tu es conscient du monde qui t'entoure, tu entends tout ce qui se dit, mais tu n'as aucun moyen de réagir, et les gens ne se rendent pas compte que tu es là, pour eux, tu dors.
J'avais envie de leur hurler "je suis là, je suis vivante !", mais aucun moyen de communiquer, c'était comme si j'avais cesser d'exister. Une sorte de basculement dans l'oubli, un passage de l'autre côté du miroir, ma vie avait été mise en stand by, mais j'étais quand même consciente de ce qui se passait. J'ai beaucoup réfléchis pendant ce temps. La conscience, c'était vraiment une chose incroyable, la quantité de trucs qu'on est capables de concevoir quand on est dans cet état là est juste pas possible. Réflexions philosophiques en tous genres, innovations technologiques ou découvertes mathématiques en masse, ce coma m'avait transformée. J'en avais carrément découvert les secrets de la création du monde. Enfin, j'avais absolument tout oublié, heureusement d'ailleurs, je me souviens que ça me perturbait un peu...
Tout ça pour dire que deux semaines s'étaient écoulées depuis mon réveil, j'avais passé tout ce temps chez moi en fauteuil roulant, et les parents de Maxime étaient en deuil. Cassandra, sa soeur, ainsi que trois autres militaires avait été tués dans un attentat à la voiture piégée dans un village avoisinant leur caserne. J'en avais carrément rien à foutre, c'était pas ma soeur, mais je devais quand même avertir Maxime. J'appelai sur mon téléphone, c'était directement la messagerie, quelle poisse...
Pas le choix, j'allais devoir aller jusque chez lui...
-
-Putain de merde, Alice, mais c'est pas possible !
Je m'étais rétamé quelques mètres plus bas, Marco et la mère d'Alice, en pleurs, étaient à côté de moi, Marco me porta et me mit dans la voiture, puis ils montèrent à l'avant, roulant en direction de l'hôpital. J'avais la moitié de l'annulaire droit en lambeau, on voyait carrément mon os à travers ma chair, le visage en sang, ouvert au front et au menton. Même mes mains et mes avant bras étaient parsemés de bris de verres, sans compter que j'avais probablement un épaule démise et une jambe cassée. Le sang coulait sur la banquette arrière qui se teinta d'un rouge sombre. La voiture filait rapidement vers le nord de la ville, j'avais souvent squatté l'hôpital de la ville voisine pour de multiples blessures que je devais pour la plupart à mes charmants camarades d'écoles.
-Merde, v'la le bus, ce con va bloquer la route penda... MEERDE !
*KRIIIIIIII BAM*
-PUTAAAAAAAAAIIIN !!!
--- 1 mois plus tard ---
-Et voilà, tu es enfin libérée
-... Ouais.
Enfin, j'étais débarrassé de se plâtre à la jambe droite que je me trimbalais depuis 1 mois déjà. 1 mois que je boitais comme un pirate. 1 mois que j'avais passé enfermé, sans bouger de la chambre que j'occupais dans mon ancienne maison, ainsi que de la nouvelle dont la fenêtre donnait sur le port de Marseille. Suite aux évènements du mois dernier, nous avions déménagé dans le sud de la France, à Marseille donc. Nous étions Dimanche, j'étais censé reprendre les cours demain, je n'avais pas bougé de ma nouvelle maison depuis 2 semaines déjà. Marco était à la maison aujourd'hui, il avait été condamné à 75H de TIG (travaux d'intérêt général) pour avoir renverser un gosse en m'emmenant à l'hosto, sachant qu'il roulait 15Km au dessus de la vitesse autorisée, mais bon. Je ne connaissais personne dans l'coin, et j'appréhendais toujours autant de retourner au lycée, surtout en mode touriste. De toutes façons, j'avais pas vraiment le choix, autant essayer de m'intégrer, je devrais pas avoir trop de problèmes en tant qu'Alice...
Je décidai de sortir de cette maison discrètement et de me balader sur les quais du port. MP3, clés et portable dans la poche, je longeais la bordure rougeâtre du quai, m'arrêtant en m'asseyant sur un plot d'amarrage. Je regardai le ciel, le soleil léchait délicatement ma peau. Je le fixai, imprimant une tâche bleuâtre sur ma rétine, celle qui vous lâche parce que vous avez eu le malheur de regarder une lumière trop vive ou trop longtemps. Les mouettes voletaient autour d'une caisse de poisson à l'abandon sur le port, se précipitant dessus, toutes décidées à avoir leurs parts. Certaines se battaient entre elle pour un malheureux morceau de poisson. Ce spectacle n'aurait pas été si affligeant s'il ne représentait pas la nature humaine dans sa majeure partie.
*Ouuuh baby baby it's a wild woooorld. It's hard get to byyyyyy, just upon a smile.*
La musique résonnaient dans mes oreilles, me faisant prendre conscience à quel point le monde était pourri. Les clodos s'entassaient dans les rues de la ville, les gens passaient devant dans l'indifférence la plus totale, comme s'ils n'existaient pas et qu'ils faisaient partie du décor. Beaucoup d'immigrés pensaient trouver une terre d'accueil et avoir une vie meilleur, mais c'était juste des éléments du paysage, éphémères, certes, mais bio dégradables et qui étaient voués à disparaître tôt ou tard, laissant leurs places à de nouvelles décorations.
*You know I've seen a lot of what the world can do. And it's breaking my heart in two. Because I never wanna see you a sad girl. Don't be a bad girl.*
Une ombre recouvrit mon visage un bref instant, une mouette était passé au dessus de ma tête en hurlant. Dans un accès de rage, je lui lançai mon portable dessus, la touchant en pleine tête. Elle tomba comme une masse, plongeant dans la Méditerranée avec mon téléphone pour ne plus jamais avoir la moindre chance de refaire surface, tout comme l'espoir que j'avais de retrouver ma vie d'avant, qui me manquait terriblement.
Comment tout avait il pu dégénérer à ce point... ?
*Oh, baby, baby, it's a wild world.
I'll always remember you like a child, girl.*
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"-Le pronostic vital est clairement engagé, nous ne savons pas si Maxime sortira de son coma un jour...
Cela fait déjà 2 semaines, mais pour ma part, je suis assez confiant.
-Si vous saviez... Il a beau être idiot, on est toujours trop dur avec lui, et depuis que sa soeur est partie en Afghanistan avec l'armée, il est le seul enfant qu'il nous reste près de nous..."
Je me souviens que j'étais sortie de mon coma quelques heures à peine après avoir entendu cette conversation. Faut dire que la perspective de mourir là où j'étais née alors que j'y étais pas venue depuis ce jour là m'enchantais pas des masses. Le coma c'est assez space quand on y pense. Tu es là, tu es conscient du monde qui t'entoure, tu entends tout ce qui se dit, mais tu n'as aucun moyen de réagir, et les gens ne se rendent pas compte que tu es là, pour eux, tu dors.
J'avais envie de leur hurler "je suis là, je suis vivante !", mais aucun moyen de communiquer, c'était comme si j'avais cesser d'exister. Une sorte de basculement dans l'oubli, un passage de l'autre côté du miroir, ma vie avait été mise en stand by, mais j'étais quand même consciente de ce qui se passait. J'ai beaucoup réfléchis pendant ce temps. La conscience, c'était vraiment une chose incroyable, la quantité de trucs qu'on est capables de concevoir quand on est dans cet état là est juste pas possible. Réflexions philosophiques en tous genres, innovations technologiques ou découvertes mathématiques en masse, ce coma m'avait transformée. J'en avais carrément découvert les secrets de la création du monde. Enfin, j'avais absolument tout oublié, heureusement d'ailleurs, je me souviens que ça me perturbait un peu...
Tout ça pour dire que deux semaines s'étaient écoulées depuis mon réveil, j'avais passé tout ce temps chez moi en fauteuil roulant, et les parents de Maxime étaient en deuil. Cassandra, sa soeur, ainsi que trois autres militaires avait été tués dans un attentat à la voiture piégée dans un village avoisinant leur caserne. J'en avais carrément rien à foutre, c'était pas ma soeur, mais je devais quand même avertir Maxime. J'appelai sur mon téléphone, c'était directement la messagerie, quelle poisse...
Pas le choix, j'allais devoir aller jusque chez lui...