Note de la fic :
Publié le 20/08/2011 à 00:55:25 par ItsMorphinTime
5 Août.
Je me réveille, sans ouvrir les yeux.
Mon corps se soulève par lévitation puis traverse les murs jusqu'à la salle de bains.
Je me rendors presque en prenant ma douche et en m'habillant par télékinésie.
J'ai pris goût à mon nouveau mode de vie : utiliser mes pouvoirs pour simplifier mon quotidien.
Je me téléporte dans la cuisine pour prendre le petit déjeuner.
Llore, assise en face de moi, fait voler quelques toasts encore chauds jusqu'à mon assiette.
Je la remercie et je commence à étaler du nutella, puis je lui demande :
"Alors ? Quel est le programme d'aujourd'hui ?"
Elle s'étire longuement :
"C'est repos. Enfin, pas complètement : je te rappelle que ta famille rentre de vacances aujourd'hui."
J'écarquille les yeux :
"J'avais complètement oublié... Merde ! Comment je vais leur expliquer mon "changement de corps" !? A la limite, je peux reprendre l'apparence d'"Hervé" par métamorphose, mais pour toi je leur dirai quoi ??"
"Tu n'auras qu'à leur dire la vérité", me répond-elle en souriant.
Au fond, elle a raison. Je suis enfin devenue Moi, et je n'ai rien à me reprocher.
Tant pis s'ils ne m'acceptent pas. De toute façon, je ne les jamais vraiment appréciés.
Si je reste chez moi, c'est parce que j'ai un toit et un lit pour dormir.
Mais maintenant, je suis assez forte pour m'en passer.
Je demande donc à Llore :
"Si on devait partir d'ici, on irait habiter où ?"
Elle n'a pas l'air surprise par ma question :
"Il y a un hôtel à 2 kilomètres, ce sera parfait. J'ai déjà nos nouveaux papiers d'identité, et l'argent n'est pas un problème."
En fait, je crois qu'elle a planifié notre départ à l'avance.
Et donc, j'en déduis qu'il sera inévitable, puisqu'il fait partie de son plan.
Elle poursuit :
- J'ai aussi un véhicule qui nous attend, histoire de se déplacer "normalement" pour ne pas se faire repérer.
- Une voiture ? T'as le permis ?? Mais t'as quel age en fait ?
- J'ai 17 ans, 4 mois et 17 jours, tout comme toi, et oui j'ai le permis. J'en ai aussi un pour toi. Tu sais conduire ?
- Je connais le code le la route, mais j'ai jamais conduit...
- Alors aujourd'hui, je t'apprendrai.
Le soir, mes parents, mon frère et ma soeur rentrent de vacances comme prévu.
Je m'empresse donc de me transformer en "Hervé", puis je vais m'asseoir sur le canapé avec Llore.
En arrivant dans le salon, ils sont surpris de me découvrir en compagnie d'une autre personne, qui plus est, une fille.
Ils me demandent d'abord comment nous nous sommes rencontrées.
Ils s'attendaient sans doute à une rencontre sur internet, comme c'est le seul endroit où je vais quand je ne dors pas.
Mais je leur raconte la vérité :
"Il y a environs deux semaines, Llore a sonné à ma porte pour m'annoncer que je devais devenir moi. Après m'avoir libérée de mon ancien corps pour révéler ma vraie identité, elle m'a appris à maîtriser mes pouvoirs surhumains. Vous ne me croyez pas ? Dans ce cas laissez-moi vous montrer qui je suis."
Je reprends ma forme normale, ce qui les laisse sans voix, puis je continue :
"Je suis enfin Moi, je m'appelle Nell, et tant pis si ça ne vous plait pas. Vous m'avez toujours dit que j'avais tort de passer mon temps à rêver de qui je voudrais être, comme quoi ça ne servirait à rien de rêver de quelque chose que l'on ne peut atteindre. Mais en devenant Moi, j'ai atteint mon idéal. Et c'est vous qui aviez tort."
Llore ne dit rien, mais me félicite par télépathie, en m'encourageant à poursuivre mon discours.
Mes parents sont abasourdis.
Ma soeur s'apprête à dire quelque chose, mais je lui coupe la parole :
"Tu vois, Anne, tu me prenais de haut car je ne fréquentais personne, mais tu avais tort : moi, j'ai préféré rester seule plutôt que de me mêler à des êtres insignifiants, et aujourd'hui je me retrouve avec Llore, une fille géniale à un point que tu ne peux même pas imaginer, pendant que toi, tu continueras de trainer avec tes dizaines d'amis aussi inutiles les uns que les autres.
Mon frère se lance :
- En tout cas, ta sorcière, là, je sais pas où tu la fais dormir, mais cette nuit je rentre avec des potes et j'ai besoin de la chambre d'amis donc tu la fous ailleurs !"
C'est Llore qui lui répond :
- Je ne suis pas une sorcière, et je peux dormir dans la chambre de Nell, ça ne me pose aucun problème, au contraire.
Je poursuis en m'adressant à mon frère :
"T'as l'air dégoûté Olivier, qu'est-ce qui t'arrive ? Ça te fait rager que Moi, le "zombie", le "nolife", comme tu aimes m'appeler, je sois avec une fille cent fois plus belle et plus intéressante que toutes les pauvres connes que tu as ramenées à la maison après avoir passé plusieurs semaines à draguer chacune d'entre elles ? Inutile de rager. Continue plutôt de te persuader que ta façon de profiter de la jeunesse est meilleure que la mienne. Si tu peux encore y croire."
Mon père a envie de s'énerver, tandis que ma mère prend ma soeur dans ses bras pour la rassurer. Mais je continue, inlassablement :
"Papa, Maman, je vous annonce que vous n'êtes pas mes vrais parents. Je m'en doutais depuis un moment, en fait, tellement vos principes fondamentaux sont contraires aux miens. Vous n'arrêtez pas de me répéter qu'il faut "réussir sa vie", "avoir un bon travail", "avoir une famille", ... Mais moi, ça ne m'intéressait pas. Je voulais plus que ça. Vous m'avez répété que c'est impossible, qu'il faut avoir les pieds sur Terre, que la réalité n'est pas un jeu vidéo. Aujourd'hui, je vous prouve que j'ai raison. Malgré tout ce que vous avez essayé de m'enfoncer dans le crâne pour me limiter, j'ai toujours su voir plus loin, et aujourd'hui, je suis enfin Moi."
Je me lève du canapé.
Je suis plus grande que mon père et mon frère, et ça les met mal à l'aise.
Llore me prend par la main, et je termine :
"Je partirai avec Llore demain matin, je vous dis donc adieu à tous les quatre, et je vous souhaite de "réussir" vos vies comme vous l'entendez, et désolée si vous ne pouvez plus critiquer la mienne comme vous aimiez le faire. Bonne nuit."
Je m'enferme dans ma chambre avec Llore qui me félicite :
- T'as été géniale !
- J'y suis peut-être allée un peu fort, non ?
- Ne t'inquiète pas, dès demain, ils auront oublié qu'ils ont eu un fils qui s'appelait Hervé.
- Tu comptes effacer leur mémoire ? Mais alors ça servait à quoi que je leur explique ce que je suis devenue ?
- Je t'ai donné cette occasion car tu avais besoin de te défouler pour te libérer. Ta famille a toujours exercé une pression sur toi, pour t'empêcher de rêver, pour te limiter à leur format de vie qu'ils défendent à tout prix. Mais tu es parvenue à maintenir tes rêves jusqu'à notre rencontre. Moi, je ne fais que t'apprendre ce que tu dois savoir. Si tes résultats sont si satisfaisants, c'est parce que tu as toujours nourri l'ambition d'être qui tu es devenue, avec tes pouvoirs et ton idéalisme, pendant que tous les autres se résignent à vivre une vie banale.
J'aime vraiment entendre Llore parler.
Avant, j'étais seule face au monde.
Maintenant, j'ai enfin l'impression qu'une autre personne m'a rejointe de ce côté de la barrière.
Je m'aperçois que, malgré tout ce qu'elle a fait pour moi, je ne l'ai encore jamais remerciée. Alors je me lance :
- Llore... Merci pour tout.
Elle me sourit :
- Ce soir, on dort dans le même lit.
Je n'ai pas le choix.
Une fois installées côte à côte dans mon lit monoplace, elle ressent à quel point je suis nerveuse et elle me demande :
- C'est la première fois que tu dors avec une fille ?
- ...C'est la première fois que je dors avec quelqu'un.
Elle se redresse puis s'allonge sur moi en me serrant dans ses bras puis murmure à mon oreille pour me rassurer :
"Ne t'inquiète pas, Nell. Pour cette nuit, nous allons nous contenter de dormir. C'est promis."
Je me réveille, sans ouvrir les yeux.
Mon corps se soulève par lévitation puis traverse les murs jusqu'à la salle de bains.
Je me rendors presque en prenant ma douche et en m'habillant par télékinésie.
J'ai pris goût à mon nouveau mode de vie : utiliser mes pouvoirs pour simplifier mon quotidien.
Je me téléporte dans la cuisine pour prendre le petit déjeuner.
Llore, assise en face de moi, fait voler quelques toasts encore chauds jusqu'à mon assiette.
Je la remercie et je commence à étaler du nutella, puis je lui demande :
"Alors ? Quel est le programme d'aujourd'hui ?"
Elle s'étire longuement :
"C'est repos. Enfin, pas complètement : je te rappelle que ta famille rentre de vacances aujourd'hui."
J'écarquille les yeux :
"J'avais complètement oublié... Merde ! Comment je vais leur expliquer mon "changement de corps" !? A la limite, je peux reprendre l'apparence d'"Hervé" par métamorphose, mais pour toi je leur dirai quoi ??"
"Tu n'auras qu'à leur dire la vérité", me répond-elle en souriant.
Au fond, elle a raison. Je suis enfin devenue Moi, et je n'ai rien à me reprocher.
Tant pis s'ils ne m'acceptent pas. De toute façon, je ne les jamais vraiment appréciés.
Si je reste chez moi, c'est parce que j'ai un toit et un lit pour dormir.
Mais maintenant, je suis assez forte pour m'en passer.
Je demande donc à Llore :
"Si on devait partir d'ici, on irait habiter où ?"
Elle n'a pas l'air surprise par ma question :
"Il y a un hôtel à 2 kilomètres, ce sera parfait. J'ai déjà nos nouveaux papiers d'identité, et l'argent n'est pas un problème."
En fait, je crois qu'elle a planifié notre départ à l'avance.
Et donc, j'en déduis qu'il sera inévitable, puisqu'il fait partie de son plan.
Elle poursuit :
- J'ai aussi un véhicule qui nous attend, histoire de se déplacer "normalement" pour ne pas se faire repérer.
- Une voiture ? T'as le permis ?? Mais t'as quel age en fait ?
- J'ai 17 ans, 4 mois et 17 jours, tout comme toi, et oui j'ai le permis. J'en ai aussi un pour toi. Tu sais conduire ?
- Je connais le code le la route, mais j'ai jamais conduit...
- Alors aujourd'hui, je t'apprendrai.
Le soir, mes parents, mon frère et ma soeur rentrent de vacances comme prévu.
Je m'empresse donc de me transformer en "Hervé", puis je vais m'asseoir sur le canapé avec Llore.
En arrivant dans le salon, ils sont surpris de me découvrir en compagnie d'une autre personne, qui plus est, une fille.
Ils me demandent d'abord comment nous nous sommes rencontrées.
Ils s'attendaient sans doute à une rencontre sur internet, comme c'est le seul endroit où je vais quand je ne dors pas.
Mais je leur raconte la vérité :
"Il y a environs deux semaines, Llore a sonné à ma porte pour m'annoncer que je devais devenir moi. Après m'avoir libérée de mon ancien corps pour révéler ma vraie identité, elle m'a appris à maîtriser mes pouvoirs surhumains. Vous ne me croyez pas ? Dans ce cas laissez-moi vous montrer qui je suis."
Je reprends ma forme normale, ce qui les laisse sans voix, puis je continue :
"Je suis enfin Moi, je m'appelle Nell, et tant pis si ça ne vous plait pas. Vous m'avez toujours dit que j'avais tort de passer mon temps à rêver de qui je voudrais être, comme quoi ça ne servirait à rien de rêver de quelque chose que l'on ne peut atteindre. Mais en devenant Moi, j'ai atteint mon idéal. Et c'est vous qui aviez tort."
Llore ne dit rien, mais me félicite par télépathie, en m'encourageant à poursuivre mon discours.
Mes parents sont abasourdis.
Ma soeur s'apprête à dire quelque chose, mais je lui coupe la parole :
"Tu vois, Anne, tu me prenais de haut car je ne fréquentais personne, mais tu avais tort : moi, j'ai préféré rester seule plutôt que de me mêler à des êtres insignifiants, et aujourd'hui je me retrouve avec Llore, une fille géniale à un point que tu ne peux même pas imaginer, pendant que toi, tu continueras de trainer avec tes dizaines d'amis aussi inutiles les uns que les autres.
Mon frère se lance :
- En tout cas, ta sorcière, là, je sais pas où tu la fais dormir, mais cette nuit je rentre avec des potes et j'ai besoin de la chambre d'amis donc tu la fous ailleurs !"
C'est Llore qui lui répond :
- Je ne suis pas une sorcière, et je peux dormir dans la chambre de Nell, ça ne me pose aucun problème, au contraire.
Je poursuis en m'adressant à mon frère :
"T'as l'air dégoûté Olivier, qu'est-ce qui t'arrive ? Ça te fait rager que Moi, le "zombie", le "nolife", comme tu aimes m'appeler, je sois avec une fille cent fois plus belle et plus intéressante que toutes les pauvres connes que tu as ramenées à la maison après avoir passé plusieurs semaines à draguer chacune d'entre elles ? Inutile de rager. Continue plutôt de te persuader que ta façon de profiter de la jeunesse est meilleure que la mienne. Si tu peux encore y croire."
Mon père a envie de s'énerver, tandis que ma mère prend ma soeur dans ses bras pour la rassurer. Mais je continue, inlassablement :
"Papa, Maman, je vous annonce que vous n'êtes pas mes vrais parents. Je m'en doutais depuis un moment, en fait, tellement vos principes fondamentaux sont contraires aux miens. Vous n'arrêtez pas de me répéter qu'il faut "réussir sa vie", "avoir un bon travail", "avoir une famille", ... Mais moi, ça ne m'intéressait pas. Je voulais plus que ça. Vous m'avez répété que c'est impossible, qu'il faut avoir les pieds sur Terre, que la réalité n'est pas un jeu vidéo. Aujourd'hui, je vous prouve que j'ai raison. Malgré tout ce que vous avez essayé de m'enfoncer dans le crâne pour me limiter, j'ai toujours su voir plus loin, et aujourd'hui, je suis enfin Moi."
Je me lève du canapé.
Je suis plus grande que mon père et mon frère, et ça les met mal à l'aise.
Llore me prend par la main, et je termine :
"Je partirai avec Llore demain matin, je vous dis donc adieu à tous les quatre, et je vous souhaite de "réussir" vos vies comme vous l'entendez, et désolée si vous ne pouvez plus critiquer la mienne comme vous aimiez le faire. Bonne nuit."
Je m'enferme dans ma chambre avec Llore qui me félicite :
- T'as été géniale !
- J'y suis peut-être allée un peu fort, non ?
- Ne t'inquiète pas, dès demain, ils auront oublié qu'ils ont eu un fils qui s'appelait Hervé.
- Tu comptes effacer leur mémoire ? Mais alors ça servait à quoi que je leur explique ce que je suis devenue ?
- Je t'ai donné cette occasion car tu avais besoin de te défouler pour te libérer. Ta famille a toujours exercé une pression sur toi, pour t'empêcher de rêver, pour te limiter à leur format de vie qu'ils défendent à tout prix. Mais tu es parvenue à maintenir tes rêves jusqu'à notre rencontre. Moi, je ne fais que t'apprendre ce que tu dois savoir. Si tes résultats sont si satisfaisants, c'est parce que tu as toujours nourri l'ambition d'être qui tu es devenue, avec tes pouvoirs et ton idéalisme, pendant que tous les autres se résignent à vivre une vie banale.
J'aime vraiment entendre Llore parler.
Avant, j'étais seule face au monde.
Maintenant, j'ai enfin l'impression qu'une autre personne m'a rejointe de ce côté de la barrière.
Je m'aperçois que, malgré tout ce qu'elle a fait pour moi, je ne l'ai encore jamais remerciée. Alors je me lance :
- Llore... Merci pour tout.
Elle me sourit :
- Ce soir, on dort dans le même lit.
Je n'ai pas le choix.
Une fois installées côte à côte dans mon lit monoplace, elle ressent à quel point je suis nerveuse et elle me demande :
- C'est la première fois que tu dors avec une fille ?
- ...C'est la première fois que je dors avec quelqu'un.
Elle se redresse puis s'allonge sur moi en me serrant dans ses bras puis murmure à mon oreille pour me rassurer :
"Ne t'inquiète pas, Nell. Pour cette nuit, nous allons nous contenter de dormir. C'est promis."